[Conan D6] - Chasse au renard

[DukeTogo]

Voyvodin avait du mal à en croire ses oreilles.

"L'auberge de l'Ours Noir est ici-même, dans Paléa !... Mais attends, tu ne connais vraiment pas cette auberge?!"

Le cimmérien n'y comprenait plus rien. Bien sur que l'aubergiste le reconnaitrait puisque c'était lui, Haytham, qui avait offert à boire à Voyvodin. Mais si c'était lui, quel intérêt aurait-il a retourner là-bas? Se faire reconnaitre pour se faire tuer? Ca n'avait pas de sens. Sorcellerie? Peut-être... Voyvodin avait déjà entendu nombre d'histoires incroyables, de gorilles doués de paroles vivant dans des tours, de tigres debout aux paumes de main renversés, d'invocation de monstres tentaculaires et veillait scrupuleusement à ne pas frayer avec les forces occultes.

En proie à un sérieuse introspection, il desserra un peu le poing pour lever son index devant son visage, le plaçant entre leurs regards.

"Si un sorcier s'est joué de moi, c'est de toi qu'il a pris l'apparence et c'est par ton nom qu'il s'est fait appeler. Je ne sais pas ce que tu as lui fait et ce n'est pas mon problème. Peut-être t'enverras-t'il des hommes qui tuent pour le plaisir. Peut-être est-tu déjà maudit. Ce qu'il m'a pris par ruse doit aussi l'être maintenant... Débrouilles-toi. Je regagnerais mon argent tôt ou tard..."

Il se redressa un peu, renifla l'odeur de cuisson et se tourna vers la direction de la taverne, faisant un pas vers elle, comme s'il voulait tirer une croix sur ces dernières semaines et cette traque obsolète. Il avait envie de boire, voire même de se saouler s'il en avait encore les moyens pour oublier cet vendetta désormais inutile.

[Cialf]

Finalement, il me laisse partir... Je n'insiste pas, il vaut mieux ne pas tente le destin.

N'empêche qu'il y a un faux Haytham qui circule je ne sais où et qui pourrait encore me créer des ennuis. J'ai intérêt à en savoir plus long. Il n'y a qu'un seul homme qui savait que je m'appelle Haytham et que j'allais à Palaea. Est-ce lui? Et comment?

Le barbare se dirige vers un endroit qui, d'après le bruit et l'odeur, pourrait bien être une taverne. Là ou ailleurs, il faut bien que je mange et je pourrais en apprendre plus long là-bas. La présence du barbare pourrait même avoir un effet dissuasif s'il y a des gens qui cherchent la bagarre.

Je le suis en gardant un pâté de maison de distance.

[DukeTogo]

Voyvodin approcha d'un pas décidé, obéissant aux gargouillis qui tiraillaient son ventre. L'enseigne en bois représentait un tronc de femme avec la moitié d'un brochet en guise de jambes.
S'il savait lire, il saurait que l'établissement s'appelait "La Sirène d'Ophir". Au lieu de ça, il se demandait quelle sorcellerie pouvait faire s'accoupler une femme et un saumon. Bah, au moins, le serpent stygien n'est pas de la partie.

Voyvodin regarda l'enseigne une dernière fois avant de rentrer, se promettant - en vain - de ne pas oublier que des cheveux longs et une gorge généreuse pouvait cacher une bête vénéneuse. La première impression en rentrant était la bouffée de chaleur mêlée à l'odeur de bière qui contrastait avec la fraicheur de la nuit tombante. Il regarda de part et d'autres de quoi avait l'air la clientèle. Qui était armé, qui ne l'était pas et quels étaient les amis de ceux qui l'étaient. Le nombre rend parfois idiots et des querelles peuvent dégénérer. Voyvodin se connaissait plutôt bien, il s'avait qu'il avait une patience relative avec les gens, surtout ceux qui parlent fort comme des roquets voulant jouer les mastiffs. Alors, si ça devait mal tourner, autant s'avoir à quoi s'attendre et ne pas oublier les têtes de couards qui vous contourne pour vous planter d'une dague dans le dos.

Il alla prendre possession d'une table libre, s'asseyant sans ménagement sur le banc. Faisant le point sur sa bourse quasiment vide, il se dit qu'il allait devoir siroter et manger lentement s'il voulait profiter de la taverne assez longtemps pour avoir une opportunité de rebondir.

[Avrock]

Entrant dans la taverne, Voyvodin parcours la salle et la clientèle d'un regard circulaire. Le barbare ne remarque pas de personne lourdement armée, mais il n’exclue pas que chaque personne ici puisse avoir un couteau ou une dague sur lui. Après tout, un couteau n'est il pas plus un outil qu'une arme ? L'ambiance est bon enfant et les clients semblent tous chercher ici un peu de divertissement après une dure journée de travail. Il y a peu de couleur chatoyantes dans la salle, ces hommes et femmes doivent être de modeste condition. Le patron, qui sert au comptoir, arbore une barbe grisonnante bien garnie qui contraste avec son crane chauve. Derrière le tenancier une porte ouverte laisse s'échapper une autre odeur que celle de la bière, celle d'une grillade. Allant de tables en tables et se ravitaillant au comptoir, deux jouvencelles font le service.
Il remarque que le centre de la grande salle est laissée libre, sans table. Ceci lui fait se demander pourquoi, mais il élude rapidement la question. Après tout il n'est pas ici pour s'interroger sur la décoration intérieur de la Sirène d'Ophir.

Haytham suit le barbare. Il entre quelques instant plus tard que ce dernier dans la taverne, et le remarque vers le fond de la salle assis seul. Il serait difficile de le manquer tant il dénote avec le client moyen que ce soit par sa stature que par son accoutrement. Haytham passerait d'avantage inaperçu, ayant d'avantage le profile du voyageur aventurier, si ce n'était sa peau plus sombre.

Vu l'approche prudente d'Haytham vis à vis de Voyvodin, je n'arrive pas a décider si oui ou non il le rejoint à la table.

[Cialf]

J'entre avec un air d'indifférence. La taverne a l'air plutôt ordinaire, une clientèle d'artisans ou de boutiquiers du quartier. Mon acheteur de carte est assis au fond de la salle avec l'air d'attendre son repas. Seul? On dirait. Je veille à ne pas me cacher, et s'il me voit, je lui fait un petit signe. Surtout, il ne doit pas s'imaginer que je le cherche pour le poignarder dans le dos: il est du genre à frapper le premier. Ne pas sous-estimer les barbares: ils réfléchissent peu, mais ils sont rapides.

Pas de barbare excepté le mien, tant mieux: ils ont tendance à traîner partout leurs vieilles querelles tribales et je ne souhaite pas m'en mêler... Je parcours la salle avec l'air de chercher une tête connue. En fait, je cherche quelqu'un avec qui je pourrais partager l'addition. J'ai de quoi payer deux ou trois repas, mais guère plus. Surtout, je dois me renseigner sur la ville et sur les affaires possibles.

Il y a un espace libre au milieu de la salle. Tiens, va-t-il y avoir de la danse? Ca me plairait bien, ça...

[DukeTogo]

Servi par une des jouvencelles, Voyvodin la dévisageait en reniflant. Pas bavard pour un sou, il laissait aller son regard sur les bras de la la jeune femme, toujours fasciné qu'il était par la tendresse de la chair féminine. Il leva le nez en saisissant un changement quasi imperceptible : le véritable Haytham venait de rentrer dans la taverne, lui faisant un petit signe auquel il ne répondit pas dans l'immédiat. Le voyant scruter la salle, il fit de même comme si un second lui pouvait apparaitre.

"Attends."

La jouvencelle qui avait fini de le servir s'arrêta net en retenant son souffle. Mais comment s'était-elle retrouvé à servir ce géant sans manières? Elle se maudissait d'avoir une soeur plus futée qu'elle qui avait su se focaliser sur le service de l'autre coté de la salle quand le cimmérien s'était installé dans ce coin.
Prana se retourna lentement vers le barbare qui ajouta : "merci".

[Cialf]

Dans une ville, il y a toutes sortes de gens à connaître. Les deux plus utiles sont les pigeons et les partenaires. Ce barbare est trop costaud pour faire un pigeon, et pas encore mûr pour être un partenaire... Le voilà qui se met à tripoter une serveuse, elle va se retrouver avec des bleus pleins les bras... Tiens, non, il est plus timide qu'il n'en a l'air...

La musique rend les gens moins méfiants et ils ouvrent plus facilement leur bourse. Si j'attends un peu, j'arriverai peut-être à me faire inviter à une table.

Il y a deux serveuses, l'une a l'air trop occupée pour me répondre. J'attends celle qui est scotchée au barbare: dès qu'elle s'éloignera pour chercher sa commande , je lui posera une ou deux questions.

[Avrock]

La serveuse Prana s'en retourne chercher la commande de l'homme du nord, vérifiant au passage si tout se passe bien aux autres tables. C'est ce moment la qu'Haytham choisit pour accoster la serveuse.
Cette denier se retourne et dévisage rapidement le voyageur : " Que puis-je pour toi ? "

La taverne commence a se remplir d'avantage, toujours des hommes et des femmes de simple condition. Néanmoins, parmi eux se démarque un trio habillé avec un peu plus de couleur, des couvres-chefs plus exubérant et surtout des instruments de musique. Les deux hommes du groupe, un a la viole et le second avec un instrument a percussion, ainsi qu'une femme avec une mandoline prennent place non-loin du comptoir, sur une petite estrade. Ils commencent a jouer des airs entrainant.

Et voila pour l'ambiance... https://www.youtube.com/watch?v=SBATrLRWySg Le nom Sirène d'Ophir m'inspire d'avantage quelque chose de léger, dansant et festif.

[Cialf]

- Bonsoir, ma belle. C'est toi qu'on appelle la sirène? Sais-tu quand les musiciens... Ah, les voilà, ce sont eux qui arrivent. Ils sont là pour fêter quelque chose de spécial?

J'écoute sa réponse, il y a toujours quelque chose de bon à tirer des fêtes. Si elle est bien disposée, j'ajoute:

- Le guerrier à qui tu parlais, tu le connais? Il me semble que je l'ai vu quelque part. Ce serait le garde du corps d'un marchand...

Je fais une vague description du marchand avec qui j'ai passé l'hiver au château. S'il est pour quelque chose dans ma mésaventure, autant le savoir rapidement.

Elle a l'air d'une bonne fille, un peu grasse, avec des gros yeux de poisson. Si elle est coopérative:

- Je t'aime bien, tu sais. Si tu veux un bijou, dis-moi lequel, j'essaierai de te le trouver.

[Avrock]

Quick check...
Haytham :
Charisme 2D + 2 = 5 + 5 + 2 = 12
Connaissance de la rue 4D = 2 + 1 + 2 + 2 = 7

La serveuse semble réceptive. Elle sourit simplement a Haytham, puis lui répond :
" Peut être... Pour les musiciens, il s'agit d'habitué. Ils viennent jouer en échange de quelques services. "
Elle se retourne et regarde Voyvodin, tout en essayant de l'imaginer le marchand qu'Haytham décrit.
" Je suis désolé. Ce barbare et l'homme que tu me décris ne me disent rien. Cette brute me met mal a l'aise, il ressemble d'avantage a un vagabond qu'a un voyageur ou un garde du corps. J’espère qu'il a de quoi payer son ale. "

Lorsque le voyageur mentionne le bijou, Prana rougit légèrement. Elle marmonne quelque chose au sujet d'un bracelet de cuivre, puis se ravise en demandant :
" Et que veux tu boire ou manger ? "