[LdlG] Automne 1152 - Prélude en Catastrophe Majeure
Publié : 14 juin 2015, 21:05
Journal de Gwendolyn, 11ème Matriarche de la Garde, Printemps 1153 .
Je prends en ce jour la plume pour retracer et transmettre l'un des épisodes les plus honteux qu'ait connu la Garde depuis sa création. Qu'on soit bien d'accord, après la guerre de l'hiver et les sacrifices qu'il avait fallu consentir pour cette pauvre victoire, je pensais avoir tout vu, tout connu... Avoir compris ce que pouvait signifier la notion de sacrifice...
Comme le médecin ampute pour sauver le malade, j'ai eu à prendre des décisions inavouables et impardonnables pour que la Garde et sa Mission vive. Pour que les souris connaissent le bonheur...
Cependant, des évènements comme ceux survenus pendant cet hiver tentent à prouver que tout cela est vain... Que toutes ces pertes, toute cette abnégation, cet altruisme dont fait preuve la plus petite Patte-Tendres de nos rangs, est versé dans le vide.
Je dois l'avouer... J'ai, pour la première fois, douté de moi. Douté de cette cause que l'on défend envers et contre tous. Contre notre propre nature... Qu'importe l’ennemi pourvu qu'on ait la cause..... Tel est notre devise. Est si l'ennemi n'était autre que nous même?
Que deviendrait alors notre sermon ?
"Nous, en tant que Garde, offrons à tous de protéger la sainteté de notre espèce, la liberté de nos parents, et l'honneur de nos ancêtres. Avec le savoir, l'épée et le bouclier, nous réalisons ces actes, ne plaçant jamais une souris seule au-dessus des besoins de tous ou nos propres désirs au-dessus de ceux d'un autre. Nous nous évertuons à ne servir rien de moins que le plus grands bien."
Le serment de la Garde. Plus que des paroles. Plus qu'un vœu... Et pourtant, moi, Gwendolyn Martriarche de la Garde, garante ultime de sa survie, ait la furieuse impression de l'avoir trahi. De n'en être plus digne.
Car cet hiver, c'est juste pour ma survie que j'ai lutté.
Alors pourquoi, coucher sur papier cet épisode si sombre que le temps ne peut indubitablement manquer de le conduire à l'oubli? Simplement pour donner de l'espoir. Pour rappeler aux souris futures que si insurmontable que paraisse la situation, que si déguelasse, je ne trouve pas d'autre mot, paraissent les décisions à prendre... Elles doivent être prises, et que d'elles naissent les aspirations des générations futures. Aux prochaines matriarches, rappelez-vous que maintes fois la Garde a failli à faillir à sa mission et tomber...
Et pour être tout à fait franche aussi, avec l'espoir que mes explications adoucisse le jugement que l'histoire portera sur moi.
Ainsi, tous a commencé avec, ironiquement, avec le silence de Conrad. ... Silence que j'ai tant réclamé chaque fois que ce malotru se trouvait en ma présence... Avec l’âge, je n'ai toujours pas appris qu'il faut toujours faire attention à ce que l'on souhaite. Conrad n'aurait jamais dû être Garde... C'est un brigand, un pirate... Un être vil qui n'aspire que le meilleur pour lui et s'en fichant des autres. Un classique pour les originaires de Port Sumac. Il faut dire que là-bas, se tirer d'affaire tous seul est déjà un exploit, alors s'en sortir avec les autres est plus qu'une gageure. Mais la Garde lui devait tant, car s'il a perdu son rôle de chef de Port Sumac tout seul, c'est à cause de la garde qu'il ne l'a pas reconquit. Alors lorsqu'il est venu nous demander de l'aide, je ne suis pas sentie le cœur à lui refuser notre patte.
Je l'ai affecté à la surveillance d'un poste avancé nommé Calogero situé en face de sa ville natale. J’espérais... Oui c'est vrai que son isolement éviterait qu'il contamine nos Pattes-Tendres, mais aussi que la présence de la mer, son élément, adoucirait ce sentiment d'isolement qui avait miné tant de nos gardes affectés à ce poste...
En dépit de son code de conduite pour le moins exotique, je n'ai jamais eu à me plaindre de Conrad.
Aussi lorsqu'il n'a plus donné signe de vie, j'ai fait ce que j'aurais fait pour toutes souris. J'ai dépêché une patrouille sur place.
Si j'avais su, j'en aurais envoyé une autre...
Non que je ne leur faisais pas confiance, juste qu'ils étaient trop jeune. Ce qui devait être leur dernière mission avant l'hiver, ne fut finalement que le prélude.
A ce moment là LockHaven était désert, comme souvent à la veille de l'hiver, on cours toujours partout dans l'espoir avant l'arrivé du froid, et j'avais été contrainte de former une patrouille avec des gardes qui ne se connaissait pas ou presque.
Placé sous le commandement du vieux Deucalion, qui s'il avait connu trop de perte, restait un de nos meilleurs chef de patrouille, j'avais réuni un groupe pour le moins hétéroclite. Il y avait Lannec, Sens-la-Pluie, avec l'arrivé de l'hiver, je m'étais réjouis qu'il fasse partie de la troupe car d'après la légende qui courrait auprès de nos frère, il avais le pelage qui frisait à l'approche de l'orage... Je n'ai jamais su si c'était vrai mais il demeurait qu'il avait bien compris l'utilité de connaitre le temps qu'il allait faire demain.
Venait ensuite Hank l'éclaireur... Pour une mission qui consister à comprendre ce qui avait pu se passer, un éclaireur aguerri c'est toujours utile pour éviter de foncer dans un piège. La patrouille se terminait par deux pièces maîtresses : Panzi, le protecteur, qui ne réfléchissait qu'en terme de groupe et Grosnard, chasseur émérite chargé d'approvisionner le groupe pendant le voyage.
Je réalise maintenant que j'avais réaliser presque une patrouille parfaite... En dehors d'expériences communes, mes gardes avait un panel de compétence plus que complet.
Peut être avais-je compris que ce n’était pas une mission de routine qui les attendait...
Je prends en ce jour la plume pour retracer et transmettre l'un des épisodes les plus honteux qu'ait connu la Garde depuis sa création. Qu'on soit bien d'accord, après la guerre de l'hiver et les sacrifices qu'il avait fallu consentir pour cette pauvre victoire, je pensais avoir tout vu, tout connu... Avoir compris ce que pouvait signifier la notion de sacrifice...
Comme le médecin ampute pour sauver le malade, j'ai eu à prendre des décisions inavouables et impardonnables pour que la Garde et sa Mission vive. Pour que les souris connaissent le bonheur...
Cependant, des évènements comme ceux survenus pendant cet hiver tentent à prouver que tout cela est vain... Que toutes ces pertes, toute cette abnégation, cet altruisme dont fait preuve la plus petite Patte-Tendres de nos rangs, est versé dans le vide.
Je dois l'avouer... J'ai, pour la première fois, douté de moi. Douté de cette cause que l'on défend envers et contre tous. Contre notre propre nature... Qu'importe l’ennemi pourvu qu'on ait la cause..... Tel est notre devise. Est si l'ennemi n'était autre que nous même?
Que deviendrait alors notre sermon ?
"Nous, en tant que Garde, offrons à tous de protéger la sainteté de notre espèce, la liberté de nos parents, et l'honneur de nos ancêtres. Avec le savoir, l'épée et le bouclier, nous réalisons ces actes, ne plaçant jamais une souris seule au-dessus des besoins de tous ou nos propres désirs au-dessus de ceux d'un autre. Nous nous évertuons à ne servir rien de moins que le plus grands bien."
Le serment de la Garde. Plus que des paroles. Plus qu'un vœu... Et pourtant, moi, Gwendolyn Martriarche de la Garde, garante ultime de sa survie, ait la furieuse impression de l'avoir trahi. De n'en être plus digne.
Car cet hiver, c'est juste pour ma survie que j'ai lutté.
Alors pourquoi, coucher sur papier cet épisode si sombre que le temps ne peut indubitablement manquer de le conduire à l'oubli? Simplement pour donner de l'espoir. Pour rappeler aux souris futures que si insurmontable que paraisse la situation, que si déguelasse, je ne trouve pas d'autre mot, paraissent les décisions à prendre... Elles doivent être prises, et que d'elles naissent les aspirations des générations futures. Aux prochaines matriarches, rappelez-vous que maintes fois la Garde a failli à faillir à sa mission et tomber...
Et pour être tout à fait franche aussi, avec l'espoir que mes explications adoucisse le jugement que l'histoire portera sur moi.
Ainsi, tous a commencé avec, ironiquement, avec le silence de Conrad. ... Silence que j'ai tant réclamé chaque fois que ce malotru se trouvait en ma présence... Avec l’âge, je n'ai toujours pas appris qu'il faut toujours faire attention à ce que l'on souhaite. Conrad n'aurait jamais dû être Garde... C'est un brigand, un pirate... Un être vil qui n'aspire que le meilleur pour lui et s'en fichant des autres. Un classique pour les originaires de Port Sumac. Il faut dire que là-bas, se tirer d'affaire tous seul est déjà un exploit, alors s'en sortir avec les autres est plus qu'une gageure. Mais la Garde lui devait tant, car s'il a perdu son rôle de chef de Port Sumac tout seul, c'est à cause de la garde qu'il ne l'a pas reconquit. Alors lorsqu'il est venu nous demander de l'aide, je ne suis pas sentie le cœur à lui refuser notre patte.
Je l'ai affecté à la surveillance d'un poste avancé nommé Calogero situé en face de sa ville natale. J’espérais... Oui c'est vrai que son isolement éviterait qu'il contamine nos Pattes-Tendres, mais aussi que la présence de la mer, son élément, adoucirait ce sentiment d'isolement qui avait miné tant de nos gardes affectés à ce poste...
En dépit de son code de conduite pour le moins exotique, je n'ai jamais eu à me plaindre de Conrad.
Aussi lorsqu'il n'a plus donné signe de vie, j'ai fait ce que j'aurais fait pour toutes souris. J'ai dépêché une patrouille sur place.
Si j'avais su, j'en aurais envoyé une autre...
Non que je ne leur faisais pas confiance, juste qu'ils étaient trop jeune. Ce qui devait être leur dernière mission avant l'hiver, ne fut finalement que le prélude.
A ce moment là LockHaven était désert, comme souvent à la veille de l'hiver, on cours toujours partout dans l'espoir avant l'arrivé du froid, et j'avais été contrainte de former une patrouille avec des gardes qui ne se connaissait pas ou presque.
Placé sous le commandement du vieux Deucalion, qui s'il avait connu trop de perte, restait un de nos meilleurs chef de patrouille, j'avais réuni un groupe pour le moins hétéroclite. Il y avait Lannec, Sens-la-Pluie, avec l'arrivé de l'hiver, je m'étais réjouis qu'il fasse partie de la troupe car d'après la légende qui courrait auprès de nos frère, il avais le pelage qui frisait à l'approche de l'orage... Je n'ai jamais su si c'était vrai mais il demeurait qu'il avait bien compris l'utilité de connaitre le temps qu'il allait faire demain.
Venait ensuite Hank l'éclaireur... Pour une mission qui consister à comprendre ce qui avait pu se passer, un éclaireur aguerri c'est toujours utile pour éviter de foncer dans un piège. La patrouille se terminait par deux pièces maîtresses : Panzi, le protecteur, qui ne réfléchissait qu'en terme de groupe et Grosnard, chasseur émérite chargé d'approvisionner le groupe pendant le voyage.
Je réalise maintenant que j'avais réaliser presque une patrouille parfaite... En dehors d'expériences communes, mes gardes avait un panel de compétence plus que complet.
Peut être avais-je compris que ce n’était pas une mission de routine qui les attendait...