Sommeil glacé - Le grand hiver de Damarie

[Iris]

Briséïs vit la silhouette se présenter avec d'abord de la méfiance, puis de l'étonnement, enfin du scepticisme. Une boule de poils qui déclamait des vers. Si ce lieu n'avait été celui où était peut-être mort son ami Ernin de la Rose Jaune, elle aurait presque pu rire de cette entrée en matière. En tous cas elle était tentée de voir ce bonhomme comme un clown plutôt qu'un poète romantique ou lyrique ou tout simplement un peu sérieux.

Un coup d'œil à ses deux compagnons, apparemment elle allait réagir avant eux :

" Je ne crois pas que ce soit une bonne idée... de nous accompagner je veux dire."

La jeune fille devait tourner autours de vingt ans, cheveux très court, type "clair" (cheveux, yeux, peau) de Damarie, démarche souple, bonne condition physique, mais pas du genre à passer de longues heures chaque jours à marcher dans la neige et le vent froid en montagne. Elle n'était pas hostile, mais manifestement perplexe et un peu embêtée de trouver un rigolo ici alors qu'elle était plutôt concentrée pour des recherches plus "sérieuses". Si le halfelin était attentif, il noterait qu'elle regardait du côté de Malak, le plus petit des deux hommes (et qui n'était pourtant pas à proprement parler "petit"), cheveux noirs, type physique des rivages de la Mer de la Lune. Apparemment elle le considérait comme le chef de l'expédition. L'autre était un grand barbare des montagnes de Damarie, il faisait peut-être trois (ou quatre ?) fois la taille d'Arling Ding.

[rolender]

Tandis que Malak et Vaëran se demandaient encore quoi penser de cette rencontre quelque peu impromptue, Arling enchaîna sur la remarque de Briséïs :

"Oh, c'est très aimable à vous gente Dame de vous en faire pour mon humble personne. J'avais cru qu'en ces terres gelées Aurile avait réussi à glacer les coeurs, mais je me rend compte qu'heureusement il n'en est rien" *sourit*

"Ne vous en faîtes pas : je me rend bien compte à vos allures que vous n'êtes pas né de la dernière pluie et que le danger doit vous suivre à la trace. Mais c'est l'aventure justement qui rend la vie exitante comme dirait Brandobaris ! C'est le piment de la vie ! Vous voyez bien : toute argumentation visant à me faire peur est voué à l'échec avec moi, alors ne perdez pas votre temps" *sourit*

"Oh, mais excusez-moi. Dans ce gros manteau à capuche, vous avez du me prendre pour un hermite hirsute... Je vais l'ôter, mais juste un moment alors... Vous savez, nous autre halfling, sommes plus sujet au froid que vous autres Grands-Pas."

Arling retire son manteau à capuche, vous permettant de vous faire une idée du personnage.



*Brrr* Excusez-moi, je ne tiens plus... *remet son manteau* Des fois, je me demande vraiment ce qui peut attirer les gens dans ces régions glaciales..."

"Alors ? Comment se nomme mes nouveaux compagnons de voyage ?" *sourit*

[Iris]

La jeune fille était prête à affronter des assassins arcanistes, des prêtres maléfiques de Loviatar, des gardes sournois, des moines fourbes, des monstres du froid... mais pas vraiment cet espèce de... comique, là. Son monde à elle était terriblement sérieux et ne prêtait pas à rire ou à se réjouir d'aller se faire écharper dans des couloirs sombres pour une vengeance, une lutte contre le Mal. Il en résultait qu'elle était tout simplement soufflée, estomaquée, se demandant si ce petit bonhomme était fou, complètement disjoncté. Qui pouvait avoir envie de se promener comme ça dans les montagnes de Damarie ? Quelle drôle d'idée ? Et il lançait de la poésie en croisant des étrangers !?

Pas encore bien sûre de ce qu'elle devait penser du bonhomme (fou ? mignon ? ourson ? clown ?) elle répondit avec un ton un peu hébété, trop étonnée pour s'indigner ou s'interroger trop rationnellement, à croire qu'entre ses pirouettes de langage, il avait noyé ou submergé son esprit par son étrangeté et sa bizarrerie, le bon côté étant qu'elle pensait moins au calvaire probable de son ami Ernin ici, torturé à mort :

" Moi c'est juste Briséïs."

... Ayant au moins conscience que les autres voulaient sans doute se présenter eux-mêmes ou réagir aux propos de cet étrange voyageur qui la déconcertait complètement.

[Jimi]

Vaëran s'approcha du nouveau venu l'attrapa sous les aisselles puis le souleva de ses deux bras musculeux afin de s'assurer de lui parler droit dans les yeux : « Comment un aussi petit homme peut-il être rempli d'autant de bouffonnerie ? » Le barbare poursuivit tout en ricanant:  « Je suis Vaëran fils de Wulgar du clan de la Harpie féroce. Cette région est mon pays, et j'en connais presque tous les dangers...
Mais dis moi, sais-tu manier ton épée aussi bien que ta langue monsieur Arling Ding ? »

[rolender]

*se fait attrapper*

- Ohhh ! Et bien, quelle rapidité messire Vaëran ! Je n'aurais jamais cru cela possible venant d'un grand Pas !

*petit silence*

- Dîtes-moi, on a une jolie vue de là-haut ! *glourps*

*petit silence*

- Alors réponse à votre première question, c'est très simple : nous autres halflings sommes des concentrés de bonnes humeurs ! On n'y peut rien, on est né comme ça !

*petit silence*

- Quant à la deuxième question... oui, oui. Je suis diplomé du Collège de Nouvel-Olamn d'EauProfonde vous savez : j'ai quelques notions d'escrimes. Mais à vrai dire, généralement je n'utilise jamais ma rapière : j'ai toujours réussi à vaincre mes ennemis bien avant d'avoir à m'en servir.

*petit silence*

- Euh... dîtes, vous ne fatiguez jamais ? 25kg à bout de bras quand même... Ah non ? Bon...

*petit silence*

- Vous savez quoi ? Cela me rappelle une fable. Vous qui êtes fort comme un orc, et aimez la subtilité je suis sûr que cela vous ferait plaisir de l'entendre, non ?

*déclame*

_________L'orc et le barde_________

Laissez moi vous raconter l'histoire
Des élucubrations d'un orc
Qui le jour dernier me rétorque
« Seule force mène à victoire »

Me vint une curieuse idée
D'essayer de lui expliquer
A quel point loin, il se trouvait
De la vérité avérée.

« Sachez que par dextérité
Habile elfe peut vous flécher
Avant d'avoir la moindre chance
De pouvoir lui trouer la panse.

Et de même par constitution
Solide nain peut absorber
Plus que jamais vous ne pourrez
Moultes bières et autres potions.

Aussi, par intelligence
Magesse Halfeling peut résoudre
Nombres d'énigmes en urgence
Sans que vous sachiez en découdre.

Imaginez que par sagesse,
Simple loup évite les pièges
Même posés en grand stratège
Là où vous tomberiez sans cesse.

Enfin, S'il le veut, par charisme
Barde exhorte le satyrisme
Jusqu'à ce que vous soyiez mort
Ehonté, miné de remords. »

Sur cela, vous pouvez me croire,
L'orc, non content de sa déboire,
M'envoie son gros poing sur le nez !
De ce récit, moralité.

Tout le temps passé à parler
Avec ces sales orcs bornés
Aurait été mieux dépensé
A essayer de les tuer !

*fin de déclamation*

(Note au MdJ : Au cas au Vaëran ne m'aurait toujours pas lâché après tout ce temps de par lui-même, je me verrais dans l'obligation de cacher un sort de Suggestion dans le poème, afin qu'il perçoive cette prochaine phrase comme une excellente idée si le sort marche)

- Bon, à présent, si tu me lachais doucement et que l'on faisait amis-amis, d'accord ? *sourit*

[Jimi]

« Pardon l'ami, mes manières sont parfois excessives. » Vaëran reposa doucement le halfling et lui tapota délicatement l'épaule en signe d'amitié.
« Puissent tes paroles égayer notre chemin... »

[Iris]

Briséïs observa la scène avec les yeux ronds, n'en revenant toujours pas, partagée entre l'envie de rire et l'inquiétude. Le barbare Vaëran accordait sa confiance au petit ourson juste parce qu'il était mignon et rigolo ? ... Et si c'était un méchant sournois avec des dehors souriants ? ... Qu'est-ce qui leur garantissait qu'il était fiable ? Et puis il n'avait toujours pas expliqué comment il s'était retrouvé là !... Elle en toucherait deux mots à l'occasion à Malak qui gardait le silence et devait réfléchir (ou être totalement stupéfait).

A Malak :

" Où se trouvait la chambre de la..."

Elle voulut dire "prêtresse de Loviatar" mais n'était pas sûre de pouvoir parler devant le nouveau venu et pinça les lèvres en cherchant un moyen de mettre Vaëran et le petit Arling dans un coin pendant qu'elle examinait les lieux :

" Quel est l'état de nos vivres ? Faut-il envisager de chasser ? Ces bouquetin vus il n'y a pas si longtemps ? Monsieur Arling, il paraît qu'il y a une sorte de cuisine avec un poêle ou un four aménagé dans le mur, pensez-vous pouvoir allumer un feu ?..."

Sitôt que possible, elle partirait explorer les lieux avec Malak, ne tenant pas trop à avoir un comique pendant qu'elle prenait la mesure de la situation.

...

Si Vaëran le souhaitait, chasser était possible, mais les conditions atmosphériques commençaient à se dégrader, il serait plus facile de s'y coller demain à l'aube. Il restait en revanche du charbon qui n'avait pas été pillé par les brigands revenus dans leur cachette.

La chambre de la prêtresse de Loviatar avait été vidée, des membres survivants de la bande de brigands avaient récupéré tout ce qui pouvait être utile ou avoir de la valeur. Il restait cependant sur le sol une vieille écharpe de moine de la Rose Jaune et un rosaire à présent brisé et piétiné lors du pillage, reconnus par Briséïs comme des effets personnels d'Ernin, elle en reconnaissait la couleur et des éléments d'usure.

En silence elle resta un temps dans cette pièce sombre et froide, à moins que ce froid fût le fait de la confirmation de ce qu'elle craignait. Elle prit un temps pour reconstituer le rosaire, le réparer, recompter les perles, chacune faisant référence à une prière à Illmater qu'elle récita en silence à la mémoire de son ami. Puis elle plia l'écharpe et plaça le rosaire à l'intérieur, avant de se diriger au dehors, indifférente à la tempête nocturne qui faisait rage, dans l'intention de brûler ces vestiges et de laisser leurs cendres s'envoler loin de cette abjecte prison souterraine, prendre leur liberté et espérer le repos de son âme.

...

Depuis le foyer de la petite cuisine facile à chauffer, il devait sembler que Briséïs s'attardait bien longuement, mais Malak s'assurerait certainement que personne ne vînt la déranger dans son recueillement, aussi Arling et Vaëran seraient-ils sans doute "condamnés" à discuter ensemble pendant que les deux "religieux" étaient occupés... peut-être Malak viendrait-il participer à leur conversation et faire le point avec eux. En tous cas il ne fallait pas trop compter sur Briséïs pour mettre de l'animation.

...

Arling Ding avait dû entendre dans les villages de la route héliotrope un drôle d'avis de recherche, un paladin dont le signalement correspondait au guerrier réservé aux cheveux noirs aurait permis à un des assassins (enfin, ceux qui avaient tentés d'assassiner le roi Tueurdedragon) de s'évader, précisément cet assassin devait être une femme, l'âge et la corpulence correspondaient à ceux de Briséïs, sa coupe de cheveux atypique aussi d'ailleurs (cheveux ras, commençant à repousser et évoquant une moniale ou une bagnarde...).

Et que venait faire ce drôle de bonhomme ici ? ...

...

L'étape suivant du voyage : la communauté entre surface et profondeur des Svirfnebelin. Mais peut-être que certaines choses devaient être clarifiées au préalable.

...

[rolender]

Arling semblait heureux d'avoir finalement été accepté par au moins 2 membres du groupe.

- Et bien, il me reste encore des rations pour 2 journées seulement, mais j'ai pris au piège un lièvre des neiges ce matin. Je devrais pouvoir préparer un ragoût. Et oui, je sais cuisiner aussi *sourit*

- Vaëran, pourrais-tu aller chercher une marmite, la ramener remplie de neige pendant que je dépèce le gibier, je te prie ? Je crains qu'elle ne soit bien trop lourde pour moi...

*prend sa dague, et commence le travail*

- Oui, merci Vaëran, déposes la sur le foyer cela sera parfait *sourit*

*allume le feu avec un briquet à amadou*

- Tu viens donc du clan de la harpie féroce ? C'est très interessant ça : je ne connais absolument rien dessus. Pourrais-tu m'en parler un peu ?

*écoute attentivement chaque parole de Vaëran sur le sujet*

- Et quels sont vos relations avec les clans d'Uthgar du Lion Noir, du Corbeau Noir, etc...

*termine de découper le lapin, met quelques pommes de terres, herbe de provence, une demi-bouteille de vin*

- Voilà, il n'y plus qu'à laisser mijoter. *sourit*


Briséïs ne nous rejoint pas ? Ah, elle se recueille... Pourquoi si ce n'est pas indiscret ? Oh... elle aurait perdu un ami ? Il ne vaudrait mieux ne pas la laisser seule alors, non ? ... Ah elle est ne veut pas être dérangée... Bien...

- Que je parle un peu de moi et des halflings, euh... oui, bien sûr... Voyons par où commencer... *réfléchit*

- Tiens, j'ai une bonne idée. Je vais essayer d'expliquer cela avec une petite musique. Des fois, c'est plus efficace que ne peuvent l'être les mots. Elle se nomme "Concernant les halflings" justement.

*sort une flûte à oiseau de son sac (NDLR: nom de la flûte de Pan dans les Royaumes-Oubliés) et en joue*


http://www.flute-de-pan.fr/IMG/mp3/Conc ... 4_TOUT.mp3
(HRP : en joue si bien que vous entendriez presque l'orchestre en même temps... trop fort Arling ! mdr ^^)

Arling espérait en même temps que ce petit air enjoué aurait pu réconforter Briséïs, le son devant très bien porter dans ces cavernes.

- Voilà, le ragoût est prêt. A table !

[Thalgrim]

Désolé pour mon manque de réactivité ces derniers jours

Malak avait été tout autant surpris que ses compagnons par l'arrivé théâtrale du halfling. Cependant, malgré son apparente nonchalance et ses effets comiques, le paladin ne doutait pas que le voyageur qui avait trouvé refuge ici ne devait pas être né de la dernière pluie non plus, pour reprendre ses termes: quelqu'un qui voyageait seul dans ces contrées était forcément capable de se débrouiller par lui même.

"Pour ma part, je suis Malak, paladin de la Triade. Pour le moment, je n'ai pas d'objection à ce que nous campions ensemble, mais pour ce qui est de nous accompagner, nous en rediscuterons un peu plus tard."

Arling pouvait se rendre compte que Malak était un peu méfiant à son égard, et qu'il avait en plus l'esprit préoccupé par quelque chose.

Le paladin se tourna vers Briséïs.
"Suis-moi."

Accompagnée de la jeune fille, Malak se dirigea vers la chambre qu'occupait précédement la prêtresse de Loviatar. Une fois arrivé à destination, il vérifia rapidement que les affaires du moine qu'il avait vu précédemment se trouvait toujours dans le coffre (dépense de point de chance si jamais c'est pas le cas). Il recula et fit signe à Briséïs:
"Certains de ces effets ont du appartenir à ton ami."

Il sortit ensuite et attendit à l'extérieur de la pièce que la jeune fille le rejoigne.

[Iris]

La chambre de la prêtresse de Loviatar avait été vidée, des membres survivants de la bande de brigands avaient récupéré tout ce qui pouvait être utile ou avoir de la valeur. Il restait cependant sur le sol une vieille écharpe de moine de la Rose Jaune et un rosaire à présent brisé et piétiné lors du pillage, reconnus par Briséïs comme des effets personnels d'Ernin, elle en reconnaissait la couleur et des éléments d'usure.

En silence elle resta un temps dans cette pièce sombre et froide, à moins que ce froid fût le fait de la confirmation de ce qu'elle craignait. Elle prit un temps pour reconstituer le rosaire, le réparer, recompter les perles, chacune faisant référence à une prière à Illmater qu'elle récita en silence à la mémoire de son ami. Puis elle plia l'écharpe et plaça le rosaire à l'intérieur, avant de se diriger au dehors, indifférente à la tempête nocturne qui faisait rage, dans l'intention de brûler ces vestiges et de laisser leurs cendres s'envoler loin de cette abjecte prison souterraine, prendre leur liberté et espérer le repos de son âme.

Ses prières achevées, Briséïs rejoignit Malak sans un mot, l'air interrogatif, mais se doutant que la demande du paladin était liée au drôle de petit bonhomme qui avait débarqué...

Elle attendit que Malak s'exprimât.

Quelle était sa vision de la situation ? Qu'attendait-il d'elle ?