L'Arkeo vogua avec vivacité et adaptabilité, à l'image des mouvements fluides et rapides des dauphins les escortant par moment, virant subitement pour reprendre une nouvelle trajectoire.
Le petit navire marchand avait cet avantage d'être d'une grande manœuvrabilité, pour peu de savoir le rendre docile. L'équipage, sous la direction d'Anaya ne firent qu'un, les alertes transmises par Buho étant assimilés sans latence et traduite en action aussitôt. Epicure menait les manoeuvres avec habilité et la capitaine parvint à guider tous les passagers pour que tout se passe bien, même Conon et Ardhebal purent se rendre utile.
Ils gardèrent grâce à cela l'avance parfaite sur la tempête, bénéficiant aussi longtemps que possible des vents favorables, et, tandis que les côtes crétoises se dessinait dans l'après-midi, ils sortirent de l'aire d'influence des vents extérieurs du cyclone pour continuer à bonne allure toujours sur un cap sud-est. S'ils le maintenait, ils se dirigeront vers les côtes égyptiennes qu'ils atteindraient au plus tard le lendemain dans la matinée sans autres incidents. A moins qu'ils ne préfèrent faire halte en Crète.
Si ça peut aider, voici ce que je sais de la Crète à cette époque :
Après la mort d'Alexandre, les querelles internes sont accentuées par l'attitude des nouveaux États grecs qui cherchent à nouer des relations avec les cités de Crète. L'île se divise alors en Ligues, dont la constitution s'explique par des facteurs géographiques, des considérations ethniques et des affinités politiques. On recense quatre ligues :
La Ligue de Knossos, la plus importante et la plus étendue, comprenant une vingtaine de cités ;
La Ligue de Gortyne ;
La Ligue de Phaistos ;
La ligue des montagnes, dont l'étendue géographique correspond à l'extrême Sud-Ouest de l'île.
Bien que la Crète soit divisée en quatre ligues, seules deux cités exercent une domination politique et militaire sur les autres : Knossos et Gortyne. Mais leur rivalité incessante permet à Lyttos et Kydonia de rivaliser parfois avec elles.
À partir de -270, de nombreuses cités de la partie orientale de l'île sont sous l'influence de l'Égypte. Le besoin de contrôler les routes maritimes de la Méditerranée orientale pousse Ptolémée II à s'intéresser à la Crète. Une querelle entre les cités d'Itanos et Praisos à propos du contrôle d'un sanctuaire dédié à Zeus est l'occasion d'une intervention de l'Égypte, qui, appelée au secours par Itanos, envoie une armée qu'elle laisse dans l'est de l'île. L'influence égyptienne gagne d'autres parties de l'île qui devient un protectorat des Ptolémées. Certaines cités de l'est de la Crète restent sous protectorat égyptien pendant environ deux siècles
La Crète : une île de pirates a écrit :
Les Crétois avaient exercé de tout temps la piraterie. Ils avaient fait cause commune avec les Ciliciens et tous les autres corsaires qui fréquentaient la mer Intérieure. En effet, un décret athénien datant de -217/-216 expose la collusion entre Crétois et Étoliens.
La principale activité de la piraterie crétoise semble avoir été le commerce des esclaves, cela pourrait s'expliquer par le fait que la vente d'esclaves était l'un des revenus les plus lucratifs. La Crète pouvait servir de lieu de dépôt de captifs pour les Étoliens. Aux iiie et iie siècles av. J.-C., diverses témoignages prouvent la présence en Crète de prisonniers retenus en esclavage dans plusieurs parties de l'île à la suite des opérations crétoises mais aussi étoliennes ou mixtes. Des indications montrent que la piraterie a été encouragée par certaines cités de l'île pendant les premières décennies du iiie siècle av. J.-C. C'est ainsi qu'une convention a été conclue entre Milet et une vingtaine de cités crétoises : les villes liées aux actes piratiques s'engagent à interdire le commerce des personnes mais aussi à libérer les prisonniers milésiens détenus en Crète. Ce marché des esclaves en Crète, approvisionné par la piraterie, était déjà une activité présente dans les premières années de l'époque hellénistique comme le prouve une inscription athénienne.
Il faudrait également présenter une citation de Polybe concernant ce peuple : « Les Crétois eux, sur terre et sur mer, sont irrésistibles quand il s’agit d’embuscades, de brigandages, de vols de biens ennemis, d’attaques nocturnes et de tous ces petits coups de main isolés où s’exerce la ruse (…) ». Ici l'historien de la Grèce ancienne n'est pas en train de critiquer la tradition piratique crétoise en tant que telle. Au contraire, il met en avant les qualités indispensables à cette activité, dont l’entraînement militaire et donc une certaine habileté qui mènerait à un enrichissement économique. À cela s'ajoutent d'autres qualités requises pour être un bon pirate comme la stratégie. Les Crétois sont en effet passés maîtres sur mer et sur terre en partie grâce à la ruse puis aux attaques soudaines et décisives. Par ailleurs, les accords de Milet avec les cités crétoises prouvent qu'on craint la piraterie crétoise au milieu du iiie siècle av. J.-C.
Cyria apprecie la conduite d'Anaya qui, en peu de mots, donne precisement les instructions su'il faut. Maintenant, il faut les suivre et ne pas faire un deuxième plongeon.
Quand le ciel s'eclaircit et que la tension se relâche, elle peut commencer à discuter de la prochaine étape et apprend que l'Arkeos se dirige vers la Crète :
- Les Grecs ont une quantité d'îles et quand il n'y en a pas, ils en inventent. J'ai entendu parler des Cretois parmi les mercenaires. Ce sont des bons archers et des fieffés pillards. Il faudra leur faire comprendre que nous sommes plus avantageux à leurd côtés que vendus comme esclaves.
Dernière modification par Cialf le 09 déc. 2023, 10:40, modifié 1 fois.
Joueur: Deucalion, garde de patrouille (Légendes de la garde). Iontaise Sul, chasseuse/guide (Ombres d'Esteren). Eccomar fils de Lucterios, druide (Oikoumenè). Haytham, voleur/soldat déserteur (Conan d6). Nakajima Koebi, mechapsychologue (Mekton Z).
Ardhebal se tourna vers ses compagnons : "Ne serait-il pas sage de faire halte en Crête ? Nous pourrions vérifier l'état du navire, refaire provision et... mettre quelque peu pied à terre. Et puis j'ai des contacts partout en Méditerranée, avec mes réseaux."
Anaya n'étant pas rassurée par rapport aux contacts d'Ardhebal, elle décida d'approfondir sur ce point.
"Loin de moi l'idée de douter de ton réseau, mais… Notre première rencontre était tout de même dans une prison."
Cependant, faire halte en crête avant de continuer le voyage n'était pas une mauvaise idée. Après la tempête, Anaya préféré tout de même vérifier l'état de son fidèle compagnon.
"Je pense que nous allons mouiller dans les eaux crétoises quelques jours afin de se ravitailler. Je vous propose Polyrrhénia, c'est une des premières villes que nous croiserons."
- Poly...rhume, ça ne me dit rien, mais nous pouvons croiser des hommes qui ont eté mercenaires aux côtés des Numides, ils savent que nous ne faisons pas de promesses en l'air. Et toi, Conon, tu ne connais pas un ou deux Grecs qui peuvent nous servir de garants ? Pour se ravitailler sans une obole en poche, il faut inspirer confiance.
Inspirer confiance ou faire peur mais comme équipe de combat, l'équipage de l'Arkeos ne fait pas figure de phalange de choc.
Joueur: Deucalion, garde de patrouille (Légendes de la garde). Iontaise Sul, chasseuse/guide (Ombres d'Esteren). Eccomar fils de Lucterios, druide (Oikoumenè). Haytham, voleur/soldat déserteur (Conan d6). Nakajima Koebi, mechapsychologue (Mekton Z).
"Loin de moi l'idée de douter de ton réseau, mais… Notre première rencontre était tout de même dans une prison."
"Je ne peux pas vous en révéler trop sans peut-être nous mettre tous en danger. Mais disons que la probabilité de trouver des contacts est plus élevée sur une île qu'en pleine mer..."
Buho écoutait d'une oreille discrète et distraite. Elle avait confiance en sa capitaine, elle savait qu'elle prendrait la bonne décision... et qu'elle pourrait compter l'une sur l'autre dans le cas contraire.
S'il y avait besoin d'un éclaireur en ville avant de débarquer, elle pouvait s'y coller.
On faisait rarement attention à une enfant, même si son handicap limiter la "prise de contact"
Suivant ce qui était décidé, elle soumettrait l'idée.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
Note historique a écrit : Les Doriens fondèrent Phalasarna vers le 7ème siècle avant JC à l'extrême ouest de la Crète, au cap Koutri de la péninsule de Grambousa.
De là, ils contrôlaient les routes maritimes vers l’Afrique du Nord et l’Italie. Leur cité-État disposait de lois et d’un système politique qui conduisaient au développement d’une communauté progressiste. La force de l'économie locale reposait sur l'habileté à naviguer sur la mer, ce qui a finalement conduit Phalasarna à devenir une puissance navale.
Au 4ème siècle avant JC, Phalasarna fortifia la ville avec d'immenses murs et d'autres bâtiments militaires. Les géographes anciens décrivaient le « port fermé », que les Phalasarniens creusèrent dans une lagune et entouré de quais et de tours défensives.
La conception du port présente des éléments phéniciens et le célèbre « trône » de Phalasarna, que l'on voit aujourd'hui sur la route menant au site archéologique, était probablement dédié à la déesse phénicienne Astarté, protectrice des marins.
Les Phalasarniens commerçaient avec des gens de toute la Méditerranée et devaient avoir des relations étroites avec les Phéniciens. Ils étaient également célèbres en tant que guerriers ; leur habileté au combat les rendit riches en tant que mercenaires, et l'histoire mentionne les Phalasarniens comme chefs des campagnes militaires des rois grecs.
La cité-état de Phalasarna possédait des pièces d'argent et de cuivre et vénérait la déesse Diktynna depuis un temple offrant une vue panoramique sur le sommet de l'acropole. Les ateliers produisaient d'élégants vases et statues basés sur des prototypes athéniens. L’art, l’architecture et la maîtrise des mers de Phalasarna lui ont valu une place dans l’histoire de la Grèce antique.
Cependant, les guerres continuelles contre les puissantes cités-États voisines ont affaibli Phalasarna, et les fréquents tremblements de terre et les changements du niveau de la mer ont endommagé les bâtiments et les infrastructures. Les citoyens se sont tournés vers la piraterie, tout comme les habitants de nombreuses autres cités-États crétoises, et ont suscité la colère de Rome. En 67 avant JC, Phalasarna fut rasée par une armée romaine envahissante qui conquit toute la Crète de façon brutale, déterminée à rétablir l'ordre dans les voies maritimes de la Méditerranée. Finalement, en 365 après JC, l'un des plus grands tremblements de terre de l'histoire enregistrée souleva Phalasarna à 6,5 m. de la mer en quelques secondes, rendant son port autrefois célèbre à jamais inutile tandis que ce qui restait de la ville était inondé par un tsunami, enfoui dans la boue et perdu pendant encore 1 600 ans.
L'Arkéo changea donc de cap pour faire voile vers le port de Phalasarna (Polyrrhénie se trouvant à plusieurs dizaine de stades de la mer).
Soit entre 10 à 15 km
Conon indiqua qu'il ne faudrait pas s'éterniser de ce côté de la Crète, la tempête pouvant d'après ses prévisions redescendre le long des côtes grecques pour poursuive dans le secteur. Il fallait aller au minimum, manger, récupèrer de l'eau et repartir. Il avait lui même des contacts à Alexandrie, s'ils avaient besoin d'aide.
Les 3 filles avaient par le passé déjà fait escale dans ce port du temps où elles faisaient partie de l'équipage phénicien où elles se sont connus, mais elles n'avaient pas eu l'occasion d'en voir autre chose que le quai où ils s'étaient amarrés. Ils virent d'abord se dessiner les tours de défense puis l'entrée de la lagune bordée par les quais.
L'agitation qui y régnait n'était pas habituelle et ils comprirent vite que les lieux venaient de subir un désastre. Près de l'entrée de la lagune, au pied des tours, deux trières gardaient le port, une de chaque côté. Celle de la tour ouest avait un mat brisé et des soldats s'affairaient à déblayer le pont et le quai de la boue qu'une vague submergeante avait dû apporter.
Plus au cœur du port, d'autres navires de pêcheurs ou marchand avaient aussi subit des dégâts, certains ayant heurtés le quai ou un navire voisin lors du passage de la vague, il y avait même un navire de pêche retourné sur le quai tout contre un bâtiment. Au delà de cela, Conon fit remarquer des fissures dans plusieurs bâtiments et même des pans de murs tombés par endroit.
Néanmoins, un officier de la capitainerie leur fit signe qu'ils pouvaient approcher et leur indiqua un emplacement libre sur la quai côté est. Pas sûr que les filles verront plus encore cette fois ci, un percepteur les attendait à quai pour percevoir les redevances portuaires.
Cyra, malgré le manque d'eau douce, avait astiqué de son mieux son fourniment pour apparaître armée de pied en cap :
- L'armure n'arrêtera pas une volée de flèches mais les Crétois pourront croire que l'Arkeo est l"avant-garde d'une grande flotte. Ca les fera réfléchir.
En approchant du port, les Grecs de Phalasarna.. un nom légèrement plus simple que Polyrhino... n'ont pas l'air d'humeur à combattre qui que ce soit. La tempête a fait encore plus de dégâts chez eux. La tempête ou autre chose...
"Il va falloir parler aux gens du port. Qui s'y colle ?
Joueur: Deucalion, garde de patrouille (Légendes de la garde). Iontaise Sul, chasseuse/guide (Ombres d'Esteren). Eccomar fils de Lucterios, druide (Oikoumenè). Haytham, voleur/soldat déserteur (Conan d6). Nakajima Koebi, mechapsychologue (Mekton Z).