[OdE - Chap. 10-05] Les nombreux projets de Rozenn

[Iris]

" Je pense qu'il y a beaucoup à dire sur chaque groupe, aussi oui, concentrons-nous sur un à la fois !"

" Donc les Mac Herneg..."

"Les terres des Mac Herneg jouxtent celles des Terfynisel à l’ouest et couvrent un vaste espace peu peuplé de forêt giboyeuse et de reliefs. La capitale est Fhòidean, un peu en retrait de la vieille route du sel, dominée par un véritable château offrant une bonne défense, qu’il s’agisse de la hauteur, des pentes accidentées, ou des murailles. Le village principal est également bâti solidement et convenablement équipé, avec notamment une grande auberge – L’accorte –, un moulin à eau, un marché couvert, un lavoir, un bordel – À la bonne compagnie.
Les Mac Herneg sont des chasseurs assez connus dans les alentours immédiats, mais ils disposent de peu de relais au duché. Ils ont la réputation de gérer leurs affaires eux-mêmes et sans jamais demander d’aide. "

Rozenn apprit que les Mac Herneg avaient un territoire grand par rapport à leur population, avec une frontière avec la Forêt Engloutie ; la Vieille route du sel traversait approximativement Nord-OUEST-OUEST / Sud-EST-EST ; un sentier mal entretenu partait au nord et permettait de joindre la citadelle de Dèas. Il y avait une large part de forêts, quelques collines, des cultures et des prés. Les troupes du domaines étaient réputées assez bien entraînées, douées pour la chasse et le combat en terrain encombrées ; il y avait un château solide et de bonne défenses autour de la capitale Fhoidean. Le domaine semblait assez aisé, sans excès. Cependant il souffrait d'un rayonnement diplomatique moyen à médiocre, et de soupçons de collusions avec des brigands et trafiquants.

" Le seigneur régnant, Hinguer Mac Herneg, 47 ans, est de constitution solide, veuf pour la seconde fois, père d'une fille née de son premier mariage et d'un fils né du second. Il n'est pas très clair de savoir qui il laissera hériter. Il paraît que le fils est plus apprécié et plus talentueux. "

" La fille, Veilana, est brièvement passée au domaine, il y a peu, en allant vers Ostreach. Elle semblait mieux présenter de ce qu'on m'avait dit. Par contre, elle n'a pas eu une éducation très poussée. "

[Casaïr]

Rozenn soupira.

"Oui, la pauvre ne semble guère avoir le droit à la parole. Nous ne sommes pas restés très longtemps avec Jazkez et Uilleam, pas suffisamment en tout cas pour que j'y apprenne grand chose, et j'ai eu peur que cela ne tourne au vinaigre. Ce Hinguer n'apprécie pas du tout que l'on se mêle de ses affaires, même pour l'aider d'une quelconque manière. Un fonctionnement autarcique ne nous aidera pas vraiment. J'aurai aimé pouvoir en apprendre davantage sur place, me faire bien voir pour tenter... je ne sais pas, au moins de nouer un dialogue constructif. Nous n'avons même pas pu vérifier si la réputation du domaine était justifié ou non --une nuit sur place, c'est bien trop court. S'ils s'acoquinent réellement avec des brigands, cela pourrait expliquer cette indépendance si farouchement défendue : il obtiendrait de façon bien moins légale ce qui lui manque pour faire tourner son domaine efficacement. Mais si bandit il y a, démarrer un échange commercial avec eux pourrait s'avérer périlleux pour nous. On n'a pas tant de soldats que cela pour protéger chaque marchand qui accepterait de s'y rendre."

Elle utilisa l'encrier et un parchemin à Oanell pour noter tout cela, griffonna en marge des interrogations, notamment comment prouver l'innocence ou, au contraire, la culpabilité du seigneur Mac Herneg.

"En tout cas, il sait se montrer courtois en tant qu'hôte, le repas fut plus agréable que je n'aurai imaginé. Il va nous falloir plus de documentation à leur sujet, je pense. Surtout sur sa fille. L'incident de sa disparition soudaine tourne toujours dans ma tête. Elle dit tout de même avoir été sauvée par un feond. Il faudrait en parler à la demorthèn afin de savoir si elle a déjà entendu semblable histoire lors d'un Tsioghair."

La plume courait toujours, les questionnements et raisonnements de la jeune femme s'inscrivant sur le parchemin à mesure qu'elle les énumérait à vois haute. Elle soupirait alors que la somme de travail semblait enfler à vue d'œil. Elle n'arriverait jamais à réaliser tout cela seule. Nouveau soupir, afin de se calmer ce coup-ci. Une chose à la fois.

"Concernant les Mac Lormel, j'ai ouï dire que tu te rapprochais de trèèèèèès près du jeune seigneur qui nous semble favorable. Y a-t-il des potins que je dois être la seule à savoir ?" demanda la magientiste avec des yeux de chats.

[Iris]

" Tu prends beaucoup de notes. C'est vrai qu'il y a fort à faire. Tu sais par quoi tu veux commencer ?" demanda distraitement Oanell tandis que Rozenn écrivait.

Le sujet passa à une autre maison noble et Oanell rit à ce sujet plus léger :

" Tairdelbach n'est pas si mal. Il est dans nos âges, des cheveux longs bruns, bien habillé avec une maison impeccable. Ils ont des pigments rouge..."

Le ton sur rouge marquait une excitation croissante.

" J'ai des échantillons... et ... attends... Regarde !"




"C'est de la folie, des couleurs pareilles, il n'y en a que dans les grandes villes normalement et lui, il en a... à foison !"



" ça représente une fortune !"



Oanell vidait le contenu d'un coffre en faisant toucher la matière à Rozenn qui constatait que la laine était bien filées et qu'il était possible avec du beau fil comme cela de tisser des robes de qualité.




" Avec les bons mordants, on a des roses et des violets !"






" Il m'a aussi offert tout un rouleau de cette splendide toile rouge. C'était pour moi mais j'étais un peu obligée de l'amener en disant que c'était pour Blodwen... enfin, heureusement, elle préfère rester au vert avec ses teintures locale discrètes. Je peux garder tout le tissu pour moi !"

" Alors ... Tairdelbach, c'est sûr, il sait recevoir. Il a été charmant, prévenant... Mais ce n'est pas un homme facile ! Et... il est plutôt ambitieux. Si j'avais été Blodwen, oui, le mariage aurait été au programme, mais ... il veut être sûr de son coup et ça ne fait que peu de temps que j'ai été adoptée, en plus avec cette garce de Gloada qui reste en ligne juste derrière moi dans la succession..."

" Et ... il faut que je me fasse opérer les yeux. "

Elle soupira.

" Je ne sais pas si tu es au courant... ça pose problème pour hériter. On pourrait dire que je risque de devenir aveugle. "

[Casaïr]

"Nous avions déjà évoqué ce soucis, hocha machinalement Rozenn de la tête. Tu m'avais demandé si je pourrais y remédier et je t'avais répondu que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, mais tant que je n'aurai pas pu m'installer convenablement, je ne pourrai pas ramener le matériel nécessaire --et vu la délicatesse de l''opération, tu te doutes bien que ça ne se trouve pas sous le sabot d'un caernide. Toutefois, puisque ton ami Aeldred est désormais l'heureux propriétaire de terres totalement vides de tout habitant humain, trouver un coin à moi devrait grandement se simplifier."

Elle sourit à son amie puis reporta son attention sur les étoffes. Habituée qu'elle était des belles tenues et du beau tissu, elle ne pouvait que constater la qualité de celui qu'elle avait entre les mains.

"Dire que j'avais tenté de négocier l'installation d'une teinturerie auprès de la voisine de Pwyll, soupira-t-elle, déçue. Enfin, j'imagine que ce n'est pas en copiant les voisins que nous nous ferons un nom. Ambitieux, dis-tu ? Cela veut-il dire qu'il a plus de vue sur Dame Blodwen que sur toi ? Il a du pain sur la planche dans ce cas. J'ai entendu les histoires, elle refuse de se marier, dit-on. Et vu sa relation avec Aeldred, je suis surprise que celle-ci soit restée platonique, d'autant qu'il semble l'aduler. On ne fait pas d'un chasseur un seigneur du jour au lendemain, même en passant au préalable par l'étape du clerc. Je ne remets en cause ni le jugement de Dame Blodwen, ni les capacités d'Aeldred, je dis juste que c'est... rapide."

Ses ongles manucurés tambourinaient sur le bois du bureau tandis qu'elle relisait ses notes.

"Donc, le point fort de Tairdelbach Mac Lormel, en plus d'être mignon, c'est ce tissu qu'il produit en quantité si suffisante qu'il peut t'en donner un rouleau sans que cela lui manque, fort bien. Cela veut donc dire qu'il tire sa richesse de ce commerce j'imagine. Quelles sont ses dépenses dans ce cas ? Et quels sont ses besoins ?"

[Iris]

" Une chose est sûre avec Tairdelbach : ses relations familiales sont compliquées. Son oncle pourrait bien manigancer pour hériter, d'une manière ou d'une autre. Sa mère -- celle de Tairdelbach -- est en visite dans le duché de Tuaille depuis très longtemps. C'est assez étrange."

" En termes de difficultés, la plus évidente est sur le plan de la sécurité : le domaine Mac Lormel est pour ainsi dire coupé en deux avec deux seigneurs : Tairdelbach au nord et Gulguenn au sud. "

" En plus de ça, il y a des feondas, fréquemment, et il y a des histoires de sorcières dans les profondeurs du marais. Les gens prennent ça au sérieux. "

[Casaïr]

La jolie magientiste se renversa sur son fauteuil, scrutant le plafond à la recherche de solutions que celui-ci n'avait aucune chance de lui donner. Elle aurait préféré une toute autre réponse, matérielle plutôt que militaire ou... matrimoniale.

"Donc, soit on l'appuie militairement -- ce qui n'est clairement pas possible pour nous à moins que la population ne double soudainement--, soit nous lui trouvons une épouse pour à la fois assurer sa pérennité et renforcer nos liens, dans tous les sens du terme. Et pour cette solution, ni toi ni moi ne conviendrions malheureusement. Et je n'aborderai clairement pas le sujet avec Blodwen."

Tout ceci l'agaçait. La sensation de tourner en rond l'empêchait de voir à plus long terme.

"Concernant l'oncle, que sait-on de lui ? Tairdelbach est l'héritier légitime, non ? Gulguenn a-t-il fait acte de sécession ou revendique-t-il "simplement" ce qu'il estime lui revenir ? Et quels seraient les recours possibles à lui opposer, quitte à s'en émouvoir auprès de Tuaille ? Une province avec deux dirigeants totalement opposés n'est bonne pour personne, jusqu'à la perception des impôts, il doit donc bien y avoir un moyen de faire pencher la balance pour celui que nous soutenons."

C’était potentiellement l’autre solution qu’elle entrevoyait : nuire au parti qui leur était le moins favorable pour espérer l’emporter. Un jeu dangereux dans lequel elle n’était pas vraiment experte.

[Iris]

Perdue dans ses pensées, Oanell semblait chercher quelque réponse dans la lumière qui venait de la fenêtre sur cour.

« Pour ce qui est de Gulguenn, il héritera du domaine si Tairdelbach meurt sans héritier et il n’en a pas actuellement. Je sais seulement que cet oncle mystérieux est proche du pouvoir de Tuaille ; Tairdelbach en revanche, bien que son domaine doit vassal du duc de Sallan Tìr, ne semble pas avoir de soutiens là-bas.

» Sur le plan militaire, nous sommes alliés avec les chevaliers hilderins, qui représentent une force réelle. En revanche, leur intervention impliquerait que Tairdelbach se rallie nettement à la couronne et au pouvoir central. Tu es arrivée récemment, aussi ces questions te sont peut-être étrangères. Le fait est que les seigneurs féodaux, aussi bien dans le duché de Salann Tìr que de Tuaille, sont très attachés à leurs prérogatives : décider de ce qui est bon pour son domaine, et prendre les risques qui vont avec cette autonomie. Cela implique de mener parfois des guerres privées. On n’aime pas que des gens au service de la capitale viennent dire quoi faire. Les chevaliers hilderins sont perçus comme envahissants.

» Blodwen n’est pas née noble, elle ne voit pas du tout les choses de la même manière. D’ailleurs les affaires militaires sont très secondaires pour elle et si ça ne tenait qu’à elle, les soldats du domaine serviraient uniquement à résoudre les conflits de voisinage – c’est pratiquement le cas d’ailleurs. Les Ronces s’occupent mollement de brigandage et de contrebande, et plus sérieusement des feondas… Peut-être devrais-je dire qu’ils s’occupaient ? Ils semblent en voie de devenir seulement un comptoir bancaire… Passons. Les chevaliers hilderins pour leur part renforcent fortement leur présence, avec une maison forte au carrefour. Ils défendront le domaine contre toute agression, parce qu’attaquer Terfynisel serait attaquer les serviteurs du roi. En contrepartie, ils veulent décider de plus en plus de choses. Ce sont des détails, mais leur nombre augmente et le rapport de force penche en leur faveur. Avec le temps, Blodwen sera peut-être surtout une administratrice du domaine…

» Tairdelbach est attaché à la souveraineté des seigneurs féodaux. Il faudrait qu’il soit vraiment aux abois pour accepter d’entamer une alliance avec l’ordre hilderin. Le fait est que nous ignorons en vérité quelle est l’étendue de ses problèmes et si même une armée, envoyée dans les marais, résoudrait l’affaire.

»… Même si Tairdelbach est sympathique, ne serait-il pas bon de nous faire un avis sur Gulguenn ? »

La barde semblait réfléchir à voix haute, sans avoir arrêté aucune décision.

[Casaïr]

"Je ne dirai pas que j'ai un faible pour les causes perdues, mais..."

Elle s'interrompit, indécise. Qu'était-il réellement possible de faire ? Terfynisel avait besoin d'alliés et il semblait à Rozenn qu'aucun de leurs voisins ne pourrait en faire un bon.

"Donc, il nous faudrait visiter Gulguenn pour vérifier ce qu'il en est ? Mais ce n'est pas lui qui fut justement attaqué par Pwyll ? Parce qu'il était persuadé que Madennig était retenue dans son château ? Je vois mal comment nous pourrions ne serait-ce que nous en faire apprécier. Si cette histoire est vraie, il apprécie encore moins les hilderins que Tairdelbach et nous verrait comme les chiens du roi, ce qui n'est guère flatteur. Et si c'est faux, l'intervention de Pwyll aurait pu être pris comme un acte de guerre et y envoyer une délégation pourrait s'avérer dangereux pour celle-ci. Dans les deux cas, nous n'avons pas le beau rôle et aucune solide raison de nous rendre sur ses terres, à moins que j'aie oublié quelque chose ?"

Elle soupira, mal à l'aise.

"Comment ce grigou d'oncle gère-t-il ses terres ? Si je veux être objective, au moins sur le plan financier plus que sur le côté diplomatie, je dois aller jusqu'au bout j'imagine. As-tu eu vent de quelques besoins nécessaires à la bonne fonction de son règne ? Ou tous les fiefs de la forêt engloutie fonctionnent-ils en telle autarcie qu'ils n'ont jamais besoin de leur voisin ?"

[Iris]

« Hum… tu as raison, ce n’est sans doute pas une bonne idée de voir ce mystérieux personnage, sans précautions en tous cas… Nous ne savons pas grand-chose et il est presque certain que notre proximité avec l’ordre hilderin…

» Pwyll a fait sa crise dans la bourgade de Losgardh – Gulguenn loge dans un château un peu plus loin, au sud ou sud-est. Ah tu ne le sais peut-être pas : notre garde-feond a non seulement agressé des gens des Mac Lormel, mais aussi assommé un jeune noble de Tuaille qui faisait son service d’ost ! J’imagine que nous aurons tôt ou tard des réclamations de chez eux…

» Tout est si étrange… On dirait que ces domaines essaient de faire comme s’ils n’existaient pas, mais ils commercent avec les Terres de Dèas et le duché de Tuaille. Il se passe des choses, et plus j’y pense, moins je me sens à l’aise à propos de tout ça. C’est comme si nous étions aveugles et sourds, tout en devinant une menace qui grandit.

» Ni les Mac Lormel, ni les Mac Herneg, a fortiori les Mac Elowan ne sont des voisins faciles, mais nous ne pouvons pas juste rester là à attendre. Soit nous trouvons des solutions pour renverser la tendance avec l’un, l’autre ou plusieurs, soit nous gagnons nous-mêmes en force, soit nous nous renforçons avec un réseau d’alliance plus lointain, mais s’appuyant sur des groupes puissants – comme les hilderins. Il faut juste…

» Il faut déterminer comment nous voulons nous positionner par rapport aux puissants. Les habitants de Terfynisel ne souffriront sûrement pas s’ils sont sous l’autorité de hilderins responsables, mais Blodwen perdra du pouvoir. Quant à moi ou toi… C’est à réfléchir, mais pas forcément mauvais pour nous… »

[Casaïr]

"Commercer avec Dèas, répéta-t-elle. Si la communauté de Terfynisel était plus importante, cela pourrait avoir un sens, mais en l'état, nous sommes plus dépendants qu'autre chose. Nous renforcer me semble effectivement nécessaire, et cela passera par le développement des terres d'Aeldred. Il va cependant falloir être patient, nous ne récolterons pas ce que nous avons semé là-bas avant longtemps. Il y a tout de même un avantage : les terres étant désertes, il nous ait possible d'en faire ce qu'on veut, et donc d'orienter la progression du village vers quelque de profitable pour nous. Je ne parle pas nécessairement de magience, ajouta-t-elle avec un sourire qui signifiait tout le contraire, mais je suis là, je dispose de connaissance et de savoir-faire qu'on ne rencontrera qu'à moins de quitter la forêt et de marcher sur des dizaines de kilomètres. Aeldred voudra certainement affirmer son identité uniste également dans ses nouvelles terres, mais, inféodé qu'il est auprès de Blodwen et partageant ses propres visions d'avenir, je sais déjà que je pourrai obtenir ce que je veux.

“Travailler sur notre identité propre doit être à l'ordre du jour, il nous faut quelque chose que nos voisins immédiats n'ont pas, qu'il s'agisse d'un savoir ou d'un savoir-faire. Il y a aussi la question de retrouver le serment du premier Terfynisel et de cartographier la limite sud du domaine dont on ignore tout maintenant. D'ailleurs, il y a aussi les Mac Bretor qui me reviennent à l'esprit et dont je ne sais absolument rien..."


Rozenn ferma les yeux pour se calmer, elle sentait qu'elle se laissait écraser par la masse de travail, mais il ne lui était pas interdit de déléguer. Et surtout, de prendre le temps nécessaire pour ne pas commettre d'impairs. Lorsqu'elle rouvrit ses paupières, elle se sentait plus sereine.

"Avant de décider de la marche à suivre, poursuivons notre tour d'horizon de nos voisins avec les Mac Bretor. Je ne sais strictement rien d'eux, et j'ai comme l'impression qu'il y a peut-être là un coup à jouer.