[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap. 4/Pas de repos pour les Braves

[Eponia]

Dorénavant à terre, Bëorn décala tant bien que mal l'énorme canidé qui avait volé ses futurs casse-croûte.

En comprenant le message que Gueule d'Or lui faisait passer, Bëorn se demanda s'il n'était pas devenu télépathe. Afin de vérifier son hypothèse quelque peu bancale, il prit la tête du molosse entre ses mains et le fixa dans les yeux, immobile, durant de longues minutes, plissant les yeux comme si l'exercice lui demandait de grand effort. 

Comme les résultats n'étaient pas concluants, il finit par coller sa tête à celle du chien et il ferma les yeux. 

[HéronCendré]

Gueule d’Or comprit, à voir le sérieux de Beörn, que l’heure était à la concentration. Il plongea lui aussi son regard dans celui de l’homme-bête.

Hypnotisé par ses yeux, qui alliaient la majesté du cerf et l’intellect de l’homme, le chien sentit ses muscles s’alourdir. Ne cherchant en rien à retenir ses forces, le molosse s’écrasa de tout son poids sur Beörn. Une étrange léthargie gagna progressivement Gueule d’Or, jusqu’à le plonger dans un état qu’il qualifia de « rêverie éveillée », où toutes ses aptitudes olfactives finirent par s’évaporer … Pour la première fois de toute sa vie, il ne sentait plus rien ! Il s’étonna d’ailleurs que « le rien » ne sentait rien … Tout son gigantesque vocabulaire d’odeurs avait disparu de sa mémoire.

Les naseaux vides, le chien sentit une partie de son esprit s’endormir, tandis ce qu’une autre tapis dans les abîmes de sa conscience se réveilla. C’était comme si l’abnégation de son hyper-sensitivité olfactive laissait place à autre chose, un autre sens, inconnu, peut-être tout aussi puissant.

Soudain, quelque chose de lointain, très lointain, résonna dans sa tête …

[Crépuscule]

Bëorn sentit finalement quelque chose de nouveau... Il entendit une pensée... une pensée qui portait sur la sensation d'avoir perdu une partie de ses sens, de son odorat, mais la sensation de sentir autre chose à la place, mais ce n'était pas de ses sens qu'il s'agissait, ce n'était pas ses pensées, mais celle du molosse. Il réalisa à son tour qu'il percevait cette même sensation, ce nouveau sens, il se sentait capable de percevoir ses pensées.

Gueule d'or sentit effectivement résonner... C'était bien le mot... Un écho (c'est ce qui se produit quand on émet une onde dans une cavité vide....)... Le molosse perçu en effet la sensation nouvelle, celle d'entendre une pensée... une pensée qui portait sur la sensation d'avoir perdu une partie de ses sens, de son odorat, mais la sensation de sentir autre chose à la place, mais c'était la sensation que ce n'était pas de ses sens qu'il s'agissait, ce n'était pas ses pensées, mais l'écho de ses propres pensées dans celle de la Mort-Bëorn. Gueule d'or comprit que Bëorn réalisait à son tour qu'il percevait cette même sensation, ce nouveau sens, il se sentait capable de percevoir ses pensées... pensées... pensées... pensées....

[Eponia]

………………………….. en réalité, Bëorn avait juste oublié de poser une question afin que gueule d'or puisse lui répondre. 
Hum hum, un manque d'attention qui lui coûta un mal de crâne étrange.


Il finit par penser :


" Est-ce que j'entends ta voix parce que je suis télépathe ou est-ce que je suis télépathe parce que j'entends ta voix ?
Mais suis-je vraiment télépathe ?
Trop de questions mais trop peu de réponses. "

[HéronCendré]

Gueule d’Or avait beau eu côtoyer le monde des hommes et amasser à sa connaissance un certain nombre de leurs « mots » depuis des années, le chien ne comprit rien au cumul de son verbeux, résonnant en écho, que lui émettait « La Mort-Beörn ». Un ou deux mots lui auraient largement suffi pour débuter cet accidentel exercice d’esprit.

Le molosse tenta en retour, de faire articuler à sa pensée de Bouvier, un mot du monde des Homme. Sans faux pas mental, il envoya à Beörn le son qui stimulait le plus l’enthousiasme et l’excitation de toutes ses années de compagnonnage auprès des marcheurs à deux pattes :

« JjJjJjjjjJJoooOOoOOouuuUUUUuuuUEEeeeerRRRrr !!! »

[Eponia]

Bëorn décolla brusquement sa tête, il avait entendu si fort le mot "jouer" que celui-ci résonnait désormais dans sa boîte crânienne. L'homme cerf se releva alors, prit le premier bâton qu'il trouva au sol et le lança. 

[HéronCendré]

Gueule d’Or fit quelques aller et retour, bâton à la gueule et bave au vent, entre Be¨rn et la zone d’atterrissage du bout de bois, mais s’essouffla bien vite … Les restes d’alcool entravaient sérieusement ses capacités d’endurance.

A bout de souffle, il finit par s’effondrer aux pieds de « La Mort ». Les sabots du cervidé humés la chanterelle fraiche, le chien ne pu s’empêcher de les lécher un peu … discrètement, du bout de sa langue.

Requinqué par ce fugace réconfort gustatif, le molosse se redressa, colla sa tête contre une cuisse de Beörn et scruta l’horizon. L’aventure lui manquait, si elle ne venait pas de nouveau à lui, c’est lui qui irait la chercher !

[Eponia]

Décidant d'ignorer la tentative gustative de Gueule d'or, Bëorn commença à caresser sa tête en regardant dans la direction vers laquelle il avait tourné celle-ci. Il se retrouva perdu dans le vague, comme si quelque chose allait surgir de derrière la ligne d'horizon sans plus y prêter attention. Il laissa alors son imagination prendre le dessus.

[ramb]

Un peu plus tard, Hengus vint à sa rencontre (ou plus exactement sorti d'un mur derrière lui).

"L'heure du départ approche, je suppose que vous devez vous interroger sur la voix à suivre...

Poursuivre votre mission et garder un œil sur Roberto ou nous aider ici. Sachez que vous avez le choix. Si vous choisissez de rester, ici, nous avons besoin d'un capitaine pour aider à protéger le château, aménager les défenses, surveiller la vallée."

Morgan réfléchissait intensément.
Il avait du mal à déterminer où il serait le plus utile.
Ses compétences Martial et son sens de l'organisation seraient utile dans les deux cas.

Mais globalement défendre le fort lui semblait pertinent, car il faudrait bien un endroit pour accueillir les réfugiés

"Je vais rester avec vous, il y a beaucoup de chose à faire ici."

[Crépuscule]

Hengus tendit un objet à Morgan. Il s'agissait d'un pendentif triangulaire formé par 3 morceaux de roche.

"J'ai préparé cela pour toi. Oui je savais déjà que tu resterais, je ferai un piètre Oracle dans le cas contraire.
Ce choix, tu l'avais déjà fait, et tu auras tout le temps de comprendre pourquoi. Nous avons tous un rôle, et chacun de nous doit jouer ce rôle.
Le mien en cet instant est de t'aider à jouer le tien, car votre rôle à tous ici sera décisif pour l'avenir de ce monde."

L'Oracle lui expliqua qu'il avait conçu l'objet avec des morceaux des pierres levées qui veillait sur la vallée et qui scellaient le sort de dissimulation de ce lieu qu'avait brisé le rituel d'Unien.
Il l'alertera de tout ce qui se passait à l'intérieur de ce périmètre, tout comme lui, il sentirait toute intrusion et pourrait avoir la vision des roches avec un peu d'entraînement.
La première vision qu'il réussi à obtenir avec l'aide d'Hengus fut une vision aérienne de la vallée, il lui faudra s'entraîner à 'naviguer' à l'intérieur. C'était une vision spirituelle, elle pouvait être ressenti en simultané de sa vision normale, mais pour le moment, il était plus facile pour lui de fermer les yeux et se focaliser sur ce que son esprit percevait à travers les pierres.

Spoiler () :

Pour rappel, cette image donne une idée de la vallée de Dunadun, le château est sur le promontoire rocheux à la place de la statue, et il y a une vallée en plus (qui partirait vers la gauche) pour que ça forme les 3 vallées qui se rejoignent au pied du château.

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Dans la cour, alors que Bëorn et Gueule d'Or observait l'horizon, une silhouette apparut dans leur champs de vision au sommet de la tour surplombant l'entrée du château.
C'était Silk. Il siffla et appella le bouvier.

"Il est temps de repartir à l'Aventure, brave compagnon !"

Quelqu'un d'autre siffla, c'était Faldia, elle était dans l'encadrement de la porte de la forge, portant dans ces bras quelque chose fait de lanières, de pièces de cuir et de métal, Gladys la suivait. C'était un caparaçon spécialement confectionné pour Gueule d'Or.