[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap. 4.1/Je suis Silk

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Crépuscule
Mathusalem
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[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap. 4.1/Je suis Silk

Message : # 76000Message Crépuscule
08 avr. 2024, 22:14

30 Kaldezeit 2522 CI

L'heure de se dire au revoir arriva vite après qu'ils réussirent à faire accepter à Gueule D'Or son nouveau caparaçon. Thorgrim avait finalement quitté son hibernation pour rejoindre les membres de l'Autre Brigade prête à prendre la route. Les montures des braves de Dunadun avaient l'air en pleine forme, et Hengus en ajouta deux autres :
Fearg, un grand cerf qui se tint prêt d'Ulfang la tête bien droite et forte. Il ne broncha pas quand l'elfe prit place sur son dos et le remercia de quelques mots elfiques à son oreille.
Le second était Grumpach, un puissant et massif ours noir hirsute sur lequel Thorgrim se hissa. Ainsi, Faldia sur Salpêtre, Silk montait son fier bouvier caparaçonné, Joliesse chevauchant Felizio son cheval de trait et Robert sur la Ruste quittèrent Dunadun pour remonter sur le plateau des Stirhügel.

Ils avancèrent à bon rythme et les quelques groupes de rôdeurs qu'ils croisèrent ne ralentirent guère. Après une nuit à la belle étoile, ils franchirent les territoires les séparant encore de la route de Zaya et atteignirent le village à la nuit tombée suivante. Après un accueil chaleureux et un repas chaud au Renard Blanc, Gustav réunit Robert(o), Ulfang, Thorgrim et le conseil dans son manoir. De son côté, Joliesse retourna passer la soirée avec sa famille. Quant à Silk et Faldia, il restèrent avec Magda et Licht profitant des mélodies suaves de sa vièle. Gueule d'Or put profiter de la chaleur de la cheminée pour reposer ses pattes de cette longue marche soutenue et laissa ses narines explorer l'entremêlement des odeurs variées que témoignait ce lieu plein de vie.

Cette nuit là, le ciel se couvrit et une forte pluie s'abattît sur la région. Au premières heures de l'aube, alors que le village était encore en grande partie endormi, Thorgrim et Ulriel quittèrent le village sous des trombes d'eau pour une mission confiée par Gunter. Gueule d'Or qui malgré la discrétion des deux accolytes avait repéré le mouvement était sorti sur la pas de la porte de l'auberge et s'était recouché là, bien à l'abri, pour observer leur départ. Gunter, celui qui aux yeux du bouvier semblait être le chef de la meute des "hommes de gardes" était présent et il lui semblait avoir compris par son nouvel odorat mental, à travers les sens de l'elfe, qu'il était question de retrouver des éclaireurs disparus dans la ville d'à côté.

A cette heure-ci, la position stratégique qu'il avait investi et qu'il ne comptait pas quitter malgré les soupirs des personnes entrant et sortant par moment, était idéale. Il pouvait observer tout ce qui se passait dans le village, et la truffe au vent, il repérait tout ce qui était intéressant. Il resta là à contempler le village se réveiller dans cette atmosphère humide. Dans l'auberge, la plupart des résidents, des survivants de Flensburg pour la plupart, dormaient encore, à l'exception de ceux qui avait rejoint les "hommes de gardes" qui allait relever ceux qui avaient passés la nuit aux tours des palissades et rentraient dormir à leur tour.

A l'arrière de la bâtisse, les cuisines avaient commencé à s'animer aussi pour le premier repas de la journée. La chef de la maison, Magda, envoya Winifred, une jeune réfugiée qui aidait partout où elle pouvait, aller chercher deux grandes filles, des râleuses, mais Joliesse les accompagnait, c'était ses sœurs. Elles de dépêchèrent pour se mettre à l'abri des gouttes, mais Joliesse resta sur le chemin pour embrasser sur la joue un des hommes de garde qui partait se coucher et qu'elles venaient de croiser. C'était Luis, son frère. Il lui précisa rapidement que Filipe (l'autre frère) était de ronde. Ils se séparèrent sans tarder et Joliesse rentra dans l'auberge, gratouillant Gueule d'Or entre les oreilles en passant. Les effluves de ses cheveux trempés atteignirent la truffe du chien, elles n'avaient rien de désagréable, fraîches et fleuries.

Une autre odeur qu'il capta fut celle de la forge qui commençait à chauffer, le Gros Ben se mettait à la tâche parmi les premiers et sa sueur avait une odeur âcre. Les suivants étaient ceux qui s'occupaient des moutons. Ils n'étaient pas visible depuis sa place, mais le flair de Gueule d'Or et son ouïe ne pouvait le tromper, Ringo au sud, et Laura au nord, s'était mis à la traite des brebis. Le petit gars, Sepp, à l'abri des regards, sauf de celui de la fidèle monture de l'halfling, se glissa entre les gouttes en quittant Laura et Bella, la brebis bizarre, pour regagner le manoir. Là bas, c'était le territoire d'Empereur, le chien du petit berger héritier de Zaya.

Là bas, où résidait le chef du village, Gustav, Sepp et les chefs de brigade, seul Peter 'Jambe de Bois', avait déjà quitté son lit et sortit quelques temps après pour rejoindre ses hommes (dont une femme, Claudia, la sœur de Laura). Le suivant du regard il le vit rejoindre Franck et Gis' l'ancien mercenaire borgne mais qui avec un seul œil faisait toujours mouche à l'arc. Gueule d'Or se souvenait avoir observé les trois meutes gardant les portes du village fortifié, Silk avait désigné celle de 'Jambe de Bois' à la porte nord, comme "Les Tirailleurs Zayates", celle au sud était "la Compagnie du Dernier Espoir" et celle gardant l'entrée ouest "les Hallebardiers de Flensburg".

Face à l'auberge, à deux pas du manoir, c'était la maison de Dieder, mais alors qu'avant leur première expédition à Flensburg, il était toujours collé aux basques de Gustav, il ne l'avait pas vu sortir le bout de son nez de fouine. Derrière celle de Dieder, l'ancienne maison de Gustav devenue infirmerie accueillait, la tante de Sepp, Celya Teekessel; la prêtresse de Shalya de Flensburg, Greta Hermmann; et Jeanne l'herboriste (et régulièrement Winifred). Gueule d'Or n'aimait pas trop l'odeur de blessé et ne traînait pas trop par là mais il devinait que les soigneuses étaient déjà levées et actives dans l'infirmerie. Plus loin derrière, l'odeur de la terre mouillée, les roulades dans la boue ... il n'y a pas mieux contre les puces ... mais les fermiers Dick, Norbert et Tommy n'aimaient pas voir les chiens venir se soulager sur leurs choux et les poireaux, les trois gars bourrus étaient debout de bonne heure.

Enfin, le vieux Jan apparut devant sa maison pour s'assoir sur sa chaise et se couvrir de sa couverture pour regarder tout le village s'agiter ... est-ce que le vieux Jan l'observait ? Le tête à tête de chaque côté de la place du village entre le vieil homme et le bouvier dura bien jusqu'à ce que l'appel du ventre fasse se lever Gueule d'or. La pluie s'était atténuée mais le ciel restait sombre. Soudain, ses sens canins aiguisés s'éveillèrent, il se passait quelque chose à nord du village ... une troupe de cavalier approchait, il sentit les sabots des chevaux faire trembler le sol, l'acier humide, la sueur des hommes. Approchant de la porte nord, Gueule d'Or vit que personne n'avait rien perçu encore ... alors il devait les avertir ... et montrer qui était le meilleur chien du village. Il poussa plusieurs aboiements graves vers la porte de la muraille nord. Les tirailleurs furent intrigués mais Gis' en vigie sur le tour finit par repérer du mouvement dans la brume matinale et siffla. Les gardes s'activèrent et Gunter ne tarda pas à monter au poste de vigie. Silk et Faldia rejoignirent Gueule d'Or de même que d'autres habitants du village.

Gunter donnait des ordres et il fit ouvrir les portes et envoya chercher les brigades pour qu'elles se préparent pour une revue sur la place. Silk et Faldia, seuls représentant de l'"Autre Brigade" comptaient bien être leurs dignes représentants, et ils emmenèrent Gueule d'Or pour l'équiper. Depuis les écuries, ils entendirent Dieder sur le pas de sa porte demander à Gunter quand ce dernier passa à proximité de sa maison : "C'est lui ? C'est le Baron à qui vous m'avez fait transmettre le message ?"
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Crépuscule
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Re: [Warhammer] La mort vous va si bien/Chap. 4.1/Je suis Silk

Message : # 76001Message Crépuscule
08 avr. 2024, 22:37

Quand les halflings et Gueule d'Or retournèrent sur la place, les brigades avaient été regroupées et la plupart des villageois s'étaient également approchés pour voir qui Gunter recevait de la sorte. Une pluie fine avait repris.

Les portes avaient été ouvertes et une compagnie de chevaliers, tous en armures, arbalète à portée de main et chevaux carapaçonnés pénétrèrent dans le village fortifié. L'homme qui les menait avait laissé sa sympathie sur les champs de bataille. Son regard faisait froid dans le dos, son regard bleu et ses cheveux blancs, vous glaçait le sang tel la présence d'un spectre.

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Ses troupes s'alignèrent face aux brigades de Zaya et le chevalier aux cheveux blancs fit un aller et retour en jugeant les miliciens sans un mot avant de s'approcher de Gunter, à côté de qui se tenait les halflings.

"Capitaine Benz... Quel ne fut pas mon étonnement quand on m'apporté votre missive. Le capitaine des pistoliers de la bataille du Val Sanglant. Vous n'avez pas renoncé à mener des hommes après ce désastre ? Mais tout ça c'est du passé, force est de constater que vous avez su protéger cette place, c'est un cas assez rare pour le noter."

Pendant ce temps là, Gueule d'Or reconnu une odeur familière, celle de sir Alnoius, le chevalier errant bretonnien qui avait pris Silk comme écuyer à Nuln. Il n'était donc pas mort avec Von Kristen, le chasseur de prime, dans cette nuit de tempête. Il se tenait là, parmi l'armée de chevaliers. Silk aussi l'avait remarqué car il le fixait en silence.

Le chevalier qui était près d'eux délaissa Gunter et parla alors à l'assemblée d'une voix forte et claire :

"Citoyens de l'empire ! Je suis le baron Von Geldrecht, commandant de la Reiksguard et Grand Écuyer du prince-héritier Wolfgang Holswig-Abenauer. Je suis heureux de voir qu'il existe encore dans l'Empire des lieux comme celui-ci où des impériaux, hommes et femmes, ont su combattre et survivre face à ce qui est probablement une des plus grandes attaques que nous ayons connu. Mais l'Empire a survécu à d'autres périls colossaux, et à l'image de Sigmar, nous n'avons jamais abandonné, nous avons survécu et nous sommes relevés !

Vous n'avez pas abandonné ! Nous ne vous abandonnerons pas !

Mais avant toute chose, je dois vous annoncer une sombre nouvelle. Il y a un mois de cela, Griffe Mortelle, le Griffon de l'Empereur a rejoint le château Reiksguard... seul... Pour ceux qui comme moi ont vu cette créature sur le champ de bataille, il est inconcevable qu'il ait abandonné l'Empereur, il ne fait aucun doute que Karl Franz n'est plus.

Le Prince héritier a annoncé se faire intronisé qu'une fois les funérailles de l'Empereur accomplies et à mener une expédition sur Altdorf sur le dos de Griffe Mortelle en compagnie du prêtre du temple de Sigmar du château pour ramener le corps de son oncle. Ils n'ont pu que survoler la ville et le palais et ont constaté que dans les rues errent des hordes de nécrobes et que les portes du palais étaient ouvertes. Le Griffon a refusé d'atterrir dans la cour du palais, ils ont dû faire demi-tour. Tancrède, le prête, dit avoir lui aussi repéré une menace dans le palais, des dizaines de petits yeux brillants d'un reflet verdâtre dans l'obscurité derrière les fenêtres. Le prince a dit que des survivants se sont barricadés en ville mais ils sont trop peu nombreux, même les mages du collège Céleste ont abandonnés leurs tours aux morts... ou les ont rejoint.

Mais tant qu'ils y aura des impériaux pour combattre, l'Empire résistera. Nous avons perdu Altdorf et d'autres villes, mais comme ici, il reste des places fortes qui ont réussis à faire front, et ce sera les piliers du nouvel Empire. Le château Reiksguard n'est jamais tombé et il ne tombera pas plus maintenant, il sera le siège du gouvernement et le centre de commandement des forces qui reconstruiront notre nation.

Pour cela, la loi martiale a été proclamée par le prince-héritier Wolfgang Holswig-Abenauer et j'ai la charge de renforcer nos positions et nos troupes. J'ai ordre d'enrôler tout homme que je jugerai capable de rejoindre la Reiksguard ou les troupes régulières. Ceux que je désignerai devront aller se positionner en rang là bas pour passer des tests d'aptitude avec le capitaine Zintler, les volontaires peuvent aussi se présenter.

Suite au décès du Baron Dunkel, qui dirige actuellement ?
"

Gustav s'avança : "Je suis Gustav Schonste, le neveu de feu Klaus Dunkel. Je dirige le conseil que nous avons mis en place depuis son décès."

Le baron Von Geldrecht jaugea Gustav avant de répondre : "Bien, vous m'avez l'air d'un fier meneur, je pense que vous ferez un bon chevalier. Suivez les ordres et vous vous ferez un place dans ce nouveau monde. Vous allez commencer par transmettre au capitaine Zintler toutes les informations sur le village et la région et vous lui transmettrez les clefs du manoir avant de repartir avec moi et les nouvelles recrues."

Il reprit fort pour tout le monde :
"Le capitaine Hans Zintler sera à présent la seule autorité de Zaya, directement sous mon commandement, il s'installera au manoir et aura toute faculté de faire appliquer les lois en vigueur qui incombe à tout individus sur les terres impériales. Vous devez obéir à ses consignes et lui apporter toute l'assistance nécessaire à l'accomplissement de sa mission.

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Bien voyons, c'est le moment pour les recrues volontaires d'avancer d'un pas, je vais passer désigner les recrues potentielles"


Les zayates accusaient le coup de cette annonce d'enrôlement forcé et de prise de contrôle de leur village. Des regards se croisèrent, d'autres cherchèrent celui de Gunter ou Gustav dans l'espoir d'une réaction mais les deux hommes étaient encore sous le choc. Gustav était peut être partagé, tout le monde l'avait connu aimé être flatter, s'imaginer fait chevalier devait l'avoir affecté, mais voir ses efforts pour s'occuper de Zaya après la mort de son oncle réduit à néant devait le blesser, sans parler qu'il était attaché aux zayates et se sentait responsable d'eux à présent. Bien malin qui savait ce qui se passait à présent dans sa tête. En revanche, le visage de Gunter était bien plus expressif, il était passé de l'effarement à l'expression d'un joueur de carte qui a tout misé avec sa main chanceuse et qui se rend compte qu'il s'était trompé et qu'il vient en quelques secondes de tout perdre.

Alors les premiers volontaires s'avançèrent, le premier fut un vétéran des hallebardiers de Flensburg, bientôt suivi par un second hallebardier plus jeune. Le troisième fut un spadassin de la brigade du Dernier espoir. Le commandant remua positivement la tête et commança à son tour à désigner des hommes supplémentaires d'abord chez ceux Flensburg, puis de Nuln, et alors qu'il observait les zayates, Gis' fit un pas en avant. Cela n'empêcha pas le baron de désigner également Filipe, un des frères de Joliesse ainsi que Franck.
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Re: [Warhammer] La mort vous va si bien/Chap. 4.1/Je suis Silk

Message : # 76002Message Crépuscule
08 avr. 2024, 22:50

Le Baron reprit : "Bien, vous semblez savoir où se trouve votre devoir. En tant que berceau du nouveau monde, nous avons une autre mission, assurer la pérennité d'un peuple impérial fort et éminent. À ce titre, nous octroyons l'asile au château à quelques unes des jeunes filles dignes de ce privilège. Quand je vous aurez désigné, chacune sera escortée par l'un de mes chevaliers qui sera chargé de sa sécurité jusqu'au château."


Refaisant un passage en observant les zayates rassemblés sur la place, alors que dans le rang des chevaliers, un sur deux descendaient de leur monture, il commença à pointer du doigt :
"Toi" Il désignait Laura. Un chevalier s'avança mais Magda tenta d'intervenir "Et si elle ne veut pas ?"
"Il n'y a pas que les hommes qui ont des devoirs envers l'Empire, le refus n'est pas une option."
"Et nos droits alors ?"
"Ils sont morts avec les millions de citoyens libres qui errent maintenant dans les rues et les forêts ! Taisez vous maintenant, vous épuisez ma patience, la prochaine personne qui m'interrompt, mes hommes la feront taire."

A ses mots, les chevaliers encore à cheval dégainerent leur arbalète. Laura posa sa main sur l'épaule de Magda en lui disant que ça ira et suivi le chevalier. Von Geldrecht continua, il désigna Winifred. Magda failli réagir de nouveau mais la vue des arbalètes la resignèrent. Alors qu'un chevalier emportait la jeune réfugiée, le doigt du commandant pointa vers Joliesse. Son père lui attrapa la main mais elle posa la sienne sur sa joue et lui sourit. Alnoius vint la chercher. Mais c'était trop pour Moritzio, il sortit du rang au moment où le baron regardait en direction d'Irina, la sœur de Robert, et il saisit sa fille par le bras en criant "Non, laissez là !"

Tout se passa très vite, il y eut le bruit d'un mécanisme, le court râle sourd du vieil armateur, puis les yeux pleins d'incompréhension de sa fille jusqu'à ce qu'il la lâche et s'effondre par terre les mains plaquées sur son ventre. Le sang commença à se répandre sur sa chemise là où le carreau d'arbalète l'avait transpercé.

Joliesse cria et voulut se baisser mais le bretonnien la maintint fermement et la força à avancer.
"S'opposer aux soldats de l' Empire, c'est s'opposer à l'Empereur lui même !" tenta de hurler le baron par dessus les pleurs et les cris de Joliesse qui se débattait alors que son père était pris de spasme au sol.

"Sir Alnoius, maîtrisez là par tous les dieux !"

Alnoius l'assoma alors d'un violent coup derrière le crâne puis la hissa sur sa monture.

La pluie continuait de tomber doucement. Les visages observant le corps à présent inerte étaient humides des gouttes coulant des cheveux de plus en plus mouillés, et pour plusieurs des villageois, par les larmes aussi. La démonstration de force avait fait son effet sur les citoyens, personne n'osa avancer ou parler, il était trop tard, et seuls des sanglots étaient perceptibles. C'est alors qu'une voix s'élèva au dessus des lamentations. Silk venait quelques instants plus tôt de coller sa tête contre le crâne de sa monture canine, lui murmurant à l'oreille pour ne pas que Faldia l'entende pas.

Il se redressa et déclama d'une voix claire :

"Si ce sale et sinistre esclavagiste assure sa noblesse, déversant son suspect discours, ses leçons et sermonts, il se dresse cependant ici sans décence. Sous ce masque, il recèle de sombres moeurs et ses seuls vices."

"Tais toi l'avorton" lui lança Alnoius
Mais Silk ne se tut pas, il descendit du dos de Gueule d'or et s'avança. Un des chevaliers redressa son arbalète mais le commandant fit un signe de la main pour l'arrêter.

"Irrésistiblement je m'invite à m'interposer, irrité par l'insulte de l'ignominie et l'indigence de cet intrus. Il y a-t-il un inconditionnel impératif à résister aux impérieuses injonctions d'un individu tyrannique aux pratiques illicites? Je dis oui !"

Le commandant toujours sur son destrier le fit lentement s'approcher regardant froidement l'halfling.

"L'hâblerie de la volubilité prolixe de ma langue n'est nullement le voile célant la blague ou le bluff, elle est bien l'appel à l'inéluctable lutte pour la liberté des belles demoiselles, le relèverez vous vil et déplorable chevalier ?"

Silk retira l'un de ses gants et le jeta devant la monture du lord.

" Kleptocrate! Ne crois pas que quelques casques et cuirasses causerons que je recule la queue entre les cuisses. L'estocade de mon croc coupant contrera les coups de quiconque. J'ai survécu au chaos de ce cataclysme, alors casse moi pas les couilles connard et combat si tu en as le cran. "

Silk dégaina sa rapière, mais avant même qu'il ne la pointe vers le ciel pour saluer son adversaire, tout méprisable qu'il soit, ce dernier fit cabrer son destrier et le fît abbattre ses sabots sur le maître de Gueule d'or. Il y eu un craquement sinistre et plusieurs personnes hurlèrent le nom du chevaleresque halfling
"SILK !!! NON !
Un long gémissement du bouvier accompagna leur plainte. Quelques personnes voulurent avancer mais leurs compagnons les retinrent alors que les arbalètes pointaient à nouveau vers eux.

Un des soldats beugla à l'un d'eux : "Tu veux être le prochain ?

Au sol, baignant dans la boue et le crâne ruisselant de sang, Silk tourna la tête vers Faldia et Gueule d'or et, pris de douleur, il resserra sa main sur la poignée de sa rapière pour se forcer à prononcer ce simple mot : " Fuit !"

L'instant d'après, les sabots du destrier s'abattirent de nouveau sur l'halfling, l'enfonçant dans la boue et broyant ses os.

Gueule d'Or avait le cœur déchiré mais il obéit, en dépit des ordres de Faldia qui refusait de fuir, il devait l'emmener loin, elle, avant qu'elle ne suive Silk dans la tombe. Il ne lui donna pas l'occasion de tenter de descendre, il fonça vers le sud, elle était sa maîtresse à présent et plus rien n'importait d'autre que de la mettre en sécurité, il devait retourner à Dunadun.

Les cris, les pleurs de la foule et les craquements d'os sous les sabots du cheval du chevalier qui ne s'arrêta pas avant que le visage de Silk soit méconnaissable s'évanouirent dans le souffle du vent et le bruit de ses pattes, de sa respiration, et des cris de Faldia.

Il n'entendit pas plus le lord signifier que seul un chevalier pouvait défier un chevalier. Silk non plus... Silk qui ne pourra jamais finir sa tirade par ces mots qui devait la clore après le salut : "Rappelez vous de mon nom, je suis Silk !"

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