[Trône de Fer] Enguerrand Aversin
Publié : 16 mars 2013, 22:21
La noblesse au deux visages...
La maison Aversin est installée dans la région de Dorne, au sud de Westeros à ….
Le lord actuel, Rheomar Aversin, d'un âge avancé est veuf d'Hélène de Maurecourt décédée il y'a près de dix ans. Ce mariage de raison aura eu plusieurs intérêts : renforcer les caisses du seigneur en mettant la main sur le patrimoine Maurecourt et voir la naissance, ô combien tardive, de deux enfants.
La naissance d’Enguerrand marqua la fin d’un calvaire conséquent pour Hélène qui depuis des années n’arrivait pas à enfanter. L’on disait que sa faible constitution était héréditaire et pour cause, elle était la dernière descendante des Maurecourt. L’accouchement ne fut pas facile et l’enfant manqua d’être un mort-né. Quand retentit enfin son cri, son père s’exclama : « Voilà mon petit guerrier ! » ce qui avec quelques ajustements donna à l’enfant le prénom d’Enguerrand.
Après avoir été alité près d’un mois, Hélène eut un sursaut d’orgueil et affronta Rheomar sur un sujet pour lequel elle s’était trop longtemps tue. Le lord fut contraint de congédier la servante aux seins lourds qu’il avait ramené du nord. Celle-ci lui avait donné un fils un an plus tôt. Hélène pouvait accepter les mœurs volages de son seigneur mais pas au point de tolérer son bâtard sous son toit.
Les Sept ne se montraient pas très clément envers les Aversin : Enguerrand n’était pas une force de la nature. Maigre, souvent malade. Rheomar voyait plus en lui le fils de son épouse que le sien. Un espoir vint enfin, mais seulement cinq ans plus tard, quand Hélène fut de nouveau enceinte. Rheomar espérait un garçon, cette fois fort et robuste. Lysanor était née.
Lysanor était rieuse et avait hérité des traits fins de sa mère, qui fut une belle femme avant de devenir mère. Lysanor était comme un soleil et promettait de trouver époux le moment venu. Enguerrand était terne et renfermé, tel un nuage gris. Rheomar regrettait en secret son premier fils et se tenait informé de son évolution en tant qu’homme auprès de son ami du nord, le seigneur Karstack.
Impliquée et instruite, Hélène avait insisté pour la venue de Mestre Engilram dans le château quand elle fut mariée à Rheomar. Enguerrand s’avéra être un enfant intelligent, doté d’une mémoire remarquable. Lysanor était moins studieuse.
Quand Enguerrand atteint l’âge de douze ans, Hélène perdit la vie, emportée disait-on, par un mal incurable. Lysanor traversa cette épreuve grâce à la légèreté de son âge. Son frère se renferma dans un mutisme qui dura plusieurs semaines avant de reprendre avec davantage d’ardeur son enseignement avec le mestre.
Seul les esprits les plus observateurs remarquèrent que la relation entre Enguerrand et Rheomar changeait : comme si la distance et la peur avait changé de camp. Enguerrand prenait très au sérieux son rôle de successeur à venir en démontrant une habilité et une intelligence certaine à vérifier les comptes, à faire fructifier le patrimoine Aversin. Au début, Rheomar voyait son ingérence dans les affaires courantes d’un mauvais œil mais dut lui reconnaître cette qualité (sous l’éclairage impartial de son mestre) alors il laissa faire. D’une façon générale, le Lord n’aimait pas les conflits avec Enguerrand, toujours à l’équilibre entre ironie masquée et défenseur visionnaire des intérêts souverains du domaine.
Doté d’une force de caractère certaine, il ne manquait à ce fils que d’être davantage semblable à son père au même âge : un jeune homme fort et vigoureux, entrainé à jouter dans les tournois de chevalerie et un sens de l’honneur exacerbé. Sur ce dernier point, Enguerrand jurait quelque peu.
Adolescent déjà, profitant de sa position de « petit seigneur », il avait ordonné à des serviteurs de s’accoupler devant lui. Soucieux d’en apprendre davantage, il avait ensuite payé sa propre éducation auprès d’une maîtresse cupide de son père. Passé la stupeur des premiers émois, il renouvela son apprentissage tarifé auprès d’autres femmes expertes. Il appris beaucoup à leurs contacts et pas seulement dans le but de devenir un brillant amant. Leurs expériences partagées lui apparurent comme une évidence : le sexe faisait tourner le monde des hommes de Westeros presque autant que les dragons d’or. Et ces femmes là savaient mentir à leur client qui leur payait sans le savoir le droit de se croire important et unique.
Enguerrand développa une économie parallèle dans la ville à travers une maison de «loisirs» de luxe en plaçant à sa tête sa toute première maitresse : spectacle, vins raffinés et mets délicats.
Hors de l’enceinte du château, Enguerrand se déplace rarement sans un inquiétant et taciturne personnage, assez craint dans les environs, qu’on dit particulièrement féroce quand il s’agit de recouvrer les prêts consentis par le jeune sire.
Le contraste est d’autant plus saisissant entre le charme désarmant assumé du seigneur et l’effroi que suscite son ombre.
Enguerrand est de nature agréable et jouit d’une bonne réputation, conséquence d’un savoir-être exemplaire en toutes circonstances. Les (rares) personnes qui s’en méfient n’ont sans doute pas encore été charmés ou bien ont la présence d’esprit de garder leur réserve secrète.
Ce n’est plus qu’une question d’années pour qu’Enguerrand ne devienne le nouveau lord Aversin. Il semble déjà près et les relations qu’il entretient avec les autres maisons comme ambassadeur de Rheomar portent à le croire très capable.
La route semble tracée. Si ce n’est l’arrivée imminente d’un « frère » ou plutôt d’un demi-frère venu du lointain nord…
La maison Aversin est installée dans la région de Dorne, au sud de Westeros à ….
Le lord actuel, Rheomar Aversin, d'un âge avancé est veuf d'Hélène de Maurecourt décédée il y'a près de dix ans. Ce mariage de raison aura eu plusieurs intérêts : renforcer les caisses du seigneur en mettant la main sur le patrimoine Maurecourt et voir la naissance, ô combien tardive, de deux enfants.
La naissance d’Enguerrand marqua la fin d’un calvaire conséquent pour Hélène qui depuis des années n’arrivait pas à enfanter. L’on disait que sa faible constitution était héréditaire et pour cause, elle était la dernière descendante des Maurecourt. L’accouchement ne fut pas facile et l’enfant manqua d’être un mort-né. Quand retentit enfin son cri, son père s’exclama : « Voilà mon petit guerrier ! » ce qui avec quelques ajustements donna à l’enfant le prénom d’Enguerrand.
Après avoir été alité près d’un mois, Hélène eut un sursaut d’orgueil et affronta Rheomar sur un sujet pour lequel elle s’était trop longtemps tue. Le lord fut contraint de congédier la servante aux seins lourds qu’il avait ramené du nord. Celle-ci lui avait donné un fils un an plus tôt. Hélène pouvait accepter les mœurs volages de son seigneur mais pas au point de tolérer son bâtard sous son toit.
Les Sept ne se montraient pas très clément envers les Aversin : Enguerrand n’était pas une force de la nature. Maigre, souvent malade. Rheomar voyait plus en lui le fils de son épouse que le sien. Un espoir vint enfin, mais seulement cinq ans plus tard, quand Hélène fut de nouveau enceinte. Rheomar espérait un garçon, cette fois fort et robuste. Lysanor était née.
Lysanor était rieuse et avait hérité des traits fins de sa mère, qui fut une belle femme avant de devenir mère. Lysanor était comme un soleil et promettait de trouver époux le moment venu. Enguerrand était terne et renfermé, tel un nuage gris. Rheomar regrettait en secret son premier fils et se tenait informé de son évolution en tant qu’homme auprès de son ami du nord, le seigneur Karstack.
Impliquée et instruite, Hélène avait insisté pour la venue de Mestre Engilram dans le château quand elle fut mariée à Rheomar. Enguerrand s’avéra être un enfant intelligent, doté d’une mémoire remarquable. Lysanor était moins studieuse.
Quand Enguerrand atteint l’âge de douze ans, Hélène perdit la vie, emportée disait-on, par un mal incurable. Lysanor traversa cette épreuve grâce à la légèreté de son âge. Son frère se renferma dans un mutisme qui dura plusieurs semaines avant de reprendre avec davantage d’ardeur son enseignement avec le mestre.
Seul les esprits les plus observateurs remarquèrent que la relation entre Enguerrand et Rheomar changeait : comme si la distance et la peur avait changé de camp. Enguerrand prenait très au sérieux son rôle de successeur à venir en démontrant une habilité et une intelligence certaine à vérifier les comptes, à faire fructifier le patrimoine Aversin. Au début, Rheomar voyait son ingérence dans les affaires courantes d’un mauvais œil mais dut lui reconnaître cette qualité (sous l’éclairage impartial de son mestre) alors il laissa faire. D’une façon générale, le Lord n’aimait pas les conflits avec Enguerrand, toujours à l’équilibre entre ironie masquée et défenseur visionnaire des intérêts souverains du domaine.
Doté d’une force de caractère certaine, il ne manquait à ce fils que d’être davantage semblable à son père au même âge : un jeune homme fort et vigoureux, entrainé à jouter dans les tournois de chevalerie et un sens de l’honneur exacerbé. Sur ce dernier point, Enguerrand jurait quelque peu.
Adolescent déjà, profitant de sa position de « petit seigneur », il avait ordonné à des serviteurs de s’accoupler devant lui. Soucieux d’en apprendre davantage, il avait ensuite payé sa propre éducation auprès d’une maîtresse cupide de son père. Passé la stupeur des premiers émois, il renouvela son apprentissage tarifé auprès d’autres femmes expertes. Il appris beaucoup à leurs contacts et pas seulement dans le but de devenir un brillant amant. Leurs expériences partagées lui apparurent comme une évidence : le sexe faisait tourner le monde des hommes de Westeros presque autant que les dragons d’or. Et ces femmes là savaient mentir à leur client qui leur payait sans le savoir le droit de se croire important et unique.
Enguerrand développa une économie parallèle dans la ville à travers une maison de «loisirs» de luxe en plaçant à sa tête sa toute première maitresse : spectacle, vins raffinés et mets délicats.
Hors de l’enceinte du château, Enguerrand se déplace rarement sans un inquiétant et taciturne personnage, assez craint dans les environs, qu’on dit particulièrement féroce quand il s’agit de recouvrer les prêts consentis par le jeune sire.
Le contraste est d’autant plus saisissant entre le charme désarmant assumé du seigneur et l’effroi que suscite son ombre.
Enguerrand est de nature agréable et jouit d’une bonne réputation, conséquence d’un savoir-être exemplaire en toutes circonstances. Les (rares) personnes qui s’en méfient n’ont sans doute pas encore été charmés ou bien ont la présence d’esprit de garder leur réserve secrète.
Ce n’est plus qu’une question d’années pour qu’Enguerrand ne devienne le nouveau lord Aversin. Il semble déjà près et les relations qu’il entretient avec les autres maisons comme ambassadeur de Rheomar portent à le croire très capable.
La route semble tracée. Si ce n’est l’arrivée imminente d’un « frère » ou plutôt d’un demi-frère venu du lointain nord…