[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

Campagne des Ombres d'Esteren. MJ Iris
Début : juin 2015
Avatar de l’utilisateur
Casaïr
Vénérable
Messages : 4415
Inscription : 28 avr. 2015, 19:10
Localisation : Arlon, Belgique

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48387Message Casaïr
05 nov. 2015, 18:36

Qu-QUOIIIII ?!

Aeldred était totalement abasourdi par cette révélation et n'en aurait pas cru un traitre mot s'il ne l'avait pas entendu lui-même. Regardant son amie sous un jour nouveau, il n'arrivait cependant pas à accepter une telle chose. Avait-elle été au courant de sa filiation ? Et si oui, pourquoi n'en avoir jamais rien dit ?

Il se rembrunit instantanément à ces pensées avant de songer qu'effectivement elle n'avait de toutes les façons aucune raison de lui dire une telle chose. Après tout, ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps que cela. Il y avait aussi la possibilité qu'elle ignore tout cela mais dans ce cas, pourquoi serait-elle revenue juste au bon moment pour hériter, si elle n'avais pas su de qui elle était la fille ?

Hésitant entre la perplexité, la colère et la tristesse, il resta coi, ruminant dans son coin, sa bonne humeur de la dernière semaine totalement dissipée...
Dernière modification par Casaïr le 05 nov. 2015, 19:53, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

Avatar de l’utilisateur
Arthus
Vétéran
Messages : 649
Inscription : 09 avr. 2014, 10:52

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48390Message Arthus
05 nov. 2015, 18:57

Musique d'ambiance a écrit :D'amour et de Fureur - instrumental - 09 Tulg Naomh - Delphine Bois
Blodwen avait fait de son mieux pour être agréable au cours de la réception qui précédait la cérémonie. La mélancolie qui l'habitait depuis qu'elle avait assisté à la mort du vieux seigneur ne l'avait cependant pas quittée, et ne fit que s'accentuer au fur et à mesure qu'elle rencontrait les invités de noble naissance, la plupart ouvertement plus intéressés par les répercussions politiques et personnelles de la mort du vieux seigneur que par le fait qu'on enterrait un être humain aujourd'hui.

Blodwen elle-même ne pouvait se targuer d'avoir bien connu Breth Mac Terfinysel de son vivant, mais elle avait été le seul témoin de son trépas, et cela l'avait bouleversée, d'une certaine façon. Elle avait ressenti le départ du vieil homme, cette absence, ce vide une fois qu'il s'en était allé. Jusque là, il était aux yeux de la guérisseuse un patient peu loquace, qui s'était peu à peu transformé en tâche quotidienne et routinière.

Puis elle lui avait tenu la main, l'avait accompagné dans ses derniers instants... Elle avait senti sa vie au creux de sa paume, et cela avait fissuré le mur qui sépare d'ordinaire le guérisseur de son patient. Ainsi, à l'ultime instant de sa vie, dans l'intimité qui sépare la vie de la mort et qui n'appartient qu'à celui qui trépasse, Breth Mac Terfinysel avait été aimé en tant qu'être humain. Sans jugement, sans calcul. Blodwen était heureuse d'avoir pu lui offrir ce présent silencieux, mais ressentait également de la culpabilité de le lui avoir offert si tard.

Qui était-il? Quelle avait été son histoire, sa vie, sa joie, ses peines, ses espoirs? Autant de questions simples et essentielles qu'elle regrettait de s'être posées bien trop tard, et auxquelles personne d'autre ne s'était probablement intéressé, à tout le moins dans un but altruiste.

Etait-ce ça, le sens d'une vie? Serait-elle aussi seule au moment d'entamer son grand voyage, lorsque le moment serait venu?

En voyant tous les charognards parés de beaux atours venus s'assurer de leur part de festin, Blodwen se félicita de ne pas être noble. Au moins pouvait-elle être aimée et appréciée pour ce qu'elle était, et non pour le titre ou l'opportunité qu'elle représenterait en ayant une position élevée. Au moins était-elle un être humain pour ceux qu'elle connaissait.

Lorsque le moment fut venu, elle suivit la procession silencieusement , une rose blanche à la main. Elle avait cru comprendre que c'était la plante préférée du vieux seigneur, et elle tenait, à sa manière, à rendre hommage à l'homme qu'il avait été, pour que survive une part de lui en ce monde. Elle espérait qu'un jour, quelqu'un en ferait autant pour elle. Elle se receuillit dans le tumulus, priant pour que l'esprit du vieux seigneur ait trouvé la sérénité en se mêlant à l'essence du monde. Puis, une fois dehors, elle se joignit à ceux qui souhaitaient rendre un dernier hommage au défunt, et planta sa rose à l'entrée du tunnel.

Elle était encore agenouillée devant la plante lorsque le commandeur Hafnir lut le testament.

Les mots, prononcés d'une voix grave et solennelle, ne parvinrent pas immédiatement à son coeur, et elle fut surprise lorsqu'elle vit en se retournant que toute l'assemblée avait désormais les yeux braqués sur elle. Puis, lentement, une à une, les paroles du commandeur se frayèrent un chemin jusqu'à sa conscience. Elle plongea son regard dans celui du chevalier, et y lut une tristesse mêlée de compréhension, qui lui confirmèrent la vérité de ces paroles, mieux que ce qu'aucun testament n'aurait pu le faire .

Ainsi, celui qu'elle avait accompagné sans le connaître était son père. Et elle ne l'avait jamais connu.

Sans qu'elle s'en rende compte, des larmes coulaient silencieusement sur ses joues.
Dernière modification par Arthus le 05 nov. 2015, 19:30, modifié 1 fois.
PJ (ODE - Forêt engloutie) : Blodwen
P(N)J (ODE - Forêt engloutie) : Burgred

Avatar de l’utilisateur
NailsEater
Vénérable
Messages : 1432
Inscription : 29 sept. 2015, 18:30
Localisation : Strasbourg

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48393Message NailsEater
05 nov. 2015, 19:22

Devant cette assemblée venue à mes funérailles, je proclame solennellement que je reconnais Blodwen, né de la guérisseuse Nevena, comme mon enfant et mon héritièrer. Je l’ai vu prouver son intelligence et son honneur. Son seul tort est le mien : ma propre lâcheté.
Oanell ne put s’empêcher de regarder la guérisseuse. Elle la vit ainsi, triste, perdue dans ces pensées, surprise. Surprise ? Elle n’en savait donc rien. Oanell connaissait peu Blodwen, mais c’est sa sincérité et sa droiture qui lui avait plus chez la jeune femme. Oui, la surprise qu’Oanell lisait-là n’était pas feinte.


Qu’allait-il se passer à la suite de cette annonce ? La jeune barde regarda le reste des personnes présentes. Elle pouvait lire la surprise sur chacun des visages. Mais plus que ça, elle voyait l’envie, la colère, la tristesse, le mépris. Elle repéra Aeldred, perdu parmi les visages de la foule. Et enfin, regarda la veuve du vieux seigneur. Au milieu de toutes ces émotions, c’est l’inquiétude qui étreignit au plus fort Oanell. L’inquiétude pour une personne qui allait se trouvé au milieu de quelque chose de difficile à vivre.


Inconsciemment, elle se rapprocha de la jeune femme sans trop savoir si elle était utile puis chercha le regard de Maelor. Qu’allait-il se passer à présent ?

Avatar de l’utilisateur
Casaïr
Vénérable
Messages : 4415
Inscription : 28 avr. 2015, 19:10
Localisation : Arlon, Belgique

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48417Message Casaïr
05 nov. 2015, 20:39

Aeldred entendait la foule autour de lui et entendait les rumeurs qui se propageaient. Il reconnaissait le ton de certaines, pour en avoir été si souvent la cible, et alors il réalisa sa bêtise : évidemment qu'elle n'était pas au courant ! D'ailleurs, la voir dans cet état lui faisait soudain mal pour elle. Seulement il était là, au milieu du "peuple" et elle était maintenant une noble reconnue. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pu l'approcher sans avoir de gros ennuis. Puis il aperçu Oanell qui se rapprochait de la nouvellement nommée Mac Terfynisel et il en ressenti un certain réconfort : elle n'était pas seule dans cet instant.

Il se dit que c'était toujours mieux que lui, même s'il le démangeait de crier un "hourra pour les Mac Terfynisel !" bien senti, qu'elle sache que lui aussi la soutenait. Il prit un instant de réflexion avant d'inspirer à fond, souriant déjà puis cria aussi fort qu'il le pouvait :

"Hourra pour le nouveau seigneur des Mac Terfynisel ! Hourra !"
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Pendant ce temps

Message : # 48431Message Iris
05 nov. 2015, 22:47

Au village de Terfynisel, pratiquement vidé de sa population, pendant la nuit

La rosace ne comptait plus que deux habitants : Cendres et Roparz.

Les deux ronces se regardaient avec des yeux de poisson. A force de travailler ensemble, ils se comprenaient suffisamment pour deviner ce que pensait l'autre, et là, ils étaient partagés entre leur impulsion première (lui en faire baver) et un sens du devoir résigné (faudrait pas le laisser claquer, ça ferait désordre), le tout mêlé de questionnements blasés.

Jazkez, le "hilderin plaisantin" s'était présenté à la rosace, sérieusement blessé. Il avait perdu beaucoup de sang durant le chemin le menant de Swelbecky à Terfynisel.

Cendres eut un soupir sifflant d'agacement et alla chercher des compresses. De toute façon, elle et Roparz ne savaient rien utiliser d'autre.

Jazkez devait recevoir des soins de la personne la moins hostile du lieu, mais elle ne le ménageait pas pour autant, se contentant de ne pas aggraver la situation. N'y tenant plus, après avoir remplacé le bandage trempé de sang et qui se défaisait du hilderin, elle lui demanda : "Mais qu'est-ce qui t'es arrivé au juste ?"

" Foutu chat !" grogna Jazkez, livide et en sueur
" Le chat ? les griffures, oui, mais t'as surtout reçu un coup de couteau dans le dos !"
" Ils sont ...fous... Partis...dans ... le marais..." il toussait et s'étouffait. Il arrivait au bout de ses forces, il était sur le point de perdre conscience.

Cendres et Roparz se regardaient à nouveau, mais leur expression était bien plus grave.
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

21 Damhar 909 - début de soirée

Message : # 48470Message Iris
06 nov. 2015, 13:51

Après le premier cri d'Aeldred, le barde Maelor et le commandeur Hafnir dirent en coeur : "Longue vie à Blodwen Mac Terfynisel, seigneur des marches de la Forêt engloutie !"

Aussitôt les présents répétèrent à leur tour "Longue vie !"

Que pensaient-ils, tous ? Difficile à dire car il faisait déjà nuit et l'on ne devinait plus les visages qu'à la lueur des flambeaux.

Maelor vint couronner Blodwen des emblèmes du domaine. Elle allait recevoir les hommages de ses visiteurs et de ses gens. Les nobles et voisins viendraient assurer de leur amitié et soutien, les villageois de leur allégeance.
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Avatar de l’utilisateur
Casaïr
Vénérable
Messages : 4415
Inscription : 28 avr. 2015, 19:10
Localisation : Arlon, Belgique

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48474Message Casaïr
06 nov. 2015, 14:37

Aeldred écoutait toujours autour de lui ce que les gens disaient -en bien comme en mal- au sujet du changement de statut de Blodwen. De son côté, il ne savait pas trop ce qu'il ressentait ; de la joie pour son amie sans doute mais de la tristesse aussi : désormais ils se verraient moins souvent, puisqu'elle résiderait au château désormais, et l'on n'y rentrait pas comme dans n'importe quel moulin !

Il voyait maintenant le manège des nobles qui venaient présenter leurs "amitiés" et "félicitations" au nouveau seigneur, ainsi que les villageois qui se préparaient à en faire de même en se rendant compte qu'il n'arrivait pas à bouger ses pieds pour en faire de même. Une grosse boule dans sa gorge se formait pendant qu'il songeait qu'il était en train de perdre sa meilleure amie. elle aurait maintenant trop de travail à régler dans sa nouvelle demeure pour se préoccuper de son sort.

Il avait froid soudain, et l'obscurité l'enveloppait, cette obscurité qu'il avait appris à connaitre avec le temps, comme une amie distillant son fiel pour mieux le contraindre à rester seul, car dans ce cas, personne ne pouvait lui faire de mal en le quittant. Son regard se perdit vers le sol pendant que les gens le bousculaient pour passer devant lui mais il s'en moquait. Cela n'avait plus la moindre espèce d'importance désormais. Il n'aurait jamais cru pouvoir sombrer autant après une semaine aussi radieuse. Est-ce ce qui m'attend un jour avec... ?

En proie à ses tourments, le jeune homme qui, il y a pas si longtemps, avait lancé les premières ovations, tournait maintenant les talons pour s'en retourner chez lui.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

Avatar de l’utilisateur
NailsEater
Vénérable
Messages : 1432
Inscription : 29 sept. 2015, 18:30
Localisation : Strasbourg

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48500Message NailsEater
06 nov. 2015, 23:55

"Longue vie à Blodwen Mac Terfynisel, seigneur des marches de la Forêt engloutie !"
Oanell scanda avec la foule. Elle ne savait pas encore si elle devait se réjouir pour Blodwen. Elle attendit de gêner personne et glissa un mot à l’oreille de la guérisseuse ?

- Je suis là, si tu as besoin de quoi que ce soit.

Elle reprit sa place, juste derrière la … lady ? Prête à agir, si le besoin s’en faisait sentir. Observant la foule, elle vit au loin Aeldred s’en aller. La tristesse l’envahit, c’est donc ainsi que les choses vont se passer ?

J’avais enfin trouvé une vie qui me plaisait ! Non ! Je ne me laisserai pas avoir par la tristesse ! Je serai présente pour aider Blodwen comme je dois le faire. Si Aeldred refuse de lutter pour son amie alors il n’en valait pas le coup.

La jeune femme décida d’aller le voir, dès qu’elle aurait un moment, pour le secouer.

Avatar de l’utilisateur
Casaïr
Vénérable
Messages : 4415
Inscription : 28 avr. 2015, 19:10
Localisation : Arlon, Belgique

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48516Message Casaïr
07 nov. 2015, 09:03

Aeldred n'avait pas fait trente mètres que quelque chose se passa en lui : dans l'obscurité qui l'envahissait, une petite lueur peinait à percer et pourtant, elle était bien présente, et tentait vaille que vaille de s'imposer à l'esprit du chasseur.

...

? Q..Qui est là.- ?...

...voir en toi un ami...

Il lui fallut un instant pour comprendre ce qui se passait, s'arrêtant de marcher pour se concentrer sur cette voix, inconnue et pourtant si familière...

Tu es quelqu'un de bien...

B...Blodwen ?

C'était comme s'il venait de prendre un seau d'eau glacé en pleine figure, au moment où cette phrase de son amie lui revenait en tête, lorsqu'ils étaient à Swelbecky.

...c'est pourquoi je veux voir en toi un ami, et j'espère qu'il en va de même pour toi à mon égard.

Totalement éberlué, il se retourna d'un coup sec vers son amie en réalisant l'horreur de son geste et se mit à courir dans sa direction, rattrapant très vite les derniers villageois qui s'apprêtaient à présenter leurs hommages. Vite, vite VITE !! Pourquoi est-ce que ça arrive toujours dans ce genre de situations ?! pensa-t-il sans même se rendre compte, alors qu'il trépignait d'impatience, qu'il avait vaincu tout seul l'obscurité, sans même l'aide de Rhea. Quand ce fut finalement son tour -ENFIN !-, il se planta devant son amie, et il n'avait jamais eu l'air si sûr de lui qu'en cet instant. Il se tourna vers Oanell en lui disant : "J'espère que tu ne m'en voudras pas trop." avant de faire fi de toutes les convenances et de prendre Blodwen dans ses bras.

"Je suis un imbécile, je le sais, et toi aussi je pense. Mais là, j'ai failli être pire. Ma lâcheté a failli me faire perdre celle que je considère comme ma meilleure amie, et par deux fois ! La première, c'était à Swelbecky. Tu te rappelles de ce que tu m'avais dit, cette nuit-là ? Que tu voulais être mon amie en espérant que j'en fasse autant ? Et bien ce soir, je t'ai fait défaut et cela me hantera longtemps. Mais grâce à toi, à Oanell et Elwigg, je sais maintenant que je peux avancer. A partir de maintenant, tu pourras compter sur moi, toujours, quoi qu'il arrive. Sauf... si tes gardes m'arrêtent pour ce que je suis en train de faire", ajouta-t-il, taquin, en tirant la langue.

Libérant Blodwen de son étreinte, il regarda Oanell à nouveau, calme, serein et toujours sûr de lui. Il lui prit tendrement la main avant de lui parler, droit dans les yeux.

"Avant qu'on ne parte pour mon refuge, je t'avais dit que je faisais, et continuerai à faire des efforts. Pour être quelqu'un de bien. Grâce à toi, j'ai découvert le meilleur de moi-même et ce soir je t'ai montré le pire, et je m'en veux doublement. Je redoublerais d'efforts pour être digne de toi, pour que tu me pardonnes ma couardise et que je puisse te regarder à nouveau dans les yeux comme maintenant. Je t'aime, Oanell."

Bien, maintenant que c'est fait, pensa-t-il, je peux me laisser admonester par... à peu près tous les nobles encore présents, Hafnir et la garde. Et il souriait comme jamais.
Dernière modification par Casaïr le 07 nov. 2015, 23:29, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

Avatar de l’utilisateur
Iris
Grand Ancien
Messages : 16881
Inscription : 14 févr. 2011, 17:31
Localisation : Nord-Est de Lyon
Contact :

Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 48517Message Iris
07 nov. 2015, 09:22

La foule murmura et commenta à voix basse la scène, le manque de respect d'Aeldred, ses manières désastreuses... Maelor et Hafnir échangèrent un regard.

Hafnir finit par le tirer par le col pour l'écarter de Dame Blodwen, et ne le lâcha pas, le tenant fermement et lui parlant à l'oreille tout aussi fermement mais à voix basse : "Ce sont ses premiers pas en tant que seigneur, tiens toi correctement bon sang ! Comment veux-tu que ses pairs la prennent au sérieux avec des enfantillages pareils ? Ce genre d'effusion, c'est en privé que ça se fait, bougre d'imbécile ! "

Avant de le jeter entre deux gardes qui n'avaient pas pour ordre de l'arrêter, mais de bien ... l'encadrer, pour éviter d'autres bêtises du même acabit.

Pendant ce temps Maelor, d'une voix forte : "Que les esprits veillent sur Dame Blodwen Mac Terfynisel, garante du droit et des traditions des marches de la Forêt engloutie !"

" Nous avons quitté le château tandis que le jour déclinait. Nous le rejoindront à la lumière des flambeaux. Une vie s'est éteinte, un jour nouveau se prépare. Puisse le règne de Blodwen Mac Terfynisel être placé sous le signe de la bienveillance de Saog le solaire. Il nous donne sa chaleur depuis les lointaines sphères célestes et donne à chacun l'opportunité de connaître prospérité et bonheur."

Saog, esprit solaire était aussi celui de l'été, des floraisons, des moissons, de la richesse... et l'emblème des hilderin...

Les derniers retardataires ayant ployé le genou, désormais l'intégralité des personnes présentes avaient (apparemment) signifié leur allégeance ou leur amitié (au moins de forme) et la procession vers le château démarra, à pas lent.
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
Joueuse : /

Verrouillé