[OdE Chap.7-37] Première chambre sur cour

[Madennig]

Et elle souriait de plus belle. Elle baissa les yeux, et prit avec ses deux mains la grande paluche de Pwyll, avant de lui répondre tout bas.

"Je crois aussi, que, tu sais donner, les premiers, soins, et tu sais, comment, avoir le dernier, mot, avec, les créatures, féondes... Je ne, sais pas, si j'y arriverai, moi, aussi, maintenir tes cotes, si le pire, t'arrivait."

"En plus, tu as raison, nous avons, tous, de la chance, nous formons, une belle, équipe... Même, si parfois, il y a quelques, disputes... Ce, n'est pas grand, chose, puisqu'on, arrive, quand même, à survivre... Et à, donner, du sens à, nos actes."

Elle serra sa grande main dans les siennes, avant de la rendre à son propriétaire.

"Emmène-moi, demain, ou après-demain, si jamais, tu me, vois, encore au lit. Méditer, au bord de, la mer, ça me fera, du bien. Et je serai sage !"

[Kiddle]

Du temps s'était écoulé, quand il passa devant la chambre il était propre, lavé et récuré, il portait ses vêtements fraîchement rincés sur lui. La porte la chambre était ouverte, il vit Madenig et Pwyll, il hésita les amoureux étaient sur le seuil les yeux dans les yeux.

J'tiens à dire : vous vous êtes bien battus. Pwyll... t'sais, sur le chemin du hameau, t'as dit qu'on avait fait un joli tir ? Bah, moi non, mais...j'ai tout vu, t'as piégé l'feond, en vrai t'es un piège à grosse bestiole ! Demain j'vous dis pas la tête des pal'freniers quand ils vous verront...!

Il sourit puis leur souhaita une bonne soirée.

[Madennig]

Madennig tourna la tête vers Kiddle, sans attendre la réponse de Pwyll. Au moins, il aurait le temps de réfléchir à ce qu'il pourrait répondre à l'Osfei.

"Kiddle ! Attends. Pwyll voudrait, te parler." dit-elle pour le rattraper. "Si tu as deux, minutes."

[Pwyll]

Pwyll remarqua la propreté de Kiddle et en rajouta de façon outrancière et comique.

D'abord il le regarda des pieds à la tête avec une expression appréciative exagérée, puis :

"Mais attends... sniff sniff sniff... d'où vient cette odeur de printemps, de fraîcheur, de propreté, comme si une nouvelle jonchée venait d'être jetée sur tout le sol du château ?"

Il approche de Kiddle, le saisit gentiment, approche son nez... et hume tout grand.

"Ah, mais c'est TOI ! C'est toi qui sens bon comme ça ! Mais tu vas faire tourner la tête des femmes de chambres et autres blanchisseuses du coin, mon gars pour sûr !"

"Alors comme ça tu racontes nos exploits à toute l'écurie ? Bah, ça peut pas faire de mal. Mais j'insiste, hein, pour le tir, t'en as placé un toi aussi sur le féond quand il me chargeait, comme Aeldred. Dis, tu dors ici ? Attention hein, c'est la chambre des gardes malade ici, tu vois celle-là ?" dit-il en pointant Madennig du pouce, "Elle risque d'escalader la fenêtre pour sortir tuer des feondas, c'est devenu sa passion, mais on sera là pour la rendre raisonnable, hein ?"

Il rigole.

"Puis au pire, on la dorlote un peu, tu vois ? Demain on commencera à faire des trucs dans la ville. Y a comme une idée de retourner plus tard détruire les antennes qui restent. Si tu veux, tu viendras aider."

[Madennig]

Derrière, Madenig fronçait un peu les sourcils alors que Pwyll la dépeignait comme une petite chose fragile au gamin. Même si dans le fond du fond, elle avait pris un sacré coup, elle se sentait pas aussi fragile. D'un autre coté, dans la forme, c'était assez drôlement dit... L'idée même de pouvoir s'échapper par la fenêtre la fit sourire intérieurement.
Alors pour illustrer les paroles du chasseur de féonds, elle tira la langue et releva ses yeux, comme quand on feint pour rire la mort. Elle était de toutes façons assez pâle et commotionnée pour que ce fut crédible.

[Kiddle]

Il s'était lavé, sa peau ne lui grattait plus et jamais il ne s'était senti aussi doux.

Bah, oui Pwyll c'est une jolie blanchisseuse qui m'a donné du savon, elle me trouve mignon, mais mignon...j'te dis pas comment.

Il sourit en voyant Madenig dans le dos du demi-géant.

Tu crois qu'elle est malade ?

[Pwyll]

L'absence de réponse du garçon sur la chambre valait approbation pour Pwyll, un bon début. Même si l'idée de dormir seul avec Madennig était tentante... soudain, l'idée qu'il trahissait Aeldred lui tomba dessus et calma les quelques papillons qui voletaient juste avant dans son ventre. Il est temps de passer en mode rase-mottes, les gars.

"Malade ? Totalement. Elle se jette depuis des ruines sur des feondas en furie, faut-il en dire plus ?"

Il se retourna et vit les airs que prenaient Madennig, il réprima un sourire et secoua la tête d'un air exagérément consterné.

"Bon, allons regarder la mer dans la chambre de l'autre côté là, tel que je l'connais, Dred va commencer à compter des moutons noirs au bout de quelques moments laissé tout seul. Bah j'exagère, hein, il a grandi Dred depuis cette histoire de... enfin. Faudrait juste que la tension avec Jazkez se calme une bonne fois pour toute. J'sais pas, les faire picoler ensemble ou une bagarre ou... qu'Oanell brise le coeur du chevalier aussi ! Me demande si c'est à cause d'Oanell dans l'fond que Jazkez est aussi dur avec Dred... "

Il fallait surtout qu'il arrête de penser tout haut.

"Allons-y !"

Ils prirent le chemin de la chambre avec vue sur mer.

[Iris]

On toqua à la porte, et la servante de toute à l'heure que Pwyll avait généreusement gratifié d'un daol de braise, apportait un plateau avec quelques biscuits et un vase avec une fleur. Elle posa le tout sur un coffre, fit une révérence et ne tarda pas.

Une autre femme entra à sa suite et fit une révérence. Elle était d'âge d'âge moyen, doté d'un maintien distingué et de vêtements sobres et bien coupés de couleur laine naturelle, avec un ample châle bleu profond.

"Bonsoir. Mon nom est Flamenn. Je suis chargée de veiller à ce que votre séjour se passe au mieux. Vous pourrez me faire appeler à tout moment si vous aviez besoin de moi. Les gardes et serviteurs qui seront devant la porte de vos appartements viendront me trouver dès que nécessaire."

" A propos des dîner, les serviteurs mangent à l'office, avec les serviteur. Les auxiliaire hilderins ont une table dédiée. Serviteurs et auxiliaires peuvent arriver à leur convenance à partir du moment où la cloche est sonnée. Le repas est servi pendant une heure, en plusieurs services. Matin et soir. Pour le midi, ils mangent généralement sur le pouce."

" Comme il y a une blessée, nous envisagions d'apporter un plateau pour le repas de la blessée et de son ou ses garde-malades. "

" Où dinerez-vous ce soir ?"

[Pwyll]

Pwyll se tourna vers Madennig, avec une expression lui laissant clairement la décision.

[Madennig]

L'évocation de Aeldred et de sa mélancolie laissait Madennig pensive. Le sujet semblait vaste, mais pour l'Osfei, la solution était toute trouvée.
Elle allait d'ailleurs aborder le sujet avec eux quand les petits gâteaux arrivèrent, accompagnés d'une fleur, accompagnés d'une servante. Elle n'eut pas le temps de se réjouir quand Flamenn se présenta.

Madennig regarda Pwyll sans comprendre, un court instant. Puis enfin, cela fit le tour...

"Bonsoir Flamenn. Je suis, la personne, blessée, je m'appelle Madennig. Merci, pour vos, explications. J'ai..."

"...Deux gardes-malade, Pwyll et Kiddle. Nous serions, ravis, de prendre, le dîner en, chambre, au moins, ce soir. C'est une, gentille, attention."