[OdE Chap.7-75] Le nid des feondas

[Iris]

Les éclaireurs arrivaient à nouveau aux alentours de la ferme et allaient pouvoir pénétrer dans les bois.

[Pwyll]

"Je peux partir en éclaireur, à deux ce serait mieux, faudrait quelqu'un avec de bons yeux, de bonnes oreilles."

Au moins, ils avaient l'avantage de la lumière du jour. Une telle expédition en pleine nuit aurait été encore plus effrayante.

[Iris]

Les chasseurs de feondas s'avançaient prudemment sous les frondaisons de la forêt des soupirs, silencieuse et solennelle, comme peuplée des reflets frissonnants des vies fauchées. Ils savaient que des feondas rôdaient depuis plusieurs années, suffisamment pour que la route de Snaimhantus fût abandonnée, mais cette présence n'était qu'occasionnelle, de sorte qu'elle n'avait jamais inquiété outre mesure les habitants, aussi bien ceux de Snaimhantus que les fermiers dont l'habitation avait été détruite au cours de la nuit. La menace avait été longtemps sourde et impalpable, elle devenait aujourd'hui pressante.



D'après Ethel, il existait un nid, à l'origine de tout ce qui se passait à présent. Il fallait le trouver et le détruire pour mettre fin aux attaques. Or la horde en formation croissait désormais rapidement. Les buissons d'antenne étendaient leur emprise, devenant maître de l'espace, ressentant tous les mouvements qui se déroulaient sur le domaine des feondas. Par l'expérience, les chasseurs de feondas savaient que ces créatures n'attaquaient pas, mais qu'elles alertaient d'autres... Pour ne pas être repéré, il fallait avancer avec un pas léger tout en contournant autant que possible les buissons d'antennes. Le nid était quelque part, au cœur de ce phénomène qui croissait de manière radiante.

Spoiler () :

• Nombre de buissons d'antennes : infestation grave (10)
• Jet de chance du groupe : Pwyll (-2) + Jazkez (+1) + d10 (3) = 4
• Antennes à franchir nécessairement pour atteindre le nid : 6
• Tests de discrétion de groupe : si 50% réussit, tout le groupe a réussi. Il semble qu'on ait un groupe de 7. Il faut donc 4 succès pour que tout le monde passe. (Le cheval portant Ethel fait la discrétion à sa place)
  • Ordre des dés : Pwyll 3+5+1=9, Jazkez 0+2=2, Ethel 3+4-1=6 montée sur un destrier à discrétion 2 donc comme montée dessus, ce sera le cheval que je prendrais en compte, les hilderins ??
  • (combien déjà... 3 ou 4 ? j'aurais besoin d'un résumé de leurs caractéristiques : attaque / défense / rapidité / potentiel / perception / discrétion / prouesse : je vous laisse me poster ça ici ).
  • Difficulté 8 pour un contournement aussi large que possible mais sans pouvoir l'éviter totalement.
  • Première antenne : d10 = 10, 6, 1, 8, 4, 3, 7. Réussi.
  • Deuxième antenne : d10 = 5, 8, 3, 3, 3, 2, 1 . (j'ai besoin des scores de discrétion pour déterminer le succès)
  • Troisième antenne : d10 = 10, 5, 4, 2, 9, 10, 5. (j'ai besoin des scores de discrétion pour déterminer le succès)

[Iris]

Spoiler () :

• Nombre de buissons d'antennes : infestation grave (10)
• Jet de chance du groupe : Pwyll (-2) + Jazkez (+1) + d10 (3) = 2
• Antennes à franchir nécessairement pour atteindre le nid : 8
• Tests de discrétion de groupe : si 50% réussit, tout le groupe a réussi. Il semble qu'on ait un groupe de 8. Il faut donc 4 succès pour que tout le monde passe. (Le cheval portant Ethel fait la discrétion à sa place)
  • Ordre des dés :
    • Pwyll 3+5+1=9,
    • Jazkez 0+2=2,
    • Ethel 3+4-1=6 montée sur un destrier à discrétion 2 donc comme montée dessus, ce sera le cheval que je prendrais en compte,
    • Hilderin : Hengar Mac Maodan 8
  • Osfei Madien 6
  • Eloïs Mac Diamarda 5
  • Tiermael 3 par défaut
  • Difficulté 8 pour un contournement aussi large que possible mais sans pouvoir l'éviter totalement. La difficulté augmente peu à peu, à mesure qu'on se rapproche du nid : 8, 10, 12, 14, 16.
  • Première antenne (8) : d10 = 10, 6, 1, 8, 4, 3, 7, 4. Réussi.
  • Deuxième antenne (8) : d10 = 5, 8, 3, 3, 3, 2, 1, 4 . Réussi
  • Troisième antenne (8) : d10 = 10, 5, 4, 2, 9, 10, 5, 9. Réussi
  • Quatrième antenne (10) :
  • Cinquième antenne (10) :
  • Sixième antenne (12) :
  • Septième antenne (14) :
  • Huitième antenne (16) :

Les oiseaux et les bêtes de la forêt se cachaient. Dans le silence pesant de la forêt, on percevait et imaginait les échos annonciateurs des combats. Chacun était intensément concentré, conscient que chaque erreur pourrait être mortelle.

Il apparut rapidement qu'il y avait des points faibles dans l'équipe : le cheval d'Hengar était peut-être bien dressé, mais il n'avait pas été entraîné à maîtriser la pesanteur de son pas. Jazkez et Tiermael étaient tout aussi en difficulté. En revanche, Ethel, même encore blessée, avait le pas relativement léger. Le groupe fit halte. La difficulté augmentait. Les buissons d'antennes devenaient plus fréquent tandis que le maillage plus dense rendait pratiquement impossible les contournements larges qu'ils avaient pu faire jusqu'à présent.

Tiermael se risqua à prendre la parole à voix basse avant d'arriver en vue de l'obstacle suivant :

" C'est de plus en plus difficile et nous sommes trois que vous devez sans cesse aider pour avancer en silence. Je pourrais repartir en arrière avec le cheval et vous attendre à la ferme détruite, ça réduirait les risques que vous soyez repérés longtemps avant d'arriver au nid."

[Amnèsya]

Le cheval d'Ethel était probablement plus habitué à porter un lourd chevalier en armure qu'une jeune Eisdeach qui n'avait pas mangé tous les jours, et qui d'ailleurs avait le ventre vide...
D'autant qu'Ethel, en cavalière non confirmé, préférait avoir une conduite un peu souple par rapport à l'animal.

Tant que le danger ne serait pas trop perceptible et que la bête ne s'affolait pas, s'était probablement le plus sage à faire.

D'ailleurs, elle commençait à sérieusement douter de son idée, et la peur commençait à être palpable chez elle. Ils fonçaient droit dans la gueule du loup... Et il était indéniable qu'ils seraient en plein dedans lorsqu'elles se refermeraient...

La question de l'hiderien ne la rassura pas, bien au contraire... Que faire lorsqu'il aurait trouvé le trou, s'il n'était que deux ou trois un quart, sa contribution ne pouvant guère représenter plus.
Elle attendit donc la réponse des soldats, sachant que quelle qu'elle fut, elle s'y conformerait.

Elle se concentra pour essayer de percevoir au mieux l'origine. Peut-être de ses visions, pouvait elle apercevoir un point de repère qui les guiderait comme un phare.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez manœuvrait comme il pouvait dans les méandres de la forêt. Difficile en effet de passer inaperçu perché sur le dos d'un canasson mal débourré. Il jeta un oeil à l'oeil d'Hengar et a Tiermael et acquiesça à sa proposition. Il se concentra ensuite sur le chemin, prêt à reprendre la route pour être en mesure de progresser le plus loin possible sans se faire remarquer.

[Iris]

Spoiler () :

Note : normalement, à part Ethel, tout le monde est à pieds, sinon j'aurais fait des jets à 2 + d10 pour tout le monde

Tiermael n'était pas mécontent de quitter les lieux avec une bonne raison. Il n'était pas un lâche, non-non, d'ailleurs si les autres arrivaient au nid sans avoir une horde sur le dos, ce serait grâce à lui !

Le chevalier s'éloignait d'eux prudemment, mais avec un pas tout de même bien pressé, laissant les autres faire face -- à pieds -- aux périls à venir.

[Pwyll]

Pour ce que cela valait, Pwyll donna lui aussi son assentiment à la proposition de Tiermael. À ce rythme, ils risquaient fort de se faire repérer avant d'avoir parcouru cent pas de plus. Il se demandait même s'il ne serait pas plus sûr pour lui d'avancer seul, mais... une fois arrivé, s'il arrivait où que ce soit, il ne ferait sans doute pas le poids.

[Casaïr]

Avec un rictus, Hengar avait donné son accord à Tiermael, préférant éviter de se faire repérer trop tôt même si cela signifiait se passer d'une lame de moins. Puisqu'elle avait une bonne vue, il avait positionné Eloïs à l'avant avec Pwyll afin qu'ils puissent scruter la forêt. Le chevalier borgne cheminait dans un silence inquiétant, lui qui était plutôt d'un naturel bavard et il jetait fréquemment un coup d'œil à l'arrière bien qu'il ne soit pas le mieux placé pour cela. Madien quant à lui se tenait à côté d'Ethel, sa mission principale si la situation dégénérait était de lui permettre de prendre la fuite au plus vite et l'osfei prenait cette tâche très au sérieux. La multiplication des antennes était source de nervosité mais également le signe qu'ils devaient se rapprocher de leur but.

Hengar vérifia une fois de plus la lanière de son bouclier sur son bras, unique moyen pour lui dans le cas présent pour évacuer un peu de l'irritation causée par cette situation.

[Iris]

Spoiler () :

• Nombre de buissons d'antennes : infestation grave (10)
• Jet de chance du groupe : Pwyll (-2) + Jazkez (+1) + d10 (3) = 2
• Antennes à franchir nécessairement pour atteindre le nid : 8
• Tests de discrétion de groupe : si 50% réussit, tout le groupe a réussi. Il semble qu'on ait un groupe de 8. Il faut donc 4 succès pour que tout le monde passe. (Le cheval portant Ethel fait la discrétion à sa place)
  • Ordre des dés :
  • Pwyll 3+5+1=9,
  • Jazkez 0+2=2, (pas une seule réussite...)
  • Ethel 3+4-1=6
  • Hilderin : Hengar Mac Maodan 8
  • Osfei Madien 6
  • Eloïs Mac Diamarda 5
• Progression
  • Quatrième antenne (10) : 4, 1, 8, 6, 6, 9 - Réussi largement
  • Cinquième antenne (10) : 2, 6, 1, 6, 5, 10 - Réussi confortablement
  • Sixième antenne (12) : 3, 2, 8, 4, 5, 4 - Réussi de justesse
  • Septième antenne (14) : 5, 3, 7, 10, 9, 10 - Ooooooh !
  • Huitième antenne (16) : 3, 2, 2, 7, 6, 3 - ah ben quand même !

Le groupe poursuivit avec sensiblement plus d'aisance à présence qu'il était allégé. Les bois devenaient plus sauvages, parsemés d'anciens troncs emmêlés au travers desquels d'autres avaient poussé. Des clairières denses ne devaient leurs sentiers qu'aux bêtes de la forêt. On devinait leurs traces, mais elles se cachaient.

Physiquement, Jazkez tenait assez bien, mais il avait toutes les peines du monde à caler ses pas sur les autres, éviter les bois morts qui craquaient sous ses pas ou ne pas glisser bruyamment dans une flaque dissimulée sous une motte d'herbes. Ses compagnons le rattrapèrent parfois ou le retinrent à temps de marcher au mauvais endroit. Il était le maillon faible pour ce qui était d'être discret et il fallait l'aider pour le bien de la sécurité de tous.

Ethel pour sa part avait le pied léger, mais était faible et trébucha parfois. Sa mélancolie profonde irradiait autour d'elle, vivante incarnation de la fatalité tragique. Ceux qui veillaient sur elle ne pouvaient manquer d'être frappés par l'obscurité amère qui imprégnait les regards chargés d'anxiété qu'elle posait sur le chemin, cherchant des indices pour faciliter le choix de la direction vers la sensation de nid qu'elle avait. A force de chercher, elle avait l'impression que des visages apparaissaient sur les écorces couvertes de mousse, que des formes bougeaient entre les racines et crachaient leur hostilité à son égard.



Dans ce qui semblait une impasse, ils se mirent à chercher un moyen d'aller plus loin et manquèrent de peu de provoquer une catastrophe. Leur curiosité avait été attirée par un trou assez récent, creusé. Cela ressemblait à une vieille tombe, un ancien cairn affaissé et éventré. Il n'y avait que de la terre, des racines et des pierres. Quelqu'un avait dû passé par là voilà moins de quelques semaines. Si jamais il y avait eu quelque chose d’intéressant, ce n'était plus là... ou peut-être fallait-il chercher d'avantage ? mais tandis qu'ils examinaient ce lieu, cherchant à tirer des paroles d'un muet, une pierre glissa lourdement. Un instant ils devinèrent les buissons d'antenne alentours percevoir... Ils ne bougèrent plus... et tout resta tranquille dans la forêt...

Ravivés par ce presque échec, ils se ressaisirent et reprirent leur route avec plus d'ardeur que jamais. Les buissons d'antennes étaient de plus en plus fréquent. Il était désormais nécessaire de marcher bien plus près d'eux, faisant appel à des prodiges d'imagination pour ne pas les éveiller. Ils poursuivirent durant ce qui leur parut une éternité.

Ethel commençait à reconnaître les lieux. Il y avait une sorte de cercles d'arbres tordus, aux troncs s'entremêlant, avec un affaissement entre eux, une fente dans la butte, un trou sombre et humide de terre meuble. Tout autour les buissons d'antennes étaient nombreux et leur aspect était différent d'ailleurs. Le nid était là, à guère plus de 15 m, mais le nid les avaient senti.

Tous les buissons devinrent rigides.