[OdE Chap.7-11] La part de la veuve

[Pwyll]

Généralement, une bagarre était courte. L'énergie des premières secondes s'estompait assez rapidement, sauf chez les combattants plus aguerris qui savaient doser leurs efforts et rendre chaque mouvement efficace.

Pwyll attendit, pas question d'intervenir, sauf si une arme était sortie et que la vie d'une des deux femmes se trouvait alors mise en jeu. Si une tierce personne venait à agresser l'une des femmes, pas dans le but de les séparer, mais pour clairement prêter main forte à l'une ou l'autre, il se tenait aussi prêt à empêcher un tabassage en règle à plusieurs contre une.

La scène vint rappeler sous un jour cru les explications d'Oanell et la rancœur tapie dans cette bourgade comme un prédateur sous les feuillages.

[Madennig]

Madenig n'avait pas pris son épée pour rejoindre les latrines, histoire de ne pas éveiller de soupçon. Elle avait bien deux dagues rangées soigneusement sur elle, pour donner le change si jamais Blodwen avait des ennuis autres que ceux habituellement rencontrés dans les lieux d'aisance.
Elle resta à deux mètres sur le coté de la cabine, pour ne pas trop empiéter sur l'intimité de la châtelaine, tout en faisant mine d'attendre son tour.

Pour passer le temps, elle se demandait ce que Pwyll pouvait bien faire à cet instant et devant quel spectacle il était tombé.

[Iris]

Pwyll jouait des coudes pour rester à proximité de la scène. Sa taille et sa musculature y contribuaient.

Le début de l'affrontement était plutôt du genre coups de poings et de têtes. Pour Pwyll, à part entendre des encouragement chaotique, difficile d'avoir une vision d'ensemble tant les gens bougeaient et criaient autour. Une des filles parut avoir légèrement le dessus et lança une insulte méprisante... et ... ça dérapa en deux camps contre deux camps. Impossible de percevoir clairement ce qui se passait hors de la mêlée.


...


Pendant ce temps, Madennig pouvait prendre la place de Blodwen aux latrines. L'osfei, par pudeur ne suivait pas trop ce que la châtelaine avait fait mais nota tout de même qu'elle avait omis d'utiliser l'essuie-cul laissé à disposition.

[Pwyll]

Quel spectacle consternant...

Pwyll hésitait entre deux attitudes... mais entrer dans la mêlée semblait desespéré. Il craignait que quelqu'un finisse très mal dans cette masse compacte de corps en furie.

Il joua des coudes pour s'écarter de quelques pas, en restant dans la rue. Puis il se mit à beugler de toutes ses forces et à répétition, en direction des chiffonniers :

"GARE AUX FEONDAS ! GARE AUX FEONDAS !"

Si les têtes des belligérants se relevaient enfin, il les apostropherait :

"VOUS n'avez pas HONTE ? Vous allez tuer quelqu'un, arrêtez TOUT DE SUITE vos gamineries par tous les C'maoghs du ciel et de la TERRE!"

[Iris]

Spoiler () :

Ehem... éloquence... oui... alors ... d10(1)+Combativité 4 (intimider / ordonner) + Relation 4 = 9

Quelques autres jets... Pwyll tient debout ^^ ... par contre, l'identification fiable des personnes impliquées dans la bagarre, c'est non. Rien de sûr "ressemble peut-être à ... ou bien à ?..."

1pv de dégâts collatéraux cumulés pour le héros de la jeunesse ^^

Pwyll connut un grand moment de solitude, celui durant lequel on découvre qu'on passe pour un vieux croulant auprès de la jeune génération, voire pire encore. Les sales gosses ne l'écoutaient pas. Pis, il prenait des coups parce qu'il s'obstinait à être au milieu de la mêlée pour la faire cesser.

Fort heureusement pour le colosse sensible, cette situation ne dura pas trop longtemps, même si en étant pris dans la tempête, et en écopant de quelques jolis bleus, on pouvait douter de sa chance.

La garde arrivait au pas de course, et les jeunes repartirent, non sans insultes salées au passage. Il s'ensuivit un moment de grande confusion, marqué par des fuites, globalement dans des directions opposées.

[Madennig]

Madenig était rassurée que Blodwen évite la lavette commune, mais si elle en attendait pas moins de la Dame de Terfynisel. L'Osfei de son coté, n'en profita pas pour se soulager, puisqu'elle devait veiller à la sécurité de Blodwen... Elle retourna après une minute dans la salle commune, la rumeur à l'extérieur ayant gonflée, elle ne revint pas tout de suite à sa place afin de pouvoir jeter un oeil par la porte ouverte de l'auberge. L'ambiance se tassait finalement...? Zut.

Enfin, elle se rassit, l'air de rien.

[Iris]

Dans l'auberge

Blodwen revint presque en même temps qu'Oanell :

" Ah oui, je n'y avais pas pensé, pour la suite sur les paiements. Le domaine de Terfynisel assure le prix minimum, c'est à dire les menus à 1 daol de braise et les chambrées multiples. Pour les dépenses supplémentaires de confort, je vous laisse prendre vos décisions et gérer vos fonds."

" Oanell a la charge de la trésorerie du voyage. Elle a assuré plusieurs mois la collecte des impôts de Terfynisel, elle est à l'aise avec les chiffres."

Ladite Oanell ne rayonnait pas de joie au souvenir de sa première charge administrative à Terfynisel. Cela lui avait permis d'apprendre la géographie du domaine, voir tous les habitants, et être vue de tous de la même manière. Sans doute son emploi avait-il nui à la première impression qu'elle avait dû faire.

Spoiler () :

J'arrive avec mon aide de jeu test ^^

A l'extérieur

Une sergente (semblait-il) encore étonnement jeune arriva, flanquée de deux gardes de sexe masculin dans les 25 à 30 ans. Les forces de l'ordre considérèrent la situation et la cheffe ordonna : "La brisure !" . Les deux gardes filèrent à la suite de l'un des groupes.

... des cheveux d'un blond roux merveilleux... des boucles souples... un teint laiteux... elle lui souriait et lui disait "Merci pour votre aide. Ne vous mettez pas en péril." et repartit à la suite de ses hommes.

[Pwyll]

Il eu à peine le temps de bredouiller "De, de rien, pas pu faire grand' chose et puis j'ai vu pire. Au revoir alors. Je m'appelle Pwyll."

Il s'était encore couvert de ridicule en s'occupant des problèmes des autres... La garde en chef avait dû avoir un peu pitié de lui.

En s'adressant à l'un des clients de l'auberge qui rentrait après le spectacle :

"C'est quoi la brisure, dites moi ?"

[Iris]

Pwyll le malchanceux n'imaginait plus pouvoir être remercié chaleureusement et rentrait piteusement. Il découvrit que la brisure n'était pas connue de tout le monde. Il fallut insister un peu, sur plusieurs tables et auprès de l'aubergiste pour apprendre que c'était une bande de jeunes du coin hostiles aux Mac Brisan -- d'où le jeu de mot.

[Madennig]

Madenig remercia Blodwen pour la prise en charge financière des frais de voyage, et Oanell pour l'organisation. Elle était bien contente de ne pas avoir à s'en soucier...