[OdE - Chap. 1] La Forêt engloutie

[Iris]

Rosace, fin de matinée

Elwigg quitta de bonne heure le château pour aller travailler à la rosace.

Cendres le regarda sans avoir l'air de bien comprendre la question : "Tu veux faire du zèle ?... pff... euh... tiens, faudrait demander à Hemsten de quoi il a besoin." Elle conduisit donc le bûcheron auprès du seul serviteur de la rosace. Hemsten était un orphelin de 13 ans, recueilli et apprenant le métier de palefrenier. Il travaillait de fait comme garçon à tout faire et trimait pas mal. Par rapport au nouveau venu, il était plutôt timide, la carrure d'Elwigg et ses manières ayant de quoi inquiéter.

En tous cas, il y avait de quoi faire : nettoyer les sols, préparer les repas, entretenir l'écurie, couper du bois pour l'hiver... Entendant la liste des tâches, Cendres commenta : "En gros, si tu veux du boulot, y'en a. Mais t'as qu'à t'occuper du bois, ça sera déjà ça de fait." Après tout, en tant que bûcheron, il devait être à l'aise avec une hache.



...

Devant le château, après-midi

Blodwen fut rejointe en début d'après-midi par Aeldred qui cherchait à entrer au château. Oanell arriva bientôt, pimpante.

[Kalessin]

Il ne faillait pas lui demander deux fois. Elwigg empoignat sa hache qu'il avait laissée dans la cellule qu'on lui avait permis d'utiliser (emporter sa hache au chateau aurait pu être mal pris et il s'en était bien gardé, c'était deja assez suspect qu'il l'emmène partout ou il allait.) et se mit au travail avant midi.

Il apportat les premières buches à Hemsten pour qu'il puisse alimenter le feu et préparer le repas de midi, puis il se remit au travail. Il avait coupé du bois toute sa vie, et il était doué pour ça. Il empilait les bûches sous l'abri, la ou on le lui avait indiqué, et travaillat d'arrache pied jusqu'au repas, comme pour extérioriser le stress qu'il avait emmagasiné depuis que les ronces étaient venus le débusquer dans sa retraite secrète. Se dépenser lui faisait beaucoup de bien, c'est comme si il extirpait les mauvaises choses de son corps par la sueur et l'effort. Elwigg était familier avec cette douleur des muscles qui brulent sous l'intensité et la répétition du travail effectué. Il ne pipait mot, trop concentré pour être détourné de son action, ce qui pouvait le rendre intimidant au premier abord.

Il se remit au travail dès l'ors qu'il finit de manger, bien décidé à s'arrêter seulement quand on le lui demanderai ou une fois que le manque de lumière lui rendrait la tache trop ardue, avec tout de même quelques pauses dans l'après midi pendant lesquelles il en profitait pour se réhidrater (il n'était pas infatigable non plus) et à empiler le plus de réserves de bois possible.

Elwigg essayat de réfléchir à ce qu'il allait faire le lendemain, mais il était encore préoccupé par les souvenirs des événements récents, et il ne réussit pas à se concentrer sur autre chose que couper du bois. La journée allait être longue et harrassante, mai il espérait que ça lui permettrait de trouver un sommeil plus profond, plus réparateur, et surtout moins tourmenté.

[Iris]

Elwigg est en "freeze" (occupé à couper du bois) pendant que les trois autres vont discuter et essayer de faire connaissance, l'option du dialogue étant privilégiée.

Si vous décidez de passer en mode "ellipse de quelques jours, jusqu'aux funérailles", me dire

Aeldred restait silencieux et un peu en arrière, laissant "physiquement" la tenue de la conversation à son amie Blodwen. L'apprentie-barde Oanell cherchait à briser la glace et nouer des contacts.

[Casaïr]

Aeldred en était là de son monologue quand il aperçut du coin de l'oeil Oanell les rejoindre.

Il n'était pas très sûr d'apprécier la jeune barde, plus par méconnaissance que par réelle inimitié. Finalement, bien qu'au ban de la société, il réagissait face aux étrangers comme n'importe quel habitant du village, ce qui lui arracha un sourire aigre. Il avait appris qu'elle avait passé son enfance ici avant de partir vers les onze ans. Aeldred ne se rappelait pas d'elle mais quand il était enfant, et bien avant le drame, il n'était pas vraiment du genre à se soucier de ce qui ne faisait pas immédiatement partie de sa bulle personnelle. Ho ! Il avait des amis, pour sûr, et il avait des souvenirs de rire et de joie même si pour lui cela ressemblait aux souvenirs d'un autre. Il ne se souvenait simplement pas de s'être accroché aux jupes d'une "grande" comme le ferait un petit frère malicieux.

Tout à ses pensées, il eut malgré tout la politesse de lever une main amicale en direction de la barde et de la saluer d'un "bonjour" aimable mais un rien distant. Le chasseur avait du mal avec les autres, ce n'était pas vraiment un secret. Ses problèmes étaient d'avantage prononcés face à la gente féminine et cela se ressentait tout aussi bien.

Malgré tout, il lui semblait qu'Oanell les avait cherché. Il était donc, bien malgré lui, curieux de savoir ce qu'elle désirait.

[Arthus]

Blodwen acceuillit Aeldred avec un sourire, même si la fatigue se lisait dans son regard.

Elle l'informa des dernières nouvelles du château, et répondit à ses questions :

"Bien sûr que tu peux m'accompagner au château! Cela me fait même très plaisir que tu le proposes : j'avais peur de... Eh bien, d'avoir blessé notre amitié avec... notre conversation à Swelbecky.

Quant à ton comportement... au moins tu as vraiment tenté d'agir, en fonction de tes possibilités. la seule chose que je souhaiterais à l'avenir, c'est que tu ne prennes plus ce genre de risques : dans une situation pareille, ne vas pas t'exposer seul au danger."


Dans la voix de la guérisseuse, on pouvait déceler une inquiétude sincère pour son ami.

Voyant Oanell les rejoindre, la jeune femme reprit :

"Ah, voilà Oanell. Elle a beaucoup de travail, car son maître l'a chargée d'annoncer les nouvelles du seigneur à tout un tas de personnes. Je me suis dit que tu pourrais la guider et l'aider dans cette tâche, notamment en la menant à la démorthèn Ultana, qui est requise d'urgence. Pour ma part, je pensais aller voir l'aubergiste : cela ne métonnerait pas qu'il connaisse le meilleur moyen de faire se propager rapidement une nouvelle dans la région."

Voilà voilà... désolé si ce n'est pas très élégant, mais c'est le mieux que je puisse faire en "service minimal". :/

[NailsEater]

Oanell, enjouée comme à l'accoutumer, cherchait Blodwen et Aeldred, aussi fut-elle contente -mais peu surprise- de les voir à côté l'un de l'autre. Aeldred lui fit un signe de la main auquel elle répondit vigoureusement.

- Bonjour ! J'espère ne pas vous déranger ? Je suis encore un peu perdue ici et je dois me rendre chez la démorthèn Ultana afin de transmettre les nouvelles du château. J'avais espoir que vous m'aidiez à la trouver. Je ne connais pas grand monde à part vous par ici, et même si c'est inopportun, je ne voyais pas vers qui d'autre me tourner.

Une fois sa demande formulée, elle attendit la réponse de ses "camarades" avec un air qui la faisait ressembler à un enfant qui vient de demander de sortir avec ses amis et qui attend l'approbation de ses parents. S'en rendant compte, elle tenta de se recomposer un visage plus mature.

[Arthus]

Blodwen suggéra qu'Aeldred guide Oanell, pendant qu'elle-même se rendrait à l'auberge. Elle rappela qu'au besoin, le duo pourrait toujours faire appel à l'aide d'Elwigg, qui semblait désireux de rendre service et constituerait sans doute un atout de taille en matière d'escorte en zone dangereuse.

Elle proposa de se retrouver au château une fois ces tâches accomplies, ce qui tiendrait sûrement tout le monde occupé jusqu'au soir. Une fois cela fait, elle se rendit à l'auberge, confiante dans les capacités d'Aeldred et d'Oanell de remplir avec succès cette tâche après avoir fait plus ample connaissance.

Voilà, c'est débloqué! Blodwen est mise "au frigo" avec possibilité de revenir à tout moment. Vous avez toute latitude pour faire avancer les choses pendant que je serai moins présent IRL.

[Casaïr]

Rassurant, Aeldred dit à Blodwen : "Pourquoi je devrais t'en vouloir ? C'est moi qui ait agit comme je le fais toujours, sans réfléchir plus loin que le bout de mon nez. Malheureusement, ajouta-t-il en riant, c'est un de mes traits de caractère qui risque de ne pas changer de sitôt."

- Bonjour ! J'espère ne pas vous déranger ? Je suis encore un peu perdue ici et je dois me rendre chez la démorthèn Ultana afin de transmettre les nouvelles du château. J'avais espoir que vous m'aidiez à la trouver. Je ne connais pas grand monde à part vous par ici, et même si c'est inopportun, je ne voyais pas vers qui d'autre me tourner. .

Le chasseur n'arrivait pas à comprendre toute la gaieté qu'exprimait Oanell. Il ne se souvenait pas de comment elle était enfant, mais il avait l'étrange impression qu'avec le temps, leurs deux caractères avaient été inversés. Secouant la tête, et réagissant à la proposition de Blodwen, il soupira avant de répondre à la barde.

"Si tu as besoin d'aller voir Ultana, je te guiderai sans soucis. Nous pouvons partir quand tu le souhaites, de toutes les façons ce n'est pas comme si j'avais grand chose à faire aujourd'hui. Nous pouvons proposer à... au bûcheron de nous accompagner s'il le désire mais la route n'est guère dangereuse. Cela lui fournira surtout une occasion de laisser ce village un moment..."

Il dit rapidement au revoir à Blodwen et se tourna vers Oanell, attendant sa réponse.

[NailsEater]

"Si tu as besoin d'aller voir Ultana, je te guiderai sans soucis. Nous pouvons partir quand tu le souhaites, de toutes les façons ce n'est pas comme si j'avais grand chose à faire aujourd'hui. Nous pouvons proposer à... au bûcheron de nous accompagner s'il le désire mais la route n'est guère dangereuse. Cela lui fournira surtout une occasion de laisser ce village un moment..."

Soulagée par la réponse d'Aeldred, la barde lui proposa de partir dès qu'il le souhaitait ou plutôt, dès que cela lui semblait judicieux. Quand a Elwigg, Oanell serait ravie de l'avoir à ses côtés.

-C'est un homme fascinant, il a un but dans la vie qu'il suit sans se soucié des conventions sociales et sans peur. J'avoue qu'il m'intimide un peu mais je pense qu'il reste quelqu'un de très sympathique quand on cherche un peu. Un peu comme toi! Je mentirai si je disais que je me rappel parfaitement de toi étant enfant mais tu me sembles plus calme qu'avant.
Cela dit, j'ai quelque peu changé aussi contrairement à cet endroit. Quand Briavel -mon mentor- est venu à Terfinysel je suis partie sans vraiment regretter, il n'est pas facile de faire demi-tour si longtemps après, un éclair de tristesse passa dans les yeux de la jeune femme. Mais bon ! Maintenant que je suis là autant bien faire mon travail, n'est ce pas ? Puis soyons honnete, c'est quand même mieux quand c'est une jolie fille qui apporte les message!
Elle avait dit cette dernière phrase en regardant Aeldred dans les yeux et lança un clin d'oeil à travers ses lunettes.

Qu'est ce qui te prend de parler de Briavel! Tu vas t'attirer des ennuies, ma vieille. Tu connais à peine ce chasseur et te voilà déjà dans l'embarras! Sérieusement.
Bon au moins, j'ai noyé le poisson.

[Casaïr]

Rougissant jusqu'aux oreilles, Aeldred bafouilla quelques mots sans queue ni tête et n'était pas bien sûr de comprendre le dernier geste de la jeune femme.

"B...Bien... Je... d... Je dois récupérer des affaires... réussit-il à dire finalement. Enfin, non ! Je veux dire...Il toussa pour chercher à retrouver un peu de contenance. Nous aurons un peu de chemin, c'est moins loin que Swelbecky mais partir maintenant nous ferait arriver chez la demorthèn à la tombée de la nuit. Je... Je te propose qu'on se retrouve demain matin à la sortie du village et de là nous partirons. Je... Je vais m'occuper de mes affaires jusque là, j'ai... Enfin, à demain", finit-il piteusement.

Il salua Oanell maladroitement avant de s'éclipser, évitant comme d'habitude le centre du village pour rentrer chez lui. Une fois dans sa maison, il fit un brin de toilette et s'attaqua au poisson qu'il avait ramené, le préparant pour le conserver. Finalement, il n'avait pas été présenté ses hommages au vieux seigneur mais c'était sûrement mieux ainsi.

***

Le soir, il comptait aller voir Rhea pour passer une soirée tranquille avant de se préparer le lendemain pour partir. Il disposa ses affaires de manière à les avoir rapidement pour le lendemain, vérifia la corde de son arc, nettoya son épée machinalement alors qu'elle servait à peine, s'imaginant l'user bien d'avantage à l'entretenir sans cesse qu'à l'utiliser, et se prépara mentalement au trajet du lendemain, comme il le faisait chaque fois qu'il devait s'absenter.