[OdE Chap.7-6] Vis ma vie de Garde de nuit

[Madennig]

A sa mine peu enthousiaste, Oanell put vite deviner que Madenig n'était pas si emballée par l'idée d'apprendre à écrire. Mais pour ne pas non plus dénigrer son offre, elle répondit finalement :

"Et bien... Ce qui me plairait encore plus, ce serait d'apprendre à jouer un peu de musique comme toi, et même ... Hm... Ne te moque pas trop mais..."

Tout bas :

"Danser..."

"...Chez moi, c'était surtout les filles qui dansaient."

A l'entendre, elle ne se considérait pas vraiment comme l'une d'entre elles ?

"Je ne sais pas si j'aurais la patience d'apprendre à écrire, mais, je serais contente de m'améliorer en lecture. Pour le moment, c'est un véritable effort pour moi de lire... Ce n'est jamais devenu une habitude. Je suis toujours obligée de m'y reprendre à plusieurs fois, comme si les lettres changeaient de place entre deux relectures !"

Puis, d'un coup, presque en bondissant d'enthousiasme sur place.

"Il n'y a personne là ! Tu veux m'apprendre un peu de musique, ou de danse, ou... me coiffer...?"

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez arriva sur ces entre faits et s'approcha des deux femmes sans marque d’étonnement apparente.

-Madame la Barde de Terfynisel.

Il fit une révérence appuyée et se fendit d'un petit sourire en coin.

-Tu es particulièrement apprêtée Oanell, ce n'est pas souvent que j'ai la chance ni l'occasion de te voir comme ça. Je dois dire que ça te va pas mal.

Il se retourna vers Madennig.

-Alors Osfei ? Quoi de neuf ? Tu as inspecté la chambre et vérifié les issues ? Tu as la béquille que je t'ai donné ?

Il appuya sa main sur le mur à coté de la porte attendant la réponse de la jeune femme.

[NailsEater]

Oanella acquiescat à la demande de Madenig, assez contente finalement de la tournure de la discussion. Elle s'approchait de Madenig pour lui apprendre quelqeus pas, quand Jazkez arriva pour surveiller l'Osfei.

-Tu es particulièrement apprêtée Oanell, ce n'est pas souvent que j'ai la chance ni l'occasion de te voir comme ça. Je dois dire que ça te va pas mal.

"Merci ! J'ai essayer de faire de mon mieux. Je suis contente que ça te plaise. Sur ce, je vais vous laissez et aller m'installer, vu que Madenig n'est plus toute seule finalement. n'oubliez pas de venir au repas ... tous les deux."

Elle fit un petit clin d'oeil à Madenig et un sourire à Jazkez avant de se mettre en route vers la salle du repas.

[Madennig]

Madenig, en entendant les pas de l'Osfer approcher, se raidit un peu. Heureusement, Oanell fit suffisamment diversion grâce à sa mise en beauté pour le banquet de ce soir !
L'Osfei profita que Jazkez soit occupé à complimenter la Barde pour se remettre aussitôt le dos contre la porte de la chambre de Blodwen.
Au moins, était-elle en position de garde quand il lui demanda un compte-rendu de la situation. Puis quand Oanell partit rejoindre les autres dans la grande salle, Madenig, qui se tenait bien droite, répondit à Jazkez avec sérieux :

"La chambre n'a qu'une seule issue en plus de cette porte, c'est la fenêtre, et elle est verrouillée. Rien à signaler, Osfer Jazkez."

Puis elle se tourna vers la béquille qui était posée contre le mur derrière elle et la présenta à l'Osfer.

"Je me suis un peu entraînée avec, Osfer Jazkez. Si un jour, nous devons suivre un suspect incognito, nous pourrons nous servir de cet accessoire pour faire croire que nous sommes malade, et au moment de combattre, cette béquille pourrait servir à assommer si nécessaire ou à se défendre aussi !"

Quelle imagination ! Finalement, elle s'occupait bien, même toute seule.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez sourit de nouveau à l'adresse d'Oanell, sans lui répondre pour autant. Puis il prit la béquille entre ses mains, l'agita dans l'air deux fois et la rendit à Madennig.

-N'en fais pas trop non plus, Osfei. Si tu penses sérieusement que nous allons un jour nous déguiser en malade et combattre avec des béquilles c'est que tu n'as pas compris grand chose à l'Ordre hilderin. Si tu ne le penses pas sérieusement, ce dont je crois, c'est donc que tu me prends pour un imbécile, ce qui est pire. La raillerie est quelque chose que je peux t'apprendre aussi, évite juste de t'entrainer sur moi, compris ?

Il passa devant elle, ouvrit la porte de la chambre et pénétra à l’intérieur.

-Nous nous rendons à un procès, pas un tournoi. Il y a peu de chance que Blodwen perde cette rencontre car elle a la légitimité du testament avec elle. Néanmoins il y a maintes façon de triompher autrement que par le bout de la béquille. Tu t'assureras pendant notre trajet que rien ne vienne entacher son crédit et sa probité. Vérifie ses affaires et assure toi qu'elle ne possède rien de compromettant de quelque manière que ce soit, consciemment ou à son insu.

Jazkez fait le tour de la chambre et inspecte la fenêtre et les placards, puis il se jette sur le lit et y reste allongé quelques instants les yeux fixés au plafond les bras en croix sans bouger. au bout d'un moment il se relève et se rhabille avant de redresser le lit.

-Bien. Je pense qu'il est l'heure de souper. Je t'enverrai Pwyll pour te relayer pendant le repas puis vous vous partagerez la nuit.

Il quitta la chambre et retourna dans la salle à manger où les convives avaient commencer à prendre place.

[Madennig]

Elle baissa les yeux, à la réprimande de l'Osfer. Au fond, il avait raison, mais il lui était difficile d'oublier complètement cette béquille qui commençait à faire partie de sa vie quotidienne.
Elle acquiesça seulement pour signifier qu'elle avait bien compris ce qu'elle avait à faire, d'un air repentant. Elle laissa l'Osfer faire son tour, et même s'étaler dans le lit de Blodwen, non sans ouvrir des yeux ronds d'étonnement. Aurait-elle le droit de faire pareil, si l'envie lui venait de souffler un peu ? Au moins, serait-elle au milieu de la chambre à surveiller ! Alors qu'elle allait poser la question à Jazkez, elle se ravisa : une bêtise par heure suffisait bien.

"A vos ordres, Osfer Jazkez." Dit-elle alors qu'il lui donnait ses dernières instructions.

Quand il fut loin, elle reprit la béquille, la plaqua contre l'extérieur de son avant-bras et fit quelques mouvements d'attaque avec. Avant d'entrer dans la chambre et de fouiller les affaires de Blodwen, dans l'intention d'y détecter des objets ou des papiers compromettants.

[Pwyll]

Pwyll approcha de l'entrée de a chambre en supposant y trouver Madenig postée.

Spoiler () :

(Arrivée qui survient un moment après la précédent post, je suppose qu'une fouille a pu être effectuée depuis !)

[Madennig]

Madenig n'avait rien trouvé de compromettant. Et si il avait bien quelques papiers, elle n'avait pas pris le temps de les lire, trouvant l'exercice lui-même hautement rébarbatif. Il était plus prudent de garder la chambre quoiqu'il en soit, puisque ses savoirs en matière de politique étaient bien maigres.
C'est donc bien Madenig, appuyée contre la béquille-fétiche, en train de bailler aux corneilles des tapisseries murales, que Pwyll trouva. Le reconnaissant dans la pénombre du couloir, elle se redressa et lui sourit aussitôt.

"C'est passé vite !" remarqua-t-elle.

Elle ne s'était pas tant ennuyée que ça.

[Pwyll]

La silhouette fluette et tonique apporta une sorte de réconfort à Pwyll et surtout sa voix restée enjouée malgré l'attente.

"Tant mieux ! Tu peux aller manger à table.J'ai prévenu les serviteurs, mais à vrai dire tout le monde s'en fout. T'auras de quoi te servir sur la table. Pas grand chose à te raconter sur le demorthèn, il est trop occupé à s'embrouiller avec Jazkez. Grosse ambiance en bas, essaie de pas trop les écouter, tu risques de digérer de travers. Un truc à savoir ici ? T'as abattu combien d'assassins et de féondas depuis t'à l'heure ?"

[Madennig]

Madenig prit la peine de réfléchir à sa question, avec amusement.

"Et bien, tu vois, je crois que nous ne serons pas trop de deux, car j'ai le sentiment que l'attaque est pour bientôt, c'est le barde en haut à gauche qui me l'a dit."

Elle posa un index sur sa bouche pour mettre ainsi Pwyll dans le secret, et montra la tapisserie représentant un banquet où figurent autant de victuailles que de convives, tous festoyant grâce certainement aux effets des vins remplissant les très nombreuses cruches.
Elle rit discrètement, et ne semblant pas disposée à rejoindre le repas, elle continua :

"Moi aussi, je trouve étrange que Jazkez nous ait demandé de surveiller la chambre, il a peut être reçu des informations à propos de ce procès... Qui sait si nos hôtes n'ont pas l'intention de nuire à Blodwen ?... Par contre..."

"Je t'avoue que je ne me suis vraiment pas préparée pour aller dîner avec tout le monde... Et vu ce que tu me racontes, que je sois là bas ou pas, ne changera rien à la face du monde ! Je vais aller en cuisine, d'accord ? Je reviens vite, et ensuite, tu pourras aller te reposer. Tu as l'air épuisé, et.. déçu aussi."

Elle eut un regard compatissant pour l'immense Pwyll.

"Qui sait, après le dessert, tu pourrais le rencontrer tout seul ? J'ai connu un demorthèn que je détestais, et à la fois, que j'adorais... Il fait peut être partie de ces gens là. Aux allures rugueuses à force de trop connaitre la nature humaine. Ce n'est pas pour autant que leur savoir est étroit..."