[OdE Chap.7-17] La part de la veuve

[Madennig]

Madenig n'avait pas vraiment d'avis sur les vêtements des uns et des autres. Tout ces tissus avaient pour elle avant tout un aspect fonctionnel. La plupart du temps les robes faisaient bien trop... robes et empêchaient les mouvements naturels du corps de totalement s'exprimer. Du moins, c'était l'avis d'une femme qui n'avait porté une robe pas plus d'une demi-heure, un jour d'égarement, il y a bien longtemps.
Pourtant, comme on sait qu'ici comme ailleurs, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, il semblait que l'Osfei fusse quasi décidée à remettre ça. Enfin.. Remettre une robe... Par quel miracle ?

"Oui, c'est sûr que je n'aurais pas beaucoup de temps... Mais si le procès est long, je me dis que discrètement, je pourrais bien faire quelques fronces et deux trois ourlets. Enfin, nous verrons. Je te remercie pour ta proposition ! Je ne l'oublie pas."

Bien entendu, Madenig était aussi très intéressée par la visite d'un site aussi étrange... Mais elle se permit de ne pas trop en rajouter, pour une fois.
En attendant que Oanell réponde, elle demanda tout bas à Ethel qui était toujours à ses cotés :

"Qu'est-ce que c'est une ... euh... épissure...?"

[Amnèsya]

En chuchotant
" Une épissure, c'est une façon de tresser des cordages ensembles pour les relier. C'est assez compliqué à faire car il faut bien repartir la tension entre les deux cordages et éviter de faire une sur-épaisseur..."

La tournure de la conversation commençais à me déplaire... Non pas celle avec Madenning, mais celle autours des Cinthareïd. D'une nature profondément pacifiste, je n’envisageais pas de faire quelques choses d'aussi belliqueux que de me rentre sur un site sacré sachant que cela serait vu comme une provocation par les démorthèn... Même si les chances pour qu'ils l’apprennent un jour était nul.

Je souffrais réellement de cet opposition entre les démorthèn et les esideach. Je ne comprenais pas en quoi je pouvais être offensante ou dangereuse.
En revanche, il était évident pour moi qu'il y avait un lien entre mon don de vision et ma connexion avec les esprits marins, et le savoir des démorthèn. C'était probablement une forme limité de celle qui unit les démorthèn au monde des esprits.
Et j'étais persuader qu'en savoir plus m'aurait probablement permis de comprendre ces dons...

Et je dis bien de comprendre... Mais cette voie m'avait été refusée pour des raisons qui me m'étaient pas accessible. J'avais donc choisir de me perdre dans les ténèbres et la lumière pour utiliser à défaut de maîtriser...

Donc si je respectais cette volonté de ne pas partager, principalement pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu... Je ne pouvais que ressentir une forme d'injustice et de frustration lorsqu'on abordait un peu trop longtemps cette question...
Après tout même la plus paisible des rivières pouvaient se transformer en véritable coulée d'eau s'il pleuvait trop longtemps.

Donc avant que cela ne se voit trop, j'essayais de tenter une diversion...

Oanell tu as parlé plusieurs foi d'épidémie et de crise de fièvre amère... Mais rassure moi, c'est fini maintenant?

[NailsEater]

"Mais pourquoi ça s'appelle l'épopée de la fièvre amère ? Il n'y a pas de fièvre dans ce que tu viens de nous raconter ?"

Oh ! c'est une métaphore tout simplement. Elle représente la soif de vengeance, le massacre. Rien de bien joyeux. Pour te répondre Ethel, cette periode est terminé. Mais le domaine subit toujours des tensions. Même si ce n'est aps comparable.

Puis se tournant vers Pwyll, Je suis aussi assez curieuse du Cinthareïd ! Vu que Blodwen à l'air d'accord, j'y ferais un tour avec plaisir. Après, je pense qu'il y aura moyen, pour ceux que ça n'interesse pas, de trouver une occupation non loin. Je ne voudrais pas obliger quiconque à être mal à l'aise.

Si ça convient à tout le monde, je propose que nous nous mettions en route ? Je vous ai dit ce qu'il est essentiel de savoir, le reste peut se faire en chemin

[Caeso Senjak Khan]

-Oui adopter, pourquoi pas ! Si vous avez envie de passer dix ans à éduquer un morpion ça peut être intéressant. Sinon vous pouvez aussi en adopter un en age de gérer le domaine a vos cotés et de le protéger, histoire de gagner du temps. Mais bon, qu'est ce que dix années à perdre à notre époque troublée ?

Jazkez tira sur la bride et laissa Blodwen à ses pensées. Il fit faire volte face a sa monture et rejoignit le milieu du cortège. Les conversations traitaient de couture et d'épissure. Il écoutait d'une oreille distraite et se réjouit de l'initiative d'Oanell de reprendre la route.

[Madennig]

"Ooh... " répoondit Madenig à propos de l'explication sur l'épissure. "Il faudrait que tu me montres ça. Parce que j'ai du mal à me le figurer..."

Puis, après avoir écouté les précisions de la Barde, elle finit par s'adresser à elle, tout en reprenant la route.

"Mais Oanell... Quand tu dis que... Mawgan était un démorthen, cela veut dire qu'il ne l'est plus ? Pourquoi ? Il n'est pas possible d'être noble et demorthèn ?"

[Casaïr]

Aeldred écoutait tout en chevauchant tranquillement. La question de Madenig sur Mawgan lui fit tourner la tête dans sa direction avant de répondre.

"En fait, c'est possible dans un certain sens, comme Galenor qui est l'oncle de Maela, son tuteur et demorthèn mais il est issu de la noblesse à l'origine. Les demorthen ne sont pas censés faire de politique et pour beaucoup de traditionalistes, ceux qui simplement conseillent un quelconque seigneur, aussi mineur soit-il, ne sont plus de "vrais" demorthèn, comme s'ils risquaient de privilégier leur seigneur à la nature alors qu'il s'agit de concilier les deux. Donc, j'imagine que Mawgan a dû faire un choix."

Aeldred n'était pas bien certain de ce qu'il disait mais il lui semblait que c'était assez juste de ce qu'il se souvenait avoir entendu ou lu.

[Madennig]

Madenig remercia Aeldred d'un signe de tête souriant :

"Ah d'accord... Je comprends..."

Et une autre question déjà arrivait :

"Mais j'imagine que ce sont ses successeurs maintenant qui dirigent le domaine ?"

[Pwyll]

"Non, ce sont ses serviteurs, c'est l'seul coin où ils se sont rendus compte que la meilleure personne pour diriger, c'est pas toujours la fils ou la fille de celui d'avant ! Ahahah"

La plaisanterie n'était pas fameuse, mais bon. En y réfléchissant un peu d'ailleurs... Bof non, il avait raconté n'importe quoi.

[Iris]

Située à l'embouchure de deux rivières et bordées de deux pont, la petite ville de Seilea'ghalla, capitale des terres des Mac Mawgan, était une sorte de grand village fortifié. La Glabaibhne trouvait sa source dans la Forêt des Soupirs, et se jetait dans la Ddiog. Le terrain ici était plat et les sols limoneux. Les palissades tout autours de Seiea'ghalla étaient en bauge renforcée de piques de bois.

La place forte était édifiée selon un plan rectangulaire assez austère. Les rues à l'intérieur étaient toutes à angle droits. Le domaine était très peu peuplé, et il semblait qu'une part importante de la population était ici. En dépit du faible nombre d'habitants, il y avait un nombre anormalement élevé d'artisans et de spécialistes. Parmi eux, on comptait deux maîtres-forgerons et armurier dont l'un à la tête d'un atelier de fabrication d'armes et d'armures pour les troupes du seigneur et celles de Llewellen. Il y avait également un marché couvert ; et trois auberges.

Un canal amenait l'eau de la Glabaibhne dans les douves du petit château. Celui-ci était bâti sur une motte artificielle, qui lui permettait de dominer les environs. Il était entouré d'une seconde volée de palissades. L'eau alimentait ensuite un ensemble de grands bassins destiné à alimenter la bourgade en eau potable. Le trop plein passait ensuite dans les bas côtés des rues, qui recevaient aussi les eaux de pluie. L'ensemble de ces canaux allait ensuite hors de Seilea'ghalla dans des étangs aménagés, plantés d'une végétation sélectionnée, et pour certains lieu d'élevage de poissons, avant de s'écouler doucement, d'étang en étang, vers la Ddiog.

[NailsEater]

Oanell réfléchissait au différentes possibilités offertes par ce domaine. Le nombre assez impressionnant d'artisan pouvait être une véritable mine d'or. Elle repensait à leur conversation avec Blodwen et -plus récement- Aeldred au sujet de l'avenir de Terfynisel. Il avait été question d'améliorer les méthodes d'artisanant et peut être d'envoyer des enfants du domaine trouver un tuteur qui les prendraient comme apprentie. Peut être la réponse se trouvait-elle ici ?

Dans tous les cas, la barde proposa de se présenter au château.

"La seigneuresse des lieux est Auregann Mac Mawgan, une femme d'environ 70 ans. Du genre qui survivrait à tout ... dirait-on. Une femme très sympathique, je n'en doute pas !"