[OdE Chap 8-30] Losgadh - 17e ceitean / 06 juin - matinée

[Pwyll]

Avec son armure de roseaux et ses haches, le tout sans doute copieusement maculé suite au combat marécageux de la veille, sans oublier sa carrure impressionnante, Pwyll qu'on surnommait, plutôt rarement, "Cœur-de-Chêne", devait offrir un tableau relativement distrayant à l'auxiliaire soigneuse. Ceci dit, Sesilina devait en avoir vu d'autres.

Il fit au mieux pour offrir une mine aimable, si ce n'est agréable.

"Bonjour Sesilina, je suis Pwyll, de Terfynisel. Je pourchassais des brigands la nuit dernière quand notre barque a été attaquée par un féond. Un de mes compagnons a été blessé, nous avons poussé jusqu'ici et suite à ça, le gars est aux bons soins d'Elwin. C'est lui qui m'a donné ton nom. Je cherche à discuter avec les patrouilleurs de garde la nuit dernière, saurais-tu à qui je peux m'adresser en particulier ?"

[Iris]

"Ceux qui sont de service de nuit ne reviennent à la garnison que vers 18h00. Parmi eux, il y en a qui doivent encore dormir à cette heure-ci. "

" La cheffe des patrouilleurs est Alana Mac Lormel. Elle loge au château. "

" Après, selon ce que tu cherches à savoir, d'autres peuvent peut-être te renseigner. "

" Le plus simple je pense pour parler aux patrouilleurs, c'est d'aller en fin d'après-midi à la taverne des "Arums courbés", la garde y a ses habitudes et pas mal de gens y passent avant de prendre leur service."

[Pwyll]

Il plissa les yeux le temps de se souvenir du nom de famille.

"Alana Mac Lormel serait qui par rapport au seigneur Gulguen ? Sa sœur ? Sa fille ?"

Le temps d'une inspiration, il ajouta :

"Elle dormirait aussi peut-être... Mais serait elle plus rapidement accessible pour moi ? C'est une question de vie ou de mort. Si faut aller tirer quelqu'un du lit, indique moi juste la bonne porte, s'il te plaît !"

[Iris]

La guérisseuse était un peu étonnée, mais la force de conviction de Pwyll l'incita à se ressaisir :

" Si c'est grave, il faut aller au château !"

" ... ah oui, tu me demandais son lien de parenté au seigneur Gulguenn ; c'est une nièce issue d'une branche cadette. Elle est devenue chevalier à son service."

Spoiler () :

Réponse spontanée de la guérisseuse, mais pas forcément dans l'intérêt "objectif" du PJ : les réponses ne sont pas garantie "utiles" en métajeu ^^

[Pwyll]

Pwyll se mordillait la lèvre et, par la force des choses la barbe.

Il n'était déjà pas vraiment quelqu'un à Terfynisel, mais ici il n'était personne. Même s'il avait envie de secouer le village comme un pommier pour en faire tomber la vérité bien mûre, il savait pourtant qu'il ne devait pas céder à l'agitation...

Un trouffion au levé avait plus de chance de parler rapidement que des nobliaux de château.

"Je vois, je vois... Juste au cas où, parmi ceux qui dormiraient encore, tu as un nom de patrouilleur ?"

[Iris]

" Un nom... un nom..."

" Oregen. Je l'ai soignée il n'y a pas longtemps, elle m'avait dit qu'elle allait être de nuit."

" Elle se marie juste avant le départ de notre demorthèn pour le Tsioghair."

[Pwyll]

"Merci Sesilina !" Pwyll rejoignit la femme d'une enjambée, lui saisit la main et y déposa un baiser un peu rustre, sur l'instinct du moment.

"Merci, je dois y aller !"

Pwyll sortit de là, prit un peu de champ puis commença à demander aux gens visibles un par un et quelle que soit leur occupation, de lui indiquer le logis de la patrouilleuse Oregen, oui c'est bien ça, celle qui doit bientôt se marier !

Une fois l'information obtenue il partit directement toquer à cette porte.

[Iris]

Pwyll fut reçu par un garçon de treize ans tenant sa sœur de cinq ans en larmes dans les bras et sur fond de cris d'enfants provenant d'une petite cour intérieure qu'on devinait par la clarté qu'elle diffusait dans le sombre couloir d'entrée.

Le visiteur apprit qu'Oregen se réveillait tout juste. Comme c'était apparemment important, on le conduisit -- l'abandonna ? -- à la porte d'une chambre après un "T'as de la visiiiite !" et peu avant un "On mange dans 20 minutes !" lancé depuis une pièce donnant sur la cour.

Oregen était une fille châtain, chevelure en bataille, en bonne condition physique, qui portait juste une tunique longue, et bâillait à s'en décrocher la mâchoire.

[Pwyll]

Affichant une mine qui hésitait entre le "désolé" le "Merci de me recevoir" et le "c'est très urgent !", Pwyll s'était laissé guider jusqu'à la jeune femme au saut du lit. Drôle de situation...

"Bonjour, tu me connais pas, enfin pas directement. Je m'appelle Pwyll. Tu as peut être entendu parler d'une barque arrivée cette nuit pendant ta garde. C'était deux compagnons et moi, après une attaque de feond. Si je viens te déranger, c'est pour une question de vie ou de mort."

Pwyll marqua un temps d'arrêt, autant pour lui laisser le temps de remettre tout en ordre et pour que sa dernière phrase s'impose à son esprit.

"C'est simple. Hier on poursuivait une barque, deux personnes ont enlevé la femme que j'aime. As-tu vu passer une barque louche et pleine nuit ou as-tu entendu un patrouilleur en parler ?"

Il la regardait avec un mélange de conviction, d'espoir et d' inquiétude.

[Madennig]

Les yeux mi-clos de la jeune femme surprise au réveil clignaient, au point de nécessiter que Oregen se les frotte du revers des deux mains.
Ce fut au moment où il expliqua la raison de sa visite, qu'il obtint un brin plus d'attention de la part de la patrouilleuse. Son expression gonflée de fatigue se mut peu à peu en une sorte de tristesse catastrophée.

"Tu dis vrai ? On a pris ta femme ?"

Elle n'avait pas l'air d'en revenir, elle secoua ses boucles perchées sans réussir à s'en remettre.

"Non... Non, je suis pas au courant... j'étais pas là bas... Vraiment. Mais je peux pas te laisser comme ça. Attends... Laisse-moi un moment, je m'habille, et on va aller interroger ceux qui étaient de nuit."


Elle referma la porte, laissant Pwyll sur le pas, certaine de le retrouver au même endroit dès qu'elle serait habillée. Après à peine deux minutes, elle avait enfilé ses bottes et ses braies. Un manteau sur les épaules, elle était de retour.

"T'as faim ? Enfin, je veux dire... Faut prendre des forces... Même si t'es malheureux."