[OdE Chap 8-32] Le vilain breithan - souvenirs de Jazkez

[Iris]

Sans daols, la jeune fille avait encore des bagages et des effets personnels de quelque valeur qui pouvaient être monnayés.

" La garde de Koskan est notoirement corrompue. ils n'auront pas agi soit parce qu'ils sont en accointance avec le chef du voleur, soit parce qu'ils le craignent. Les deux options ne s'excluent pas l'une l'autre."

" Se faire justice quand il s'agit des affaires de cette région... prend au mieux beaucoup de temps, au pire coûte très cher."

Pour ce qui était de donner une autorisation à Jazkez de parler à sa soeur, la relative indifférence et vague haussement d'épaule donnait le sentiment que l'osfei était bien libre de ses discussions lors des haltes à l'auberge.

[Madennig]

Honteuse de n'avoir rien ou trop peu pour payer son repas, elle remercia chaudement l'osfer pour ses conseils et laissèrent les Hilderins entre eux. Elle mesura toute l'utilité d'être riche quand elle dut monnayer un repas et une chambre pour sa Damathair et elle, contre quelques bijoux. Une fois l'intendance réglée, elle courut chercher son frère pour lui réclamer tous les récits de ses aventures.
Malheureusement, le sommeil et le devoir interrompit ces courtes retrouvailles. Magraid fit promettre à son frère de venir à Tuaille dès que possible.
Elle eut beaucoup de mal à desserrer son étreinte au moment des adieux, et dissimula autant que possible ses larmes lorsqu'ils s'éloignèrent l'un de l'autre encore une fois.

Spoiler () :

[Iris]

Jazkez avait compris que sa soeur était désormais en grande détresse. Il ne lui restait que la possibilité de vendre les effets personnels qu'elle avait emporté. Peut-être même lui faudrait-il travailler et se mettre en danger.

Le jeune homme n'avait pas su lui parler. En se taisant il avait pris la décision de ne pas intervenir et la laisser se débrouiller seule. Il devait vivre avec un fond de honte et d'inquiétude. Avait-il raison ? Il avait lui aussi besoin de son argent. Son Osfer lui avait dit de gérer sa bourse pour avoir à manger. Sa sœur était pratiquement réduite à être une mendiante ? Était-ce cela le destin de cadets nobles ? Survivre sitôt le nid quitté ? Etait-ce cela l'ordre ? S'occuper d'abord de soi et laisser les autres -- même des êtres chers -- se débrouiller sans plus de soutien ?

L'osfei devait faire avec ses doutes. Le monde paraissait moins facile qu'autrefois et il trouvait une saveur amère.