[OdE - Chap. 1] La Forêt engloutie
- Iris
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Roparz renifla, et essaya de s'essuyer le nez, mais il ne faisait que se salir et mouiller davantage. Il salua Blodwen d'un signe de tête, signifiant par là l'avoir reconnue. C'était sans doute le maximum qu'on pouvait attendre côté "respect" de sa part.
"Des hilderins ? Qu'est-ce qu'ils foutent ici ?" s'étonna Cendres qui posait pieds sur le sol-tronc, manifestant un bon sens de l'équilibre.
"Pff"
" Ah oui, de l'aide... Bah... si ça s'trouve, on l'r'trouvra jamais l'Elwin... Les corps remontent pas toujours à la surface... Si l'est coincé dans les racines, quelque part, je vois pas comment on pourrait le récupérer. "
" Journée de merde."
" Journée de vase." rectifia Cendres avant de rire de son trait d'humour.
" Comme toutes ici. " conclut Roparz avec un bruit de succion et d'eau dans les chaussures. Il en aurait pour des heures à nettoyer son équipement et le faire sécher, puis le graisser...
"Des hilderins ? Qu'est-ce qu'ils foutent ici ?" s'étonna Cendres qui posait pieds sur le sol-tronc, manifestant un bon sens de l'équilibre.
"Pff"
" Ah oui, de l'aide... Bah... si ça s'trouve, on l'r'trouvra jamais l'Elwin... Les corps remontent pas toujours à la surface... Si l'est coincé dans les racines, quelque part, je vois pas comment on pourrait le récupérer. "
" Journée de merde."
" Journée de vase." rectifia Cendres avant de rire de son trait d'humour.
" Comme toutes ici. " conclut Roparz avec un bruit de succion et d'eau dans les chaussures. Il en aurait pour des heures à nettoyer son équipement et le faire sécher, puis le graisser...
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
A la remarque de Roparz, Blodwen leva un sourcil perplexe, avant de sourire légèrement. Mine de rien, la dispute était presque bon enfant, fait étonnant compte tenu de la réputation du guerrier. Mais elle avait déjà eu l'occasion de côtoyer longuement le colosse auparavant, et cette attitude la surprenait moins que la fois précédente... Elle pouvait même être pratiquement assurée que Cendres ne risquait rien actuellement.
Elle commençait même à trouver le duo sympathique dans son genre.
Elle laissa Aeldred faire les présentations et exposer la raison de leur présence dans les marais, se contentant de hocher la tête pour confirmer ses propos.
Elle sourit à la plaisanterie de Cendres, puis répondit à sa première question :
"Je crois qu'il est préférable que nous vous l'annoncions nous-mêmes : ces Hilderins sont venus pour prendre votre relève. Il semblerait que le roi ait décrété que la rosace de Swelbecky deviendrait une..."
Elle hésita sur le mot à employer quelques instants avant de reprendre :
"...place forte de l'ordre Hilderin, ce qu'atteste le document officiel qu'ils ont en leur possession. Le seigneur Mac Terfynisel ainsi que le commandeur Hafnir ont été informés de la situation et l'ont acceptée, Aeldred et moi en avons été témoins ce matin.
Il semblerait donc que le moment soit venu pour vous de quitter ce trou à vase... ce qui devrait plutôt constituer une bonne nouvelle, d'après ce que je peux en juger."
Blodwen ne put s'empêcher de faire un malicieux petit sourire en coin en prononçant cette dernière phrase. Son expression redevint cependant rapidement sérieuse, lorsqu'elle s'adressa à Roparz :
"Roparz, d'après mes souvenirs, c'est une rixe avec des Hilderins à Osta-Baille qui m'a valu de soigner votre fort vilaine blessure la dernière fois. Faites profil bas cette fois-ci, ou mieux encore, évitez de vous retrouver en leur présence. On ne sait jamais que l'un d'eux soit l'un de ceux avec lesquels vous avez eu cette dispute... Et j'aimerais assez éviter les problèmes, ce qui inclut de devoir faire usage de mes talents comme la dernière fois. D'autant plus que les blessures, même les plus bénignes, s'infectent très vite, dans les marais...
Elle appuya lourdement sur cette dernière phrase, une façon de rappeler à Roparz le caractère déplaisant des soins qu'il avait reçus la dernière fois : de quoi peut-être l'encourager à la prudence. Pour alléger quelque peu son propos, elle ajouta cependant sur un ton ironique, mais dénué de toute agressivité :
"J'aurai déjà assez à faire avec les sangsues, si ce que dit Dame Cendres est vrai."
Une fois ces informations et mises en garde formulées, Blodwen revint à la proposition faite par Aeldred :
"Sinon, pour en revenir à Elwin... savez-vous où et quand il a disparu, approximativement?"
Elle commençait même à trouver le duo sympathique dans son genre.
Elle laissa Aeldred faire les présentations et exposer la raison de leur présence dans les marais, se contentant de hocher la tête pour confirmer ses propos.
Elle sourit à la plaisanterie de Cendres, puis répondit à sa première question :
"Je crois qu'il est préférable que nous vous l'annoncions nous-mêmes : ces Hilderins sont venus pour prendre votre relève. Il semblerait que le roi ait décrété que la rosace de Swelbecky deviendrait une..."
Elle hésita sur le mot à employer quelques instants avant de reprendre :
"...place forte de l'ordre Hilderin, ce qu'atteste le document officiel qu'ils ont en leur possession. Le seigneur Mac Terfynisel ainsi que le commandeur Hafnir ont été informés de la situation et l'ont acceptée, Aeldred et moi en avons été témoins ce matin.
Il semblerait donc que le moment soit venu pour vous de quitter ce trou à vase... ce qui devrait plutôt constituer une bonne nouvelle, d'après ce que je peux en juger."
Blodwen ne put s'empêcher de faire un malicieux petit sourire en coin en prononçant cette dernière phrase. Son expression redevint cependant rapidement sérieuse, lorsqu'elle s'adressa à Roparz :
"Roparz, d'après mes souvenirs, c'est une rixe avec des Hilderins à Osta-Baille qui m'a valu de soigner votre fort vilaine blessure la dernière fois. Faites profil bas cette fois-ci, ou mieux encore, évitez de vous retrouver en leur présence. On ne sait jamais que l'un d'eux soit l'un de ceux avec lesquels vous avez eu cette dispute... Et j'aimerais assez éviter les problèmes, ce qui inclut de devoir faire usage de mes talents comme la dernière fois. D'autant plus que les blessures, même les plus bénignes, s'infectent très vite, dans les marais...
Elle appuya lourdement sur cette dernière phrase, une façon de rappeler à Roparz le caractère déplaisant des soins qu'il avait reçus la dernière fois : de quoi peut-être l'encourager à la prudence. Pour alléger quelque peu son propos, elle ajouta cependant sur un ton ironique, mais dénué de toute agressivité :
"J'aurai déjà assez à faire avec les sangsues, si ce que dit Dame Cendres est vrai."
Une fois ces informations et mises en garde formulées, Blodwen revint à la proposition faite par Aeldred :
"Sinon, pour en revenir à Elwin... savez-vous où et quand il a disparu, approximativement?"
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Le temps passant, la lumière commençait à décliner. Le soleil allant se cacher derrière les reliefs, il ne tarderait pas à faire sombre.
Les deux Ronces accueillirent la nouvelle avec étonnement, mais Blodwen enchaînait et ne leur laissa pas s'exclamer et commenter... Roparz eut tout de même une ébauche de grimace écœurée au souvenir des vers.
" Une place forte hilderin..." répéta Cendres songeuse
" Encore une saloperie politique."
" Euh, dans le cas présent, je pense que ce sont plutôt eux qui se font entuber à récupérer Swelbecky ! "
" Une saloperie politique quand même alors, juste que c'est nous qui les enculons."
" La journée n'est peut-être pas si vaseuse que ça..."
" J'vais pas me cacher dans un coin et partir la queue entre les pattes ! Les Hildeux, je... "
" Attends, on va pas se prendre le bec avec six Hilderins qui reprennent la rosace ! ... Même qu'ils vont récupérer la recherche d'Elwin en même temps. Cadeau !... A mon avis ils le trouveront jamais, ça leur f'ra les pieds. Pis, imagine, un Hildeux en armure lourde qui tombe à l'eau, ça fait quoi, hein ? Glouglouglou! " et elle accompagna de mimes pour bien traduire le destin tragique et minable qui attendaient la "relève".
Il fallut que Blodwen ou Aeldred répète la question au sujet d'Elwin tant les deux Ronces étaient partis sur leurs histoires de rivalité avec l'ordre hilderin, leur concurrent direct en Taol-Kaer, et tellement plus propres sur eux...
" Elwin... on a retrouvé sa barque flotter à l'envers hier. Il y a eu des recherches rapides, mais la nuit tombait. On y est retourné ce matin, et on a ratissé la zone. Des pêcheurs nous ont un peu aidé au début, mais ça n'a rien donné. Il buvait beaucoup, il a pu tomber à l'eau. J'crois qu'y a pas grand-chose à en dire."
" C't'emmerdeur d'ansailéir va encore nous chouiner dans les bottes."
" Ouais, sauf qu'on lui dira de pleurer dans celles encore étincelantes des Hildeux !" Soufflant et regardant son compagnon : "Allez Roparz, ce soir c'est la fête, je te fais chauffer de l'eau pour un bain !" et complétant " Faudrait pas que tu empestes la rosace alors qu'ils vont prendre leurs quartiers !"
Les deux Ronces accueillirent la nouvelle avec étonnement, mais Blodwen enchaînait et ne leur laissa pas s'exclamer et commenter... Roparz eut tout de même une ébauche de grimace écœurée au souvenir des vers.
" Une place forte hilderin..." répéta Cendres songeuse
" Encore une saloperie politique."
" Euh, dans le cas présent, je pense que ce sont plutôt eux qui se font entuber à récupérer Swelbecky ! "
" Une saloperie politique quand même alors, juste que c'est nous qui les enculons."
" La journée n'est peut-être pas si vaseuse que ça..."
" J'vais pas me cacher dans un coin et partir la queue entre les pattes ! Les Hildeux, je... "
" Attends, on va pas se prendre le bec avec six Hilderins qui reprennent la rosace ! ... Même qu'ils vont récupérer la recherche d'Elwin en même temps. Cadeau !... A mon avis ils le trouveront jamais, ça leur f'ra les pieds. Pis, imagine, un Hildeux en armure lourde qui tombe à l'eau, ça fait quoi, hein ? Glouglouglou! " et elle accompagna de mimes pour bien traduire le destin tragique et minable qui attendaient la "relève".
Il fallut que Blodwen ou Aeldred répète la question au sujet d'Elwin tant les deux Ronces étaient partis sur leurs histoires de rivalité avec l'ordre hilderin, leur concurrent direct en Taol-Kaer, et tellement plus propres sur eux...
" Elwin... on a retrouvé sa barque flotter à l'envers hier. Il y a eu des recherches rapides, mais la nuit tombait. On y est retourné ce matin, et on a ratissé la zone. Des pêcheurs nous ont un peu aidé au début, mais ça n'a rien donné. Il buvait beaucoup, il a pu tomber à l'eau. J'crois qu'y a pas grand-chose à en dire."
" C't'emmerdeur d'ansailéir va encore nous chouiner dans les bottes."
" Ouais, sauf qu'on lui dira de pleurer dans celles encore étincelantes des Hildeux !" Soufflant et regardant son compagnon : "Allez Roparz, ce soir c'est la fête, je te fais chauffer de l'eau pour un bain !" et complétant " Faudrait pas que tu empestes la rosace alors qu'ils vont prendre leurs quartiers !"
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Décontenancé par le tour étrange qu'avait pris la discussion, Aeldred se tourna vers Blodwen, attendant de voir ce qu'elle proposait. Il lui répugnait de laisser au point mort les recherches du disparu mais si les deux ronces décidaient de rentrer chez eux, ce n'était pas lui et sa faible connaissance de cette partie de la région qui pourraient changer la donne.
"Qu'en penses-tu, Blodwen ? J'avoue que je ne m'attendais pas vraiment à ça... Doit-on rentrer ?"
L'air dubitatif, il se retourna vers Roparz, brute au front bas mais qui parlait "politique" et qui donc avait eu maille à partir avec des hilderins. Je déteste avoir raison, mais Blodwen semble confiante. Reste à savoir jusqu'à quel point elle est dans le vrai.
"Qu'en penses-tu, Blodwen ? J'avoue que je ne m'attendais pas vraiment à ça... Doit-on rentrer ?"
L'air dubitatif, il se retourna vers Roparz, brute au front bas mais qui parlait "politique" et qui donc avait eu maille à partir avec des hilderins. Je déteste avoir raison, mais Blodwen semble confiante. Reste à savoir jusqu'à quel point elle est dans le vrai.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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Si l'on traînait encore, il faudrait remonter l'escalier dans le noir... en fait, il faudrait de toute façon le remonter dans une lumière faible...
Le bon sens d'Aeldred lui soufflait qu'il n'était pas possible de trouver quoi que ce soit durant la nuit dans le marais. Si recherches il fallait mener, ce serait le lendemain.
Le bon sens d'Aeldred lui soufflait qu'il n'était pas possible de trouver quoi que ce soit durant la nuit dans le marais. Si recherches il fallait mener, ce serait le lendemain.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
La nuit approchant, Le chasseur décida finalement de ne pas attendre la réponse de son amie avant de proposer au groupe de rentrer.
"Si nous trainons plus, nous serons bons pour cheminer dans le noir -et trempé si nous tombons dans l'eau. Vous aimez peut-être copiner avec les sangsues, mais ce n'est pas mon cas."
Et j'ai besoin d'un bon bain pour me détendre...
"Si nous trainons plus, nous serons bons pour cheminer dans le noir -et trempé si nous tombons dans l'eau. Vous aimez peut-être copiner avec les sangsues, mais ce n'est pas mon cas."
Et j'ai besoin d'un bon bain pour me détendre...
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Blodwen, qui en était arrivée à la même conclusion que son ami, poussa un soupir résigné :
"Aeldred a raison, nous ne trouverons plus rien dans le noir, si ce n'est des ennuis... et il serait stupide de rajouter d'autres disparitions à celle qui nous occupe déjà. Nous reprendrons les recherches demain.
Par ailleurs, sire Uilleam et ses Hilderins doivent s'impatienter."
Elle jeta un regard soucieux à Roparz et Cendres, avant de leur demander :
"Ca ira pour la rencontre? J'aimerais éviter autant que possible les problèmes stupides... Surtout sachant que vous ne devrez les supporter qu'une nuit avant de vous en aller..."
"Aeldred a raison, nous ne trouverons plus rien dans le noir, si ce n'est des ennuis... et il serait stupide de rajouter d'autres disparitions à celle qui nous occupe déjà. Nous reprendrons les recherches demain.
Par ailleurs, sire Uilleam et ses Hilderins doivent s'impatienter."
Elle jeta un regard soucieux à Roparz et Cendres, avant de leur demander :
"Ca ira pour la rencontre? J'aimerais éviter autant que possible les problèmes stupides... Surtout sachant que vous ne devrez les supporter qu'une nuit avant de vous en aller..."
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Si Roparz était conciliant avec Cendres et Blodwen, sa réaction laissa entendre qu'il n'était pas soudainement devenu un grand humaniste philanthrope :
" Tu trouves que j'ai eu l'air de m'amuser ?" gronda-t-il
Concentré à fusiller Aeldred du regard, Roparz n'écouta rien de ce que Blodwen disait. Le Ronce grognait, mais il n'y avait aucun geste ou attitude indiquant un risque de passage à l'acte.
Cendres haussa les épaules, apparemment peu affectée par l'attitude de son compagnon de galère : "On monte. On verra bien comment ça s'passe."
Ce fut ainsi que les Ronces ouvrirent la marche en direction de la rosace. Cendres passa la première et gravissait les marches avec vivacité, prenant de l'avance. Elle se retourna une ou deux fois pour regarder les autres qui trainaient derrière, mais décida d'accélérer pour se confronter aux Hilderins avant que Roparz n'arrive. Celui-ci, dédaignant Aeldred (apparemment considéré comme quantité négligeable), s'assurait que Blodwen suivait bien, et ne se pressait pas.
" Tu trouves que j'ai eu l'air de m'amuser ?" gronda-t-il
La violence sous-jacente dans l'attitude de Roparz glaça instantanément Aeldred. Paralysé un instant, il ressentit une émotion de peur. Ce n'était pas une peur rationnelle, mais plutôt un mélange entre l'inquiétude que suscitait le Ronce meurtrier, et des souvenirs traumatiques. L'enfant en lui se rappelait la terreur ressentie à l'égard de son père.Encart technique a écrit :Intimidation : 18
Résistance mentale d'Aeldred : RM 8 + D10(5) = 13
Concentré à fusiller Aeldred du regard, Roparz n'écouta rien de ce que Blodwen disait. Le Ronce grognait, mais il n'y avait aucun geste ou attitude indiquant un risque de passage à l'acte.
Cendres haussa les épaules, apparemment peu affectée par l'attitude de son compagnon de galère : "On monte. On verra bien comment ça s'passe."
Ce fut ainsi que les Ronces ouvrirent la marche en direction de la rosace. Cendres passa la première et gravissait les marches avec vivacité, prenant de l'avance. Elle se retourna une ou deux fois pour regarder les autres qui trainaient derrière, mais décida d'accélérer pour se confronter aux Hilderins avant que Roparz n'arrive. Celui-ci, dédaignant Aeldred (apparemment considéré comme quantité négligeable), s'assurait que Blodwen suivait bien, et ne se pressait pas.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Trop de choses n'allaient décidément pas depuis qu'ils étaient ici. Si le comportement De Roparz sur le chemin du retour ne lui faisait au final pas grand chose, ce qu'il avait ressenti juste avant...
Il se surpris à haïr ce Ronce, bien plus que n'importe quel individu de son village natal. Il voulait être à des lieues d'ici et ne plus avoir à faire avec ces gens. Il décida de presser le pas, ignorant ceux avec qui il voyageait maintenant, et de se trouver un coin tranquille quitte à dormir sous une souche d'arbre pour la nuit. L'envie de hurler qu'il ressentait était presque à son paroxysme et il lui fallait s'isoler pour se calmer.
Il se surpris à haïr ce Ronce, bien plus que n'importe quel individu de son village natal. Il voulait être à des lieues d'ici et ne plus avoir à faire avec ces gens. Il décida de presser le pas, ignorant ceux avec qui il voyageait maintenant, et de se trouver un coin tranquille quitte à dormir sous une souche d'arbre pour la nuit. L'envie de hurler qu'il ressentait était presque à son paroxysme et il lui fallait s'isoler pour se calmer.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Il avait suffi de quelques paroles et un regard échangés pour que la situation se dégrade brutalement aux yeux de Blodwen, au point de prendre des allures d'annonce de catastrophe imminente. L'attitude de Roparz suggérait que non seulement il n'avait pas été sensible à ses recommandations voilées vis-à-vis des Hilderins, mais qu'en plus il était dans de parfaites dispositions pour déclencher l'incident qu'elle cherchait à éviter en venant ici.
Elle s'inquiétait aussi pour son ami Aeldred, que la réaction violente du colosse avait visiblement profondément touché, comme en témoignait son silence et son allure. Une partie d'elle-même voulait prendre sa défense vis-à-vis de Roparz, mais une autre, sans doute la plus sage, lui soufflait qu'une telle prise de position ne ferait que blesser encore davantage son ami, en le rabaissant devant une brute pour qui seuls les rapports virils semblaient réellement compter entre hommes, et en empêchant Aeldred de combattre par lui-même ses peurs, comme un homme était censé le faire aux yeux de la société. Elle se promit néanmoins d'aller lui parler dès que possible, afin de lui apporter le soutien de sa présence.
Pour couronner ce tableau bien sombre, sa jambe la faisait toujours souffrir, ce qu'amplifiait encore l'ascension de cet escalier précaire dans la lueur déclinante de la fin du jour. Et tout ça devant Roparz, à qui elle ne voulait montrer aucune faiblesse. Heureusement que Cendres au moins semblait comprendre la situation aussi bien qu'elle, malgré les apparences : elle distançait volontairement Roparz pour anticiper tout incident avec les Hilderins.
Blodwen, qui masquait sa douleur sous une couche de prudence à moitié feinte, sondant le sol spongieux devant elle de son Carath, décida de tenter encore une fois de préparer Roparz à la rencontre à venir, aussi bien pour détourner son attention d'Aeldred et de sa douleur que pour appuyer la stratégie tacite de Cendres. Tout en parlant, elle accentua encore sa lenteur en regardant fréquemment autour d'elle, comme à l'affut d'une éventuelle menace. C'est qu'avec tous ces esprits accaparés par des problèmes personnels, plus personne ne semblait se soucier de vérifier si l'environnement était sûr ou non...
Ce faisant, vu le peu de succès rencontré par ses mises en gardes précédentes, elle décida de changer d'approche avec le colosse :
"Roparz, une fois en haut vous me montrerez vos jambes et votre torse. Je dois vérifier que vous n'avez effectivement pas attrapé de sangsues, ou que vous n'avez pas immergé une blessure dans ce cloaque. Vous pourrez laisser Cendres s'occuper de la rencontre pendant que je vous examinerai."
De cette manière, elle espérait bien tenir Roparz éloigné de Cendres et des Hilderins, mais aussi d'Aeldred, pour éviter tout incident fâcheux ce soir. Avec de la chance, elle pourrait même utiliser cette relative intimité pour tenter de le raisonner un peu plus durablement, une fois que sa mauvaise humeur serait un peu passée.
Elle s'inquiétait aussi pour son ami Aeldred, que la réaction violente du colosse avait visiblement profondément touché, comme en témoignait son silence et son allure. Une partie d'elle-même voulait prendre sa défense vis-à-vis de Roparz, mais une autre, sans doute la plus sage, lui soufflait qu'une telle prise de position ne ferait que blesser encore davantage son ami, en le rabaissant devant une brute pour qui seuls les rapports virils semblaient réellement compter entre hommes, et en empêchant Aeldred de combattre par lui-même ses peurs, comme un homme était censé le faire aux yeux de la société. Elle se promit néanmoins d'aller lui parler dès que possible, afin de lui apporter le soutien de sa présence.
Pour couronner ce tableau bien sombre, sa jambe la faisait toujours souffrir, ce qu'amplifiait encore l'ascension de cet escalier précaire dans la lueur déclinante de la fin du jour. Et tout ça devant Roparz, à qui elle ne voulait montrer aucune faiblesse. Heureusement que Cendres au moins semblait comprendre la situation aussi bien qu'elle, malgré les apparences : elle distançait volontairement Roparz pour anticiper tout incident avec les Hilderins.
Blodwen, qui masquait sa douleur sous une couche de prudence à moitié feinte, sondant le sol spongieux devant elle de son Carath, décida de tenter encore une fois de préparer Roparz à la rencontre à venir, aussi bien pour détourner son attention d'Aeldred et de sa douleur que pour appuyer la stratégie tacite de Cendres. Tout en parlant, elle accentua encore sa lenteur en regardant fréquemment autour d'elle, comme à l'affut d'une éventuelle menace. C'est qu'avec tous ces esprits accaparés par des problèmes personnels, plus personne ne semblait se soucier de vérifier si l'environnement était sûr ou non...
Ce faisant, vu le peu de succès rencontré par ses mises en gardes précédentes, elle décida de changer d'approche avec le colosse :
"Roparz, une fois en haut vous me montrerez vos jambes et votre torse. Je dois vérifier que vous n'avez effectivement pas attrapé de sangsues, ou que vous n'avez pas immergé une blessure dans ce cloaque. Vous pourrez laisser Cendres s'occuper de la rencontre pendant que je vous examinerai."
De cette manière, elle espérait bien tenir Roparz éloigné de Cendres et des Hilderins, mais aussi d'Aeldred, pour éviter tout incident fâcheux ce soir. Avec de la chance, elle pourrait même utiliser cette relative intimité pour tenter de le raisonner un peu plus durablement, une fois que sa mauvaise humeur serait un peu passée.