[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Arthus]

Blodwen écouta sans mot dire, évaluant l'évolution de la situation, intégrant les propos de chacun.

Assez ironiquement, les réflexions d'Ultana rejoignaient en grande partie les siennes, bien qu'empruntant un chemin différent. Elle nota aussi la main tendue par la démorthèn, et lui en fut reconnaissante.

Elle décida de lui parler en privé dès que possible, afin d'aplanir leurs relations qui s'étaient récemment crispées. Tout était parti de sa réponse à la remarque glissée par Ultana au centre du village cet après-midi, et qui avait probablement été mal interprétée. Les seuls messages qu'elle voulait faire passer à ce moment, c'était que l'espoir serait toujours meilleur que la peur pour combattre les cauchemars, et que de ce fait il était inutile d'évoquer des hypothèses alarmistes en public, alors même que la confiance qu'elle affichait alors (et qu'elle ressentait, par ailleurs) commençait à faire effet, au moins sur ses gardes.

Les choses s'étaient envenimées ensuite, lorsque Blodwen avait pris les remarques d'Ultana comme une critique gratuite de ses actions, ce dont elle n'avait pas besoin en ce moment. Mais peut-être la démorthèn voulait-elle faire passer un autre message, qu'elle avait à son tour mal interprété dans le contexte du moment...

Elle se promit d'en reparler avec Ultana dès que les circonstances le permettraient, car il serait stupide que leur relation se dégrade dès le début à cause d'un malentendu.

Elle réfléchissait aux implications des inforamations livrées par la démorthèn, lorsqu'Aeldred fit sa courageuse proposition. Elle fut heureuse de constater qu'il semblait avoir intégré ses consignes.

Le jeune homme lui-même semblait s'attendre à une forte opposition face à sa proposition, pourtant Blodwen la trouvait extrêmement sensée. Et elle était persuadée que Pwyll, qui brûlait manifestement d'agir, partageait cet état d'esprit.

"C'était exactement mon intention, Aeldred. Et je n'ai pas peur que tu meures, du moment que tu restes prudent.

Tes propos me semblent démontrer que tu as compris quels étaient les dangers de cette maladie et ce que tu devrais faire si tu commençais à ressentirses symptômes.

Je ne vois donc aucune objection à te laisser faire, bien au contraire."

Elle regarda rapidement Pwyll, Ultana et Oanell avant de poursuivre :

"Néanmoins, j'avais une autre idée en tête, qui concorde avec les conclusions d'Ultana et de Pwyll. Réunir les malades n'a pour l'instant que peu d'utilité, parce qu'ils sont déjà cloîtrés chez eux. La garde a reçu des instructions, et peut parfaitement se charger de donner instructions et remèdes aux villageois, en gardant leurs distances.

En revanche, je pense qu'il serait utile de trouver la source de ce mal.

D'après les témoignages que nous avons récoltés jusqu'ici, il semblerait que tout ait démarré à partir d'une ferme. Les enfants de la ferme seraient venus dans la maison des Damathairs, et auraient contaminé d'autres enfants ensuite, qui auraient contaminé le reste du village.

Selon ce que vous m'avez vous-mêmes rapporté, il semblerait que Gillean ait situé le départ du mal dans une ferme abritant un certain Aodren. Il s'agit peut-être du même endroit.

Je pense qu'il serait intéressant d'aller y faire un tour, pour essayer de comprendre ce qui se passe réellement ici, et peut-être tenter de détruire le mal à la source ou de trouver un remède approprié.

Et cela, les gardes qui sont encore sains ne peuvent pas le faire sans se mettre en danger.

Mais vous, vous seriez parfaits pour remplir cette mission. Vous êtes probablement déjà contaminés, donc vous ne risquez pas grand chose de pire dans l'immédiat. Ensuite, vous êtes encore lucides. Et enfin, vous possédez des connaissances que les autres n'ont pas, qui pourraient vous permettre de résoudre ce mystère.

A condition de faire vite."

Elle se tourna ensuite vers Ultana.

"Quant à Gillean... Je ne pense pas qu'il soit la cause de ceci. Rusemort ou non, il ne semble pas comprendre ce qui lui arrive, ce qui exclut une action consciente de sa part. Par ailleurs, il semblerait que la maladie ait commencé avant qu'il ne se fasse attaquer en forêt, à un endroit où il ne se trouvait pas.

Si vous pouvez purifier son rindath sans le tuer, faites-le.

De toutes façons, comme vous l'avez dit, s'il est effectivement devenu un rusemort, il ne survivra pas longtemps, quels que soient les remèdes que nous allons lui administrer. Et s'il n'en est pas un, je suppose que vos rituels seront seulement inefficaces, car il n'en aurait pas besoin. Et qui sait, peut-être les esprits se manifesteront-ils pour nous aider avec le bon remède, même si nous nous trompons de diagnostic..."

[Iris]

Ultana posait sa main sur le front de Gillean, se concentrant sur lui et répondant sans regarder les autres :

" Je pense qu'il doit être pris au piège du cauchemar. Tant que c'est le cas, je ne peux pas faire grand-chose. "

" Je n'ai jamais soigné quelqu'un aussi engagé dans cette réalité des esprits : je suppose que je pourrais lui éviter d'y aller au cours de son prochain sommeil, s'il était conscient. Il existe des remèdes dangereux, à base de certains venins, pour protéger quelqu'un de ses rêves. Il ne s'agit cependant que d'un sursit, une manière de gagner du temps. Malheureusement, je n'ai pas ici le nécessaire, et je ne vois pas non plus comment en fabriquer suffisamment pour tout Swelbecky. "

" A présent qu'il est capturé, le seul moyen de sauver Gillean consiste à le rejoindre, mais cela reste très incertain. Aeldred, j'ai bien compris que tu souhaites t'y rendre. Sache que lorsque tu seras parti, tu seras hors de portée de notre aide. Tu auras franchi une frontière au-delà de laquelle nous ne pourrons rien pour toi. Il se pourrait que tu meures... pour aider un ami qui est peut-être déjà perdu à l'heure qu'il est."

[Arthus]

Blodwen n'était que moyennement convaincue par les propositions d'Ultana à base de venin et de drogues, surtout en combinaison avec la potion puissante qu'elle-même avait déjà donnée aux villageois.

Cette fois, elle ne perdit toutefois pas de temps à la contredire sur ce point, et essaya une approche différente.

"Il existe un autre moyen.

Trouver la source du mal, et y remédier. Toute autre approche ne serait qu'un sursis, mais pas une solution définitive.

Je ne pense pas que cette source se trouve dans les cauchemars de Gillean, ou de qui que ce soit d'autre. Elle se trouve plus probablement ici, dans les environs de Swelbecky.

Il devient urgent d'enquêter là-dessus, tant qu'il en est encore temps.

Aeldred, Pwyll et Oanell seront parfaits pour ça. Je les ferai accompagner d'un garde sain en cas de mauvaise rencontre, qui se tiendra à distance pour éviter toute contamination éventuelle."

[Iris]

Avec une forme de fatalisme typiquement demorthèn :

" Je ne peux pas garantir que Gillean survivra à cette nuit."

" J'accepte que vous estimiez le bien de la communauté plus important que le sort d'un seul. C'est parler en seigneur."

" Je veillerai donc sur Gillean. S'il succombe, il ne sera pas seul."

[Casaïr]

"Sans parler d'une nuit, est-il possible de le maintenir jusqu'à ce que l'on revienne de chez Aodren ?"

Aeldred avait parlé sans réfléchir, mais l'urgence de la situation ne laissait pas beaucoup de temps à la réflexion.

"Si nous nous dépêchons d'aller jusqu'à la ferme et d'en revenir -si rien ne vient contrarier nos plans sur place-, pourrait-il tenir ? De combien de temps, dans le pire des cas disposons-nous ? Je sais ce que vous avez dit sur les rusemorts, mais je ne veux pas me laisser aller au défaitisme. Non, je ne veux plus ! Je ne vous demande pas de le sauver si c'est impossible sans aller dans son rêve, juste... de le maintenir jusqu'à notre retour. Est-ce possible ? Je sais que c'était différent, mais vous m'avez beaucoup aidé dans le passé, Rhea me le serinait assez pour que je n'oublie pas. Alors, je vous fais confiance, même si je n'ai pas toujours su vous le montrer."

Finalement, Pwyll aura cette excursion de nuit qui lui tient tant à coeur, apparemment !

"Je suis prêt à partir dès maintenant avec Pwyll et Oanell et qui vous voudrez, Dame Blodwen, vous n'avez qu'un mot à dire et une direction à nous donner."

[Arthus]

Blodwen hocha la tête en reconnaissance des paroles d'Ultana, avant d'ajouter d'une voix douce :

"Je pense en effet plus sage qu'Aeldred, Pwyll et Oanell tentent de régler définitivement le problème ici, plutôt que d'envoyer Aeldred seul dans un combat dont il ne maîtrise pas les règles, et pour lequel aucune victoire n'est possible. Je ne souhaite pas perdre deux personnes alors que l'action entreprise ne permettra même pas d'en sauver une seule.

S'ils font vite, il est encore possible de sauver Gillean en même temps que tout Swelbecky."

Elle s'adressa ensuite à Aeldred :

"Ultana et moi ferons notre possible pour Gillean. Mais il est évident que plus tôt vous partirez, plus vous lui donnerez de chances.

Partez immédiatement, et faites au mieux pour trouver la ferme d'où le mal est parti. Ou cet Aodren. Ou toute piste qui vous guiderait jusqu'à la source du mal. Un garde sain vous accompagnera à distance, pour vous protéger mais aussi pour que vous lui transmettiez vos messages, dans le cas où Ultana ou moi-même pourrions apporter notre aide à une solution sur place.

J'ai confiance en vous. Vous avez découvert ce qui était arrivé aux damathair, et avez ramené de précieuses informations grâce à Gillean.

De plus, vous possédez des compétences et savoirs uniques, qui font de vous les personnes les plus à mêmes pour réussir cette tâche.

Oanell. Tu as toujours fait preuve de bon sens et d'initiative, et tes connaissances ainsi que ton sens de la diplomatie seront probablement un atout de poids dans ce qui vous attend.

Pwyll. Ta force physique te permettra de protéger tes compagnons, et tes connaissances de la nature et des esprits seront probablement utiles. De plus, ton optimisme sera probablement la meilleure armure qui soit pour combattre un cauchemar.

Aeldred. Tu es capable de bien plus que ce que tu crois. De tous, tu es probablement le plus sensible aux émotions. Cela peut être une source de savoir inestimable. De plus, tu connais la forêt, et d'une façon ou d'une autre, tu es le seul à avoir déjà affronté le surnaturel ici, et à y avoir survécu. Et tu peux faire preuve de plus de courage que les vétérans de dix guerres lorsqu'il s'agit de protéger tes valeurs ou ceux que tu aimes. N'oublie pas cela."

Elle dévisagea ensuite la démorthèn, puis Gillean, et ajouta dans un souffle :

"Merci, Ultana".

[Pwyll]

Écoutant attentivement, concentré, pour ne rien perdre des informations données par Ultana ni des directives de Blodwen, Pwyll, sortit brièvement de son silence studieux "Merci Dame Blodwen, je sais qu'un Seigneur n'a nul besoin du jugement d'un roturier nouveau venu tel que moi, mais ça fait plaisir de voir qu'on a quelqu'un qui prend les choses en main et à cœur. Partons pour cette ferme, en espérant pouvoir revenir à temps... Si j'étais Aeldred, je ferais le même choix. Je suis toujours volontaire d'ailleurs pour entrer dans le cauchemar, mais je pense en effet que c'est à toi de tenter de sauver Gillean, Dred..."

Suite à quoi, Pwyll vérifia rapidement son équipement et constata avec effroi qu'il était totalement débraillé suite aux poursuites nocturnes.

Avec le plus de dignité possible, il rentra le bout de chemise qui dépassait de façon assez grotesque d'une ouverture de sa broigne de cuir située juste sous la ceinture.

Dire que je suis accoutré comme ça depuis le début, c'est sans doute pour ça qu'ils me lançaient parfois des regards bizarres...

[NailsEater]

Oanell. Tu as toujours fait preuve de bon sens et d'initiative, et tes connaissances ainsi que ton sens de la diplomatie seront probablement un atout de poids dans ce qui vous attend.

Le discours de Blodwen réchauffa un peu le coeur de la jeune femme, non seulement elle avait visée juste mais elle avait aussi su trouver des mots diplomate et amicaux. Ce n'était pas dans les habitudes d'Oanell de se laisser aller à broyer du noir. Reprenant un peu du poil de la bête, elle remercia Dame Blodwen et Ultana et prit rapidement connaissances du garde qui devrait les accompagnés.

- Pwyll, Aeldred, si ça vous va je vais chercher le garde et je vous laisse voir où habite Aodren ? Nous ne devrions pas en avoir pour longtemps, on se retrouve ici et on se met en route de suite. Ca va à tout le monde ?

Une fois tout le monde accordé, elle lança un regard à ces compagnons pour convenir de leur mise en route et se dirigea vers la porte. Elle était contente de sortir de cette pièce et de respirer un peu d'air. Elle en profita pour se remettre les idées en place et se réveiller un peu, puis se mit à la recherche de Dubthach. Demandant à quelques gardes où il se trouvait, elle finit par mettre la main dessus, il semblait écouter deux autres garde débattre. Elle ne pris pas vraiment le temps et se permit de venir directement lui parler, s'excusant auprès des gardes d'un sourire.

- Excusez moi, Dubthach ? Je suis Oanell, apprentie barde au service de Dame Blodwen. Elle m'envoie vous chercher pour une mission. Suivez-moi, je vous expliquerais en route.

Oanell semblait préssé, connue avant tout en tant que perceptrice d'impot, elle n'en restait pas moins apprentie auprès du Barde Maelor. Plutôt petite, les cheveux long et châtain attachée ou du moins d'eurent-ils l'être ce matin, elle avait aussi des yeux verts caché derrière de petite lunettes rondes. Née à Terfynisel, elle avait pris la route avec un barde petite et n'était revenu qu'il y a quelques jours pour finir son apprentissage au village.

[grayfoxliquid]

Dubthach écoutait les deux gardes en fumant sa pipe qui se cachait presque entièrement dans sa main. Elle n'était pas grande, ni même luxueuse, mais il y tenait. Elle le calmait. Ou étaient-ce les herbes qu'il mettait dedans ?
Il ne savait pas de quoi parlaient les gardes, perdu dans ses pensées. De toute façon ils ne l'avaient probablement même pas remarqué, comme toujours. Personne ne s'intéressait vraiment à lui. Depuis qu'il est petit tout le monde le prend pour un bon à rien. Au moins il sait se battre. Ah ça oui, il sait le faire. Et jardiner. Il aime jardiner. Et la forêt ! Il se dit qu'il devrait y retourner prochainement, elle lui manque, attraper des petits animaux et jouer avec eux. Au moins personne ne lui demande de faire trop de choses là-bas. C'est calme la forêt. Avec de beaux arbres. Mais il ne faut pas s'aventurer trop loin, sinon ça devient bizarre...

Une jeune femme arracha Dubthach à ses pensées. Il n'avait même pas prêté attention à sa venue, jamais personne ne vient pour lui. De surprise il manquait de s'étouffer avec la fumée de sa pipe. Qui était-elle ? Elle était mignonne. Une mission ? Quoi ?
Le sang lui monta à la tête en une fraction de seconde. Il devait être rouge comme du sang de cheval et n'arrivait plus à parler autrement qu'en bégayant.

-Euh... j... je... oui...

Il suivait l'apprentie barde... Comment a-t-elle dit qu'elle s'appelait ? Onaell ? Onalle ? Anelle ? Mince ! Mais pourquoi voulait-elle absolument lui parler ? Quelle mission ?

Dubthach vida sa pipe en la tapant contre un mur en cours de route, essayant de se concentrer cette fois sur ce qu'elle disait. Il n'osait pas lui redemander son nom et espérait qu'il puisse le capter quand quelqu'un d'autre le dirait... s'il était attentif à ce moment là.

[Casaïr]

Aeldred se demanda distraitement de quel garde Oanell parlait, mais l'heure n'était pas vraiment à ce genre de considérations. Il le reconnaîtrait -ou pas- en le voyant, de toutes les manières. il salua Blodwen et Ultana, non sans jeter un dernier regard à Gillean puis entraina Pwyll à sa suite avant qu'il ne se lance dans un de ses discours dont il avait le secret.

"Le plus simple est encore de demander à l'ansaileir la position de la maison d'Aodren, dit-il en sortant rapidement. Nous passerons donc immédiatement le voir, quitte à le réveiller s'il dort. C'est notre meilleure chance d'arriver à la ferme rapidement. Vu que c'est sur le chemin, autant qu'on t'attende avec le garde qui nous accompagnera."

La jeune femme étant rapidement partie, il en profita pour parler à son ami : "Je suis désolé de t'avoir traité de crétin. Je crois que je ne savais plus du tout en j'en étais, mais ça va mieux. Bon, ajouta-t-il en mettant un coup de coude à son compère, tu es quand même un fameux imbécile, mais parfois, c'est peut-être mieux qu'un type qui pense trop et pas comme il faut."

Continuant d'avancer, Ils furent rejoints par Oanell et... C'était qui, lui ? Aeldred chercha à le replacer mais n'y parvint que difficilement. Manifestement plus âgé que lui, il avait du être dans le cercle d'âge de Rhea, ce devait être pour ça qu'il n'arrivait pas à le replacer : enfant, Aeldred était bien trop tête brûlée pour faire attention à ce qui l'entourait, et passé le décès de ses parents, il s'était tellement renfermé sur lui-même que seule Rhea -et Lizon, du moins pendant un temps, étaient capables de le sortir de sa coquille.

Le jeune homme était de taille moyenne, les cheveux châtains clair coupés courts et en bataille, des yeux gris perçants actuellement concentrés sur le nouveau venu qui ne lui revenait décidément pas. Le plus impressionnant toutefois devaient être les vêtement d'Aeldred, actuellement couverts de sang séché et qui devait le faire ressembler à une espèce de monstre psychopathe plus qu'au chasseur que tout le monde connaissait et se plaisait à ignorer dans la grande majorité des habitants de Terfynisel.

Aeldred interrogea du regard Oanell quant à l'identité de leur nouveau compagnon, en espérant que son nom lui permettrait de le replacer plus efficacement.

"Vérifiez bien vos équipements, je n'ai plus de torches. Donc si vous avez quelque chose pour qu'on y voit un peu mieux, je suis preneur. Une fois qu'on saura où aller, il nous faudra faire attention : on ne sait pas du tout sur quoi on va tomber là-bas. Oanell, si ça ne te dérange pas, je passerai devant pour tâter un peu le terrain. Tu as toujours la dague que je t'ai donnée ? On ne sait jamais ce qui peut arriver, mais j'aime autant que tu aies de quoi te protéger."

Son sourire était encourageant et il voulait que son amie se sente en confiance -même s'il n'était pas sûr de s'y prendre comme il faut.

Et puis, je suis là pour te protéger, de toutes les façons.

"Et après ça, je mets en œuvre ce que Blod... DAME Blodwen a dit : penser un peu moins et plus ressentir ! Ca me semble bien, non ? Ca ne me fera pas de mal, j'imagine, d'être plus spontané, non ?"

Il devisait tranquillement pour masquer la tension qu'il ressentait toujours en dirigeant ses pas vers la maison de l'Ansaileir, espérant un dénouement heureux à toute cette histoire.