[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[NailsEater]

"Qui va là ?"

Oanell se retourna vivement, cherchant du regard ce qu'avait vu Dubthach mais rien.

"Ce n'est rien, tu as probablement vu une chouette ou autre bestiole nocturne."$

"Il n'y a personne. On va à la maison."

Elle observa Dubthach mais il ne semblait pas plus comprendre qu'eux même. Elle suivit le groupe ainsi remit ne marche vers la maison.
Ce silence n'arrangeait pas les choses. Et après le cri du soldat, elle n'était clairement plus tranquille pour peu qu'elle l'ai était avant. Une fois n'est pas coutume son instincts la poussa à se rapprocher d'Aeldred. Elle n'aimait pas être seule, elle n'aimait pas le noir, le silence. Elle chuchota, mais se fit l'effet de crier :

Aeldred, je suis pas ... très rassurée.

[Casaïr]

Aeldred regardait tout autour de lui, cherchant un indice de présence humaine active quand il sentit plus qu'il n'entendit Oanell se rapprocher de lui. Intrigué, il se retourna et vit son air anxieux avant qu'elle ne lui parle :

Aeldred, je suis pas ... très rassurée.

Son chuchotement l'avait obligé à tendre l'oreille, mais il comprit parfaitement ce qu'elle ressentait. Le jeune homme rangea la flèche qu'il tenait pour s'approcher avant de poser sa main sur la joue de la jolie barde, un sourire encourageant éclairant son visage.

"Ne t'inquiète pas, je suis là. Reste derrière moi et il ne t'arrivera rien."

[grayfoxliquid]

"Il n'y a personne. On va à la maison."

"Ce n'est rien, tu as probablement vu une chouette ou autre bestiole nocturne."

"Je…" Dubthach voulait dire qu’il savait ce qu’il avait vu, que ce n’était pas rien ni une chouette… mais en vérité il ne le savait pas, du moins ne le savait-il plus. Y avait-il seulement quelque chose ?

Ce qu’il savait par contre, c’est qu’il était nauséeux et que ses jambes n’étaient toujours pas revenues à la normale quand le groupe se remit en marche.

De derrière il vit le jeune garçon poser la main sur la joue de… comment déjà ? Oanell ? C’était du moins ce qu’il avait compris de Dame Blodwenn. Étaient-ils frère et sœur ? En couple ?

Il suivit le groupe, les épées en main, essayant de se reconstituer doucement, d’oublier ce qu’il croyait avoir vu.

[Iris]

https://soundcloud.com/cryo-chamber/pho ... ost-in-fog

A mesure qu'ils avançaient le brouillard devenait plus épais autour de la ferme, mais ils la voyaient désormais mieux et discernaient de la lumière. Il sembla même qu'il y avait du mouvement à l'intérieur et qu'elle n'était pas barricadée comme les autres, ses volets étant ouverts.

[Casaïr]

Aeldred espérait avoir un peu rassuré Oanell, maintenant que la marche avait repris. Il s'assura qu'elle soit assez proche de lui, à la distance d'un bras, de façon à pouvoir facilement la protéger en cas de besoin. Il était aux aguets mais se savait pénalisé : dans l'obscurité de la nuit, il devait d'avantage compter sur son ouïe, et elle n'était aussi bonne qu'il l'aurait voulu. C'est bien la première fois que je regrette d'avoir été blessé, se dit-il. En y repensant, il y avait quelques similitudes entre sa traque du sanglier et maintenant. Sauf que je chassais un seul animal. Enorme, d'accord, mais ce n'était qu'un sanglier. Et là...

A force d'avancer, l'intérieur était presque visible, d'autant plus que les fenêtres étaient ouvertes et la maison éclairée. Regardant autour de lui, il chercha un endroit pouvant lui servir de point de vue direct sur l'intérieur tout en restant discret, pas vraiment sa spécialité mais avec un couvert suffisant, peut-être pourrait-il se permettre de se rapprocher un peu. Si l'on rajoutait la brume et la possibilité d'avoir un ciel couvert-il leva les yeux pour vérifier la présence de nuages, prière muette pour un temps maussade-, il pouvait maximiser ses chances, du moins l'espérait-il.

[Arthus]

Burgred nota du coin de l'oeil que son camarade, visiblement moins expérimenté, n'en menait pas large.

Il se porta à sa hauteur, et lui fit une bourrade aussi virile qu'amicale dans le dos pour le rassurer.

"T'inquiètes pas, tout va bien se passer. Il suffit que tu ouvres l'oeil, et ce sera déjà la moitié du boulot de fait!"

Une fois arrivé à portée de vue de la ferme, Burgred commenta :

"Tu vois, il n'y avait pas à s'inquiéter : Martha semble être chez elle, et tout a l'air calme."

Il se tourna ensuite vers Oanell :

"J'appelle Martha pour qu'elle vous ouvre, et après vous gérez les discussions?

Pendant que vous discutez, on va faire une rapide patrouille aux alentours avec Dubthach. Si vous avez besoin d'aide, vous criez et on accourt."

[NailsEater]

"J'appelle Martha pour qu'elle vous ouvre, et après vous gérez les discussions?

Pendant que vous discutez, on va faire une rapide patrouille aux alentours avec Dubthach. Si vous avez besoin d'aide, vous criez et on accourt.

"

Hochant la tête, la jeune barde profita de ce moment de répit pour reprendre son calme. Elle s'angoissait encore pour rien. Quelle trouillarde.

- Merci, on vous appellera si le besoin s'en fait sentir. Merci. N'hésitez pas non plus si jamais vous avez besoin.

Elle jeta un regard vers Dubthach, un peu inquiète. Elle vérifia que Pwyll et Aeldred était d'accord et attendit que Burgred appelle ladite Martha, tout en réfléchissant à ce qu'elle allait lui dire.

[Casaïr]

Burgred semblait vouloir aller directement à la maison avec l'accord d'Oanell. Je suis trop prudent, j'imagine, se dit Aeldred. Il rangea sa flèche avant de remettre son arc à l'épaule tout en restant attentif à leur environnement immédiat. Attentif à ses compagnons, il avait bien vu l'anxiété aussi bien de Dubthach et d'Oanell, et même s'il cherchait à les convaincre que tout allait bien, la nature environnante n'apportait que peu de soutien aux dires du chasseur. Il tenta d'encourager le plus jeune des deux soldats avec un sourire mais n'était pas vraiment sûr que ça marcherait ; ceux qui le connaissait seraient sans doute surpris de le voir agir de la sorte, mais il fallait bien commencer quelque part, non ? Il se dirigea ensuite vers Oanell pour lui parler.

"Ca va un peu mieux ? Tu te sens prête à y aller ?"

Il se sentit un peu gauche dans ses questions, aussi reprit-il : "Je s... on est tous avec toi, tu n'as rien à craindre. N'hésite pas à nous demander."

[Iris]

https://soundcloud.com/cryo-chamber/alp ... re-esteren

Aeldred, Oanell et Dubthach restaient en arrière tandis que Burgred s'avançait sans crainte, allant toquer à la porte, certain d'obtenir une réponse. Il y avait de la lumière, on lui répondrait forcément. Mais non, personne ne réagit. Martha était âgée, peut-être n'avait-elle pas entendue ? Il y avait du mouvement près d'une fenêtre, mais impossible d'y voir clair avec le verre épais et convexe qui déformait toutes les formes. Après une attente insidieusement dérangeante, il frappa plus fort, craignant presque avoir été trop agressif. A l'intérieur il lui semblait percevoir des échos de vie, on bougeait. Voilà, on venait lui ouvrir ! Un des plus jeunes frères de Martha ouvrit comme pour vérifier si on avait frappé, la barbe en bataille, l'air de s'être réveillé en sursaut. Il ne réagit pas à la présence du soldat et referma.

Dubhach tendait l'oreille, sur le qui-vive.

[grayfoxliquid]

Dubthach se remettait peu à peu de sa vision un peu plus tôt, mais n’était pas encore tout à fait rassuré. Quelque chose ne tournait pas rond.

Il suivit le groupe jusqu’à la maison et attendait avec le jeune couple, le temps que Burgred allait toquer. Là encore, quelque chose n’était pas normal. Des enfants ? À cette heure-ci ? Ne devraient-ils pas être couchés ? Il regardait autour de lui, de plus en plus frénétiquement. D’où cela venait-il ?

"Vous… Vous entendez aussi ? On dirait… des… comptines… Des enfants qui chantent des comptines…"

Le brouillard s'épaississait de plus en plus autour d'eux et il semblait commencer à former un mur, il les encerclait. Dubthach devint nerveux, ses habitudes de guerrier commençant à faire surface, il fallait réagir

Se retournant vers Burgred devant la maison il fut horrifié de voir ce qui se tenait devant lui. L'homme qui venait d'ouvrir était... mort ? Il le semblait du moins. Les yeux noirs et enfoncés, le visage émacié, les épaules pendantes, la chair putréfiée. Ce n'était pas possible ! Pourquoi Burgred ne réagissait-il pas ? Pourquoi ne se défendait-il pas ? Ne le voyait-il pas ? Les épées en main, Dubthach couru vers Burgred, voulant le sauver de là, oubliant les enfants qui chantaient. Il pourra toujours s'occuper d'eux plus tard.

"Burgred ! Recule !" Lui cria-t-il.