[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[NailsEater]

"Vous entendez cette petit comptine, si c'était pas un peu surnaturel, ce serait presque mignon ! Une chance pour nous que le brouillard bizarre nous guide directement vers la maison, c'est justement là qu'on voulait aller. C'est un peu anormal quand même, mais... enfin ils doivent avoir à manger là-dedans. Je pense que les contaminés ont le droit de manger, non ? Faut entrer de toute façon, on n'a qu'à ouvrir et discuter à l'intérieur s'ils sont malpolis. Après tout c'est urgent."

Mais ... qu'est ce qu'il raconte encore ? Tout se précipite, une fois de plus. Oanell, qui n'avait pas très compris ce qu'il se passait entre les deux gardes, continua à ne rien comprendre avec la réaction de Pwyll.

"Quant à vous, j'pensais qu'vous d'viez parler à la famille d'Martha... Elle est là, alors qu'est c'que vous attendez pour l'faire? Plus vite ce s'ra fait, plus vite on pourra rentrer et p't'être aider tout l'monde!"

- Je sais qu'on est tous nerveux mais si chacun pouvais rester poli et un minimum agréable, s'il vous plait.

Toute cette soirée était étrange et chacun avait les nerfs à vif. Entre Gillean qui est soit-disant mort mais pas tant que ça, cette histoire de comptines ... Mais ... Comment Pwyll a-t-il su ce u'entendez Dubthach ? La jeune barde commençait à douter aussi. Elle avait cependant, dans toute cette folie, noter une fois de plus les gestes d'Aeldred pour la protéger. Prenant son courage à deux mains, elle se dirigeât vers la porte, toqua une fois de plus :

- Excusez moi ? Nous venons nous assurer que tout va bien ici ? Pourriez vous nous ouvrir ?

Si aucune réponse ne se fait attendre, Oanell poussera la porte. Après tout, ils avaient des ordres et elle hâte de terminer cette journée.

[Casaïr]

Aeldred regardait son ami, un peu éberlué. Ca y est, il a définitivement perdu la tête. Mais... pourquoi lui et Dubthach entendaient-ils des enfants chanter ? Il tendit un peu plus l'oreille sans saisir quoi que ce soit de plus qu'avant. Un regard vers Oanell lui fit comprendre qu'elle non plus n'entendait rien de spécial. Pendant qu'elle et Burgred étaient à la porte, cherchant à y entrer avec ou sans l'accord de ses occupants, il appela à lui Pwyll et l'autre soldat pour leur parler.

"Je ne sais pas ce qui se passe ici mais ça me semble étrange. entre le brouillard qui s'arrête juste avant la maison et ces chants que vous êtes les seuls à entendre, sans aller jusqu'à dire que l'endroit est dangereux, on peut au moins dire qu'il est étrange. Maintenant, ajouta-t-il en regardant surtout son ami béat, je vais vous demander un effort de concentration, est-ce que vous avez compris les paroles de la comptine ? Peut-être peut-elle nous indiquer ce qu'il se passe ici."

[grayfoxliquid]

Dubthach regardait de travers le colosse. Voir cette personne chanter des comptines et... aussi faux en plus, était presque plus grotesque que le chant des enfants lui-même. Mais plus étrange encore, ce n'étaient pas les paroles qu'il entendait lui. La mélodie semblait être la même - de ce qu'il pu en déduire entre les fausses notes - mais les paroles...

La fermeté de son frère d'armes Brugred lui rendit un peu ses esprits. Il essaya de ne plus être effrayé par ce qu'il voyait et entendait, de se concentrer sur les solutions possibles.
Le jeune homme lui parla alors.

"Je ne sais pas ce qui se passe ici mais ça me semble étrange. entre le brouillard qui s'arrête juste avant la maison et ces chants que vous êtes les seuls à entendre, sans aller jusqu'à dire que l'endroit est dangereux, on peut au moins dire qu'il est étrange. Maintenant, ajouta-t-il en regardant surtout son ami béat, je vais vous demander un effort de concentration, est-ce que vous avez compris les paroles de la comptine ? Peut-être peut-elle nous indiquer ce qu'il se passe ici."

"Eh bien... c'est... bizarre. En fait, là où" Mince, il ne se souvenait plus du nom du colosse, il le montra simplement d'un mouvement de tête "il entend les paroles des comptines de notre enfance, celles que j'entends ne sont pas les même. Elles disent :

La brume se lève,
La joie s'en va,
Les morts se lèvent,
Les yeux n'ferme pas."

Mais la mélodie est la même.

[Iris]

Oanel, constatant l'absence de réponse, entra dans la maison.

...

[NailsEater]

Quand elle ouvrit la porte, Oanell constata en premier lieux, que chacun semblait œuvrer à ces affaires dans la maison. La ferme, banale, voyait ses occupants atteler à leur routines. Mal à l'aise de les déranger ainsi, Oanell fit tout de même un pas pour entrer.

- Excusez-moi je devais vous parler ...

Personne ne semblait faire attention à elle. Les personnes agissaient normalement mais ... nul doute :ils étaient malade, le teint blanc et les yeux légèrement enfoncés. L'un d'eux semblât cependant prendre conscience qu'elle était là, se dirigeant vers la porte tandis que derrière elle, ses compagnons chuchotaient.

Pwyll avait-il repris sa chanson ? Non, il chantait trop faux pour que cela vienne de lui ... Dubthach peut-être ? Se retournant pour vérifier, elle constata qu'aucun d'eux ne semblait chantonner. Maintenant qu'elle en prenait conscience, la comptine résonnait dans sa tête. Apeurée, elle jeta un regard angoissé à ses compagnons, prête à hurler sous le coup de l'effroi.

Je l'entend, elle est aussi dans ma tête. Qu'est ce que s'est ?

La jeune barde affolée ne savait plus comment réagir, perdue entre ce qu'il se passait dans sa tête et la personne qui se rapprochait d'elle, sans vraiment la voir semblait-il. Quand elle comprit qu'il venait fermer la porte, elle essaya de la bloquer, plus par réflexe qu'autre chose.

[Casaïr]

Les paroles de la comptine glacèrent les sangs d'Aeldred, et cela se voyait sur son visage.

"C'est pas bon du tout, ça..."

D'instinct il chercha Oanell et la vit entrer dans la maison, seule.

"Pwyll, viens avec moi, on rejoint Oanell. Dubthach, on vous laisse l'extérieur avec Burgred."

Le ton était pressant, et il courut plus qu'il ne marcha jusqu'à la porte de la maison, cherchant à la rejoindre rapidement. S'ils sont malades et complètement désorientés, c'est dangereux pour elle de rester seule là-bas. Allez, hop !"

[Pwyll]

Pwyll acquiesça et suivit Aeldred vers le seuil de la maison, bien décidé à ne pas laisser Oanell seule face à cette porte qu'il faudrait bien ouvrir d'une façon ou d'une autre...

Arrêtant de chantonner, Pwyll engloba le petit groupe d'un regard décidé avant d'annoncer :

"Bon, tout le monde, ça vous va si j'ouvre cette porte pour de bon, les habitants sont clairement pas dans leur assiette."

La phrase fut soulignée par un grondement provenant des tréfonds de l'estomac de Pwyll. Sans doute le mot assiette...

[Arthus]

Burgred ne réagit pas du tout à la remarque d'Oanell, sans qu'il soit possible de distinguer s'il ignorait délibérément la remontrance ou si, accaparé par la situation qu'il devait gérer, il n'avait pas entendu.

Quoi qu'il en soit, il ne fit pas d'objection et ne s'interposa pas lorsque la jeune femme se dirigea vers la porte de la ferme. Après tout, comme il l'avait souligné, c'était son boulot.

Il poussa ensuite un léger soupir de soulagement en entendant l'explication de Dubthach, qu'il commenta d'un air bonhomme :

"Tu vois, y'avait pas à s'inquiéter... Si t'entends des choses différentes des autres, ça veut dire qu'y'a pas d'malédiction, ou j'sais quoi! Si c'était l'cas, on entendrait tous la même chose...

Y'a juste la maladie et puis l'ambiance qui vous font vous imaginer des trucs, et rien d'plus!"

Il semblait visiblement plus détendu, satisfait de ce raisonnement parfaitement rassurant, et qui semblait tomber sous le sens à ses yeux.

On retombait dans le terrain familier des villageois qui avaient peur de féondas imaginaire une fois la nuit tombée, et des délires provoqués par les histoires qu'on se racontait pour se faire peur autour du feu, avec ou sans alcool. Des situations qu'il avait l'habitude de gérer, et dont l'aspect routinier lui rendirent son assurance placide.

Lorsqu'Aeldred demanda à ce que les deux gardes restent dehors, il se contenta de hocher la tête en disant :

"''Vous inquiétez pas, on surveille vos arrières sans rentrer dans la maison, comme on nous a dit d'faire."

Il avait rangé son épée courte et s'appuyait à présent de manière décontractée sur son épieu de chasse, tout en scrutant les alentours. Tout dans ses gestes trahissait la routine du soldat rompu aux tours de garde, au chateau ou en pleine nature.

Au bout d'un court moment, il se mit à secouer la tête, rajusta son casque, puis grommela dans sa moustache.

[Pwyll]

Qui ne dit mot consent.

Haussant les sourcils puis affichant un demi sourire satisfait, Pwyll se dit qu'enfin on lui faisait confiance pour prendre les bonnes décisions.

Pwyll ouvre la porte. S'il y a un système de blocage, il s'efforce de le briser par la force. Si la porte s'ouvre, il entre en disant "Bonsoir, bonsoir, vous prendrez bien une petite tisane ?"

[Arthus]

Si Pwyll tente d'enfoncer la porte, Burgred le sermonnera en disant de faire gaffe à la porte des gens, et qu'on est pas censés leur faire peur, ni détruire leur cahute. Si vous faites avancer l'histoire dans ce sens-là et que je ne suis pas là, n'hésitez pas à intégrer cette réaction de Burgred.