[OdE Chap.4] Le procès d'Aeldred (Forêt engloutie)

[Iris]

La jeune femme n'avait pas grand-chose à ajouter, se contentant de hocher la tête.

Le groupe cheminait dans le calme en direction du domaine Mac Elowan. On les arrêta à un moment pour demander leurs identités et motifs. La mention d'un procès à la citadelle de Deas en la présence d'une hilderine suffit à satisfaire la curiosité. Tandis qu'Oanell et Madenig réglait les finesses diplomatiques, Aeldred-au-chat demeurait impassible, jusqu'à ce que...

... une patrouille passait par là, avec un chien qui reconnut, Pwyll, aboyant joyeusement et cherchant à aller au-devant de l'ancien maître du chenil. De là, Roux le chat, feula, entraînant une réaction instantanée d'Aeldred au chat. Les aboiements ne cessaient pas... Le courage manqua à Aeldred et au chat : ils s'enfuirent aussitôt dans les bois.

[Pwyll]

Reconnaissant l'un de ses molosses favoris de l'époque, Pwyll tonna un "Grüt, pas bouger !" à son intention avant de bondir dans les bois à la poursuite de Roux et Aeldred.

Après tout, la femme chevalier semblait considérer Pwyll comme responsable du garçon. Et puis lui-même aussi d'ailleurs. Mieux valait le rattraper soi-même pour être sûr qu'il ne soit pas blessé.

Pwyll attendrait de bien voir le garçon et son chat improbable avant de leur demander gentiment de s'arrêter (et de plaquer Aeldred s'il n'obtempérait pas).

Discipline dressage donne jet de D10+11 pour l'ordre

[Iris]

Pwyll se fit obéir sans discuter, avec une telle efficacité qu'elle força le respect des témoins.

La plupart des gens ici ne connaissaient pas les détails de l'affaire et ne comprenaient pas, restant stupéfaits, et regardant les deux femmes en quête d'explication.

Il fallut un petit moment à Pwyll pour rattraper l'avance d'Aeldred et être en mesure de lui parler.

De fait, Il constata... qu'Aeldred et le chat avaient ... sauté dans un arbre et grimpaient se mettre à l'abri.

Au moment où Pwyll arriva... le garçon et le chat étaient déjà à trois mètres en hauteur et regardaient pour continuer à grimper pour s'éloigner du danger.

[Pwyll]

Planté au pied de l'arbre, le regard vissé sur le garçon comme si cela pouvait l'aider à ne pas tomber, Pwyll l'interpella d'une voix qui se voulait apaisante :

"Plus de danger, c'est bon. Ce chien m’obéit, il était juste content de me sentir. Il vous fera pas de mal. Descendez de là avant de vous casser le cou."

Ce faisant, Pwyll se mit à suivre et anticiper au mieux les mouvements du garçon pour tenter de la rattraper en cas de chute...

[NailsEater]

La petite compagnie avançait assez tranquillement. Pwyll veillait sur le prisonnier, Aeldred et Madenig discutaient et Oanell menait la marche écoutant distraitement le conversation de ces derniers.

Tous deux étaient jeunes et se prenait à rêver de voyage et d'aventure. Comme elle même l'avait fait, avant de revenir ici. En les écoutant, elle se rappelait ses moments forts avec Briaval. Leur première scène ensemble, les trajets côte à côte, les villes et villages qu'ils avaient traversé. La capitale, si somptueuse et dynamique. Quand la conversation se déplaça, Oanell encore une fois écouta avec un peu plus de bienveillance. La jeune hilderine semblait admirer Ergon Tamir, ravivant une nouvelle fois des souvenirs chez la barde, combien elle même admirait son mentor. Mais les choses ne sont pas toujours aussi simple. Parfois la confiance n'est pas si réciproque qu'on ne le crois.

Elle garda son avis pour elle. A quoi servait-il de cracher sa rancoeur à quelqu'un qui gardait encore espoir et confiance. Peu après, alors qu'ils continuaient de discuter, le groupe passa la frontière qui séparait les domaines Mac Terfynisel et Mac Elowan. La présence Hilderine leur permit de ne pas avoir de problème pour traverser les terres ce qui soulagea Oanell. Ils finissaient de régler les derniers détails quand un événement inattendue arriva. L'un des chiens sembla réagir à la présence de Pwyll, effrayant le chat et de fait l'enfant. Pwyll parti à leur poursuite et ils se retrouvèrent un bête.

" Le colosse qui vient de partir en courant, Pwyll, à travailler pour les Mac Elowan, au chenil. Je pense que le chien l'a reconnu ou alors qu'il lui avait l'air sympathique. Mais il a visiblement effrayé nos "compagnons de routes" ... "

Il n'était pas nécessaire de s'étaler sur le pourquoi du comment ils étaient là, alors Oanell s’arrêta là et observa d'un air inquiet dans la direction où ils avaient fuis.

[Casaïr]

Malgré sa fin un peu abrupte, Aeldred était plutôt satisfait dans l'ensemble d'avoir pu trouver un écho de ses pensées en Madennig. Il aurait aimé ajouter autre chose mais fut surpris par l'arrivée d'une patrouille accompagnée d'un gros chien qui se mit à aboyer après Pwyll. Celui-ci s'en fit rapidement obéir, à la grande surprise de son ami qui ne put s'empêcher de dire à voix haute : "alors il sait vraiment y faire avec les animaux ! Dommage qu'il ne mette pas le même savoir-faire dans l'entretien de son jardin..."

Il ne pouvait toutefois guère aller plus loin dans son analyse des talents réels ou supposés du grand costaud : l'autre Aeldred s'était échappé avec son chat, effrayé comme jamais. Pour le coup, le chasseur comprenait un peu le garçon qu'ils accompagnaient. En soupirant, Aeldred descendit de monture tout en tendant la longe à la jeune hilderine.

"Je vais aider Pwyll, on ne sait jamais. À tout de suite."

Il regarda un moment en direction d'Oanell, eu un petit sourire rassurant puis s'élança lui aussi.

[Iris]

Pwyll constata que son éloquence n'avait pas dû être optimale et en tous cas pas suffisante pour suffire à le faire redescendre immédiatement.

En tous cas, il ne semblait pas y avoir de risque de chute imminent. Aeldred était bien accroché et regardait en contrebas avec la même expression que Roux.

[Pwyll]

Pwyll poussa un soupir faussement résigné, intérieurement ravi d'avoir une bonne excuse pour aller crapahuter dans un arbre, ce qu'il adorait faire depuis tout petit, à supposer qu'il l'ait un jour vraiment été.

"Bon, je viens vous aider à descendre, soyez gentils."

Pwyll resserra les lanières de sa sacoche et entama la grimpette, d'abord en direction d'Aeldred. Si Roux se faisait soudain menaçant, Pwyll essaierait de le rassurer (ou de lui montrer qui était le vrai dominant en fonction de son attitude) par sa connaissance du comportement animal.

[Iris]

Aeldred arrivait en bas de l'arbre et voyait Aeldred dans les branches, non loin de Roux.

Pwyll ne manquait pas d'adresse mais trouvait l'arbre un peu humide à son goût et dût ralentir un peu sa progression pour assurer ses prises.

Le chat... étonnemment... n'eut pas de mauvaise réaction avec Pwyll. Il n'allait pas non plus lui lécher la main ou ronronner, mais le colosse eut l'impression qu'il s'en fut fallu de peu. D'ailleurs c'est peut-être la séduction animale de Pwyll qui eut le plus d'effet sur Aeldred. Il regardait Roux avec intensité, comme s'ils communiaient.

Finalement le garçon accepta l'aide de Pwyll sans plus d'histoire et redescendit sagement, tandis que Roux retombait à côté, souplement.

Plus rien.

A les voir, c'était comme s'il ne s'était rien passé.

[Pwyll]

Les événements avaient pris une tournure positive, d'ailleurs Pwyll n'en avait jamais vraiment douté.

Le lien unissant Aledred à Roux était quelque chose de peu commun qui fascinait de plus en plus l'ami des bêtes qu'était le grand fermier d'infortune.

Après avoir fait quelques papouilles à Grüt si le chien de chasse était encore sur le chemin avec son nouveau veneur lorsque le petit groupe revint de son escapade dans les bois, Pwyll se dit qu'il serait intéressant de nouer de bonnes relations avec Roux au fil de cette route vers Deàs.

Dès que possible, Pwyll attachera au bout d'un petit morceau de corde (ou de ficelle si possible) un morceau de bois et quelques plumes comme on pouvait parfois en trouver au pied des arbres où nichaient les oiseaux de la forêt.

Ainsi équipé, il essaiera de jouer avec Roux et invitera aussi Aeldred à s'amuser avec son propre chat. Tous les chats aimaient ce genre de jeu et cela pourrait leur faire comprendre que Pwyll se souciait de leur bien-être, contrairement à leur famille bien pourrie.