[OdE Chap.7-33] La route des bois de Llewellen

[Pwyll]

Comment ces créatures sentaient-elles leurs proies ?

La vue, l'odeur, le toucher ?

Pwyll écoutait d'une oreille distraite Madenig tout en s'agenouillant.

Il répondit brièvement : "Un par un pour voir qui meurt ?"

Près du sol meuble, il tâta prudemment le terrain et écarta les feuilles qui le jonchaient. Y avait-il quelque chose d'inhabituel ?

"Mais t'as raison, faut savoir comment ils nous sentent, juste un instant."

[Madennig]

En entendant la remarque de Pwyll, Madenig essaie de le rassurer tout bas.

"Ce que je veux pas, c'est que tu t'approches trop près de chez eux tout seul... Je propose juste de s'y prendre autrement... On vote, si vous voulez ! Ou proposez autre chose... ?"

Quand elle finit sa phrase, elle se mit à observer Pwyll. Que cherchait-il ? Mais son regard fut très vite attiré de nouveau vers les féonds présumés.

"Dred, Kiddle, vous en pensez quoi ?"

[Pwyll]

Rien de bizarre au sol ici.

"Préparez-vous au cas où."

Pwyll lève son maillet et frappe au sol pour déclencher une forte vibration et observer les antennes.

[Casaïr]

Aeldred écoutait Madenig mais ne répondit pas tout de suite, occupé qu'il était de surveiller les appendices qui surgissaient des buissons. Même si l'idée de l'osfei méritait réflexion, les circonstances empêchaient le clerc-chasseur d'en déterminer l'issue si elle devait être mise en application. Et comme chaque fois qu'une action inconsidérée devait avoir lieu... C'était Pwyll qui s'y collait.

"Bon sang", grommela-t-il dans sa barbe, bandant son arc au cas où la tentative du grand blond ne décide les créatures à les attaquer.

[Iris]

Quelques secondes après le coup de maillet de Pwyll, tous les bouquets d'antenne se tendirent, les uns après les autres, dressés comme des épines de hérisson.

...

Rien d'autre.

...

Pour le moment ?

[Pwyll]

"C'est comme les araignées un peu. On peut p'têt tirer sur le premier pour l'attirer. Si personne bouge, y saura même pas d'où ça vient si ça tombe."

[Caeso Senjak Khan]

-On est pas obligé de taper dans la fourmilière pour être sur que ce sont bien des fourmis si ? Pourquoi on contournerait pas la zone ? Ils ont pas l'air de bouger malgré le boucan que tu fais, la ruine fait peut être parti de "leur" territoire et ils sont juste là pour empêcher les intrus d'approcher ? S'ils avaient voulu nous attaquer je pense qu'ils l'auraient déjà fait. Je propose de contourner l'angarde et de continuer notre route en surveillant nos arrières. S'il n'y a que ces trois là, ce dont je doute, on sera a peine a un contre un. Et si d'autres s'en prennent a Blodwen Oanell et Ethel, on sera coincés au corps à corps.

[Casaïr]

"Je suis d'accord avec Jazkez", dit Aeldred, s'abstenant d'ajouter : "pour une fois". "Reculons prudemment et essayons de les contourner. Kiddle et moi on se charge de les garder en joue pendant qu'on change de cap."

[Iris]

Pour contourner les structures -- qui demeuraient désormais raides -- il suffisait de rester sur la route, ou la contourner par le côté opposé à celui de l'angarde.


Pour l'instant tout était calme et parfaitement silencieux.

[Pwyll]

Pwyll semblait visiblement contrarié.

"On peut essayer de contourner. Peut-être que c'est la décision qu'on prise les voyageurs qui ont disparu. Je sais juste que la mission des chevaliers c'est tuer les féondas quand c'est possible et qu'arriver à Llewellen en ayant rétabli cette route donnerait une bonne première impression pour Terfynisel, sa seigneuresse et ses hilderins."

Il n'ajouta rien, mais, surtout, Pwyll s'en voudrait sans aucun doute en apprenant un jour que d'autres gens étaient morts sur ce chemin, alors qu'eux pouvaient essayer d'agir ici et maintenant.