Elle était abasourdie. Qu’est-ce que je suis censé faire ? Elle écouta attentivement l’échange entre les deux hommes.
De quoi se mêle-t-il celui-là ! Non mais sérieusement.« Pas sûre que la dame de tes pensées pense vraiment à toi si tu veux mon avis. »
Aeldred. Quel idiot. Elle ne répondit pas jusqu’à la dernière réplique du chevalier : " Aucune femme n'aime les lavettes.""Si vous restez ici suffisamment longtemps, vous entendrez sur mon compte des choses bien pires que ce que vous insinuez, toutefois la jalousie ne fait pas partie de mes travers. Quant à savoir ce que pense ou non Oanell... Si vous voulez bien m'excuser." Avant d'ajouter : "je finirai là-dessus : Tant qu'Oanell est heureuse, cela me convient. Au revoir."
- Hmm hmm, je vous signale, à tous les deux, que je suis encore présente fit remarquer la jeune femme. Sur ce, je crois que tu es attendu auprès de Dame Blodwen qui t’a surement convoqué pour une bonne raison, Aeldred. Il serait mal venu de faire attendre ton seigneur et maître. Elle profita de ce moment pour regarder le chasseur dans les yeux d’un air sérieux et distant qu’il ne lui avait jamais vu au paravent. Puis, prenant un air digne, elle indiqua la salle de réception au chevalier, en reprenant son bras, déclarant :
Quant à nous, nous devrions retourner en salle, j’ai des invités dont je dois m’occuper et il serait dommage que mon absence porte préjudice à ma Dame.
Elle avança donc passant devant Aeldred sans le regarder, mais glissant subrepticement sa main, frôlant doucement la sienne en guise d’excuse. Tout en avançant, elle reprit la conversation.
- Puisque nous en parlions, je me demande quels seront les changements futurs à Terfynisel. Dame Blodwen souhaitera sûrement faire de grandes choses, mais il est difficile de savoir comment y parvenir. Je pense qu’en tant que personne penchée sur la médecine, Madame Mac Terfynisel sera sûrement tenté de concevoir un dispensaire. D’après vous, que pourrions-nous mettre en place d’attrayant dans les environs ?