[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Amnèsya]

"Cette fois c'est clair, je me suis complètement paumée... A force de suivre des chimères et tes visions sans prendre le temps de réfléchir ca te pendait au nez depuis longtemps"

Cette pensée n'était pas vraiment faite pour me tranquilliser, mais même avec mon optimisme légendaire, j'avais du mal à prendre la situation par son bon côté...

Ok, Il ne pleuvait pas c'était l'essentiel... Mais à par cela, tout était allé de travers... J'avais ressenti une force m'appeler par ce chemin qui avait petit à petit disparu avec mon enthousiasme. Et j'avais fini par me perdre complètement dans une forêt que je ne connaissait pas dans un pays que je ne connaissais pas.

C'est dans ses moments là que la mer me manque... Pas de fourrée, pas de ronce, pas de crevasses cachées pas de racine qui traverse sans regarder... Au moins c'est clair tu vois l'horizon... Oui, la brume et le brouillard de Kell ca te dis quelque choses ma petite? Ton horizon c'était dix mètre devant... et les écueils sont aussi dangereux que les rochers...

Bon ok, la mer c'est pas toujours une sinécure mais quand même... c'est mieux que maintenant..."

Cela faisait bien longtemps que j'avais arrété de compter les fois où je m'étais étallé dans la boue de tous mon long, lors de mon escapade hors des sentiers... Aussi lorsque au loin, j'avais enfin vu une clairière j'avais foncé dans sa direction... avec un petit espoir de trouver un moyen de trouver un abri avant que la nuit arrive.

Parce qu'en plus de cette pression intérieur que je ressentais et qui me pressait de retrouver au plus vite cet individu pour l'aider... je commençais à avoir peur...

Lorsque je débarquais, trois hommes parlaient fort... Un instant, je me demandais ce que je devais faire, mais visiblement ces hommes avaient plus besoin d'aider que moi...
Aussi je m'approchais.

" Bonjour... Il semble que vous ayez vécu une mésaventure. Vous allez bien? Qu'est qui vous est arrivés?


La jeune femme qui venait d’apparaître était plutôt petite, fine, voire franchement frêle... Elle semblait avoir traversé la forêt engloutie d'un trait... Ses vêtements étaient salles et de nombreuses traces de boues ou d'écchymose montrait que son voyage n'avait pas été de tous repos...
En fait, elle semblait assez pitoyable, et l'on pouvait franchement se demander si même en d'autres circonstances, elle aurait pu paraître autre choses... Plus que des vêtements, ce qu'elle portait était plus des hayons, mainte fois rapiécé et néanmoins bien déchiré par endroit... C'était clair, elle ne roulait pas sur l'or et elle ne devait pas manger à sa faim tous les jours...

En dehors de cela, et malgré ses yeux vairons, les bijoux fait de reste de coquillages, de nombreux bracelets tressé et matelotté, elle dégageait un certaine aura avenante et on la sentais pour l'instant assez inquiète de l'état de santé des gens qu'elle venait de rencontrer.

Elle portait une solide besace, qui semblait plus lourde qu'elle et chose étrange... ne portait absolument aucune arme.

Quelques visuels
Coiffure : https://fr.pinterest.com/pin/564216659542737208
Vêtement :https://fr.pinterest.com/pin/564216659541884888
Tache de rousseur : https://fr.pinterest.com/pin/564216659538510533

[Casaïr]

Aeldred, entendant la voix inconnue, se tourna d'un coup vers son point d'origine, oubliant momentanément ses blessures qui, elles, n'oublièrent pas de remplir leur rôle. Toutefois, il réussit à contenir la vague de douleur pour s'intéresser à l'étrange demoiselle qui venait de surgir derrière eux. Son allure générale semblait indiquer qu'elle venait de loin, et qu'elle avait connu nombre de difficultés en chemin. Le jeune chasseur bloqua un moment sur le regard de la jeune fille qui se tenait devant lui, n'en n'ayant jamais vu de semblable.

"Nous... Ce serait long à expliquer", hésita-t-il.

Et sans doute dur à croire, songea-t-il.

La jeune fille ne portait pas d'arme, ce qui continua d'aiguiser la curiosité d'Aeldred qui cherchait à comprendre ce qu'elle faisait ici -et surtout, de quelle époque venait-elle ? Toutefois, elle n'avait pas l'air menaçante, il se détendit donc visiblement avant de reprendre la parole.

"À vous voir, vous semblez avoir eu aussi votre lot d'ennuis. Comment une jeune femme peut se retrouver en pleine nuit dans la forêt sans rien pour se défendre ? Êtes-vous seule ?" La pensant égarée, et possiblement affamée, il proposa : "si vous avez faim, je peux vous donner quelque chose."

En temps normal, Aeldred aurait été méfiant, distant même, face à un (ou une) inconnu(e). Il fut donc quelque peu surpris de sa propre réaction. Toutefois il décida de ne rien changer et, s'écartant légèrement d'Oanell pour ne pas la cogner malencontreusement, déposa son sac et en sorti l'une des rations qu'il avait préparé avant de partir de chez lui. Il la tendit devant lui avec un sourire d'excuse :

"Je suis désolé, ce n'est qu'un peu de fromage et de pain, mais ça a le mérite de caler l'estomac un moment. Comment vous appelez-vous ?"

[Amnèsya]

Les hommes ici présents avaient visiblement eu à faire à forte partie...
Malheureusement, ils n'avaient pas jugé utile de satisfaire à ma curiosité... Dommage, ca m'aurait un peu rassurée de savoir si le match était fini, oui si je risquais de me retrouver dans prise à partie dans le second round.

Mais tant pis, cela resterais un mystère de plus dont je ne connaîtrais pas les secrets. je souris un peu et décidait de ne pas relever le fait qu'à mon humble avis il ne faisait pas encore nuit, même si pour être totalement franche, j'aurai été bien incapable de savoir l'heure qu'il était

"- Mes ennuis ont l'air d'avoir été moins dur que les vôtres... Mais je confirme, je me suis complètement perdue. Je suis partie ce matin d'une bergerie que j'ai trouvé... et je n'ai aucune idée d'où je me trouve... Ca fait des heures que j'erre dans l'espoir de retrouver un peu de civilisation... "

"Oui, je suis seule"

Enfin, je faisais partie de ces gens qui n'était jamais vraiment seuls, mais ca aussi cela semblait trop compliqué à expliquer ... Puis Easdeach n'était ni un métier courant, ni un métier rechercher... Aussi, tant que je ne savais où je mettais les pieds... Vagabonde était mieux...

D'un petit air expiègle :
"Il existe d'autre moyens de ce défendre que l'emport d'une arme et d'une armure... Mon principal moyen de survie est surtout d'éviter les ennuis... Puis lorsque l'on ne sait pas s'en servir et qu'on a pas la force de les manier, les épées ca sert juste à tendre les relations inutilement."

J'hésitais à prendre le morceau de pain proposée... J'avais plus ou moins toujours faim, mais c'était pas très honnête de ma part de rançonner ces inconnus sans vraiment rien pouvoir leur donner en échange.

"Je m'appelle Ethel, Je suis originaire de Kells. Si cela peut soulager, je dois avoir dans mon sac de quoi vous éviter que vos blessures ne s'infectent... bien sur cela ne remplacera pas une visite chez la personne qui vous soigne habituellement mais c'est déjà cela"

[Casaïr]

"Moi c'est Aeldred, répondit le chasseur, et voici mes compagnons : Oanell, Pwyll -un peu en retrait-, Dubthach qui m'a déjà fait quelques bandages et Burgred."

Tout en parlant, il s'était tourné vers chacun de ses camarades : Oanell, la jolie barde à lunettes, Pwyll, le grand costaud à l'air toujours un peu perdu dans les nuages, et enfin les deux gardes, le jeune un peu timide et le vieux briscard. Un groupe un peu bizarre quand même, songea-t-il sans retenir un sourire espiègle.

Le chasseur fit de nouveau face à... Ethel ? tout en essayant de reconnaître le nom de la ville d'où elle venait, sans succès. Mais ce n'était pas vraiment étonnant. Moins en tout cas que l'assurance dont elle faisait preuve, surtout quand on connaissait un peu la forêt d'ici. Il réfléchit également à sa proposition de vérifier ses blessures et, si pendant un instant il grimaça en hésitant, il finit par se dire qu'un deuxième avis ne pourrait pas lui faire de mal.

"Pourquoi pas, mais je vous préviens, ce n'est pas très beau à voir. On a affronté... Je ne sais même pas ce que c'était, je sais juste que c'était gros et dangereux et que ça en avait après..." Il déglutit en repensant à ce qui était arrivé et préféra changer de sujet : "Pour ce qui est de savoir où nous sommes, je dirai.... quelque part sur la route entre Swelbecky et Terfynisel, au sud de la Citadelle de Dèas. Et je suis désolé, mais je ne sais pas du tout où peut bien se trouver Kells"

[grayfoxliquid]

Après avoir retrouvé son prétendu fiancé, la jeune barde se tourna vers Dubthach pour… lui faire un bisou ? en le remerciant. Il ne savait pas comment réagir. Il essaya de balbutier quelque chose mais par chance aucun son ne sorti de sa bouche, le visage encore plus rouge qu’auparavant.

Lorsque le petit groupe reprit la marche, il s’arrangea pour passer devant, pour ne plus voir la jeune fille et donc se calmer un peu.

Dubthach était visiblement tendu. Non seulement à cause de ses problèmes avec les filles, mais en plus les choses étaient bizarres et tout le monde agissait comme si c’était normal. Ce n’est pas étonnant qu’au moment d’entendre une voix aigüe derrière lui il se tourna en mettant les mains sur ses épées, prêt à les dégainer.

Il s’arrêta net dans son mouvement en en voyant la source. Une belle jeune fille venait de rejoindre le groupe. D’où était-elle venue ? Qui était-elle ? Et, chose qu’un militaire remarque rapidement, elle n’était pas armée… comment avait-elle fait pour survivre jusque-là ? Mais le plus intriguant était son regard. Il n’avait jamais vu pareils yeux. Il ne pouvait se retenir de la fixer, sans un bruit, ses mains toujours sur les gardes de ses épées.

"Je m'appelle Ethel…"

Au moins a-t-il réussi à retenir le nom. Il regardait faire le garçon qui lui donnait une ration, tout en fixant encore cette fille, comme hypnotisé.

[Amnèsya]

Enchantée.
Je souris à l’évocation de la mise en garde… C’est pas beau…
Est-ce que cela pouvait être pire qu’une morsure de ce que l’on nommait par chez nous, des loups de mer… sorte de gros poissons avec une tête caparaçonnée… Est-ce que cela pouvait être pire que de voir sa mère adoptive se jeter dans les flots.
« Tans qu’on vit, je crois que c’est suffissant pour dire que c’est beau.
Vous n’inquiétez pas pour moi, je suis une grande fille. Tenez asseyait ça me sera plus facile »

La révélation du lieu me lassa quelques peu perplexes
La citadelle de Déas… C’était donc vers ses terres hostiles que mes rêves m’avaient entrainée… J’avais beau être fataliste, je me trouvais maintenant un peu inconsciente d’avoir traversé cette région sans protection… En même temps que pouvais t’il m’arriver ? Trop frêle pour faire une bonne esclave, trop pauvre pour faire une proie…
Enfin me voilà, bien loin de chez moi…

Kells est une agréable ville à la frontière du duché de Salann Tir et des Terres de Déas bordé par l’océan Furieux. C’est normal que vous ne connaissiez pas.

Et puisque Aeldred avait accepté mon idée, j’acceptai enfin le morceau de pain et de fromage qui eut tôt fait de disparaitre pendant qu’on s’installait et que je fouillais dans mon bordel pour trouver ma trousse de secours. Je posais mon rebec avec d’infinies précautions. C’était probablement la seule chose de valeur que je possédais

Je sentais sur moi le regard anxieux, curieux peut-être de l’homme d’arme… Mais j’avais l’habitude et en général, on s’habituait aussi à moi. Aussi, prenant garde de ne rien faire qui pouvait le rendre d’avantage mal à l’aise, j’attendis tranquillement m’occupant de l’homme.

Puis-je abusé et vous demandez lorsque vous serez remis, si vous pouvez m’indiquer par où je pourrais rejoindre la civilisation ?

Cependant, loin de m’affoler, les blessures que je vis sur le corps, de près, interpelait fortement mon attention… C’était comme qui dirait pas naturel… ce n’était pas un loup ou un bestiole qui avait cela… Cela ressemblait… A des griffes d’ombre !!!!!!! oui c’est ca des griffes d’ombres… ou presque…
« Vous avez raison, c’est pas beau mais je ne pense pas que cela soit grave… Vous avez eu de la chance… Vous vous êtes battu ici ? »

Finalement, j’avais peut être eu tort de douter de mon intuition… En me perdant totalement, j’ai peut-être retrouvé le fil de cette angoisse qui me harcelait depuis des semaines…
Restait maintenant à en apprendre plus, à vérifier mes hypothèses, tous cela sans leur faire peur… Car visiblement, du peu que j’en avais vu, ils semblaient tous bien ébranlés par leur aventure

Et si j’avais raison, il y avait de quoi… J’en été presque jalouse d’avoir raté cela et d’être arrivée trop tard…

[Casaïr]

« Vous avez raison, c’est pas beau mais je ne pense pas que cela soit grave… Vous avez eu de la chance… Vous vous êtes battu ici ? »

"Oui... et non"

Aeldred savait bien que la réponse était totalement insatisfaisante, mais ne savait pas trop sous quel angle aborder l'explication sans passer pour un fou aux yeux d'une inconnue. Se laissant examiner sagement, il se tourna vers Oanell, puisant un peu de force dans son regard et finit par se jeter à l'eau.

"Je ne sais pas comment on est arrivé ici. Il y a à peine une poignée de minutes, nous étions... nous étions dans une maison..."

MA maison...

"Et on y a affronté un homme, un monstre, qui s'apprêtait à tuer sa femme sous les yeux de son fils... Je me suis interposé, et ça n'a pas eu l'air de plaire à ce truc. Burgred m'a heureusement aidé, sinon je ne serai pas là pour en parler je pense et, ensuite... on était ici."

Aeldred ne voulait pas trop en dire à une totale inconnue, mais ce qu'il lui avait révélé était malgré tout la vérité. Ne manquait véritablement que les vrais liens entre les acteurs de ce drame et lui. Toutefois, il ne put s'empêcher de trembler en repensant à ce combat, à cette créature. Était-ce réellement ce qui avait tué sa mère ce jour-là ?...

[Amnèsya]

"Oui... et non"


Je souris... Je ne m'attendais pas vraiment à une autre réponse... Mais en fait, je ne l'écoutais que très partiellement, étant relativement absorbée à ma tâche,il semblait avoir assez souffert, et occupée que j'étais à fouiller dans ma mémoire ce que je savais des griffes des limbes pour voir si cela correspondait. De mémoire, les apparitions étaient
toujours précédé de brouillard... et d'une atmosphère de confusion...
C'était facile à vérifier...

" - Il y avait-il du brouillard avant que j'arrives..."

Mais sa réponse me percuta aussi durement qu'un coup d'épée...

. Il y a à peine une poignée de minutes, nous étions... nous étions dans une maison..."

Je ne sais pas si c'était la révélation, ou l'espèce de détresse sous-jacente dans l'intonation qui me perturba le plus. Etait-ce de la culpabilité? du remords? de l'incompréhension? probablement de tous cela et des truc bien plus profonds... J'eu presque envie de le prendre dans mes bras pour lui dire que c'était rien... mais je fus plus occupée à reprendre mon équilibre... Mais je gardais cela dans un coin de ma tête.

Je dois avouer que je ne comprends pas. Il y avait une maison ici qui a disparue?

Il n'y avait aucune forme de jugement, de moquerie, j'avais posé la question sur le même ton que "quel age avait vous?"... On revanche, on pouvais sentir dans la voie que excitation du départ, commençais à laisser le pas à une petite forme d'inquiétude

C'était clair, il s'était passé ici des choses pas normal. Et de ma faible expérience, ce genre d’événement avait toujours une cause... qui généralement ne se réglait pas à coup d'épée...
Il était donc fortement possible que l'affaire ne soit pas si réglé que cela... Sans compter le fait que cette atmosphère de confusion généralisé, ne faisait que me conforter dans mon analyse.

Est-ce qu'il reste quelque chose du "truc"?

Puis, brusquement consciente que toute ses interrogations devaient se voir sur mon visage, je retrouvais bien vite ma nature...

"Si je comprends bien, vous êtes aussi perdu que moi?"

Il fallait clairement que je comprenne vite ce à quoi on avait affaire...

[Casaïr]

"Du brouillard... ?"

Ca expliquait pourquoi elle s'était perdue... Moins comment elle avait pu survivre. Ethel ne semblait pas émettre de jugement quelconque, d'accepter ce qu'il disait comme si elle y croyait sincèrement. Bien que pas encore totalement habitué à ce genre de chose de la part d'inconnus complets, ça le rassura visiblement, et il décida de lui expliquer.

"En fait, nous sommes ici pour trouver la solution à une étrange épidémie sévissant à Swelbecky. Des gens impossibles à réveiller et en proie à des cauchemars incessants. En cherchant l'origine de ce mal, nous avons été pris au piège par... par un mur de brouillard d'où surgissaient des mains griffues. Nous dûmes nous réfugier dans le seul endroit à notre disposition : une ferme située en plein milieu de ce brouillard, et habitée par une famille prise dans un étrange délire que nous attachâmes pour éviter qu'ils ne se blessent d'avantage, eux ou nous..."

C'était, en y repensant, déjà passablement étrange et compliqué mais la suite l'était encore d'avantage. Ce fut en frissonnant qu'il poursuivit, d'une voix rendue blanche par l'émotion.

"Nous avons trouvé une porte menant à ce qu'on pensait être une cave sous la maison, et qui s'est révélée être... autre chose. Un enchevêtrement de galeries naturelles. À force de les suivre, je suis tombé dans une autre galerie en contrebas. En la suivant, je me suis retrouvé dans une forêt et face à..." Il déglutit, nerveux quant à la réaction de l'inconnue, mais poursuivit malgré tout : " face à un enfant. Moi, au moment où... Sa... Ma mère était en danger, en train de se faire assassiner par mon père... Je l'ai suivi jusque chez moi, et là... Je l'ai vu. Burgred m'a rejoint et nous l'avons affronté à deux. On l'a tué."

Serrant compulsivement ses poings sur ses genoux, une tornade de sentiments se succédant dans sa tête et son cœur, il continua son récit :

"Je sais que ce n'est pas la réalité. Dans la réalité, ma mère n'a pas pu être... mais elle m'a dit que ce n'était pas sa faute, et qu'il y en avait d'autres comme lui. J'ai ressenti... une impression étrange de déjà-vu à la mort du monstre mais c'est impossible, c'est la première fois que je voyais une chose pareille... Et après, c'est comme si on avait remonté le temps, on a vu la maison disparaitre peu à peu, la forêt changer et, enfin, juste avant de vous rencontrer, nous avons vu une procession funéraire partir vers Swelbecky."

Voilà, elle peut donc nous considérer comme tous complètement fous désormais...

[Amnèsya]

Ethel paraissait sincèrement attristé par ce qu'elle venait d'entendre...
Mais au final, elle préférais l'entendre de vive voix que de se prendre la vision dans la tête... Ce genre de scène, elle avait toujours du mal à l'encaisser.

"- Je pense que c'est une forme de vérité... Ce n'était pas votre faute. Mais je vous remercie. Et maintenant c'est à moi de vous dire la vérité... Si j'accepte votre histoire sans une once de soupçons, c'est parce que je sais qu'en ce bas monde, il existe des choses que l'on ne peux pas expliquer... Et c'est mon quotidien, j'ai le don de vision des Eisdeachs... Et j'ai déjà vu des choses que je ne souhaites à personnes. Je suis ici parce que depuis pas mal de temps, j'ai ressenti que quelqu'un avait besoin de mon aide. Malheureusement, j'ai oublié qui c'était...
Il me semble, mais je me trompe surement que vous avez affronter quelques choses qui s'apparente ce qu'on appelle des griffes des limbes... Ce sont des "trucs" ma mémoire n'est pas clair qui s'appuie sur les traumatisme pour "vivre" et s'appuie sur un brouillard de confusion... J'ai du mal à réfléchir...

Bref, ce que je sais c'est que ce n'est pas une épée qui peu mettre hors d'état de nuire définitivement ce genre de truc... et que c'est lié à un lieu...
Aussi, je vous propose de mettre les voiles et d'appareiller... Je suppose que nous n'avons pas d'autre choix pour l'instant que de suivre cette mystérieuse processions..."

Maintenant, c'était clair, si avec cela j'étais pas bonne pour le sanatoirium, c'est que j'étais sur la bonne voie.

Déjà, je ramassais mes affaires et offrait éventuellement mon épaule aux blessés... Même si j'étais pas sûre que je serve à quelque chose... Mais déjà j'avais mangé et j'étais en meilleure forme qu'en arrivant. La pause avait fait du bien.