[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Arthus]

Blodwen & Hafnir

Les propos d'Hafnir rassurèrent Blodwen sur la loyauté de Maelor : Hafnir semblait partager son avis, et le commandeur pouvait difficilement être accusé d'entretenir une collusion avec les Hilderins...

Néanmoins, elle était toujours aussi sceptique quant aux conseils des deux hommes, ce qu'elle finit par exprimer :

"J'ai bien entendu les réserves de Maelor, et j'entends les vôtres.

Aeldred et Elwigg se sont certes montrés... démonstratifs, davantage sans doute que ce que ne le permettrait l'étiquette, mais... on peut difficilement leur reprocher quelque chose qui n'a jamais fait partie de leur vie, et pour lequel ils n'ont pas été formés, je pense. On peut difficilement reprocher à un chevalier de cour son ignorance en matière de simples ou de techniques agricoles, pourquoi n'en serait-il pas de même pour un bûcheron ou un chasseur vis-à-vis de l'étiquette?

Blodwen soupira longuement, avant de nuancer son propos :

"Bien sûr, ils devront apprendre à prendre leurs responsabilités, que ce soit en matière de convenances ou de prudence en milieu hostile, mais je pense qu'il faut leur laisser un peu de temps pour cela. Sans compter que la sincérité de leur amitié m'est précieuse : dans la situation qui est la mienne, savoir compter sur des amis véritables sera probablement un bienfait inestimable.

Par ailleurs, comme me l'a fort aimablement fait remarquer Maelor, je ne suis qu'une bâtarde légitimée, et non une dame de cour élevée depuis sa plus tendre enfance à apprécier les jeux d'esprit d'hommes et de femmes dont l'importance se mesure avant tout par leur naissance.

Vous me connaissez, commandeur, peut-être davantage que quiconque ici : vous savez donc que j'ai appris dans le sang et la terre que la valeur d'un individu se mesure avant tout par son esprit et par ses actes présents, quels que soient ses origines ou son passé."

Elle sourit faiblement, une pointe de mélancolie voilant son regard, avant d'ajouter :

"En un sens, c'est en partie vous qui m'avez appris cette leçon..."

"... même si vous ignorez probablement à quel point." Compléta la jeune femme mentalement en songeant à sa première rencontre avec Roparz, dans cette cellule sombre, lorsqu'elle avait été requise pour soigner sa blessure.

"Elle correspond d'ailleurs à la philosophie de votre ordre, d'après ce que j'ai pu observer jusqu'à présent."

Après un bref silence pour souligner sa dernière affirmation, elle poursuivit :

"Vous m'avez parlé de la prolongation de l'accord qui lie Terfinysel à l'Ordre Ronce, Commandeur Hafnir. En tant dame Mac Terfinysel, je souhaite la prolongation de ce contrat. Mais en tant que Blodwen, guérisseuse et responsable du peuple que le destin a mis sous ma protection, je souhaite davantage. Je souhaite une collaboration avec vous, Hafnir, ainsi qu'avec votre ordre, comme ce fut le cas jusqu'à hier. Je souhaite que la confiance qui nous unissait demeure intacte, et que nous puissions oeuvrer ensemble pour le bien de tous. Et j'espère sincèrement qu'en tant qu'homme honorable, vous partagez cette volonté."

Blodwen se tut, attendant la réaction du chevalier.

[Iris]

Hafnir attendit que Blodwen terminât de parler : il n'était pas question d'interrompre la Dame des Marches de la Forêt engloutie.


" Dame Blodwen, je vous remercie pour l'estime que vous nous portez, à mon ordre et moi-même."

" Il n'y a aucune raison que l'amitié que les Ronces et votre Maison entretiennent ne se détériore. "

[Arthus]

"je suis heureuse d'entendre que la réponse du chevalier à la dame soit si positive. Mais que répondra Hafnir à Blodwen?

Je serai franche avec vous : je n'attends pas de votre part de quelconque serment d'allégeance, ou quelque autre engagement officiel que ce soit. Je souhaite simplement savoir si je pourrai compter sur votre sincérité et votre amitié à l'avenir. En tant qu'homme, et peut-être en tant qu'ami avec lequel développer cette terre, afin de tenter de la rendre meilleure pour tous."

[Iris]

Hafnir eut un demi-sourire :

" Dame Blodwen, les Ronces constituent un ordre détaché de toute allégeance politique : même si vous en demandiez une, vous ne pourriez l'obtenir."

" Je vous apporterai bien sûr mon soutien dans la mesure du possible. Rappelez-vous seulement que je ne suis pas maître de mon affectation et qu'il n'est pas certain que la rosace demeure formée telle qu'elle l'est aujourd'hui."

" Vous avez de louables ambitions, mais je pense que vous avez tendance à voir dans la politique un jeu de belles paroles alors qu'il s'agit avant tout de rapport de force. Soyez prudente."

Regardant vers la porte :

" La soirée sera longue si vous comptez enchaîner les entrevues. Nous pourrons nous revoir, je ne pars pas de Terfynisel dans l'immédiat."

Il se leva, salua Dame Blodwen, ouvrit, pour trouver Aeldred qui attendait désespérément d'être introduit...

[NailsEater]

- Nous avons eu peu de temps pour discuter mais c’est une personne fort sympathique en tout cas. Je commence à m’habituer à voir des Hilderins dans les environs, Terfynisel en aurait presque l’air civilisée, soupira-t-elle. Je me demandais comment se fait-il que vous soyez ici ? Après tout, vous êtes bien loin de la citadelle et vous l’avez dit vous-même nous sommes dans « un village du bout du monde ». Faire autant de voyage pour arriver ici … Votre Osfer connaissez le seigneur Mac Terfynisel ?

Oanell était sincèrement curieuse. Au vue de la tête du-dit Uilleam, le coin n’avait pas bonne réputation auprès des Hilderins et pour cause. Du coin de l’œil, Oanell vit Hafnir sortir et Aeldred rentrer auprès de Blodwen. Pourquoi avait-t-il été convoqué ? Décidément, cette journée ne terminerai jamais.

[Arthus]

Les rencontres de Blodwen avec Hafnir et Maelor l'avaient fait réfléchir, et elle n'était à présent plus si certaine que convoquer l'ensemble de ses invités en privé ce soir serait une bonne idée. Mieux valait faire bonne figure et se montrer gracieuse avec ses "invités" le reste de la soirée, et attendre le départ des personnalités importantes de Terfinysel pour réfléchir à l'avenir à tête plus reposée, dans un contexte plus serein.

Elle se dirigea vers la porte dans l'intention de dire au serviteur qu'il ne devait plus appeler personne, avant de se rendre à la salle noble pour discuter avec ses invités pour le reste de la soirée. Il était grand temps qu'elle fasse une réapparition en public, et qu'elle y fasse bonne figure.

Elle ouvrit la porte...

[Iris]

Drewall ne paraissait pas sûr des réponses à apporter :

" Le chef d'une Maison noble s'éteint, cela fait parti des usages que ses voisins lui rendent un dernier hommage. Je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin."

" Et puis il ne faut qu'une petite journée à cheval pour venir ici de la Citadelle, ce n'est pas si loin. C'est approximativement la même distance que pour joindre Louarn ou Tilliarch."

Oanell savait qu'une telle estimation de la durée du trajet n'était valable que pour de bons cavaliers faisant une bonne partie du trajet sur une bonne route.

[Casaïr]

Aeldred avait presque épuisé tous les sujets qui lui passaient en tête pour se distraire tout en jetant un œil de temps à autre du côté de Oanell, quand -ENFIN!- Blodwen sortit du bureau.

N'y croyant plus, il se redressa vivement en manquant de trébucher avant de se planter devant son... amie ? Seigneur ? Il ne savait pas très bien.

"Blod... Dame Blodwen, vous souhaitiez me parler ?..."

[Kalessin]

Après avoir nettoyé l'entrée de la rosace, Elwigg cherchat Roparz des yeux. Il lui avait demandé d'aller prévenir Halfnir (comme Cendres en fait) mais ne l'avait pas vu sortir.
Le retrouvant toujours assis au même endroit il en déduit qu'il devait allez lui même au chateau s'il voulait que quelqu'un le fasse.
Après avoir rangé la brosse et le seau, Elwigg se mit en route. Le chateau n'était pas loin de la rosace et Elwigg arriva vite en vue de la porte principale.
Une fois au niveau de celle cie il commençat à chercher un garde des yeux.

[Iris]

Plus tard :

Cendres : "Mais pourquoi tu l'as laissé nettoyer et avertir Hafnir ?"

Roparz : "Il trépignait d'impatience, j'allais pas me fatiguer quand un agité veut se taper tout le boulot."


Au château des Mac Terfynisel

Les gardes à l'entrée tiquèrent en voyant apparaître un colosse barbu, se regardant avec perplexité.

"Euh, tu veux quoi ?" demanda l'un