[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[grayfoxliquid]

Dubthach était dans un état un peu second, ne sachant plus trop quoi penser, sans être nerveux pour autant.
À la dernière réplique du pendu, comme pour relever une sorte de défi, Dubthach rangea sa dague de lancer de la main droite pour ramasserà nouveau une pierre ou une branche et la lancer sur le pendu, de préférence à la tête, sans pour autant vouloir le blesser, juste pour l'embêter, voir s'il est tellement bien à être pendu là.

[NailsEater]

Un pendu ? Un bracelet ? Tout ceci n'avait aucun sens.

Oanell regardait la scène qui se jouait devant elle, un air ailleurs sur le visage. A croire que sa tête avait cesser de fonctionner. Elle s'était contenter de suivre le groupe espérant se réveiller comme si tout ça n'était finalement qu'un rêve étrange. Si la barde perdait peu à peu son sang froid et sa langue bien pendu, Aeldred lui semblait agir comme si tout ceci était normal. Oanell le regardait d'un oeil nouveau, discuter des cauchemars du passé et de choses improbables avec ... un pendu.

Elle repris légèrement conscience quand la question du bracelet arriva dans la conversation. Ainsi donc, Aeldred se rapporchait doucement des réponses à ses questions.

" Guenosam est un des chasseurs de Terfynisel. Je ne sais pas ce qu'il a avoir dans cette histoire mais ... je sais où le trouver."

Elle avait parlé d'une voix forte, essayant de ne pas regarder le "mort". Une pensée pour Elwigg la traversa. Elle ressentait une peine infini pour son ami et ce qu'il avait vécu. Peut être pourraient-ils au détour de cette "aventure" apporter des réponses à lui aussi.
L'énigme de leur présence ici posait des difficultés à la jeune barde. Plus ils avançaient, plus ils avaient des réponses mais ... pas aux questions pour lesquelles ils se sont retrouvés là.

Peut-être pourrions nous continuer à ... avancer ? On finira bien par arriver quelques pars ? Et ..., elle lança un regard au pendu, je ne me sens pas très à l'aise, ici.

[Casaïr]

Aeldred acquiesça à la demande d'Oanell.

"Je crois qu'on a plus rien à faire ici. Je ne sais pas si vous trouverez jamais la rédemption, lança-t-il au pendu, mais peut-être faudra-t-il accepter des concessions pour que vous cessiez un jour de vous balancer au bout d'une corde."

Si les lois de cet endroit le permettent, évidemment.

Il se rapprocha de la barde pour lui prendre la main, espérant par ce geste lui apporter un peu de réconfort et aussi un peu de chaleur.

"On y va ?" demanda-t-il au reste du groupe.

[Pwyll]

"Ah je demande que ça, c'est juste que j'ai aucune idée de la direction à suivre. On peut continuer sur le chemin... On n'a pas demandé à notre pauvre pendu le nom de son complice d'ailleurs."

[Iris]

"Mon complice il a eu la bonne idée de se faire tuer quand je me suis fait chopper par les Ronces ! Et pourtant cette raclure vient même pas me rendre visite, après tout ce qu'on avait fait ensemble !"

Tandis que le pendu s'agitait, Ethel réfléchissait : "Je sais que je suis entrée dans le rêve à cause d'Aodren le banni, je cherchais quelque chose pour lui, mais cela ne s'est pas passé comme prévu. De votre côté, vous avez été pris par accident... Il est question d'objets de pouvoir antique et de tombes profanées... "

" Dans ce monde, les émotions sont des ancres, les liens affectifs des chaînes. On se déplace simplement en pensant à quelqu'un... Mais cela pourrait aussi fonctionner avec quelque chose : le bracelet paraît être un objet de pouvoir, c'est-à-dire qu'il est un concentré d'émotions négatives, de désirs inassouvis. Il faut considérer les objets de pouvoir comme des personnes qui auraient leur volonté propre."

" Je pense que nous pouvons voyager dans les souvenirs les plus chargés d'émotions. N'est-ce pas ce que vous avez déjà fait avec les souvenirs d'Aeldred ? Mais ceux du crime ici n'appartiennent à aucun de nous. Ils sont liés à l'ami assassiné d'Aodren ou au pendu qui l'a tué. Tout est lié, comme sur une toile d'araignée, j'en ai l'intuition. "

" Nous avons le choix je suppose : poursuivre notre voyage en nous concentrons sur un nœuds d'émotions associé à une personne ou un objet de pouvoir. Il devrait être possible d'en apprendre davantage sur l'histoire du bracelet, mais j'ignore quels risques cela implique, pour nous ici, et ce que cela représente dans le monde matériel. L'autre option... c'est sans doute de chercher Aodren auquel je pense être liée, même si je n'arrive pas à me rappeler précisément comment."

[NailsEater]

La main d'Aeldred était une fois de plus chaude et réconfortante, mais ne suffisait plus à apaiser la jeune femme. Elle écouta avec attention le discours d'Ethel.

Penser à quelqu'un ? Oanell passait en revue toutes les questions qu'elle n'avait pu poser à Briaval. Oui. Briaval. Comment avait-il pu lui faire ça ? Quelle est la signification de tout ça.

Désir inassouvis ? Oanell en avait tellement. Mais aucun qui lui semblât en lien avec leur histoire. Elle repensa à son retour à Terfynisel, abandonnant tout ses rêves pour fuir là où elle aurait voulu ne jamais revenir. Rien de ce qui lui était arrivé depuis n'avait de sens.

Ce bracelet. Aeldred voulait l'offrir à Rhéa pour son mariage... Pauvre fille, presque veuve avant d'être en mariage.
Les pensées de la barde allait et venait, passant d'une idée à l'autre dans un ordre aléatoire.

" Tu veux dire que si on pense fort à une personne, on peut changer de .. d'endroit ? Pourquoi ne pas penser à Elwigg dans ce cas ? Il semble avoir un lien avec ce ... cette personne et ce bracelet."

Sans rien ajouter, elle essaya discrètement - hors de question de passer pour une idiote - de se rememorer ce qu'elle avait ressenti quand Elwigg lui avait raconté son histoire dans le château de Terfynisel.

[Casaïr]

Aeldred fixa attentivement son amie. Elle n'allait pas bien (d'ailleurs comment pourrait-elle l'être ?) mais proposait de s'enfoncer dans les souvenirs liés à Elwigg que l'on risquait de trouver ici.

"Tu es sûre que ça va aller ? lui demanda-t-il, inquiet. Je veux dire... ce ne sera pas..."

Il s'arrêta, à court d'argument. Depuis qu'ils étaient ici, l'environnement s'ingéniait à vouloir les faire sombrer dans la folie. Chacun tentait de résister à ses sinistres sirènes du mieux qu'il pouvait, avec les quelques armes à sa disposition. Il ne s'était jamais demandé comment Oanell faisait pour garder la tête sur les épaules.

"C'est une bonne idée, si l'on arrive à remonter la piste du bracelet à partir du souvenir de ce qui est arrivé ce jour-là, on arrivera peut-être à tout démêler."

Et à condition qu'on ne perde pas l'esprit en revivant ce qui avait fait tant de mal à Elwigg...

[Iris]

Ethel remarqua : "Si c'est l'histoire du bracelet qui vous intéresse, il est possible de se concentrer directement dessus. Je vous le disais : les objets de pouvoir sont maléfiques mais très chargés en émotion. Or nous sommes dans une réalité qui y fait facilement -- trop facilement ? -- écho. "

Elle s'était déjà prononcée sur les risques que cela représentait et préféra ne pas radoter.

[Pwyll]

Un effort visible de concentration se lisait sur le visage de Pwyll dans le froncement de ses sourcils et avec ce doigt qu'il venait machinalement nouer et dénouer dans sa barbe.

"Ouhlà attendez un peu. On est sûr qu'il y a un lien entre Aodren et le bracelet... parce que, j'aime pas dire ça, mais le plus urgent ce serait plutôt Aodren et ce qui se passe dans le village en ce moment. Le bracelet, c'est très important, c'est sûr, mais est-ce qu'on risque pas de s'éloigner de la solution pour les villageois enfermés dans leurs cauchemars en se concentrant sur l'objet plutôt que sur Aodren ? Après tout, Ultana pensait que la souci venait plus du côté d'Aodren. Notre mission c'est d'abord Swelbecky."

Ce faisant, Pwyll lançait un regard à Aledred qui tentait déjà de lui demander le pardon pour ne pas presser vers une possible révélation sur la mort de sa mère et le comportement de son père.

[Iris]

Ethel n'avait pas dé préférence :

" Nous sommes enfoncés loin dans le rêve... ou le cauchemar... Il est actuellement étonnement facile d'accéder à des visions détaillées. Je veux dire par là qu'il ne sera peut-être plus possible de revenir ici. "

Le dilemme se précisait : une occasion sûrement dangereuse mais unique d'apprendre des informations précieuse... et la mission de protection du village...