[OdE Chap.4] Le procès d'Aeldred (Forêt engloutie)

[Iris]

Oanell attendit son tour et se présenta avec Pwyll et Aeldred deux pas derrière elle, aussi dignes que deux honorables pécores de Terfynisel pouvaient l'être.

Madennig se tenait non loin de là, prête à intervenir si Oanell le lui demandait.

Voilà, c'était le tour de l'apprentie barde...

[NailsEater]

Inspire - Expire - Inspire - Expire

Oanell s'avança et vint se placer face à Ergon Tamir. Se tenant droite, le regard direct, elle salua les deux femmes avant de se lancer:

" Bonjour. Je me présente, Oanell, envoyée diplomatique de Dame Blodwen MacTerfynisel."

S'avançant, elle remit la lettre de Blodwen.

"C'est au sujet de l'attaque de Sir Jaskez à Swelbecky. Je viens ici pour assister au procès et vous livrez le vrai coupable afin de mettre un terme au quiproquo expliqué dans cette lettre."

La barde laissa le temps à Ergon Tamir et Briaga de Caiginn de lire la lettre et attendit leur réaction.

[Casaïr]

Aeldred avait trouvé injuste le regard que lui avait lancé Oanell juste avant de s'adresser à la commandante et son acolyte. Après tout, s'il lui avait demandé de parler, c'était justement pour éviter de faire une faute de protocole ! Il ne répondit toutefois rien et attendit tranquillement que Ergon Tamir prenne la parole une fois la lettre lue, espérant que l'on pourrait rapidement statuer sur cette affaire.

[Iris]

Ergon Tamir accueillit Oanell poliment : " Merci à vous d'être venue. Mac Terfynisel ? c'est dans ce domaine que se trouve l'angarde de Swelbecky." A la mention de ce lieu, elle se rembrunit. Une manicle de chevaliers avaient disparu dans les marais après y avoir été envoyés. Elle ne les connaissait pas, mais cela restait un problème en suspend. Les hommes étaient portés disparus -- présumés morts, et aucune il n'y avait aucune explication satisfaisante sur les événements.

Concernant la lettre, Ergon la tendit à Briaga : "C'est votre écriture je crois ?" ce que l'intéressée confirma avant de prendre la parole

" Merci d'avoir réagi aussi vite. Je suis perplexe : pourquoi parlez-vous du vrai coupable ? Ne s'agit-il pas de cet Aeldred désigner par Sire Jazkez ? "

[NailsEater]

" Merci d'avoir réagi aussi vite. Je suis perplexe : pourquoi parlez-vous du vrai coupable ? Ne s'agit-il pas de cet Aeldred désigner par Sire Jazkez ? "

"Il se trouve qu'il y a un Aeldred à Terfynisel et un Aeldred à Swelbecky. C'est l'enfant de Swelbecky qui est responsable de l'attaque de Sire Jaskez. Aeldred le conseillé de Dame Blodwen n'a rien à voir dans cette histoire. C'est aussi pourquoi je suis venue afin de rétablir la vérité sur les faits qui ont eu lieu sur place. Bien sur, je pense que le chevalier Jaskez pourra confirmer mes dires, ainsi que Madennig ici présente qui nous a brillamment escortée jusqu'ici."

Oanell était soulagée d'être bien accueillit, avec les histoires de Swelbecky, elle avait eu peur d'être mal vu d'entrée de jeu. Elle remarqua par ailleurs que la mention du village semblait difficile pour Ergon Tamir et ne comprenait que trop bien pourquoi.

[Iris]

Briaga soupira : "Des homonymes ? Il faudra que Sire Jazkez identifie son agresseur alors. "

" Cet Aeldred que vous décrivez comme un conseiller de votre dame, est-il venu ?"

[NailsEater]

Oanell se contenta d'acquiescer, avant de se retourner vers Aeldred, lui faisant signe de s'avancer avec ce qu'elle pouvait mettre d'encouragent et de confiant dans son sourire.

[Casaïr]

Aeldred écoutait patiemment Oanell s'entretenir avec Ergon Tamir avant de se prendre un torrent glacé sur la tête. Qu... Qu'est-ce qu'elle vient de dire ?? Et c'est à moi de parler maintenant ?

Le jeune homme s'avança, jetant un regard mêlant incompréhension, peur et un rien de ressentiment à sa compagne, se demandant ce qui avait bien pu lui passer par la tête.

"Bonjour, ma Dame, commença-t-il difficilement. Oanell a quelque peu exagéré ; je suis un ami de Dame Blodwen, mais de là à dire que je suis un conseiller c'est..."

Exagéré ? Non, je l'ai déjà dit. Inexact ? Totalement faux ? Bon sang, j'ai pas vu Blodwen depuis presque quatre mois !

"Le soir de l'attaque de J... Sire Jaskez, nous rendions un dernier hommage à notre défunt seigneur, je n'ai appris ce qui lui était arrivé qu'à la fin de la cérémonie, alors que je me rendais à la Rosace où il recevait des soins. Ensuite tout s'est enchaîné, avec la gestion de la maladie qui avait frappé Swelbecky. Je n'ai appris le départ de Sire Jaskez qu'une fois qu'il eut quitté Terfynisel. Je ne sais rien de plus sur cette affaire que ce qu'il m'avait dit ce jour-là."

Devait-il continuer ? Un immense doute sur ce qu'il fallait dire où pas l'assaillit, alors que les événements de cet automne lui revenaient en mémoire. Lui-même vivait en plein brouillard à ce moment, et les souvenirs de ce passé récent et ô combien peu glorieux se rappelaient à lui de manière fort déplaisante.

[Iris]

Briaga et Ergon échangèrent un regard, et la première reprit :

" Les détails seront examinés lors du procès. D'ici là vous resterez au château. Ne vous inquiétez pas, les audiences judiciaires auront bientôt lieu."

" Et cet autre homme, s'agit-il de l'autre Aeldred ?"

[Pwyll]

Pwyll déglutit, fit un demi pas en avant et esquissa un signe de tête sans doute maladroit au vu des circonstances.

"On m'appelle Pwyll, parfois on m'a donné le surnom de Cœur de Chêne. Je suis le garde du corps d'Oanell, barde de Terfynisel et...

Pwyll se vit prononcer toute une série de bêtises catastrophiques pour accompagner ce "et" venu de nulle part et il finit par en choisir une, un peu au hasard, emporté par cette phrase en suspens qui ne souffrait de rester incomplète

"... j'ai aussi escorté Aeldred au chat, comme on l'appelle, celui accusé de ce, de ces choses. Je ne suis pas érudit, ni juge ou je ne sais quoi, mais j'espère qu'il sera pris en considération que ce jeune garçon est un peu simplet bien plus que dangereux et qu'en plus les circonstances étaient étranges. Voilà, euh... merci."

Pwyll fit le même demi pas, cette fois en arrière, prenant bien soin de ne pas croiser le regard d'Oanell qui lui foutait déjà les chocottes avant cette petite intervention impromptue sortie comme elle était venue.