[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Casaïr]

Elle ne cessera jamais de me surprendre, songea le jeune homme, à la fois surpris et content des propos de la barde à son propos. Il ne put qu'esquisser un sourire un peu idiot, avant que Pwyll ne le ramène sur terre.

"Oui, on y va. On se rapproche du but."

Un dernier regard navré envers Gillean, un autre plein d'espoir vers Oanell, et enfin il emboîta le pas de son imposant ami, entraînant doucement la jeune femme à sa suite.

[Iris]

Pwyll, suivi d'Aeldred et Oanell, courait en direction des voleurs de relique, persuadés qu'ils étaient la clef de ce mystère, que retrouver leur butin mettrait un terme à la maladie.

Ethel cria dans leur direction : "Attendez !"

Quand ils se retournèrent, ce fut pour découvrir que Gillean se relevait et qu'il y avait des choses étranges autour de lui. Dubhacht et Burgred juraient et dégainaient.

[Pwyll]

Rebroussant chemin au quart de tour, Pwyll vit la frêle et étrange jeune femme à la merci des choses se dégageant de Gillean et fonça en criant "Recule Ethel, recule !"

Pwyll avait bien l'intention de frapper ces choses de sa masse tournoyante (posture normale).

[NailsEater]

"Attendez !"

Oanell se retourna d"un coup puis vu Gillean entouré de ... formes étranges. Les deux gardes dégainèrent.
La jeune barde recula, cherchant à s'éloigner un peu. Pour laisser les hommes d'armes agirent sans encombre.

[Casaïr]

Aeldred se retourna à l'appel pressant d'Ethel pour voir Gillean se relever, ce à quoi le jeune homme s'était finalement attendu. Par contre, les choses qui apparurent autour de lui glacèrent le sang du jeune homme.Voyant le mouvement de recul d'Oanell, Aeldred agrippa son arc et encocha une flèche pratiquement dans le même mouvement, mettant en joue l'une des choses qui venaient de se manifester et se plaçant entre elles et la jeune barde.

[Iris]

https://soundcloud.com/takefivemusic/genesisfree

La chose avait comme noyau la silhouette de Gillean, chancelante et puissante à la fois d'où partaient des germes sombres de brumes et de racines agitées. L'air pulsait silencieusement, chacun sentait dans sa poitrine des coups martelés, irréguliers, syncopés.

Ethel était choquée et reculait rapidement pour s'éloigner, ne pas être menacée par le monstre : " Oh non ! C'était un rusemort ? Un rusemort ! Il a attiré les ombres en fuyant la mort, c'est lui la cause de tout ! "

Rapidité : Dubhacht 10 / Pwyll 9 / Monstre 9 / Burgred 7 / Aeldred 7 / Chose non-morte

TOUR 1 :

• Dubhacht : 10+d10 (3) => Dégâts 7
  Pwyll : 11+d10(4) => Dégâts 9
  Chose Gillean : 11+d10(7) contre Dubhacht (tiré au sort) ==> Dégâts 4 (merci la bonne défense et l'armure)
  Burgred : 10+d10(3) => Dégâts 7
  Aeldred : 9+d10 (6) ==> Dégâts 9

TOTAL : 7+9+7+9 = 32

TOUR 2 :

• Dubhacht : 10+d10 (1) => ------ échec
  Pwyll : 11+d10(3) => Dégâts 8
  Chose Gillean : ----

TOUR 3 : Résistance mentale

• Dubhacht : 6+d10(4) ==> choqué
  Pwyll : 7+d10(6) = 13 ==> secoué
  Aeldred : 8+d10(9) : 17. Calme
  Burgred : 10+d0(7) : 17. Calme
  Oanel : 6+d10(9). Chamboulée.

La chose fut rapidement assaillie par les deux combattants les plus rapides : Dubhacht et Pwyll, qui malgré le choc et l'horreur, ne se laissèrent pas intimider. Autour d'eux les ombres dansaient, le danger paraissait les envelopper et être prêt à les engloutir. Pourtant ils avaient vu tant de choses ici, ils ne pouvaient se laisser engloutir par les Limbes ou le Néant. Ils étaient déterminés à ne pas céder, à lutter pour vivre.

Rejoints très vite par leurs amis, ils portèrent des coups violents à la chose, la vidant de sa substance, lui empêchant de se reconstituer, ne lui laissant jamais le temps d'agir.

Ce n'était qu'un esprit tourmenté mineur et ils étaient aussi nombreux qu'implacables. Ils avaient sans le savoir tranché un fil, créé une brèche. Au même moment, les dernières forces qui refusaient la mort à Gillean furent dispersée et la lumière parut, un éclair de lune, une clarté pâle et brève. Ce qui demeurait du noyau qui luttait se dispersait en flocons opalescents et fuyaient ce monde de perpétuel crépuscule.

La mélopée de la demorthèn leur parvint en un murmure soupiré par le vent. Un instant ils sentirent que le voile autour d'eux frémissait, qu'il était agité et il leur sembla entrevoir le monde au-delà, au travers d'une vitre fumée. Cet air devenait solide, cristallin, puis rocheux, s'opacifiant. Ils découvraient autour d'eux une grotte. Elle était de taille modeste. En fait... ce n'était qu'un petit souterrain. Non loin il y avait une trappe qui menait certainement à la cabane.

Au sol, au milieu d'un cercle de sel, inconscient, un bol d'une substance épaisse à côté de lui, un jeune homme : Aodren le banni.

Ethel était inconsciente, non loin, et commençait à s'éveiller, regardant en direction des villageois de Terfynisel qui ne pouvaient croire sentir si intensément la pesanteur et la fraîcheur, la douleur de leurs blessures mal guéries, la soif et la faim.

[Casaïr]

Cet éclat de lumière qui venait de voler en éclat... Aeldred n'en était pas certain mais il pensa immédiatement que...

"C'était... On l'a tué ?..."

Le jeune homme ne put finir, la gorge nouée devant ce qu'ils avaient sans doute dû faire pour se... défendre ? Il se sentait vaciller au même rythme que le décor qui changeait de nouveau, révélant un espace restreint, sombre, avec une trappe dans son plafond à quelque distance du groupe. Il fallut un instant au chasseur pour réaliser qu'ils étaient de nouveau dans le monde réel, réalité qui se matérialisa aussi brutalement que douloureusement, ses blessures se rappelant à son bon souvenir. Pâlissant nettement sous l'assaut fulgurant, Aeldred dût se tenir à la paroi glaciale pour éviter de ne chuter au sol, puis profita d'un instant de répit pour observer l'endroit où ils se trouvaient dorénavant.

Maintenant qu'il s'était de nouveau accoutumé à ce qui leur arrivait, il aperçut un homme au sol, dans... un cercle de... sel ? Il dût en goûter un peu afin de s'en assurer, mais refusa d'en faire de même avec le bol plein d'un truc qui ne l'inspirait vraiment pas. Se retournant pour voir où en était ses compagnons, il se rendit compte qu'Ethel était au sol. Plus le temps de s'inquiéter pour Gillean, il y avait apparemment plus pressé à faire ici.

"Pwyll, tu peux voir comment elle va s'il te plait ?"

Pendant que son ami s'attelait à la tâche qu'il lui confiait, Aeldred s'enquit de la santé de l'homme par terre, quitte à le gifler légèrement pour le forcer à se réveiller.

[Iris]

https://soundcloud.com/marcinprzybylowi ... iler-music

Le sous-sol de la région est riche de sépultures d'une époque plus fière et plus riche. Depuis des années, quelqu'un cherche à rassembler les puissantes reliques qui sommeillent. Des brigands et assassins s'en étaient déjà pris à des paysans de Louarn, laissant accuser le jeune Aodren qui fut banni.

Récemment une famille de fermiers mit à jour par hasard des vestiges. Les enfants tombèrent malades et furent ramenés à la maison des dàmàthairs pour recevoir de meilleurs soins. Gillean venait prendre des affaires pour eux et apprit ce qu'il en était des reliques. Il périt durant l'attaque... mais inspiré par l'énergie enragée de la relique, il devint un rusemort : un être capable d'échapper à la mort. Seulement ce faisant, il avait provoqué des remous dans les Limbes, attirant l'attention de choses terrifiantes qui envahirent les cauchemars.

Le hasard voulut que l'eisdeach Ethel était venue à la demande de la famille du banni Aodren de Louarn pour l'aider à trouver des réponses. Accomplir le rituel de plongée dans les visions du passé alors que le chasseur noir rôdait s'avéra bien plus dangereux et imprévisible qu'escompté. Aodren et Ethel se perdirent, leurs corps inconscients s'affaiblissant progressivement et manquant de mourir.

La panique se répandant dans le village, les dàmàthair prirent la décision irrationnelle de fuir. A cette occasion il y eut une altercation avec la "sorcière" qui errait -- pourquoi ? personne ne comprend ses motivations -- coûtant la vie aux protecteurs des enfants. Quant à ceux-ci, ils restèrent un peu avec la la sorcière et se dispersèrent dans les bois avant de revenir à Swelbecky dans les jours qui suivirent.

Dame Blodwen eut du mal à accepter le volet surnaturel du mal et estima que ses mesures sanitaires avaient un effet bien plus réel. Le témoignage du voyage dans les Limbes la troubla un peu et lui causa du souci, mais il n'y avait aucune autre preuve qu'un récit fantasmagorique. Elle décida que la thèse de l'épidémie serait plus acceptable. Après tout, il était ainsi possible de communiquer sur sa compétence, sa volonté de ne pas se lier les mains par de vieilles croyances sans fondements scientifiques. Blodwen voulait se montrer forte -- parfois à la la limite de l'inflexibilité.

Les hilderins examinèrent un peu les marais, mais il était clair qu'ils n'avaient pas la moindre idée de la direction prise par Uilleam et ses compagnons. La thèse d'une attaque feonde causant la disparition tragique de tout le groupe fut favorisée. Le commandant de la forteresse de Deas devrait prendre des décisions à ce propos.