[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Casaïr]

Aeldred n'aimait pas comment la situation évoluait. Ou avait évolué. Difficile de juger une affaire du passé quand on la vivait au présent. Se dirigeant vers la maison, il chercha un moyen, ou un endroit d'où il pourrait entendre distinctement ce qui se disait à l'intérieur. Il voulait à tout prix comprendre où ils étaient et ce qui se passait/s'était passé.

"Pwyll, reste du côté des types qui s'approchent, vu qu'ils ne nous voient pas, tu pourras... les espionner facilement..."

Dit comme ça c'était tellement incongru qu'il avait du mal à croire qu'il avait vraiment prononcé ces mots à voix haute. Le cœur battant à tout rompre et cherchant à se concentrer le plus possible sur Gillean et ses hôtes, il tenta de se fermer aux influences extérieures qui pourraient le déconcentrer et lui faire manquer une information importante sur ce qui était arrivé à Swelbecky, sur ce qui était arrivé à Gillean même.

[Pwyll]

Pwyll suivit avec application les sagaces instructions de son ami Aledred et s'approcha à pas de loup des types louches, tapis dans l'ombre. Pwyll restait instinctivement sur ses gardes... et si ces individus étaient eux aussi dans le même entre-deux mondes ? Mieux valait rester prudent.

[Iris]

Aeldred et Pwyll se mirent en action, tandis que leurs compagnons suivaient prudemment avec perplexité.

Dans la ferme, Gillean eut une conversation cordiale avec les fermiers qui l'invitaient à manger. Ils préparaient également un paquet contenant des vêtements et de la nourriture qu'ils confièrent à Gillean, apparemment pour qu'il le prît quand il repartirait. La soirée se déroulait comme on pourrait s'y attendre quand des personnes passent un moment agréable. Les fermiers montrèrent à leur visiteur des objets découverts : vases et bijoux anciens.

Pendant ce temps, les brigands -- deux femmes et deux hommes -- s'approchaient et discutaient. Ils se positionnaient pour attaquer.

Les témoins voyaient l'assaut se préparer, sans avoir les moyens d'empêcher quoi que ce soit.

[NailsEater]

Il devrait y avoir des enfants ici.

Oanell suivait la scène, pour une fois tout semblait au moins normal. Elle s’inquiétait de l'arrivée des brigands mais ... elle connaissait Gillean ... il n'allait donc rien lui arriver de si mauvais, non ?
La jeune barde avança vers la maison à la suite d'Aeldred. Une chose semblait sur, rien ne pouvait non plus leur arriver. Elle fit un léger sourire à Aeldred puis hocha la tête en direction de la maison.

S'ils ne nous voient pas et ne nous entendent pas, on peut simplement entrer, non ?

[Casaïr]

Agréablement surpris de voir son amie sourire de nouveau, il l'écouta avec attention avant de se tourner vers la maison.

"À vrai dire, l'idée m'avait traversé l'esprit. Mais pour ne passer que pour un simple courant d'air, je te propose qu'on entre en même temps. Je ne sais pas s'il est possible qu'un... souvenir agisse différemment de la réalité dont il est issu, mais je préfère éviter d'éventuels problèmes."

En disant cela, il repensa à la ferme d'où toute cette improbable aventure était partie et, pendant un court instant, sembla perdu dans le vague. Il se reprit, mais son trouble était visible de tous ceux regardant dans sa direction, Oanell la première. Ébauchant un sourire rassurant, il la prit par la main avant de l'emmener vers la porte et d'actionner la poignée, espérant ne pas la trouver fermée aux personnes étrangères à ce passé.

[Iris]

Les voyageurs de la brume s'étaient préparé à assister à la violence qui, une nouvelle fois avait frappé, sans doute à Swelbecky.

Les brigands (?) attaquèrent la ferme, abattant très vite un puis deux fermiers. Dans l'espace étroit, la lutte était féroce et inégale. Poteries brisées, banc renversés et éclaboussures de sang. Les malheureux avaient dû crier, mais les voyageurs n'entendaient que le silence. Gillean dans la panique parvint à s'échapper, filant à quatre pattes, puis se mettant à courir de toutes ses forces. Las ! Un des assaillants le vit, le poursuivit et l'abattit d'une hachette lancée. S'effondrant, l'arme plantée dans le dos, il essayait vainement de se redresser pour disparaître dans la forêt. Le tueur le rattrapa, reprit sa hache et l'utilisa pour frapper de nouveau, achevant le jeune homme dont la tête ensanglantée reposait au bord d'un ruisseau.

A l'intérieur de la ferme les agresseurs prirent toutes les richesses et surtout, se chargèrent de vestiges encore couverts de terre.

Puis ils quittèrent les lieux où tout le monde était mort.

Gillean était mort.

[Casaïr]

Ainsi, c'était ce qui était arrivé...

Aeldred ne saurait sans doute jamais pourquoi Gillean avait survécu - ou plutôt, pourquoi il était revenu à la vie-, mais au moins maintenant avait-il pu assister à ce qui avait probablement tout déclenché : le vol de ces objets tout juste sortis d'une tombe anonyme. Le jeune homme n'était pas habitué à la mort d'autres êtres humains et il ne s'y ferait sans doute jamais, cependant il n'avait pas vraiment le temps de s'appesantir sur lui-même. Se doutant qu'Oanell prendrait la situation au moins aussi mal que lui, il la prit doucement dans ses bras, courte étreinte pour tenter de la rassurer.

"Maintenant on sait comment tout ça a commencé, lui souffla-t-il à l'oreille. Il nous faut trouver ces hommes et leur reprendre ce qu'ils ont volé. C'est sans doute là l'origine de ce qui arrive à Swelbecky. Je sais que tout cela est dur à vivre, mais il nous faut faire un dernier effort. Tu t'en sens capable ?"

Aeldred ne voulait pas brusquer la jolie barde et, même s'il tâchait de prendre un air rassurant, l'anxiété provoquée par la situation se lisait au fond de son regard. Une fois qu'elle sera prête, le chasseur la prendra par la main avant de sortir de la maison et de rejoindre les autres membres de leur petit groupe.

[Iris]

Il faisait nuit, il n'y avait plus que des cadavre.

L'odeur automnale des bois révélait la saison tandis qu'un hibou fit entendre sa plainte nocturne.

Le temps passait, les assaillants repartaient dans les ténèbres avec leur butin. Gillean gisait près du ruisseau.

[NailsEater]

"À vrai dire, l'idée m'avait traversé l'esprit. Mais pour ne passer que pour un simple courant d'air, je te propose qu'on entre en même temps. Je ne sais pas s'il est possible qu'un... souvenir agisse différemment de la réalité dont il est issu, mais je préfère éviter d'éventuels problèmes."

Souriant, confiante, à son ami, elle entra dans la maison. La scène qui suivit fut violente. Oanell fut soulagé de ressortir, suivant Gillean accroché à la main d'Aeldred. Si la scène à l’intérieur était attendu, ce qui était arrivé à Gillean surpris la jeune femme. Il n'avait pourtant aucune séquelle quand ils l'ont vu plus tôt ...
Ainsi donc il était vraiment mort.
L'étreinte de son compagnon la rasséréna un peu. Elle profita de la chaleur qui se dégageait du jeune homme, se laissant aller à pleurer dans ses bras.

"Maintenant on sait comment tout ça a commencé, lui souffla-t-il à l'oreille. Il nous faut trouver ces hommes et leur reprendre ce qu'ils ont volé. C'est sans doute là l'origine de ce qui arrive à Swelbecky. Je sais que tout cela est dur à vivre, mais il nous faut faire un dernier effort. Tu t'en sens capable ?"

Oanell jeta un regard humide à Aeldred avant d'hocher la tête. Elle s'essuya les yeux avec sa main, souffla un bon coup et attrapa à nouveau la main de son compagnon. Avant de se préparer à repartir, elle marqua un arrêt, observant le jeune homme.

- Hmm je repensais à notre conversation de ... hier ? tout à l'heure ? Je ne sais plus vraiment ... Enfin, je voulais juste te dire que tu es important pour moi.

Rosisssant légèrement, elle décida de prendre les devants sans pour autant lâcher la main de son amoureux (?). Se dirigeant vers les autres.

- Je crois que nous avons notre piste ? Je suppose nous suivons ces hommes ?

[Pwyll]

Étonné qu'on ne le suive pas alors qu'il était déjà sur les traces des sanglants maraudeurs, Pwyll se retourna pour lancer : "Bon alors, on suit les tueurs pour savoir où ils se cachent ?"