[OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)

[Iris]

" Je vais la mettre dans un sac, et l'enterrer dans un autre cercle, où personne ne la trouvera. "

Elle n'aimait pas porter cette chose, mais c'était son devoir de la mettre en sécurité.

" Pwyll, tu voulais m'aider ? Tu creuseras un trou profond, et je ferais le nécessaire pour que plus rien de mal n'arrive."

Elle fit quelques pas en direction du puits : "Il faudra remonter les ossements pour les inhumer selon les rites. "

De toute évidence il faudrait le faire une prochaine fois, avec un équipement approprié pour vider enfin les ruines de tous les restes sinistres qui y demeuraient.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez acquiesça de plusieurs hochements de tête.

-On n'est pas obligé de choisir la manière simple c'est sur. Pwyll tu m'feras penser à te faire une liste des trous dans lesquels j'aimerai que tu m'enterres si tu foires ta mission de garde malade. Après tout tu m'devras bien deux trois ballades dans un sac sur ton dos tu crois pas ? Bon sinon faites moi plaisir et dites moi qu'une fois qu'on aura fini de trier tous les os de la fosse commune là-bas on pourra mettre le feu à cette jolie cave et finir le boulot que vos sagouins d’ancêtres ont salopé il y a deux siècles.

[Pwyll]

Pwyll repensait à Terfynisel et tout ça... Puis revient ici et maintenant, comme le faisait si bien Ultana et tenta de faire le lien.

- Compte sur moi pour t'assister Ultana, c'est un honneur. Pour bien tout comprendre, je pense qu'on pourrait raconter le journal de Morch dont tu m'as parlé, Jazkez. Il y parlait du chasseur noir d'après ce que tu m'as résumé et ça me refait penser à la nuit d'horreur à Terfynisel avec la fièvre et... et ce qu'on a dû combattre quand on est passé dans cet endroit bizarre en dehors du... de, enfin trop loin des bons esprits en tout cas. Dans cette mésaventure, on avait fini par comprendre que le mal était venu d'objets anciens déterrés par accident dans un champ. C'est un peu comme ici. D'ailleurs... dans ce genre là, faudra vraiment s'occuper du bracelet d'Aeldred, celui qui a rendu son père fou. Le volcan, là, ça a l'air bien comme idée.

Vers Jazkez :

- Tu dis des choses bizarres, tu sais. Surtout, ici le travail a été bien fait, justement. Le problème c'est que les Hommes oublient. Les pierres sacrées ont bien fait leur travail ici, mais, il a fallu que des gens viennent refaire n'importe quoi. Pour ce qui est du feu pour venir à bout de ça fit-il en désignant les fondations de pierre entourées d'un marais gorgé d'humidité, j'y crois moyen. Mais... tu peux aussi compter sur moi, t'es quelqu'un de bien malgré tous tes airs. Et puis sinon je vais finir en tôle de toute façon ! conclut-il avec un clin d'oeil.

[Iris]

La demorthèn regarda un moment les deux hommes, avec un léger froncement de sourcils, mais garda le silence et se contenta d'utiliser sa dague pour extraire l'objet du cou de l'adolescente morte par suffocation ici. Il s'agissait d'un bracelet. Elle l'enveloppa avec soin dans plusieurs couches de tissu, glissées dans un sac, puis se releva :

" Il est temps de repartir. Il faut se débarrasser de ça. Les squelettes peuvent attendre."

Elle se remit en marche en direction de la sortie.

[Iris]

La cavalière

Fraganenn était une cousine du garde Fragan. Elle était d'âge adulte, mariée, mère et normalement socialisée. Son époux était chargé de s'occuper de la maisonnée, des cultures et des enfants quand elle était en mission. Elle était assez corpulente, ce qui ne l'empêchait pas de connaître son métier. Elle était singulièrement forte et assez agile. Elle avait déjà survécu à une mauvaise blessure infligée par des brigands de la bande des Roseaux de fer, à un moment où ils étaient en vadrouille assez loin de leurs terres. Elle ne s'était jamais totalement remise.

Spoiler () :

Combativité 4
Créativité 2 - sérieuse
Raison 3
Idéal 1 - amorale
Empathie 5

Elle ne connaissait pas grand-chose hors du village, et ça ne l'empêchait pas de dormir. Elle faisait un métier qui lui convenait, dans un soin où elle avait ses racines. Elle avait fait plusieurs fois le trajet jusqu'à Tilliarch, connaissait les aubergistes, les endroits où manger, où se reposer, où faire paître les bêtes... En sa compagnie le trajet était sûr, et d'une certaine manière, confortable.

[NailsEater]

Oanell était contente d'avoir l'occasion d'aller en ville. Elle avait emporté quelques daols, mit sa cape, écrit une lettre pour la famille Mac Tilliarch et hop ! en route pour la ville. Aeldred semblait de bonne humeur et le voyage était confortable. Le contraste entre la journée présente et la veille était ... étrange. Comme si tout ce qui s'était passé avant n'était finalement qu'un mauvais rêve.

" Fraganenn ? Nous arriverons dans combien de temps à Tilliarch ? Je ne connais pas bien la distance qui sépare Terfynisel de la ville, puis se tournant vers Aeldred. Tu voudras voir quelque chose de particulier une fois là-bas ? Pour ma part j'au quelques achats à faire, mais peut être as-tu des choses à faire sur place aussi ?

Si ça t’intéresse, pour t’entraîner un peu à discuter avec les gens, tu pourrais te renseigner auprès des artisans locaux afin de savoir si des apprenties de Terfynisel les intéresserait. Il me faudrait savoir aussi quels types de ressources sont produite ici. J'aimerai essayer de trouver des partenariat qui permette au domaine de s'étendre un peu. Ton projet d'école peu entrer dans un de mes projets pour le domaine. Mais pour le moment il n'est pas prioritaire et reste à l'état embryonnaire. Clairement, nous manquons de ressource et de monnaie d'échange. C'est le principal problème qui empêche le Domaine de s'étendre je pense. Ça et son emplacement pas vraiment idéal.

Enfin, si tu veux aider ... il y a de quoi ! "

[Casaïr]

Aeldred s'apprêtait à répondre quand l'image de sa bourse presque vide l'incita à réviser ses propos.

"Ça peut attendre un peu, dit-il au bout d'un moment d'un air contrit. Je vais me concentrer sur les besoins des Terfynisel avant les miens. Je verrais ce que je peux faire."

Il n'avais pas grand-chose de plus à dire, non à cause de son pessimisme habituel, mais plus par ignorance de ce qui se passerait une fois à Tiliarch ; son récent passage éclair dans la ville ne lui avait pas vraiment permis de retenir autre chose que les axes principaux qui la parcouraient et lui laissait en prime un goût prononcé d'échec sur la langue. Même s'il cherchait à faire bonne figure, on sentait qu'il était un peu tendu.

[Caeso Senjak Khan]

Il est temps de repartir. Il faut se débarrasser de ça. Les squelettes peuvent attendre.

Jazkez jeta un dernier coup d'oeil aux fresques et emboita le pas d'Ultana.

-T'as entendu Ionnthèn ? C'est l'heure de rentrer à la maison.

[Pwyll]

Pwyll suivit le mouvement, embrassant ces lieux inquiétants d'un dernier regard. La victoire de la prise de conscience sur l'incrédulité naturelle du garçon quant il s'agissait de voir ce que l'humanité comportait de plus sombre venait ajouter à la sinistre scène une pointe d'amertume.

Des gens ont vraiment fait tout ça...

[Iris]

Aeldred accueillit Pwyll en lui tendant un sac à dos qui n'appartenait à aucun d'eux.

" C'était là-bas."

Il désignait le bois de cyprès qui n'avait pas été encore fouillé.

L'objet était usé comme s'il était resté durant des mois à l'extérieur. Le garçon et Roux leur montrèrent les vestiges d'un petit campement. Deux personnes s'étaient installé là pour passer quelques jours, à une distance respectable des ruines. Les effets personnels appartenaient vraisemblablement à un homme et une femme qui manquaient d'argent et dormaient souvent dehors.

Cette découverte constatée, Ultana retourna à la barque, et manifesta même un semblant d'impatience agacée : "Allez."

En partant de l'île à cette heure, le groupe aurait dû arriver à Swelbecky avant la nuit, au lieu de quoi, la barque était guidée encore et encore. Jazkez commençait à voir des nénuphars tout autour d'eux, et plein de joncs de différentes espèces au bord de l'eau. Les lucioles hallucinantes de la demorthèn se reflétaient doucement dans l'eau. La nuit tombait. Ultana poursuivait son chemin, aidée de Pwyll.