[OdE Chap.6] La dispute de la caille et du lièvre

[Madennig]

Madenig ouvrit grand la bouche en voyant la femme prendre la poudre d'escampette, tout en sentant la main de Aeldred sur son épaule. Elle ne savait plus quoi dire entre ces trois phrases qui se battaient pour passer en premier :
1. je vous ordonne de vous arrêter sur ordre du Roi !
2. Aeldred, prends ma dague et arrête-la !
3. Tu la trouves vraiment charmante notre prisonnière ?!

Du coup, rien ne sortit à part un cri, tout en essayant de dégager sa dague de sa manche :

"HEY !!"

Elle la laissa à Aeldred, pendant qu'elle essaya de courir après la fuyarde.

"Au nom du Roi...!!"

[Iris]

Madennig et Aeldred

Madennig donne -- plus ou moins -- une dague qu'Aeldred attrape de justesse, mais déjà l'auxiliaire hilderine file... faisant un effort de sprint malgré ses blessures. Cette pointe de vitesse lui permet d'atteindre le cheval avant que la prisonnière ne s'échappe, après quoi commence une lutte, avec Madennig accrochée à la jambe de l'autre femme qui essaie de s'en défaire...

Spoiler () :

+2pts de dégâts pour Madennig : le zèle ça fait mal

[Casaïr]

Aeldred rattrapa la dague du bout des doigts et ne put assurer sa prise avant de voir Madenig tenter de battre un cheval à la course... et d'y parvenir. Il faillit laisser échapper un sifflement d'admiration avant de se reprendre. Il avait maintenant la possibilité de lancer sa dague sur la fuyarde mais risquait de toucher Madenig également. Cependant, il était bien plus efficace dans cet exercice. Il prit une profonde respiration, visa soigneusement et attendit la première ouverture possible pour lancer son arme de jet, quitte à faire quelques pas en avant pour ne pas se trouver trop court en distance.

[Iris]

Madennig et Aeldred et la prisonnière

Aeldred mesura son tir avec précaution... sa cible était blessée, mais agitée -- autant que le cheval qui s'affolait...

Il tira et toucha en pleine poitrine la prisonnière qui s'échappait et qui s'affala...

Comme Madennig tirait encore, le corps finit par tomber sur elle, tandis que le cheval terrifié partit dans la nuit en hennissant...

[Iris]

Tandis que Madennig et Aeldred réglaient leurs comptes,

Hafnir arrivait soudain, bientôt suivi d'Oanell, essoufflée...

[NailsEater]

Ce chemin était si .... long. Elle voyait les lumières vaciller au loin et les suivaient tant bien que mal. Elle marchait dorénavant, les joues rougies par la courses, les cheveux dégoulinant d'un mélange de pluie et de sueur, une main tenant sa robe vaguement l'autre appuyer sur ses reins. Elle avançait ... un pas ... après l'autre ... Quand elle commença à entendre les éclats de voix. Enfin. Elle s’arrêta quelques secondes afin de se donner un air un peu plus ... fin un peu moins ... Tant pis. Reprenant son souffle elle se dirigea vers les voix.

Elle reconnut hafnir et fut soulagée de le voir à l'arrêt. Elle s'avança pour découvrir ... se grand n'importe quoi.

[Madennig]

Madenig n'a pas eu le temps d'anticiper le fait que Aeldred ferait mouche, pile dans le mile ! Non, c'était déjà dur de courir avec les coups qu'elle avait déjà encaissé... Elle n'était plus vraiment en train d'intellectualiser, mais d'agir par instinct, accrochée comme une tique à son caernide, rien lâcher, jamais, voilà ! L'inst...

"Aaaahhhhmffpppmmmmff...!"

Puis, elle tomba dans un hurlement finalement étouffé. Elle avait mal, et le corps inerte de la fuyarde avait mis en sourdine l'expression même de cette douleur. Au moins ne perdait-elle la face ! Elle commençait déjà à se débattre pour assommer la fuyarde à mains nues, mais elle s'aperçut bien vite que ce n'était plus qu'une poupée de lourds chiffons. Elle la repoussa, et se hissa pour se remettre debout toute seule. Les mains sur les genoux pour souffler... C'est à peine si elle arrivait à voir que Hafnir, puis Oanell étaient arrivés.

"Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il se passe..."

[Casaïr]

La puissance du lancer surprit Aeldred lui-même qui ne s'était pas vraiment attendu à voir leur prisonnière tomber, inerte, sur Madenig. Il n'avait pas voulu cela, à aucun moment. Heureusement, voir l'apprentie hilderine coincée et se débattre lui permit de passer outre et de courir l'aider. Il poussa le corps inerte qui entravait les mouvements de Madenig, ahanant sous l'effort.

"Ça va ? Désolé, je ne pensais pas que ça se passerait comme ça."

Il l'aida à se relever, évitant de regarder le cadavre dans l'herbe juste à côté.

"Pourquoi a-t-elle fait ça ? Je veux dire, qu'est-ce qui peut justifier un tel comportement ?..."

Il n'était pas bien certain d'attendre une réponse, d'autant que la situation n'était sans doute pas totalement sous contrôle.

[Madennig]

Ses muscles tremblaient encore, elle ne refusa pas l'aide de Aeldred.

"Je n'en sais rien... Je crois... Je crois que le trésor est maudit... Que ça les rend fous... ou...folles... Il se nourrit du sang... Ah, ça, j'en suis certaine !"

Elle se redressa, et grimaça en touchant les hématomes qui se formaient sous son plastron. Puis, d'un air triste, elle regarda Aeldred.

"...Ou alors... elle ne désirait pas passer la soirée avec nous... Tu vois... Elle n'était pas si charmante pour une compagne... Tu as réussi à la toucher quand même ! Merci !"

Enfin, elle finit par entendre les pas qui arrivaient dans leur direction. Elle sortit son épée... Ah non, elle n'était pas dans son fourreau... Et elle se plia en deux pour la chercher par terre, avec le bout du pied.

"Du monde...!" murmura-t-elle à Aeldred.

Et maintenant, elle cherchait la dague sur le corps de la mourante, à défaut de retrouver son épée.

[Iris]

Tandis qu'Aeldred et Madennig tenaient un conciliabule discret avec un cadavre, Oanell suivait le mouvement derrière Hafnir et découvrait d'autres morts, près d'un coffre. Pwyll avait pris des coups, et une flèche aussi. Après quelques échanges, il apparut que le coffre était plein de daols...

... le poids d'un homme mort en daol...

... l'équivalent de... une fortune !

...

... combien de morts ? ... il y avait des corps partout... et des blessés... beaucoup, enfin, presque tous les survivants impliqués...