[OdE Chap.7-3] Une auberge sans caille ni lièvre
[OdE Chap.7-3] Une auberge sans caille ni lièvre
Madenig sortit finalement de chez Aeldred avant que le soleil ne soit à son zénith. Tant mieux, car elle devait encore rejoindre Tuala et Ergat pour préparer leur voyage jusqu'à Swelbecky.
Si cela s'avérait possible, ils prendraient la route sans attendre pour être sur place dès le lendemain.
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Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie
Verema. Symbaroum - Le Courroux du Gardien
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Re: [OdE Chap.7] Les filets noués de l'amitié
Cette journée était sans doute l'une des meilleures qu'ait passé Aeldred et compensait largement la nuit.Peu après le départ de Madenig, il avait refait un brin de toilette avant de se rendre chez sa sœur qui l'avait accueillie chaleureusement, comme à son habitude. Il lui annonça qu'il allait travailler au château en qualité de clerc et d'érudit pour Blodwen, nouvelle que Rhea apprécia énormément après un instant de surprise. Aeldred ressentait la fierté qu'elle éprouvait pour lui et ils discutèrent un petit moment tranquillement avant qu'il ne la quitte pour retourner au château afin de démarrer sa lecture sur... eh bien, il ne savait pas encore bien sur quoi, mais il lui fallait préparer la future rencontre avec le duc et la veuve du vieux seigneur.
Ainsi, au fil de ses recherches, il se pencha sur les lois de la région, la généalogie, bref, tout ce qui pouvait lui permettre d'en apprendre plus. Il avait du pain sur la planche.
Ainsi, au fil de ses recherches, il se pencha sur les lois de la région, la généalogie, bref, tout ce qui pouvait lui permettre d'en apprendre plus. Il avait du pain sur la planche.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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[OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
Cela ne faisait que quelques jours que l'histoire du trésor des Roseaux de fer avait été résolu -bien que les rumeurs circulent toujours bon train dans le village- et voilà qu'ils se retrouvaient de nouveau tous dans l'auberge de Joavan. Aeldred avait été invité successivement par Madenig au château puis par Pwyll chez lui, comme s'ils craignaient qu'il ne se déplace pas -crainte justifiée par ailleurs : même si le jeune homme était nettement mieux habillé qu'avant, il avait pris soin cette fois d'emporter une sacoche contenant, en plus de papiers qu'il étudiait en ce moment, trois dagues de lancer "pour le cas où".
Il était rentré à la suite du petit groupe constitué de Pwyll et Madenig bien évidemment, mais également de Jazkez. Oanell avait été invitée mais, suite à cette nuit particulièrement mouvementée, elle avait fait un peu de fièvre et était restée au château pour se reposer. La salle était au deux tiers remplie et des odeurs de ragoût de mouton, d'alcool mais aussi de tabac embaumaient l'air ambiant et il régnait une joyeuse ambiance, même si leur arrivée fit apparemment sensation. Certains semblèrent se rappeler du hilderin qui avait passé la porte en se vidant de son sang et lui trouvèrent plutôt bonne mine. Il était toutefois difficile de savoir s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle pour eux. Ayant décidé de manger sur place, le petit groupe se dégota une table pas trop loin du comptoir et suffisamment grande pour tous les accueillir tandis que les habitués retournaient bien vite à leurs conversations ainsi qu'à leurs consommations.
Échaudé par la tentative précédente -et avortée- de boire un verre avec ses compagnons, Aeldred se plaça de façon à voir la porte d'entrée et la foudroyait du regard, la défiant de l'attirer de nouveau dans une course folle à travers les bois, de nuit et sous la pluie. Pour le moment, il se tenait coi, préférant laisser l'initiative à ses camarades d'entamer les discussions.
Il était rentré à la suite du petit groupe constitué de Pwyll et Madenig bien évidemment, mais également de Jazkez. Oanell avait été invitée mais, suite à cette nuit particulièrement mouvementée, elle avait fait un peu de fièvre et était restée au château pour se reposer. La salle était au deux tiers remplie et des odeurs de ragoût de mouton, d'alcool mais aussi de tabac embaumaient l'air ambiant et il régnait une joyeuse ambiance, même si leur arrivée fit apparemment sensation. Certains semblèrent se rappeler du hilderin qui avait passé la porte en se vidant de son sang et lui trouvèrent plutôt bonne mine. Il était toutefois difficile de savoir s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle pour eux. Ayant décidé de manger sur place, le petit groupe se dégota une table pas trop loin du comptoir et suffisamment grande pour tous les accueillir tandis que les habitués retournaient bien vite à leurs conversations ainsi qu'à leurs consommations.
Échaudé par la tentative précédente -et avortée- de boire un verre avec ses compagnons, Aeldred se plaça de façon à voir la porte d'entrée et la foudroyait du regard, la défiant de l'attirer de nouveau dans une course folle à travers les bois, de nuit et sous la pluie. Pour le moment, il se tenait coi, préférant laisser l'initiative à ses camarades d'entamer les discussions.
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Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
Pwyll parcouru la salle d'un œil appréciateur et un sourire tranquille vint naturellement fendre sa barbe blonde.
Installé dos à la porte, il crut un instant qu'Aledred lui faisait la tête, mais comprit finalement que c'est une nouvelle entrée que tentait apparemment son ami d'enfance de creuser avec son regard.
C'était peut-être enfin le moment de parler de son retour d'entre les morts ? Mmh... en parlant de ça !
"Dis Jazkez t'as failli y passer. Une sacré poisse ça m'aurait valu qu'tu meures sans qu'j'ai pu éponger ma dette. Si fallait r'faire tout le bazar, c'est dans l'même sens que toi que j'courrais. Sans rire, me suis même cassé la gueule sur ce pont, mon froc me tombait sur les ch'villes si vous l'croyez. À croire que j'mange pas assez...
La morale du truc : faut que j'garde un œil sur toi à Llewellen. Auxiliaire Pwyll au rapport ! Merde maintenant j'dois même t'obéir, Madenig !"
Pwyll commanda une tournée.
"La première est pour moi ! Avec la prime de récupération du trésor maudit, j'peux m'le permettre." Ajouta-t-il tout bas.
Installé dos à la porte, il crut un instant qu'Aledred lui faisait la tête, mais comprit finalement que c'est une nouvelle entrée que tentait apparemment son ami d'enfance de creuser avec son regard.
C'était peut-être enfin le moment de parler de son retour d'entre les morts ? Mmh... en parlant de ça !
"Dis Jazkez t'as failli y passer. Une sacré poisse ça m'aurait valu qu'tu meures sans qu'j'ai pu éponger ma dette. Si fallait r'faire tout le bazar, c'est dans l'même sens que toi que j'courrais. Sans rire, me suis même cassé la gueule sur ce pont, mon froc me tombait sur les ch'villes si vous l'croyez. À croire que j'mange pas assez...
La morale du truc : faut que j'garde un œil sur toi à Llewellen. Auxiliaire Pwyll au rapport ! Merde maintenant j'dois même t'obéir, Madenig !"
Pwyll commanda une tournée.
"La première est pour moi ! Avec la prime de récupération du trésor maudit, j'peux m'le permettre." Ajouta-t-il tout bas.
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
Madenig se retrouvait en face de Jazkez, avec d'un coté Aeldred et de l'autre Pwyll. Elle n'avait pas mis de belle tenue pour cette soirée, d'ailleurs, il y avait fort à parier qu'elle n'en avait aucune plus jolie que son paquetage hilderin. Du coup, en entrant, elle ne se priva pas de regarder chaque client avec un air sévère, histoire de pouvoir espérer boire au moins une ale tranquillement.
Sauf que son ventre réclamait bien plus qu'une boisson...
Elle montra la béquille accrochée dans son dos à Pwyll en souriant.
"M'obéir...? Je serais déjà trop occupée à obéir à l'Osfer... Nous pourrions nous partager le cirage des bottes ? Une chacune, si tu veux ? Mais tu as raison, il peut compter sur nous pour le protéger... "
Elle fit un clin d'oeil à Pwyll puis se tourna vers le comptoir.
"Cette odeur de ragoût me creuse l'estomac... Vous ne voudriez pas manger vous aussi ?"
Revenant vers eux.
"Alors qu'est-ce qui s'est passé pendant mon absence ? Tout était calme, je parie."
Sauf que son ventre réclamait bien plus qu'une boisson...
Elle montra la béquille accrochée dans son dos à Pwyll en souriant.
"M'obéir...? Je serais déjà trop occupée à obéir à l'Osfer... Nous pourrions nous partager le cirage des bottes ? Une chacune, si tu veux ? Mais tu as raison, il peut compter sur nous pour le protéger... "
Elle fit un clin d'oeil à Pwyll puis se tourna vers le comptoir.
"Cette odeur de ragoût me creuse l'estomac... Vous ne voudriez pas manger vous aussi ?"
Revenant vers eux.
"Alors qu'est-ce qui s'est passé pendant mon absence ? Tout était calme, je parie."
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Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
"Auxilliaire ?"
Aeldred pouffa de rire à la mention de son ami.
"À t'entendre on dirait que tu vas rentrer dans l'ordre hilderin ! Je ne suis pas sûr qu'ils y gagnent", persifla-t-il avec une moue amusée.
S'il ne savait pas si cette antique malédiction qu'il venait de prophétiser arriverait bien un jour, il devait bien admettre qu'elle lui permit de se détendre sensiblement. Sa discussion avec Madenig quelques jours plus tôt lui revint en mémoire et il se laissa aller à sourire plus qu'à l'accoutumée, même s'il s'agissait encore de timides éclaircies dans son ciel généralement obstrué de tout un tas de préoccupations diverses et variées. La plus pressante actuellement lui fut dictée par son estomac et il acquiesça quand la toute nouvelle osfei parla de le remplir. Quant aux nouvelles...
"Cela fait... On est quel jour déjà ? Ah oui, cela fait donc deux jours que je planche sur les problèmes de Blodwen, notamment la question de sa belle-mère renvoyée chez elle comme une malpropre. D'après ce que j'ai pu trouvé, elle a versé une belle dot et aurait effectivement avoir une compensation, sinon pécunière, au moins matérielle, comme une chambre permanente au château par exemple." Aeldred baissa le ton pour ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes. "Maintenant, elle a eu une aventure avec le vieux Maelor -le prédécesseur d'Oanell, expliqua-t-il rapidement, s'apercevant qu'il était finalement le seul à savoir de qui il parlait. Donc, on pourra jouer là-dessus pour la priver d'une partie de ses prérogatives, reste à savoir depuis combien de temps ça durait. Là-dessus, je n'ai encore rien trouvé mais j'emmènerais de quoi lire à Llewellen."
Aeldred pouffa de rire à la mention de son ami.
"À t'entendre on dirait que tu vas rentrer dans l'ordre hilderin ! Je ne suis pas sûr qu'ils y gagnent", persifla-t-il avec une moue amusée.
S'il ne savait pas si cette antique malédiction qu'il venait de prophétiser arriverait bien un jour, il devait bien admettre qu'elle lui permit de se détendre sensiblement. Sa discussion avec Madenig quelques jours plus tôt lui revint en mémoire et il se laissa aller à sourire plus qu'à l'accoutumée, même s'il s'agissait encore de timides éclaircies dans son ciel généralement obstrué de tout un tas de préoccupations diverses et variées. La plus pressante actuellement lui fut dictée par son estomac et il acquiesça quand la toute nouvelle osfei parla de le remplir. Quant aux nouvelles...
"Cela fait... On est quel jour déjà ? Ah oui, cela fait donc deux jours que je planche sur les problèmes de Blodwen, notamment la question de sa belle-mère renvoyée chez elle comme une malpropre. D'après ce que j'ai pu trouvé, elle a versé une belle dot et aurait effectivement avoir une compensation, sinon pécunière, au moins matérielle, comme une chambre permanente au château par exemple." Aeldred baissa le ton pour ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes. "Maintenant, elle a eu une aventure avec le vieux Maelor -le prédécesseur d'Oanell, expliqua-t-il rapidement, s'apercevant qu'il était finalement le seul à savoir de qui il parlait. Donc, on pourra jouer là-dessus pour la priver d'une partie de ses prérogatives, reste à savoir depuis combien de temps ça durait. Là-dessus, je n'ai encore rien trouvé mais j'emmènerais de quoi lire à Llewellen."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
Il écouta d'abord son ami avant de progressivement faire mine de s'endormir.
"Mouais, pense c'que tu veux de moi en grouillot hilderin, mais par pitié nous bassine pas avec ton boulot et tes histoires de vieilles parties de jambes en l'air !"
Puis à Madenig :
"Excellent idée la boustifaille, je suis partant. Cirer les bottes de Jazkez, c'est un travail sans fin, notre puissant Osfer passe pas un jour sans faire un joli pas porte-bonheur j'ai l'impression. C'est dingue d'être aussi peu verni quand on y pense !"
"Mouais, pense c'que tu veux de moi en grouillot hilderin, mais par pitié nous bassine pas avec ton boulot et tes histoires de vieilles parties de jambes en l'air !"
Puis à Madenig :
"Excellent idée la boustifaille, je suis partant. Cirer les bottes de Jazkez, c'est un travail sans fin, notre puissant Osfer passe pas un jour sans faire un joli pas porte-bonheur j'ai l'impression. C'est dingue d'être aussi peu verni quand on y pense !"
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
"Les bords des chemins sont minées de crottins qui n'attendent qu'une paire de belles bottes pour les aider à revenir plus vite à la terre... Ainsi vont les choses dans ce bas-monde, Pwyll... Nous y retournerons tous... En attendant, nous avons la mission de rendre les outils du destin aussi astiqués que possible ! Au fond, je suis contente de partager ce rôle avec toi..."
Madenig se mit à rire gentiment. Elle n'avait pas de rire fort comme d'autres, au contraire, c'était plutôt difficile à entendre.
Puis reprenant un air faussement sérieux :
"... Par ailleurs, il me semblait que les gens bien éduqués s'autorisaient souvent des adultères car dans un château tout confort, servis comme des princes, on s'ennuie beaucoup et on manque d'exercices... Toutes ces histoires ne m'étonnent pas. Que ce soit des histoires de vieilles jambes en l'air ou pas... Dans mon village, on avait tant à faire tout le jour, que le soir venu, on ne pensait qu'à dormir. Je me demande encore comment des enfants ont réussi à naître à Salaïs... Ça aussi c'est mystérieux !"
"... Fnalement, je ne comprends pas bien le problème... La dame s'est fait prendre, ...enfin je veux dire, sur le fait... Ne devrait-elle pas être pétrie de honte et se faire discrète ?"
Apparemment, l'affaire l'intéressait quand même un peu. Et comme la question était posée aux trois hommes de la table, il était possible que chacun ait son propre avis.
Madenig se mit à rire gentiment. Elle n'avait pas de rire fort comme d'autres, au contraire, c'était plutôt difficile à entendre.
Puis reprenant un air faussement sérieux :
"... Par ailleurs, il me semblait que les gens bien éduqués s'autorisaient souvent des adultères car dans un château tout confort, servis comme des princes, on s'ennuie beaucoup et on manque d'exercices... Toutes ces histoires ne m'étonnent pas. Que ce soit des histoires de vieilles jambes en l'air ou pas... Dans mon village, on avait tant à faire tout le jour, que le soir venu, on ne pensait qu'à dormir. Je me demande encore comment des enfants ont réussi à naître à Salaïs... Ça aussi c'est mystérieux !"
"... Fnalement, je ne comprends pas bien le problème... La dame s'est fait prendre, ...enfin je veux dire, sur le fait... Ne devrait-elle pas être pétrie de honte et se faire discrète ?"
Apparemment, l'affaire l'intéressait quand même un peu. Et comme la question était posée aux trois hommes de la table, il était possible que chacun ait son propre avis.
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Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
L'humeur plutôt légère et égale de Madenig était plaisante et permettait de mettre un peu d'huile dans les rouages parfois brusque des relations en huis clos masculin.
"Bon, apparemment on va quand même parler boulot alors. Sait pas si c'est le lieu pour, mais de base j'dirais que les gens comme elles sont ni discrets ni du genre à se faire petit quand y devraient. Et je parle en connaissance de cause, contrairement à c'que vous pourriez penser, et ouais ! J'étais en charge du chenil sur le domaine des Mac Elowan avant de rappliquer ici. La Gloada, j'la connais un peu, de loin hein, elle gardait ses distances avec les petites gens..."
Un souvenir ambivalent pour le colosse qui aimait les chiens de là-bas autant que les maîtres lui avaient laissé une mauvaise impression.
"Bon, apparemment on va quand même parler boulot alors. Sait pas si c'est le lieu pour, mais de base j'dirais que les gens comme elles sont ni discrets ni du genre à se faire petit quand y devraient. Et je parle en connaissance de cause, contrairement à c'que vous pourriez penser, et ouais ! J'étais en charge du chenil sur le domaine des Mac Elowan avant de rappliquer ici. La Gloada, j'la connais un peu, de loin hein, elle gardait ses distances avec les petites gens..."
Un souvenir ambivalent pour le colosse qui aimait les chiens de là-bas autant que les maîtres lui avaient laissé une mauvaise impression.
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap. 7.2] Une auberge sans caille ni lièvre
Offusqué par le désintérêt flagrant de Pwyll, Aeldred se retint de lancer une réplique acerbe, préférant à la place se venger sur son repas et sa boisson. La satisfaction de voir Madenig intéressée par cette affaire n'empêcha pas le tout nouveau clerc du domaine d'attaquer son ragoût à coup de cuillère rageuse. Se rendant compte que cela n'aidait pas, il inspira profondément, touchant brièvement sa fibule accrochée à sa poitrine.
"Tu n'étais pas là quand Blodwen fut nommée à la succession de son père à sa mort, dit-il après s'être calmé à l'osfei. On voyait bien que pour dame Gloada, on était à la limite de l'incident diplomatique, et pour cause : Blodwen avant cette fameuse nuit était juste la fille de Névéna, la guérisseuse du village. Et le Vieux Seigneur l'avait reconnue comme étant sa fille dans son testament, lu devant tout ceux présents à son enterrement. Elle doit se dire qu'un adultère pèse moins dans la balance qu'une descendance bâtarde, avec tout le respect que j'ai pour notre nouvelle seigneuresse."
Il soupira à cette idée.
"D'ailleurs, il y a fort à parier qu'elle utilisera cette carte devant le duc ou le gouverneur, suivant qui dirige réellement le duché..."
"Tu n'étais pas là quand Blodwen fut nommée à la succession de son père à sa mort, dit-il après s'être calmé à l'osfei. On voyait bien que pour dame Gloada, on était à la limite de l'incident diplomatique, et pour cause : Blodwen avant cette fameuse nuit était juste la fille de Névéna, la guérisseuse du village. Et le Vieux Seigneur l'avait reconnue comme étant sa fille dans son testament, lu devant tout ceux présents à son enterrement. Elle doit se dire qu'un adultère pèse moins dans la balance qu'une descendance bâtarde, avec tout le respect que j'ai pour notre nouvelle seigneuresse."
Il soupira à cette idée.
"D'ailleurs, il y a fort à parier qu'elle utilisera cette carte devant le duc ou le gouverneur, suivant qui dirige réellement le duché..."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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