[OdE Chap.7-8] Une après-midi à Louarn

[Madennig]

Quelle heure était-il ? C'était ce que se demandait l'Osfei en se réveillant après une sieste bien plus profonde que prévue, dans le lit immense de sa chambre partagée avec Pwyll.
De ses yeux mi-clos, elle tenta de deviner la réponse en jugeant de la lueur filtrant par la fenêtre, et même si elle savait bien que c'était presque le soir, elle était bien incapable de se fixer sur une heure approximative.
Elle prit la peine de se rhabiller, tout de même, après s'être rafraîchi le visage plusieurs fois, avec toute son armure et son arme. Ainsi que la béquille de l'Osfer. Dans un miroir, elle disciplina ses cheveux qui humides, ne faisaient plus que frisotter... Elle sourit à son reflet pour se donner du courage, un peu de défi pour cette soirée qui sera certainement aussi calme que celle passée.

Puis elle sortit de la chambre, à la recherche de n'importe qui d'aimable et généreux en histoires, avant que la garde de nuit ne débute.

[Amnèsya]

J'avais eu du mal à me lever, les soirées précédentes, avaient été longue.

Aussi j'avais visiblement pioncer toute l"après midi... Ça inaugurait rien de bien pour la nuit mais bon c'était pas le problème maintenant... J'avais la dalle.

Aussi je m'étais déplacé en cuisine et je m'étais préparer quelques bonne tartine de pain...

C'est ainsi que Madening put prendre Ethel en flagrant délit de gourmandise.

[Madennig]

La petite marche rapide effectuée par Madenig dans les couloirs sombres du chateau avait fini par la réveiller. Hop hop ! Le nez guidé par les odeurs de cuisine, son estomac fut bientôt a bon port, en face d'une bouche bordée de quelques miettes. Qui est-ce déjà ? Mais oui, la noble jeune femme d'hier, à peine croisée deux fois... Comment déjà... Son nom...

"Dame Ethel Mac Kells !"

Quelle mémoire...
Madenig se pencha pour la saluer, non comme une femme en robe le ferait. Plutôt comme une femme en armure.
Puis, elle prit la liberté de s'approcher, non sans vérifier de quoi était chargée la tartine. Avec un sourire radieux, bien loin d'être gênée.

"Je ne vous dérange pas ?"

Les employés des cuisines du château commençaient à voir cette réunion improvisée avec un œil torve. Madenig évalua qu'il leur restait bien encore un quart d'heure avant d'en être énergiquement congédié. N'attendant pas la réponse d'Ethel, elle continua.

"Comment se passe votre séjour ? Avez-vous pu faire un tour dehors aujourd'hui ? Pour une fois, le sol n'était pas trop boueux..."

[Casaïr]

Aeldred avait tourné dans sa chambre comme un lion en cage. Tout d'abord il avait pensé que se reposer serait une bonne idée mais l'étrange souvenir qui s'était rappelé à lui l'avait amené à se questionner. N'obtenant aucune réponse il s'était agacé et désormais, vaincu, admit qu'il n'avait aucune chance de trouver le repos dans de telles conditions.

Il avait fini par faire un tour dans le château, s'était même retrouvé dans la cour d'entrainement où il avait emprunté un arc pour tirer quelques flèches sur une cible afin de se détendre -ce qui, dans l'ensemble, réussit comme toujours, bien qu'avec moins d'efficacité cette fois-ci- jusqu'à ce que son estomac ne se mette à grommeler. Il soupira, retira les flèches plantées dans la cible tout en les examinant, rejetant celles qui avaient pu être abîmées avant de ranger les autres dans leur carquois. Une fois la corde dénouée de l'arc il remisa le tout à sa place et se dirigea vers les cuisines pour récupérer un petit quelque chose.

Ce ne fut donc pas sans surprise qu'il retrouva Ethel et Madenig déjà sur place.

"Vous aussi vous avez une petite faim à ce que je vois", dit-il les sourcils relevés d'étonnement. "Bien reposée, Madenig ?"

[Amnèsya]

Dame Mac Kells


C'était presque doux à l'oreille... Mais c'était franchement creux... Et puis j'étais pas du style à tirer sur l'ambulance. La jeune femme se faisait visiblement déjà bien tourmenté par son supérieur, j'allais pas y mettre mon grain de sel... Mais un instant l'idée de la chipie me traversa...

Elle parlait très vite... un peu trop vite ailleurs pour moi, habituée à être économe et tranquille... Aussi elle avait déjà débité une dizaine de question avant que je n'envisage seulement de lui répondre...

Puis Aeldread lui aussi fi irruption dans la pièce...

"Oui, le rendez vous des grands de ce monde je dirais..."

"Vu la tournure des événements d’hier soir, je prend des réserves... même si les galettes étaient bonne"

J'avais surtout passé la journée à méditer.

"J'ai fait un tour vite fait... Vous allez mieux?"

[Madennig]

Madenig gardait un sourire constant, celui qu'ont les gens qui ont le sentiment que rien ne peut les arrêter. Et rencontrer une Dame dans les cuisines ne semblait pas vraiment l'intimider. D'autant qu'elle se souvenait qu'elle avait précisé avoir quitté ses titres. L'arrivée de Aeldred finit par la mettre complètement à l'aise.
Elle posa même une main amicale sur l'épaule de l'érudit, pour mieux l'accueillir.

"Oui, je suis prête pour la prochaine nuit de garde !" dit-elle pour répondre aux deux autres affamés. "Ça avait l'air bon le repas d'hier soir... Puisque vous aviez terminé par des galettes, j'imagine que ce qui les a précédées devait être vraiment délicieux."

"La dame de Louarn sait bien recevoir, y'a pas à dire. Je reviendrais bien ici, à l'occasion. Même le bouillon était copieux... A Salaïs, ils étaient bien plus maigres..."

Elle regarda assez pétillante les murs des cuisines, trouvant certainement du charme à ce lieu pourtant si commun pour d'autres.

"Et toi, Aeldred, qu'est-ce que tu as fait ? Tu ne t'es pas renseigné si dans ce château, il y avait des livres que tu pouvais consulter ?"

Se tournant vers Ethel, l'air presque gêné.

"Enfin, je ne voudrais pas vous ennuyer non plus... Nous pourrions parler de tout autre chose... Je n'ai pas trop l'habitude de partager des tartines avec une Dame dans les cuisines d'un château... Je crois que c'est même la première fois !"

Elle fit vite un vœu. Avant de se servir exactement le même menu qu'Ethel.

[Casaïr]

Aeldred clignait des yeux devant une Madenig sur son petit nuage. Quand elle lui demanda s'il avait cherché la bibliothèque locale, il fait signe que non.

"Je n'aurais pas su me concentrer, j'avais de vieux trucs en tête qui s'ingéniaient à me tourmenter, alors j'ai préféré aller tirer quelques flèches. C'est une activité qui parvient toujours à me détendre et comme ça je ne perds pas non plus la main. L'idée de manier la plume plus que l'arc me fait un peu peur, alors je vais tâcher de me ménager une séance de tir par jour au minimum une fois rentré. Je ne suis peut-être plus chasseur mais je reste un archer."

Il se retourna vers Ethel qui semblait prête à engloutir tout ce qu'il y avait sur les plateaux avant le repas du soir.

"Tu sais, même si hier c'était un brin... particulier, tu as pu manger à ta faim, je ne vois pas de raison de faire... ça. Par contre, dit-il à l'osfei, Pwyll et toi devriez dire à Jazkez que ne pas vous présenter au repas reste une faute envers la maison qui pourrait être prise comme une insulte avec des hôtes moins... souples. Il serait donc bien que vous dîniez avec nous. Et..."

Il fut sur le point d'ajouter quelque chose mais secoua la tête.

"Peu importe. Si nous sortions un peu prendre l'air en attendant l'heure du repas ?"

[Iris]

"HEP !"

Manifestement les activités des étrangers dans la cuisines avaient attiré l'attention

" Depuis quand vous débarquez chez les gens à vous servir comme ça vous chante ? QU'EST-CE QUE C'EST QUE CES MANIERES ?"

L'intendante avait été appelée par du petit personnel dépassé par la situation et ne sachant pas comment se comporter. Manifestement, ... l'intendante était furieuse de cette manière de s'introduire dans le garde-manger et de jouer les pique-assiette alors que des heures de repas claires étaient fixées.

La dame qui était arrivée ici furieuse n'avait pas entendu qu'Aeldred incitait ses compagnes à partir. Elle se contenta d'un :

" Dégagez, et que je ne vous revois plus dans les cuisines ! Ni le garde-manger ni où que ce soit dans les lieux de travail du château !"

A Ethel qui se levait en abandonnant la miche de pain fraîche de ce matin qu'elle avait entamée : "C'est pas parce que la dame aime les devins qu'il faut te croire tout permis, tu n'as rien à faire ici. Les repas des invités sont servis à heure fixe, dans une salle dédiée, et c'est tout !"

Elle conclut sa tirade en pointant la sortie jusqu'à ce que les trois intrus fussent partis.

Une fois dans le couloir, ils entendirent l'intendante rappeler que les réserves étaient précieuses, qu'on ne devait pas gaspiller, que chacun devait rester à sa place, et d'autres instructions qui signifierait très certainement que la prochaine fois qu'ils viendraient aux cuisines, ils en seraient certainement expulsés plus rapidement encore.

[Casaïr]

Aeldred attrapa Ethel et Madenig chacune par un bras pour les faire déguerpir au plus vite tout en lançant un "Excusez-nous, madame !" digne un enfant de dix ans attrapé en train de chaparder... ce qui était plus ou moins le cas de toutes façons. Il entraina les deux femmes loin de l'ire de l'intendante, les menant directement à l'extérieur d'un pas si rapide qu'elles durent presque courir pour rester à sa hauteur. C'est ne fut qu'une fois à l'air libre qu'il consentit à les lâcher toutes les deux.

"Je crois qu'il faudra faire un détour quand on partira de Llewellen pour rentrer chez nous."

Il se retenait de rire car la situation aurait pu très mal se terminer.

[Iris]

Le groupe était dans la cour du château, et pour couronner le tout, le ciel était lourd, et de grosses gouttes commencèrent à tomber, se muant rapidement en averse.

Il y avait un escalier couvert où ils pouvaient s'abriter et discuter entre eux.

Spoiler () :

Bande son : https://www.youtube.com/watch?v=q76bMs-NwRk&t=6015s