Aeldred ne s'était pas attendu à voir son amie si désemparée, aussi accepta-t-il sans hésiter qu'elle s'installe près de lui. Le sac de couchage n'était pas vraiment fait pour accueillir deux personnes, il fallut donc laisser quelques boutons ouverts se serrer bien plus que la première fois pour tenir à l'intérieur, ce qui ne manqua pas de faire rougir le jeune homme.
"Tu sais, tenta-t-il, alors que leurs visages étaient bien trop près, il reste plus de deux mois avant que je m'en aille, d'ici là on aura sûrement trouvé une solution à tes problèmes. Et puis..."
sa main caressa les cheveux de la jeune femme sans qu'il semble s'en rendre compte.
"Tu seras devenue plus forte. J'étais pas spécialement rassuré en arrivant ici et il m'a fallu du temps pour m'adapter. Donc j'ai pas peur pour toi, tu y arriveras."
Il ponctua ses dires d'un sourire réconfortant tout en regardant intensément Madenig. Puis, sans vraiment réfléchir, il se rapprocha et déposa un chaste baiser sur les lèvres de la jeune femme.
[OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Re: [OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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Re: [OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Elle répondit sans mal au baiser, le fit durer un instant, avec beaucoup de douceur, bien loin de tout ce qu'elle avait pu vivre avec Bryn.
Elle avait retiré ses bottes. Elle les avait recouvert tous les deux avec sa cape. Elle se sentait bien à coté de lui, et n'eut pas besoin de chercher plus.
Sa tête posée sur l'épaule d'Aeldred, elle goutait à cette quiétude, le son de son cœur se mêlant plutôt bien aux légers clapotis de la rivière. Elle appréciait cette main caressant qui jouait avec ses cheveux encore longs à cette époque.
"Tu n'as peut être pas grand monde qui t'attend à la maison, mais, moi, j'ai pas prévu de rentrer très longtemps dans mon village. J'ai plutôt prévu de m'engager. Laisse-moi un peu de temps, et je viendrais te rejoindre, et tu ne seras plus seul. Je te le promets. Comment ça s'appelle chez toi ?"
Elle avait retiré ses bottes. Elle les avait recouvert tous les deux avec sa cape. Elle se sentait bien à coté de lui, et n'eut pas besoin de chercher plus.
Sa tête posée sur l'épaule d'Aeldred, elle goutait à cette quiétude, le son de son cœur se mêlant plutôt bien aux légers clapotis de la rivière. Elle appréciait cette main caressant qui jouait avec ses cheveux encore longs à cette époque.
"Tu n'as peut être pas grand monde qui t'attend à la maison, mais, moi, j'ai pas prévu de rentrer très longtemps dans mon village. J'ai plutôt prévu de m'engager. Laisse-moi un peu de temps, et je viendrais te rejoindre, et tu ne seras plus seul. Je te le promets. Comment ça s'appelle chez toi ?"
Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie
Verema. Symbaroum - Le Courroux du Gardien
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Re: [OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Aeldred semblait aller de surprise en surprise mais son sourire montrait qu'il appréciait cela. Il était même bien plus joyeux qu'elle ne l'avait jamais vu jusqu'ici.
"Terfynisel, un village paumé dans la Forêt Engloutie. C'est pas... Enfin y a sûrement pire mais..."
Il sonda la jeune femme, soudainement inquiet.
"Tu le ferais vraiment ?"
Était-ce quelque chose dans la douceur de son amie ? Toujours est-il qu'il se calma vite à son tour. Il prit la main de Madenig pour déposer un nouveau baiser dessus.
"Bonne nuit."
"Terfynisel, un village paumé dans la Forêt Engloutie. C'est pas... Enfin y a sûrement pire mais..."
Il sonda la jeune femme, soudainement inquiet.
"Tu le ferais vraiment ?"
Était-ce quelque chose dans la douceur de son amie ? Toujours est-il qu'il se calma vite à son tour. Il prit la main de Madenig pour déposer un nouveau baiser dessus.
"Bonne nuit."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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Re: [OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Peut être qu'il ne connaissait pas encore sa détermination et son gout pour les défis... Mais Madenig leva le visage pour le regarder avec assurance. Elle n'éprouvait même pas le besoin de lui répondre, elle ne doutait de pas grand chose et certainement pas de ce qu'elle venait de lui promettre.
Il embrassa sa main, et elle, encore une fois sa bouche, brièvement. Avant de dormir.
Elle l'abandonna pourtant avant les premiers rayons du soleil, non sans l'embrasser encore une fois, afin d'éviter les éventuelles railleries dont elle préférait se passer en ce moment.
Il embrassa sa main, et elle, encore une fois sa bouche, brièvement. Avant de dormir.
Elle l'abandonna pourtant avant les premiers rayons du soleil, non sans l'embrasser encore une fois, afin d'éviter les éventuelles railleries dont elle préférait se passer en ce moment.
Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie
Verema. Symbaroum - Le Courroux du Gardien
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Re: [OdE - Chap.7-12] La reconnaissance du père II (Madenig)
Le lendemain, de bonne heure, les ostiens se réveillèrent les uns après les autres, chahutèrent Aeldred pour avoir dormi dehors, ce dernier se défendant en invoquant le vacarme que faisait Rigann en dormant. Puis ils prirent leur petit déjeuner avant de rassembler leurs affaires et de se remettre en route.
À leur retour, le train-train quotidien reprit, jour après jour, semaine après semaine, ponctué de baisers échangés lorsque personne ne les regardait. Vint bientôt le jour du départ de Rigann et d'Aeldred. Le souvenir de cette promesse poigna le cœur de Madenig et renforça d'autant sa détermination. Si ténu soit-il, elle chérissait ce lien inattendu qu'elle avait noué avec un garçon taciturne et qui passait plus de temps que de raison à vider son carquois sur des cibles de pailles. Un mois plus tard ce fut au tour de Baellec de s'en aller alors qu'une demie douzaine de nouvelles recrues arrivait, aussi perdues qu'avait pu l'être Madenig à son arrivée.
Celui qui la surprit sans doute le plus durant toute cette année fut Cerdan. Il mûrit énormément, s'affirmant davantage à chaque journée qui passait et Fantou finit même par lui déclarer sa flamme. Madenig sourit à cela, se rappelant de ce qui avait été dit quelques mois plus tôt et elle ne put qu'admettre la véracité de cette prophétie ostienne.
Ce fut bientôt l'Earrach Feis et les anciens qu'étaient désormais Fantou, Madenig et Cerdan, accompagné du sergent Kennegan, assistèrent aux noces de Rigann et Goulven. Aeldred cependant ne vint pas bien qu'il avait promis à son ami de faire le déplacement. Le jeune marié ne semblait cependant pas lui en tenir rigueur et préféra se concentrer sur la fête. Ce fut cependant un manque pour Madenig qui ne comprenait pas son absence.
Enfin, l'année s'acheva. Cerdan, Fantou et Madenig remplirent une dernière fois leur sac avant de partir tous trois pour Salaïs. La jeune femme ne rentrait que pour mieux repartir. Pour tenir plusieurs promesses. Envers elle. Envers Bremalen et Clervie. Et, qui sait, envers...
--Fin--
À leur retour, le train-train quotidien reprit, jour après jour, semaine après semaine, ponctué de baisers échangés lorsque personne ne les regardait. Vint bientôt le jour du départ de Rigann et d'Aeldred. Le souvenir de cette promesse poigna le cœur de Madenig et renforça d'autant sa détermination. Si ténu soit-il, elle chérissait ce lien inattendu qu'elle avait noué avec un garçon taciturne et qui passait plus de temps que de raison à vider son carquois sur des cibles de pailles. Un mois plus tard ce fut au tour de Baellec de s'en aller alors qu'une demie douzaine de nouvelles recrues arrivait, aussi perdues qu'avait pu l'être Madenig à son arrivée.
Celui qui la surprit sans doute le plus durant toute cette année fut Cerdan. Il mûrit énormément, s'affirmant davantage à chaque journée qui passait et Fantou finit même par lui déclarer sa flamme. Madenig sourit à cela, se rappelant de ce qui avait été dit quelques mois plus tôt et elle ne put qu'admettre la véracité de cette prophétie ostienne.
Ce fut bientôt l'Earrach Feis et les anciens qu'étaient désormais Fantou, Madenig et Cerdan, accompagné du sergent Kennegan, assistèrent aux noces de Rigann et Goulven. Aeldred cependant ne vint pas bien qu'il avait promis à son ami de faire le déplacement. Le jeune marié ne semblait cependant pas lui en tenir rigueur et préféra se concentrer sur la fête. Ce fut cependant un manque pour Madenig qui ne comprenait pas son absence.
Enfin, l'année s'acheva. Cerdan, Fantou et Madenig remplirent une dernière fois leur sac avant de partir tous trois pour Salaïs. La jeune femme ne rentrait que pour mieux repartir. Pour tenir plusieurs promesses. Envers elle. Envers Bremalen et Clervie. Et, qui sait, envers...
--Fin--
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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