[OdE Chap.7-35] Les cavaliers sur le chemin de Llewellen

[Iris]

Poussés par l'adrénaline et les encouragements de Jazkez, les chevaux et les cavaliers filèrent se mettre à distance. Ils avancèrent un moment entre trop et galop, avant de revenir au pas. Les bêtes fort chargées peinaient un peu et ne pourraient pas tenir un rythme conséquent pendant longtemps.

A plusieurs reprises, les cavaliers regardèrent derrière eux, mais ils n'entendaient rien, et ne voyaient rien non plus -- du moins rien qui leur parvint de leurs courageux compagnons. En revanche Blodwen remarqua que l'on entendait à nouveau les oiseaux chanter ici.




L'avancée était plus lente et grave.

[NailsEater]

L'attaque avait été assez brutale, mais le féond n'avait eu aucune chance, contrairement au hilderin. Oanell allait proposer sa monture au chevalier, mais Blodwen fut plus rapide. Elle entendit alors la Dame rouspéter sur leurs compagnons prête à partir. Au même moment, elle sentit plus qu'elle ne vit Jazkez la pousser légèrement en arrière afin de prendre sa place sur la monture.

-FEOND !

Elle se retournat et vit le monstre arriver,Jazkez attrapa la bride du cheval d'Ethel et parti à la suite de Blodwen pour qu'ils se mettent en sécurité, plus loin. Oanell elle suivait du regard ses amis, intriguée par ... l'excitation (?) qui semblait émaner d'eux. De la peur oui, mais aussi un petit quelque chose d'étrange qu'elle ne comprenait pas. Le cheval galopait pendant un moment obligeant la jeune femme à s'accrocher à Jazkez. Quand il furent assez loin, ils commençèrent à ralentir. Un silence à la fois pesant et macabre s'installa.

Oanell prit alors les devants, glissant au chevalier :

Ta jambe va comment ? Si nous sommes assez loin, peut être que Blodwen pourrait regarder ?

Elle se pencha légèrement de sorte à pouvoir voir son visage.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez fit un petit sourire un peu forcé à Oanell.

-Ma jambe va bien, c'est surtout pour mon épaule et la tête de Pwyll que je m’inquiète. Qu'est ce qu'il leur a pris de courir à toute fin après des roseaux ? Enfin, si le second était comme le premier ils devraient s'en sortir, mais s'il y en a d'autres...

Il observa Blodwen.

-Oui je veux bien que tu demandes à Blodwen de jeter un oeil à mon épaule. Profitons d'abord de ce répit pour alléger un peu la charge sur les chevaux et répartir nos affaires si on veut qu'ils tiennent jusqu’à Llewellen. J'ai pas l'intention de devenir expert en abattage de canassons.

[Amnèsya]

Foutu Canasson de merde!!!!!!!

Je savais maintenant pourquoi j'avais pu voyager si loin sans encombre.
Je me faisais confiance...

"Si c'est pour finalement décider de passer par ailleurs pourquoi ne pas passer par ailleurs."
Cela raisonnait amèrement à dans sa tête.

Mais comme elle avait craint, lorsque la situation s'était compliqué, elle lui avait échappé... Et Jazkez était venu à son secours.

Elle le remercierais plus tard. Pour l'instant, elle était trop préoccupée, perturbée aussi par les sacrifices qui venaient d'être fait.

"On ne peux pas les abandonner comme cela?

La voie n'était pas très assurée... Quelle chance avait-elle d'obtenir raison face à Blodwen et Jazkez.

Puis plus vite et plus saccadée mais bizarrement plus résolu aussi.

On doit aller chercher du secours...
Je ne sais pas où l'on est précisément, mais il y a surement dans les environs quelqu'un qui pourra nous aider... Au pire, vous pouvez galoper jusqu'à LLewellen ou là d'ou on vient suivant ce qui est le plus proche.
Enfin, elle demande à Blodwenn

"Vous avez été varigale je crois, avez vous remarqué en montant des signes qui nous permettrez d'aider nos compagnons au mieux?"

[NailsEater]

Le fait qu'il n'y ait ni blague ni ton cynique dans les propos de Jazkez en disait long sur son état.

Je ne sais pas trop pourquoi vouloir faire autant de zèle. Mais on sait très bien que ce ne sont pas nos gens les plus futés.

Elle fit un petit sourire encourageant au chevalier et attendit qu'il arrête la monture pour s'approcher de celle de Blodwen.

On est assez loin. Peut être pourrait on regarder la blessure de Jazkez. Il n'a pas l'air en très bon état...

[Iris]

"J'aurais dû leur donner l'ordre de venir." maugréa Blodwen d'humeur morose.

Elle arrêta son cheval à la hauteur de celui de Jazkez pour jeter un œil à sa jambe.

" Douloureux, mais pas trop grave. Je préfère éviter d'exposer plus de monde au danger. Les combattants indemnes sont tous dans le groupe des piétons, au moindre souci, nous ne pourrons pas nous défendre. Nous devons être assez près de la sortie de la forêt. Nous pourrons sans doute demander de l'aide à la garde de Llewellen ou à l'ordre hilderin."

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez acquiesca sans dire un mot puis tendit sa main vers Oanell pour l’aider à remonter contre lui.

-Vous avez entendu votre Seigneur ? Alors en avant !

Dit-il a la cantonade comme s’ils étaient tous au complet. Il se retourna vers Ethel pour voir si son cheval montrait toujours des signes d’énervement auquel cas il le guiderait de nouveau puis, sans regarder sur le chemin d’où ils venaient, il remît sa monture au trop en direction de Llewellen.

[NailsEater]

Ne te prend pas trop la tête à ce sujet. Je suis sûre qu'ils vont au mieu. Et dans le cas contraire nous avons la meilleure soigneuse du domaine pour les remettre sur pied !

Elle suivit sa seigneuresse jusqu'à Jazkez et écouta les ordres de Blodwen et attrapa la main du chevalier pour se remettre sur sa monture.

Puis se tournant vers Ethel,

si nous étions avec eux nous ne serions encombrants. Ils s'en sortiront mieux sans nous quoi qu'il advienne. Par contre nous pouvons aller chercher de l'aide en effet. C'est le mieux que nous puissions faire

Elle s'accrocha ensuite au hilderins, espérant avoir un peu rassurée Ethel.

Dis, Jazkez qu'est ce que tu ressent lorsque tu combats ? C'est une question étrange... Mais je ne comprend que difficilement, je dois l'avouer.

[Iris]

Le groupe des cavaliers se remit en marche, pour atteindre rapidement la lisière de la forêt. Le retour de la lumière et la vue des champs, des premières fermes, était un immense soulagement. Ils allaient pouvoir demander de l'aide et s'abriter des périls des zones sauvages.