Fortuna Imperatrix Mundi

Aeldred venait de claquer une porte, et sortir tout aussi brutalement du petit salon. D'autres éclats de voix provenait de la pièce dont il venait.

Blodwen était sortie de sa chambre -- première chambre sur mer -- où elle était allée se préparée, attirée par l'esclandre.

A ce moment Kiddle bondit brutalement hors de la pièce, avec pour intention de quitter les lieux ou de rattraper Aeldred (dont personne ne savait présentement où il était).

" Qu'est-ce qui se passe ici ?" tonna Blodwen qui était de fait sur le chemin menant à l'extérieur : impossible de sortir sans la bousculer.

Kiddle bouscule Blodwen dans sa précipitation.

Merde ! Oh pardon seigneuresse, j't'ai pas fait mal ? Pardon on voit rien ici aussi...

Blodwen reste silencieuse. Elle a exigé des explications, elle attend.

Aux bruits entendus dans le couloir, Madennig se crispa. La pénombre environnante n'arrangeait rien à ses perceptions faussées par la fatigue de la journée.
Son regard devint plus dur. Elle enfila une tunique simple dans un mouvement brusque, réveillant ses douleurs. Elle cherchait son épée, prête à en découdre.

Pendant ce temps, Ethel était déjà dans le couloir sombre...

Pwyll entendit Blodwen et son cœur, déjà refroidi par les paroles de Kiddle, se glaça.

Il avait le visage triste, mais dans la pénombre épaisse ça ne se voyait pas. Sa voix était morose.

"Kiddle a du mal à imaginer dormir dans une chambre."

" C'est une blague ? J'ai entendu la porte claquer et des éclats de voix ! "

Blodwen constata le couloir encombré et fit quelques pas pour rejoindre le salon, les nerfs à vif et l'humeur tranchante.

" Vous savez pourquoi nous sommes là, je n'ai pas l'intention de gérer des problèmes dans ma délégation en plus du procès !"

Elle se tourna à nouveau avec un regard noir en direction de Pwyll et Kiddle.

Ethel était sortie un peu inquiète mais bien vite son appréhension se dissipa... C'était visiblement qu'une dispute de personne... Avec Kiddle...

A la lumière de Jazkez, ce garçon m'intrigué au plus au point... En fait, je passais mon temps à me demander si j'aurais ressemblé à cette petite teigne si j'avais eu la chance d'être un garçon au lieu d'une fille...

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Mais heureusement, j'étais devenue une jeune femme bien différente et je n'arrivais pas à me faire à sa violence, même si je voyais bien que tous n'était que provoque. Et c'est ce qui m'avait fait me tenir loin de ce gamin, comme je me tenais loin de Jazkez malgré le fait qu'il m'intrigue.

Mais ce soir, il semblait qu'un point de non retour semble avoir été franchit...
Et je ne me sentais pas de l'abandonner, mon code d'honneur éthique... Mad n'aurait pas dit mieux... ne me le permettait pas.

Aussi au risque de provoquer un infarctus chez Blodwenn, j'essayais :

"Ben, moi aussi en fait, une soirée belle étoile n'aurait bien tentée... Aussi Dame Blodwenn, si cela ne vous pose pas de problème, cela serait bien d'organiser celà... D'ici là, il va sans dire que Kiddle comme moi, dormirons de manière conventionnelle pour ne pas nuire à votre affaire"

Blodwen eut un regard noir, dont la nature émotionnelle hautement hostile ne pouvait faire le moindre doute, à l'adresse d'Ethel.

Si elle ne répondait pas dans la seconde, il ne faisait pas de doute qu'il y aurait des conséquences.

Pwyll retenait sa respiration. Il avait l'impression d'être vaguement mis dans le même sac que Kiddle dans tout ce bazar. Fallait-il rire ou pleurer ? Heureusement qu'Ethel était là pour récupérer une bonne dose d'hostilité. Etait-elle naïve, inconsciente, très courageuse, un mélange de tout ça.

Il ferma la bouche, retint son souffle et attendit la suite. Il ne lui revenait plus de défendre qui ce que soit, il avait fait de son mieux et chacun avait décidé en conscience.

Il repensa à la chandelle... la flamme s'était bien éteinte au moment de l'envoyer valser au travers de la pièce ? Mmmmh ah bah de toute façon, elle n'avait jamais été allumée, il était rassuré.

Madennig arriva dans le petit salon, l'air contrarié. Par ses douleurs d'une part, et parce qu'elle n'avait pu remettre correctement sa robe qui n'était pas lacée. Elle avait abandonné l'idée de prendre une arme, en comprenant que les cris n'étaient pas faits de peur mais de colère.
Elle n'avait rien entendu de l'affaire pourtant et ne pouvait pas vraiment comprendre l'étendu du désastre. Elle s'aperçut tout de même des états émotionnels de chacun. L'heure semblait complexe.

Elle interrogea donc Jazkez du regard, comme elle le faisait dans ces moments-là, où elle se sentait dépassée.