[OdE Chap.7-46] Le Labyrinthe - Ethel

[Madennig]

"J'ai parfois entendu que pour apprendre, il fallait échouer. On pense souvent à l'image de l'enfant qui apprend à marcher, qui cherche cet équilibre subtil afin de tenir sur ses deux jambes... Il tombe très souvent."

"Une mère qui ne ferait que le soutenir, de peur qu'il se fasse mal, ne ferait que repousser le jour où il se tiendrait tout seul, droit, comme tous les autres enfants de son âge."

"N'as-tu pas peur qu'au bout de cette course, possiblement sans fin, cette course pour aider ceux qui en ont besoin... Tu t'aperçoives que même si sur le moment tu les as aidé, tu as aussi favorisé leur immobilisme, amoindri leur combativité, augmenté leur dépendance...?"

"As-tu pensé à la manière dont tu voulais aider ? L'enfant apprend en imitant ses semblables. Si ceux qui l'entourent montrent beaucoup d'entêtement malgré les échecs, il est possible qu'il y voit là une norme à suivre, et se force à faire de même."

"Dans ce cas, puisque ton désir est d'aider les autres pour t'aider toi aussi... "

"... Est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas intervertir... T'aider toi-même pour mieux aider les autres ? Pour devenir une sorte d'exemple, pour que ceux qui font face à l'adversité puissent s'inspirer de toi pour mieux surmonter les épreuves de leur propre vie ?"

Il caresse ses cheveux, pour la rassurer. Sa voix est douce.

"Vois-tu où j'aimerais t'amener ?"

[Amnèsya]

Ethel ne répondit pas... A vrai dire elle était lasse de ce combat... lasse de cette vie... de ces illusions... de ces utopies.
face à ce discourt elle eut envie d'abandonner.

De rester là, après tout c'était agréable. Elle n'avait pas d'enfant qui avait besoin d'elle, pas de mari qui l'attendait, mainte fois elle avait pu remarqué la vacuité et la inutilité de ces combats de son sarcedoces. En haut on la méprisait parce qu'elle n’avait pas choisi de respecter les règles de leur jeux. En Bas, ben c'était en bas, elle n'était qu'une particule dans leur problème, dans leur réalité...

https://www.youtube.com/watch?v=d1OBb2iR0pU
C'était si simple... ces bras inconnus, ces caresses si douces... tant pis si tous n’était qu'illusion... Elle avait mal, se battait pour une cause perdu dont personne ne se soucier... pourquoi se relever? Pourquoi s'obstiner...

https://www.youtube.com/watch?v=B_rqxcLH2jY
Parce qu'elle le savait... cela finirait mal...


Elle finit par lâcher...
"Désolée, j'ai des problèmes avec l'irréversible... J'ai peut-être tord, c'est certainement vain... Mais lorsque la leçon est trop chère a apprendre... Je peux pas... Est ce que tu peux comprendre cela?"

https://www.youtube.com/watch?v=3SI1E2wZ9Dc
Encore une histoire de fin. La fin du voyage... La fin d'un système... La fin d'une manière d'être.
"Pour être un modèle, il me semble que la moindre des choses, c'est d'être lumineuse, rayonnante...

[Madennig]

"Peut être que c'est un peu tôt... Et que je veux aller trop vite."

"Je ne veux pas te brusquer. Tu peux revenir toutes les nuits me voir, pour parler ou juste rester silencieuse. Je t'écouterai dans tous les cas. Je suis là pour t'aider à voir la lumière qui est en toi. Mais aussi, parce que tu es jolie, douce et ton intelligence me fait du bien."

"Je serai derrière la porte, tu frapperas et j'ouvrirai. Peut être que tu m'entendras pleurer, mais ne t'inquiète pas, c'est normal d'avoir autant de tristesse que de joie."

"Maintenant, à toi de choisir... Veux-tu brûler les étapes, et je t'emmène ? Ou préfères-tu que nous prenions notre temps ?"

Il lui caresse l'épaule lentement, lui laissant le temps de la réflexion.

[Amnèsya]

Ethel se releva et examina l'ombre comme si elle s'était matérialisé en féond à 12 têtes. mais non c'était bien la même ombre sur laquelle elle s'était appuyé et laissé embrassée..

Elle fini par en rire...

"J'étais persuadée de me parler à moi même... et je me demandais pourquoi mon ame avait choisie de se matérialiser en homme pour m'adresser ses messages

Mais je découvre qu'en fait j'avais tous faux sur toute la ligne et en beauté. Il est évident maintenant que vous n'êtes pas moi... Vous n'auriez pu oublier ce fondamentale...

Je suis une fille de l'eau. Je ne brûle jamais rien, Malgré ce qu'on me fait subir je me calme toujours, j'occupe la place que l'on me laisse occuper. Je ne dévie jamais de mon but...
Mais je ne m'enflamme jamais, je n’entraîne jamais ...


Qu'il y a t'il derrière cette porte?

[Madennig]

"Ce serait trop simple... Demander pour obtenir une réponse ? Quel intérêt ?"

"Tu le découvriras avec le temps... Puisque tu es la fille de l'eau..."

"Dis-toi que je suis dans l'ombre de chaque chose. J'observe sans que jamais personne ne me remarque."

La silhouette sombre se redresse jusqu'à se lever. Elle semble bien plus grande qu'Ethel, soudain.

"Je te laisse dormir... Au moins, à présent, tu sais où me trouver. Passe une bonne nuit, Ethel."

[Amnèsya]

Elle rit franchement à ma réaction de son compagnon...

"Ca va ne te vexes pas. C'était malhonnête de ma part, mais cela valait le coup d'essayer...
Cependant, si je n'ai jamais rien brulé, je n'ai jamais refusé de me mettre en danger si le jeu en valait la chandelle...

Et je suppose que ce qui m'attend derrière cette porte vaux probablement de prendre un risque."

[Madennig]

La silhouette rit sans méchanceté, sûrement rassuré d'entendre que finalement, Ethel est partant pour la prochaine porte.

"Alors... Ce sera un long voyage que si tu le souhaites. Je voudrais... Te montrer un monde où tu pourrais tout modeler à ta manière. C'est ça, oui. Exactement ça."

Il lui prend doucement la main, et même si Ethel sent bien un contact, la main de la silhouette se fond dans la pénombre du couloir.
Puis, une porte qui n'était pas là il y a deux secondes s'ouvre devant eux. La lumière qui s'en échappe aveugle d'abord Ethel, puis quand ses yeux s'habituent, elle peut voir une étendue de rocailles aux tons clairs, surplombée par un ciel étirant ses nuages aux nuances gris-parme. Elle n'a plus qu'à faire le premier pas.

[Amnèsya]

Tel Aslinn se jettant dans le vide lors de ce jour tragique, Ethel se vit faire ce pas si fatidique.

[Madennig]

Ethel peut à présent marcher sur ce sol ingrat, où peu de semences sont assez fortes pour s'y planter. Le vent est revigorant, il donne la sensation que l'air qui nous entoure est vivant lui aussi et qu'il ne se laisse pas traverser sans donner le change. On entend la mer au loin, les cris des oiseaux qui se laissent aller sur ce vent...
La silhouette noire n'est plus qu'une voix dans le dos d'Ethel. Son ombre.

"Imagine."

"Ici c'est ton monde. Ton univers. Ta terre, ton ciel, ton air. Ta maison."

"Ici il n'y a que tes valeurs qui peuvent exister. Ici, pourrons venir les plus faibles, les plus malheureux, les plus tourmentés. Ici tu pourras les aider, leur redonner de l'espoir."

"Ensuite ? Ensuite, ils seront libres de repartir, ou de rester pour t'aider à aider ceux qui en ont besoin... Et ainsi de suite, des années durant."

"Tu imagines, Ethel ?"

[Amnèsya]

Elle Imagina...
https://www.youtube.com/watch?v=OwGG5fX7bxY
Les falaises de Lerwick, les landes dru et odorante battu par les vents et les embruns... Son monde. Son bonheur.

Non loin du bord adossé contre un bloc de granit millénaire, une petite masure de pierre pas bien grande mais bien coquette, accueillante avec son jardin protéger par une muraille basse à l'équilibre précaire.

Le foyer où elle avait trouvé refuge... qu'elle avait brûlé en quittant sa vie d'avant... Maintenant aussi beau qu'au première lueur de sa détresse de petite fille.

En bas de la falaise la mer était déchaîné. La seule forme de violence qu'elle aimait. La seule forme d'abandon et d'infini qu'elle appréciait Cette lourdeur de l'air si particulière.
https://www.youtube.com/watch?v=27aba1tEouk
https://www.youtube.com/watch?v=Qt2mbGP6vFI


Bizarrement rien ne lui appartenait. Tout était là pour le bonheur de tous... Pour la pérennité de tous... Elle avait détruit tous cela. Dans sa détresse, elle avait estimé, espéré, souhaité,persuadé qu'il était des souvenirs qu'il ne devait pas laisser de traces sur cette terre.

Elle voyait ce refuge que cela aurait pu constitué dans une autre vie, dans un autre choix.

Une lumière l'aveugla. Le phare au loin venait d'être allumée. Pour rien au monde, elle n'aurait sacifié à ce rituel.
Elle sorti son rebec...et se cala dans le vent.
https://www.youtube.com/watch?v=QK-Z1K67uaA
https://www.youtube.com/watch?v=S7qZRbbfraw

Elle imagina.