[OdE Chap. 7-58] Explorations matinales | 8h05

[Madennig]

"Oh..."

"Et bien, cela m'a, surpris, aussi au début... Mais quatre des, nôtres étaient à cheval... Le bruit des sabots, pouvait alerter, les feondas... Tout, comme le bruit, de nos pas... Il valait, mieux s'en, assurer, alors que nous étions, tous, prêts à les, recevoir..."

"La suite..."

"... Il fallait comprendre... ce qu'étaient, ces herbes, étranges... "

"Nous nous, sommes avancés... Les herbes, finalement... n'en étaient pas, vraiment... Rien de naturel, des sortes de feon,das immobiles... ou presque. L'auxiliaire a voulu, en détruire un... Il a frappé le, monticule, d'herbes, et un autre, feondas a chargé, sur nous !"

Là, elle s'offrit une pause tisane. Le récit se rapprochait de l'instant où elle a vu passer la mort de près. Des odeurs émanant du cauchemar de la nuit lui chatouillèrent le nez. Puis, elle pensa à Pwyll. Il lui manquait. Elle plissa les yeux.
Elle regarda Efflam, un bon moment, tout en buvant son breuvage encore légèrement fumant. Etait-il là à poser des questions pour nuire à Blodwen ensuite ?

"Me raconterez-vous aussi une de vos batailles, ensuite ?"

[Iris]

"Je peux essayer. Je n'ai rien d'aussi extraordinaire à raconter cela dit." plaisanta le chevalier qui attendait patiemment la suite du récit.

Il laisse Madennig reprendre à son gré.

[Madennig]

Madennig ne trouva pas l'énergie de rire quand Efflam s'amusa de sa propre réponse. Elle n'était pas certaine de la meilleure attitude à tenir face à cette situation.
Était-ce donc drôle quand un chevalier annonçait qu'il n'avait rien d'épique à raconter à une simple Osfei ? A défaut, elle se permit de sourire faiblement et continua de boire sa tisane.

Quand la tasse fut terminée, elle reprit :

"Nous sommes allés... nous réfugier au... niveau de l'angarde... en ruine... J'ai pu... grimper le long du... mur de pierre,... assez haut.. "

"La carapace du précédent... avait... l'air vraiment... épaisse, je n'avais... qu'une épée courte... Et il me... fallait... de l'élan ! L'auxiliaire resta... le seul... au sol, et réussit à l'éviter, ...juste à... temps pour que le feond.... se cogne... contre le mur de pierres. Là... Tout est allé assez vite... Je ne me souviens pas de tout, mais j'ai sauté sur le feond, j'ai réussi à planter mon épée dedans... Mais il m'a projetée plus loin. J'étais au sol... et il m'a attaquée...."

" Mes compagnons ont fini par le tuer ensuite, avant qu'il ne me tue... J'étais trop blessée... du coup, nous... avons du... partir..."

Elle sembla déçue.

[Iris]

" Excusez-moi, mais..."

" Vous disiez que ... votre auxiliaire a excité les sentinelles feondes pour attirer les créatures sur vous ? Mais les feondas vous avaient déjà repéré ? C'était une diversion ? "

" Et combien étaient-ils en fait ?"

[Madennig]

Madennig resta un instant silencieuse, cherchant la meilleure réponse à donner au chevalier.
Puis finalement :

"Je... Je n'en sais rien..."

"Il nous a... manqué du temps... pour bien, définir, leur fonctionnement. Était-ce les, sentinelles, qui appelaient, les combattants...? Pourquoi, les combattants, venaient-ils, un par un ? Nous aurait-ils, attaqués, si Pwyll, n'avait donné, ce coup de marteau ? Les simples bruits, des sabots, les auraient-ils alertés ? Pourquoi des feondas, immobiles ? Pourquoi, étaient-ils, si nombreux autour, de l'angarde...?"

"C'est aussi, pour cela, que nous aimerions, y retourner... Pour comprendre... Et en finir, avec eux."

[Iris]

" C'est courageux et tout à l'honneur de l'ordre hilderin."

Efflam Mac Elowan demeura assez méditatif à réfléchir à ce que l'osfei Madennig lui disait.

" Je me rappelle qu'il y a une forteresse hilderine à Swelbecky, et vous êtes trois à escorter la seigneuresse. Vous devez être désormais nombreux sur le domaine de Terfynisel pour assumer toutes ces fonctions."

[Madennig]

Madennig secoua le visage tristement.

"Non... Swelbecky a subi, les conséquences, d’événements étranges, et des Hilderins, ont été tués. Pour en savoir, plus, il faudrait, interroger, l'Osfer Jazkez, ou même, le clerc Aeldred. Les marais, autour de Terfynisel, sont, vraiment, mystérieux, et pour le moins, dangereux... "

Elle releva les yeux pour mieux voir l'expression du chevalier. Allait-il échanger, ou était-il là simplement pour obtenir d'elle des informations bonnes pour Gloada ?


"Et vous, quels sont, vos missions ? Si ce n'est, pas trop, indiscret ?"

[Iris]

" Moi ?"

Il eut un petit vaguement désabusé : " Je suis simple membre de l'escorte de ma maison. C'est important de ne pas se déplacer sans chevalier, ça fait désordre. J'étais là, sans affectation particulière hormis la surveillance des routes... "

Il s'arrêta, songeur : " Je me rappelle avoir entendu parler de cette crise à Swelbecky, c'était à l'automne dernier. L'osfer Jazkez avait été retrouvé presque mort. Mais j'y pense, vous n'étiez pas là à l'époque. Quand êtes vous arrivée ? "

[Madennig]

"Oh... Juste après, le procès qui, devait juger, l'homme, qui s'était, attaqué à l'Osfer, Jazkez... "

Madennig eut un doute. Efflam vivait donc lui aussi à Terfynisel avant que Breth ne décède ? Son regard explora les aspérités du sol, ne sachant pas trop quoi répondre.
Forcément, il devait y vivre. Il connaissait mieux Terfynisel qu'elle, certainement.

"J'étais affectée, à la Citadelle de Déas, avant. Et vous...?"

[Iris]

Il semble réfléchir et répond un peu distrait :

" Je suis entré comme écuyer auprès du chevalier Baellec Mac Mawgan l'année de la mort du seigneur de Louarn. Je suis resté à Llewellen ensuite, pendant la famine, mon service d'ost et l'attaque du château. J'ai été blessé au cours des combats. Après ma convalescence, quand la paix est revenue, je suis retournée sur nos terres. "

Reportant son attention sur Madennig :

" Vous êtes donc osfei depuis peu. J'ignorais qu'il y avait des breithan à la citadelle de Dèas."

Spoiler () :

La grande majorité des aspirants hilderins deviennent breithan au terme d'une cérémonie, laquelle a lieu dans les grands centres de l'ordre qui ont un rôle de formation : Osta-Baille et Ostreach. Dans tous les cas, les breithan ne sont pas de vrais combattants, ce sont plutôt des adolescents nobles ou bourgeois qui entrent dans une sorte d'académie.

Madennig était simple auxiliaire : Jazkez lui a fait "sauter" la phase de sélection préalable en estimant que sa valeur était telle qu'il était inutile d'en passer par là. C'est possible, mais peu commun.