[OdE Chap. 7-58] Explorations matinales | 8h05

[Madennig]

Madennig écouta le récit du chevalier, il avait été succinct au sujet de ses combats finalement. A la question posée, elle répondit sans honte dans le regard :

"Oh. C'est parce, que je ne, suis pas, noble. J'étais simple, auxiliaire. C'est un, grand honneur, que me, fait, l'Osfer Jazkez en, me choisis,sant comme Osfei. J'en, suis bien, consciente."

A voir si cela jetterait un froid. Elle demanda tout de même :

"Comment cela, s'est passé, la défense, du château...?"

[Iris]

" En un mot : mal. La duchesse a failli mourir et ... pas mal de choses ne sont pas vraiment à la gloire de l'ordre hilderin si je puis me permettre. Parlons-en plus tard si vous y tenez."

" Mais vous... c'est vraiment rare... pour autant que je sache... qu'un auxiliaire devienne osfei... Vous avez dû au moins sauver la vie de l'osfer Jazkez pour ça !" plaisanta-t-il à moitié, tout en l'interrogeant sur cet exploit.

[Madennig]

Elle parut gênée par la remarque au sujet des Hilderins qui n'avaient pas brillé dans la défense de Llewellen, mais aussi intéressée. Elle acquiesça quand il remit à plus tard les explications, et comme il enchaînait sur le ton de la plaisanterie...

"Oh... Oui... C'est suite à, un combat, difficile... Contre des, brigands... Qui traînaient du, coté de Terfynisel... C'est vrai. J'étais déjà, auxiliaire de,puis, 4 ans... Ça aurait pu, durer, encore plus, longtemps."

"Et donc, vous connaissez, du monde, à Llewellen ? En ville ?"

[Iris]

" Vraiment ? Juste une attaque de brigands ? ... Vous avez dû être sacrément éblouissante à cette occasion..."

Il la regarda deux secondes de la tête aux pieds en réfléchissant.

Toujours l'esprit ailleurs, il eut la bonne grâce de ne pas insister :

" Beaucoup des gens que je connaissais sont soit morts, soit se sont retirés sur les terres de leur famille. C'est le cas de mon mentor, parti sur les terres des Mac Mhuirlan. Ensuite, oui, forcément, je connais encore quelques personnes. Mais ça fait près de trois ans maintenant..."

Efflam avait les bras croisés et soupesait, réfléchissait, de sorte qu'il ne relança pas immédiatement une nouvelle question.

[Madennig]

Madennig fronça les sourcils d'incompréhension. Efflam insinuait-il qu'elle était devenue Osfei grâce à son physique et non grâce à sa valeur au combat ? Si seulement elle n'était pas blessée, elle aurait emmené Efflam dans la cour pour un entrainement et lui montrer de quoi elle était capable !
Mais la suite effaça provisoirement l'affront qu'elle venait de ressentir, et compatit à la peine qu'il pouvait ressentir en sachant que beaucoup de ceux qu'il connaissait n'était plus de ce monde.

"Où sont, les Terres des, Mac Mhuirlan ? Je ne m'en, souviens pas."

Pas certaine d'ailleurs qu'elle l'ait su un jour.

"Vous, envisagez de, voyager un jour pour, revoir, votre mentor ?"

[Iris]

Efflam ne faisait pas spécialement mine de souffrir horriblement.

" Les Mhuirlan sont, à peu près au milieu des marais de Salaan Tir je dirais. "

Quant à savoir s'il irait : "Un jour peut-être."

Mais il changea rapidement de sujet : "Je devrais peut-être vous ramener à votre chambre, vous pourrez vous y reposer à votre aise."

[Madennig]

Elle se leva en entendant sa proposition de la ramener à sa chambre.

"Je me suis, bien, reposée, je pourrais y, retourner seule. Je, vous remercie, beaucoup, Chevalier, Efflam, Mac Elowan."

Elle effectua un semblant de révérence, assez modeste à cause de son état. Elle allait repartir puis, se souvenant de la piqure à son ego.

"Si je me remets, vite, peut être, pourrions-nous, nous entraîner l'un, contre, l'autre. Je ne sais, pas, si cela est convenable, mais... Je ne, voudrais, pas que vous, puissiez, croire que, je ne mérite, pas ma, place d'Osfei. "

Elle tenta de sourire, amicalement, le rendu fut plutôt crispé.

[Iris]

Efflam répondit seulement par une révérence martiale courtoise, et laissa donc Madennig se débrouiller.

La jeune femme regagna les appartements Terfynisel avec soulagement -- peut-être -- et put s'y reposer un peu.

[Iris]

La fatigue étirait le temps de somnolences. Madennig demeurait sur les coussièges, à deviner la mer au travers des vitraux.

Elle ignorait qui allait bientôt arriver.