[OdE Chap.7-78] Dans la ville en liesse

[Iris]

Kiddle entendait des échos de voix étouffés lui parvenir depuis la rue. On faisait la fête et la joie éclatait de toutes parts. A présent qu'il reprenait conscience, il se demandait quelle heure il était, quel jour, combien de temps s'était déroulé.

Il faisait nuit et dehors la liesse était omniprésente. On chantait, riait, dansait.

Une blessée était amenée à l'office du médecin. Ethel Mac Kell arrivait en piteux état, mais vivante.

[Madennig]

Les chuchotements et les bruits de bottes claquant les marches en bois de l'escalier furent à peine audibles tant la fête battait son plein dans les rues avoisinant l'appartement du docteur.
Elle avait précipitamment débarrassé la table de la salle à manger pour que la femme blessée puisse y être allongée, puisque le lit était actuellement pris. Il restait bien le lit de Tuilelaith, mais pour l'auscultation et les soins, la salle à manger serait parfaite.

Tuilelaith versa quelques daols aux deux hommes qui avaient aidé Ethel à monter et elle les congédia avec des remerciements. Elle ferma la porte pour adoucir les chants de liesse et revint vers l'Eisdeach.

Spoiler () :

"Je suis médecin, je m'appelle Tuilelaith Maoilriain. Vous pouvez vous détendre... Je vais faire chauffer de l'eau, et je reviens pour vous examiner. Vous pouvez rester seule quelques minutes ? Ça va aller ?"

[Amnèsya]

Ethel avait presque fini par renoncer à ce moment ou elle pourrait fermer l'oeil et tout oublier.
La jeune médecin lui donna confiance. Et puis après tous ces militaires et ces féonds, elle espérait avoir droit au calme.

Parler lui était toujours aussi douleureux, elle fit donc un signe de la tête.

"Ethel... Enchantée... Ca va aller... On cavale depuis 4 heure... Tiendrai encore quelques minutes.

Désolée pour votre soirée..."

[Iris]

Spoiler () :

Les blessés ont été transportés à cheval

Mais pour la durée depuis les blessures, c'est à peu près ça ^^

[Madennig]

Tuilelaith sourit à ses excuses et la rassura aussitôt :

"J'ai déjà deux patients qui dorment ici ce soir. Ils viennent aussi de la forêt. Vous ne gâchez rien du tout... Les feondas sont l'affaire de tous, nous devons nous serrer les coudes, n'est-ce pas ? Ce n'est pas le grand confort, mais je vous laisserai mon lit dès que je vous aurais nettoyée et pansée."

Elle revint après quelques minutes, pendant lesquelles Ethel put se reposer un peu, toujours installée sur la table de la salle à manger.
C'était une belle pièce en longueur, décorée de peintures encadrées, de tapisseries, de meubles cirés, de tapis de laine et une horloge pendule bruyante.
Il y avait quelques fauteuils d'abord, deux petites tables à leurs cotés. La grande table sur laquelle Ethel se trouvait était longue de deux mètres et entourée de chaises aux assises paillées. A coté, se tenait un vaisselier massif et bien rempli.
De cette salle à manger, pouvaient s'ouvrir trois portes. Deux sur la gauche, avant et après le vaisselier, laissées ouvertes. Et une au fond. Deux fenêtres bordaient le mur de droite.
Puisque Tuilelaith avait disparu en passant par la porte avant le vaisselier, Ethel pouvait deviner qu'il y avait là la cuisine.

Elle finit par revenir avec une bassine d'eau chaude et du linge.

"Il va falloir vous déshabiller, j'ai des draps pour vous éviter de prendre froid. J'ai remis du bois dans la cuisine, vous devriez ressentir la chaleur... Après, je vous servirai du bouillon."

"Si vous n'avez pas envie de parler, ne vous en sentez pas obligée."

[Kiddle]

Kiddle avait suffisamment dormi, c'est-à-dire au moins six heures pour une bonne récupération. Sous la fenêtre de leur chambre passèrent des joueurs de flûtes et de cithare, accompagnés de chants féminins, suivis de la clameur joyeuse de la foule... Il devina une bonne nouvelle. La ville fêtait sûrement une victoire. Des combattants devaient être revenus. Il souleva Nolwenn par la taille : Allez viens pucette on va voir c'qui s'passe.


La jolie doctoresse chargée de sa bassine d'eau le vit debout dans l'encadrement de porte après le vaisselier, la petite dans les bras. Il intervint dans la conversation.

Salut Duchesse, purée, mais tu peux pas prévenir la prochaine fois ? Fit-il, sans pouvoir cligner de l'oeil (il avait encore un gros hématome, mais le coeur y était). T'as l'air salement amochée, pfff chais pas qui t'a fait ça. T'vas voir Tuilelaith est super comme docteur, en plus t'as d'la chance Nolwenn et moi on a chauffé ta place dans le lit...

S'adressant à Tuilelaith :

C'est mon amie qu'est d'retour, Ethel, t'sais... j'ten ai parlé.

Il se rapprocha d'Ethel, à voix basse :

Elle sait que t'es Eisdeach, et qu't'as accompagné les hilderins… Heu, d'ailleurs pourquoi ils t'ont pas ramenée au château ?

[Amnèsya]

"J'ai déjà deux patients qui dorment ici ce soir. Ils viennent aussi de la forêt. Vous ne gâchez rien du tout... Les feondas sont l'affaire de tous, nous devons nous serrer les coudes, n'est-ce pas ? Ce n'est pas le grand confort, mais je vous laisserai mon lit dès que je vous aurais nettoyée et pansée."

Merci. Ca ira. Vous devez vous aussi bien dormir pour nous soigner. On va bien trouvé u coin.

Ethel avait tout juste commencé a enlever les restes de ses vêtements, lorsque Kiddle et l'enfant rentrent.

Ethel avait effectivement mauvaise mine.
Aux diverses contusions et des griffures faites par les esquilles de bois lors de l"effondrement de la cabane, était venue s'ajouter les nombreuses contusions et écorchures bien réelles dues à son combat imaginaire contre l'arbre, et enfin morsure profonde de la larve qui avait vendu chèrement sa peau...
Ainsi, comme sa robe en lin, sa peau laissait clairement voir les séquelles du combat. L'une de ses joues n'était qu'une masse informe noire et verte, tandis qu'une profonde entaille au dessus de l'oeil lui avait laissé des traces de sang un peu partout.

Et c'était sans parler de l'état des ses dread qui n'avaient guerre apprécié ses exploits sportif et belliqueux.

Elle essaya de sourrire.

"Désolé, on a perdu les claves dans le combat...

Elle parlait toujours lentement et difficilement.

Si tout le monde est d'accord, je propose qu'il y ait pas de prochaine fois.".

Elle sait que t'es Eisdeach, et qu't'as accompagné les hilderins… Heu, d'ailleurs pourquoi ils t'ont pas ramenée au château ?

"Tu as l'art de me remonter le moral. Je crois que j'y suis pas la bienvenue... Et puis je suis contante d'être ici... J'ai pu voir que vous allez bien."

[Iris]

Spoiler () :

En vérité, et le médecin le sait, Ethel fut amenée ici parce que Kiddle y était déjà, le but étant de rassembler les personnes qui étaient ensemble.

[Madennig]

La doctoresse s'était mise à laver avec beaucoup de précautions les plaies de l'Eisdeach alors que celle-ci discutait avec Kiddle. Nolwenn restait accrochée au cou du jeune homme, muette et les yeux perdus dans le vague. Au moins, elle restait calme et ne tremblait plus. Ils n'étaient que tous les quatre. Les patients pouvaient facilement deviner que leur hôte vivait seule dans cet appartement.

"Noalig a laissé une soupe agrémentée de chair de poisson. Cela devrait vous redonner un peu de force à tous les deux." dit-elle à Kiddle et Nolwenn. "Je l'ai mise à chauffer, je vous en apporterai un bol ensuite. Je ne veux pas me vanter, mais cette soupe fait des miracles... Même le temple uniste aimerait bien connaitre cette recette ! Vous serez bien ici... Au château, les soigneurs auront beaucoup à faire... J'ai entendu parlé de beaucoup de blessés suite à cette bataille."

L'eau de la bassine brunissait au fur et à mesure que la peau d'Ethel réapparaissait.

"Kiddle, assieds-toi, prends donc un fauteuil. D'où venez-vous ? Vous êtes de la même famille ...? Et vous... Vous êtes duchesse ?"

[Amnèsya]

Ethel était une patiente docile, du moment qu'elle faisait pas de gestes brusques. En état de choc, l'eisdeach réagissait comme pour se protéger sinon.

"Non, je ne suis pas Duchesse. C'est un surnom ici d'un rêve je crois."