[OdE Chap.7-84] Le duel d'entraînement 14h00

[Gweneth]

En réponse à Ethel, Gweneth ajouta en s'inclinant respectueusement à nouveau :

« Et bien soit, Ethel. Et ça serait avec plaisir que je vous entendrais m'expliquer ce drôle de métier qu'est le vôtre. »

Toujours de bonne humeur la jeune uniste se tourna vers Kiddle.

« Oh ma foi, c'est à moi de m'excuser, sieur Kiddle. Je vous croyais plus jeune, à 16 ans vous n'êtes plus un enfant. A cet âge, vous savez, je m'apprêtais déjà à me marier et à devenir Damathaïr », conclua-t-elle toujours en souriant mais le regard emprunt de tristesse. Cela ne dura que quelques secondes. Son attention fut rapidement attirée par la discussion entre Aledred et Madennig. Le jeune clerc venait de partir d'un pas vif... Aeldred est-il en train de faire du Aeldred? Inquiète Gweneth se rapprocha de Pwyll.

« Vous qui le connaissez bien, pensez-vous que je devrais aller le voir? Ou faut-il le laisser tranquille? »

[Pwyll]

Pwyll jeta un dernier coup d'oeil à la démarche de Dred. Il fit non de la tête.

"Gweneth, c'est ça, ton nom, hein ? Gweneth, autant essayer de casser la porte du château à coup de tête que de vouloir lui faire entendre raison juste maintenant. La dernière fois que je l'ai vu marcher comme ça, c'était après qu'Oanell... euh. Enfin, disons que ça allait pas fort. J'ai essayé de ne pas le laisser seul, mais il m'a rembarré. Il voudra ruminer tout seul sur ce gros univers qui pèse sur ses épaules de raté et de perdant et gnagnagnagna. C'est pas facile de convaincre quelqu'un persuadé qu'il est responsable de tout le mal qui arrive à deux lieues à la ronde autour de lui en permanence."

Pwyll eut soudain peur d'avoir brossé un tel portrait que Gweneth risquait de démissionner.

"Enfin, l'est pas toujours comme ça, hein ! Quelquefois... il fait vraiment la gueule !"

Il partit sur un rire exagéré, mais un peu gêné. Autant qu'elle s'attende au pire, au moins elle aurait de bonnes surprises comme ça.

[Madennig]

Madennig offrit un sourire désolé à Gweneth.

[Pwyll]

Et Pwyll haussa les épaules.

Spoiler () :

Et oh, ça va bien hein Marion qui coche un post avec une attitude corporelle !

[Gweneth]

« Je vois... »

Gweneth hochait la tête tout en écoutant le colosse. Son regard était lointain, perdu dans la direction dans laquelle était parti Aeldred. Néanmoins, les propos de Pwyll ne firent que renforcer sa détermination. Elle guiderait le jeune élu coûte que coûte.

Elle se tourna vers Madenning et lui rendit son sourire.

« Comment allez-vous, ma chère ? »

[Madennig]

"J'ai hâte de rentrer à Swelbecky, Gweneth... La vie de château est vraiment trop confortable. De vrais lits, de vrais feux de bois, la nourriture délicieuse, pas de fuite dans les toits, peu de courants d'air... Que des rencontres polies, pas de corvée... !"

Madennig semblait oublier sa mauvaise fortune avec l'élu, faisant preuve d'un peu d'ironie. Un grand sourire apparut enfin. Gweneth pouvait imaginer qu'après la vie confortable de château, l'osfei retrouverait la vie dans une angarde froide et très peu confortable.

"Par contre, je sais pas si je retrouverai une personne aussi patiente, là-bas, pour m'apprendre à lire ! Enfin, j'ai déjà bien avancé grâce à vous, et je suis vraiment contente. Je vous dois un service, il ne faudra pas hésiter."

[Gweneth]

Gweneth sourit aux propos de l'osfer. Et, comme pour la consoler, elle lui expliqua non sans une touche d'humour :

« Savez-vous pourquoi les unistes se méfient du feu ? Parce que sa chaleur est ambivalente. Elle permet la vie mais offre aussi le confort qui engourdit l'esprit, favorise les excès ou la négligence, et éloigne du Créateur. Ainsi, un trop grand confort n'est pas souhaitable pour les unistes. C'est pour cela que les gens nous trouvent austères. Lorsque j'ai rejoint le Temple, j'ai eu du mal à m'habituer à la vie dans le froid. Mais on finit par s'habituer et puis à ne plus pouvoir s'en passer. Aujourd'hui, je ne me sens plus à l'aise dans le cocon de confort offert par un petit salon douillet et son âtre. J'ai besoin d'être entourée du strict minimum, de sentir le vent frais souffler sur ma peau. Mais sans excès non plus, nous ne sommes pas stupides et connaissons les risques à rester ainsi dans le froid, » ajouta-t-elle amusée, semblant vouloir couper court à toute remarque.

« Peut-être que je devrais aller à Swelbecky et vous rester au château de Terfynisel », conclut-elle en adressant un regard rieur à Madennig.

« Quant à la lecture, vous pourrez toujours passer me voir si vous en avez la possibilité et nous continuerons là où nous nous serons arrêtées... Quand pensez-vous pouvoir reprendre votre poste? »

[Madennig]

Elle eut un regard souriant pour Ethel et Kiddle, contente de les savoir à nouveau tous réunis. Une sorte d'équipe gagnante quasi complète !
Enfin, elle répondit avec entrain à Gweneth.

"Aussitôt arrivée ! Je serai remise d'ici là. Vous viendrez visiter Swelbecky, si vous voulez, ça vous fera une bonne promenade. Les beaux jours rendront plus agréable le paysage. Et tant mieux si vous savez apprécier les logis plus rustiques... Parce que là-bas, il n'y aura plus que ça."

[Gweneth]

« Je viendrai avec plaisir », conclut la jeune femme en posant une main amicale et chaleureuse sur le bras de l'osfer. Elle se tourna ensuite dans le direction qu'avait prise Aeldred et se demanda ce que devenait le jeune élu. Une mine soucieuse trahissait son état d'esprit...

[Pwyll]

"Ah, bah voilà, c'est bien de se faire de nouveaux amis ! Je suis sûr que tu te plairas à Terfynisel, Gweneth ! Et c'est pas tous les jours qu'on a la chance de côtoyer un élu, pas vrai !"

Il se frotta les mains et se lança dans des moulinets des épaules et des poignets.

"C'est pas tout ça, je vais allez reprendre l'entraînement ! Pas évident les attaques et parades de la main gauche, franchement..."