[OdE Chap 8-08] La place du village, 16e ceitean, 6h

[Iris]

L'activité commençait à être plus animée au village. Certains étaient déjà aux champs ou bien aux près, tandis que les charpentiers en charge du bâtiment hilderin près du carrefour travaillaient de leur côté avec des coups en rythme.

Une rumeur se répandait depuis l'auberge. Elle atteignait le village, elle se répandait de proche en proche dans les fermes. Certains, les moins sociables, apprendraient la nouvelle bien plus tard cependant.

Des fantômes auraient été aperçus près du vieux pont par une voyageuse arrivée de la ville au milieu de la nuit.

Spoiler () :

Ce ticket de jeu s'adresse à ceux qui restent au village, mais comme j'ignore précisément qui est concerné et à quelle heure ils sont susceptibles d'entendre la nouvelle, je laisse une intro flottante.

[Casaïr]

Rozenn

La nuit avait été désespérément courte et désagréable pour Rozenn, pour ne pas dire horrible. Elle avait revu en cauchemar la rencontre avec les deux... personnes, à défaut d'un terme plus adéquat, et cela ne lui avait pas plu du tout. Elle avait pris son petit déjeuner sans entrain mais il fallait bien se nourrir, n'est-ce pas ? Elle sentait déjà la migraine poindre sur ses tempes mais elle devrait faire bonne figure aujourd'hui. Elle devait aller voir le seigneur local, qui qu'il ou elle soit, et lui exposer son projet.

Une fois son repas avalé, elle remonta pour se changer et passer une robe de belle facture d'un bleu gris qu'elle appréciait beaucoup, aux manches longues et évasées par dessus laquelle elle passa un corset de cuir. Elle se maquilla également de façon à dissimuler ses cernes et dût sortir son miroir de l'une de ses malles pour ce faire. Un peu de parfum çà et là et elle devrait donner le change malgré une arrivée somme toute désastreuse. Évidemment, elle passerait moins pour une magientiste vêtue de la sorte mais c'était sans doute mieux que de se présenter les vêtements croûtés de boue séchée. Elle cherchait aussi un moyen de nier ce qui lui était arrivé la veille mais ses cauchemars l'empêchait de le faire. Elle se façonna un sourire de circonstance et sortit dehors où elle pu constater que le village ne se résumait pas à une auberge et une maison en ruine hantée. Entendre les gens à l'ouvrage la rassura et, après avoir demandé la direction du château, prit la route pour celui-ci.

[Amnèsya]

Comment Ethel s'était retrouvé là, elle ne le savait plus.
Elle s'était levé avec les autres, mais s'était rapidement retrouvée seule.
Et évidemment, elle s'était mise à réfléchir...

***

C'est probablement le mot de fantôme qui la ramena sur terre.
C'était pas un mot usuel et cela entrait dans ses centres d’intérêt.

Elle s’approcha des gens et laissa traîner ses oreilles avant d'engager éventuellement la conversation.

[Casaïr]

Aeldred

Aeldred était d'humeur joyeuse ce matin. Il était finalement content d'être rentré chez lui, de retrouver ses habitudes bien qu'il se passe désormais entre les murs du château plutôt qu'a courir les bois. Le travail était totalement différent mais lui permettrait d'agir réellement sur les besoins des habitants de Terfynisel (et de Swelbecky par la même occasion). Il avait accompagné Gweneth dans chacune des prières, que ce soit celles de la veille ou ce matin pour l'albines, encore hésitant mais en mettant le cœur à l'ouvrage. Passé un petit déjeuner rapide, il avait rapidement fait le tour de ses réserves pour s'apercevoir qu'elles étaient réduites à leur strict minimum. Et ce qui suffisait pour une personne (et même dans ce cas ça ne pesait pas lourd) ne l'était clairement pas pour deux. Il se gratta le menton, un peu perplexe.

"Si on reste ici à deux, il va falloir penser à planter un potager, pensa-t-il à voix haute. L'ennui c'est que je n'ai pas la main verte, je ne sais même pas quand on sème les graines. On s'arrangera avec les fermes du coin pour remplir les réserves et on..."

Il laissa sa phrase en suspens. Penser en comptant deux personnes était nouveau pour lui.

"... on avisera pour la suite", termina-t-il maladroitement.

[Iris]

Spoiler () :

Aeldred : Milieu Naturel 5 ... normalement tu sais largement ... on va admettre qu'en une matinée de cours intensif de remise à niveau tu seras apte

Les graines se sèment entre février et la fin de l'été selon le type de plante. Un légume que tu cueilles en automne, par exemple un navet, ou des choux, se sèment tardivement, et pour certains peuvent même être cueillis à la fin de l'hiver. D'autres plantes se sèment plus tôt, se récoltent et se gardent. C'est par exemple le cas des pommes et poires dites de garde (ha ha ). On les cueille pas trop-trop ultra mûres, et on stocke dans une pièce dédiée. Globalement une cave bien rangée fait l'affaire.

Outre les annuelles et bi-annuelles (plantes vivant quelques mois à 1 an et demi environ), il y a des vivaces qu'on plante dans les potagers. Il s'agit de plantes aromatiques : ciboulettes, romarin, thym... et de certaines autres plus "repas" comme la rhubarbe ou certains choux perpétuels.

Et pour votre RP et votre édification : https://www.rustica.fr/ (re )

Ethel

Après avoir grignoté et flâné, Ethel visitait un peu le village. Elle notait la présence de buissons fleuris et derrière toutes les maisons, de potagers déjà bien garnis de pois gourmands, d'oignons nouveaux, de carottes, de poireaux et plus encore. Les habitants avaient aussi souvent des poules, parfois des porcs. Il y avait aussi quelques éleveurs, et des gardiens de troupeaux qui gardaient simultanément les bêtes de plusieurs personnes sur des prés communaux.

La voyageuse curieuse mais réservée entendit que la nouvelle voyageuse logeait à l'auberge du carrefour. On ne savait pas encore tout d'elle, mais cela ne saurait tarder. D'ailleurs tout le monde se tournait vers elle, vers cette nouvelle -venue qui avançait en direction du château. C'était une jeune femme blonde, ravissante, coquette, sachant convenablement se mettre en valeur, mais dont la démarche avait quelque chose d'un peu fragile ou maladroit.

Ethel ne pouvait douter que l'étrangère qui avait fait une arrivée nocturne à sensation était cette femme.

[Casaïr]

Rozenn sentait sur elle le poids des regards d'à peu près tout le monde alors qu'elle avançait. En temps normal cela ne l'aurait pas gêné outre mesure ; après tout elle venait juste d'arriver, le village semblait suffisamment petit pour que tout le monde s'y connaisse et accueille les nouvelles têtes avec curiosité. Cependant, en tendant l'oreille, elle avait rapidement compris qu'outre l'aspect nouveau, c'était surtout l'histoire de son arrivée qui était sur toutes les lèvres. Polie, elle saluait les gens sur son passage avec un sourire légèrement gêné devant tant d'attention. Quelque peu désorientée, elle remarqua une autre femme qui détonnait également dans le paysage local, ne serait-ce que par son étrange coiffure. À bien y regarder, son regard aussi semblait différent mais la distance ne lui permettait pas d'en être certaine. Elle se rendit rapidement compte qu'elle la dévisageait. En fait, elles s'observaient toutes les deux, un peu comme le reflet d'un miroir.

Intriguée malgré elle, elle se dirigea vers cette femme qui sortait tout autant qu'elle du cadre du village et ce faisant, eut la confirmation que son regard était vraiment saisissant ; elle n'avait jamais vu d'yeux vairons et c'était là quelque chose qu'elle trouva fascinant.

"Bonjour, j'ai l'impression que comme moi vous n'êtes pas dans votre élément habituel, dit Rozenn pour amorcer un début de conversation, tout sourire. Enfin, peut-être l'êtes-vous malgré tout et je me fais de fausses idées, je viens juste d'arriver et je ne connais rien ni personne ici, hormis peut-être une amie que j'ai connu il y a longtemps maintenant mais je ne sais pas si elle est revenue chez elle..."

Elle se rendit compte qu'elle monologuait sur un sujet qui ne passionnerait sans doute pas cette inconnue. Elle s'arrêta alors, gardant le fil de ses pensées pour elle.

"Je m'appelle Rozenn, se présenta-t-elle, toujours souriante. Rozenn Perreg. Je viens d'Osta-Baille."

[Amnèsya]

Ethel s'approcha avenante. Elle était ravie que l'étrangère ouvre la conversation... "Bonjour vous avez souvent des problèmes avec les fantomes" lui semblait être une approche pragmatique mais dont elle doutait de l'efficacité.

"Je concède que vous réussirez à me voler la vedette de l'attraction la plus bizarre de coin... et je crois que j’apprécie..; Ethel, de Lerwick... Un village paumé au nord d'ici... J'ai beaucoup voyagé pour mon métier mais je n'ai jamais eu l'occassion de passer par Osta Baille.

Qui est cette amie? Si je ne suis pas d'ici, j'ai quelques amis qui le sont je pourrais peut être vous renseigner.

[Gweneth]

Gweneth et Aeldred


Gweneth avait passé une bonne nuit de sommeil. Si la vie à l'abbaye l'avait habituée à avoir un rythme strict, elle n'avait plus l'habitude des longs trajets.

Elle était contente du travail qu'ils avaient pu faire avec Aeldred. Il semblait mettre du cœur à apprendre les prières et les préceptes de Soustraine. Il faudrait voir ce que cela donne sur le long terme. Mais elle était confiante.

La jeune femme alla rejoindre Aeldred dans la pièce principale après avoir rangé sa chambre et fait ses ablutions du matin. Ils prièrent ensemble pour les albines puis prirent le repas du matin. Quand l'élu évoqua la logistique de leur vie commune, elle essaya de le rassurer un peu :

Je ne suis pas la meilleure jardinière de Taol Kaer mais la vie à l'abbaye m'a appris deux trois choses que je devrais pouvoir mettre en pratique afin de t'aider avec le potager. De plus, je suis partie de l'abbaye avec quelques daols. On pourra les utiliser si besoin pour acheter de quoi planter ou de quoi manger en attendant. J'essaierai aussi de trouver de quoi me rendre utile au village de manière à participer aux dépenses du foyer. Veux-tu aller faire un tour avant la prochaine prière?

[Casaïr]

Rozenn

Ravie d'entendre son interlocutrice ouverte au dialogue, Rozenn répondit :

"Elle s'appelle Oanell et elle est barde. Elle a vécu un temps à Osta-Baille avec son mentor, Briaval. Avec d'autres amies, on s'est connue à l'université -c'est un genre de grande école, précisa-t-elle- mais elle a fini par partir, on ne savait trop où. On a attendu des nouvelles mais on n'a jamais rien eu, j'imagine qu'elle n'en avait pas la possibilité. En tout cas je préfère cette explication à d'autres plus morbides."

Elle ne releva pas quand la rouquine parla de Lerwick (encore une bourgade sans doute trop petite pour figurer sur une carte digne de ce nom) et préféra ne pas se lancer dans une explication sur Osta-Baille, elle savait que cela pouvait en agacer certains.

"C'est une ville incroyable mais il est impossible de la résumer entièrement comme cela, se contenta-t-elle de dire. Si cela vous intéresse, nous pourrons toujours trouver un coin de table pour en parler. Moi je n'ai jamais voyagé. En fait, c'est même la première fois que je quitte Osta-Baille. Cela n'a pas été une mince affaire de convaincre mon père, il est persuadé que je suis en sucre et j'ai dû batailler ferme mais, comme vous pouvez le constater, j'ai fini par l'emporter ! Et vous, qu'est-ce qui vous a poussé sur les routes ? Êtes vous varigale ?"

Aeldred

Si Gweneth s'y connaissait un peu, cela leur permettrait de remettre tout doucement en route quelques cultures. C'était toujours un soucis de moins, encore que...

"Oui, ce serait une bonne chose, répondit-il. En plus de semences, il nous faudra des bêches, binettes et un râteau."

Si on m'avait dit un jour que je me mettrais à la culture chez moi...

Il regardait au dehors, songeur. Puis il se leva en s'étirant, encore courbatu du voyage.

"Allez, mettons-nous en route !" dit-il en claquant dans ses mains.

Il ouvrit la porte et laissa passer Gweneth devant.

[Amnèsya]

Oanell, je la connais. Elle vit au château. C'est devenu l’héritière du domaine. Vous la trouverez surement au chateau. Et je confirme que je ne la connais pas depuis très longtemps, mais on la vois pas souvent, elle travail beaucoup.

Ethel étant plus que fauchée ne releva pas l'idée de s’attabler

Moi, j'aime bien voyagé... Je suis Eisdeach, et mes voyages permettent de rencontré des gens qui ont besoins de mes services.