[OdE Chap 8-17]Madennig et Tairdelbach - 17h ?

[Iris]

Madennig partit à la recherche de la petite servante pour lui annoncer qu'elle souhaitait rencontrer le seigneur qui les accueillait. En attendant sa réponse, elle se recoiffa un peu et ausculta ses cuirs pour en retirer un peu de poussière. Elle cherchait ses mots et même ses phrases pour ne pas importuner Tairdelbach avec sa maladresse.

La servante l'invita à la suivre et alla à une porte gardée. Elle demanda si le maître était disposé à recevoir l'osfei Madennig. Le garde se glissa dans la pièce, y resta quelques instants, puis ressortit pour répondre à la servante qui à son tour répondit à Madennig : elle pouvait entrer.

La jeune femme franchit la porte pour se trouver dans une petite antichambre marquée par une tenture tirée et son interlocuteur s'adressa à elle :

" Osfei Madennig." tout en ayant un geste ample lui suggérant de prendre le siège de son choix ou rester debout. Lui-même avait quitté un petit bureau proche d'une fenêtre ouverte et se tenait debout, non loin d'une table ronde garnie d'une cruche et de gobelets sur un plateau.

[Madennig]

L'osfei salua Tairdelbach comme si elle le voyait pour la première fois dans la journée. Et aussi inexpressive que devrait l'être un pion sur un échiquier, elle répondit :

" L'Osfer Jazkez m'envoie vous demander si il est possible de rester un jour de plus, afin de visiter Moudenn, Sire."

Mais il était difficile pour elle de garder son attention fixée sur son interlocuteur. Trop vite, son esprit commença à détailler la décoration de l'antichambre, notamment la tenture, avec un sourire curieux.

[Iris]

Tairdelbach prit quelques secondes à observer le changement d'expression de Madennig et répondit à contre-temps :

" Très volontiers. "

" Avez-vous des souhaits particuliers, des intérêts ? "

[Madennig]

Sur l'instant, il brisa sa contemplation en reposant une question inattendue derrière. A qui la posait-il ? A l'osfer, sûrement... Elle avait oublié quelque chose, mais quoi ?

"Ah oui, l'Osfer Jazkez aimerait aussi rencontrer les chasseurs. Nous ne repartirions que le surlendemain, à l'aube."

Ouf ! Elle avait failli rater sa mission. Son soulagement rayonnait sur son visage.

[Iris]

"Les chasseurs de feondas je présume ? Je vais donner des instructions. Ce sera réglé demain. "

" Vous semblez heureuse d'être parmi nous ; les marais font rarement si bonne impression."

[Madennig]

"Ah bon ?" sincèrement surprise.

Elle reprit avec une humilité joyeuse :

"Je n'ai pas voyagé assez pour avoir un avis avant même de connaitre une région... Au contraire, découvrir les environs brise la routine ! Surtout quand on apprend que les Hilderins ne sont pas très nombreux par ici. Je n'ai pas compris pourquoi alors que vous décriviez la région assez dangereuse."

[Iris]

" La politique hilderine et ses arcanes... L'osfer Jazkez vous instruira mieux que moi." répondit Tairdelbach avec un sourire de chat.

" Êtes-vous son osfei depuis longtemps ?"

[Madennig]

Elle secoua la tête, gardant son sourire.

" Non, depuis très peu de temps. L'Osfer Jazkez m'a fait beaucoup d'honneur en me choisissant, je ne suis pas noble. "

Elle fit un pas en arrière.

" Je vais le prévenir que vous acceptez. Merci beaucoup, Sire. Dois-je lui transmettre un autre message ? "

[Iris]

" Pas de message particulier. Nous nous verrons au dîner de toutes façons."

Spoiler () :

En parallèle, une servante sera venue trouver Jazkez pour lui demander qui parmi sa délégation mangera à la table du seigneur et qui à la table commune...

[Madennig]

Madennig leva les yeux une dernière fois sur la tenture, après avoir hoché la tête en signe de compréhension.
Elle ne savait pas si elle serait aussi de la partie pour le dîner, ou si elle serait de garde sur la petite embarcation. Au moins, les têtards lui tiendraient compagnie, ils lui enseigneraient comment coller les moustiques sur la langue.
Enfin elle s’éclipsa sur cette pensée à la fois drôle et absurde, pour transmettre les nouvelles à l'Osfer.