[OdE Chap 8-19] Un dîner avec Tairdelbach 19h00

[Iris]

Yulid et Eneeg paraissaient se concentrer sur leur assiette, l'une apportant à l'autre ce qui lui manquait.

Interpellée par Madennig, Yulid se tourna vers l'osfei à l'appétit farceur. L'intervention s'achevait par une demande de validation de l'osfer Jazkez, la clerc se contenta d'un regard interrogateur à son adresse.

La demorthèn Ultana avait fini et restait calmement assise, le regard dans le vide, à contempler le feu entre les convives en face d'elle. Tairdelbach, puis Cummelen et Paskell achevèrent rapidement de leur côté.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez plissa un peu les yeux. Ils n'avait pas tout compris aux explications sibyllines de Pwyll et il semblait qu'il n'était pas le seul.

-Ce que mon ami essaie de dire malgré son ton un peu bourru et une formulation alambiquée c'est qu'il est justement très heureux de votre accueil et des bonnes gens qui s'y trouvent alors que jusqu'il y a peu nous ignorions tout de Mouden et de la délicatesse de ses habitants.

Il fit un clin d'oeil au garde féond.

-A t'entendre on aurait pu croire que tu te méfiais de cette bonne impression que donne nos hôtes et que tu la jugeais fausse.

L'Osfer se retourna alors vers Tairdelbach après avoir acquiescer au regard de la clerc Yulid.

-Or donc, Llewellen a a failli se faire raser par une horde de Féonds vomit par la foret du domaine et ce n'est qu’après avoir traquer l'origine du mal et s’être fait absorber par cette couvée visqueuse que nous avons pu éradiquer cette menace dans l'oeuf.

Le chevalier hilderin tendit alors la main vers la cruche et se servit doucement un verre.

[Pwyll]

Les sourcils de Pwyll se levèrent de concert en écoutant Jazkez. Avait-il était si ambigu dans sa dernière phrase ?

Un peu gêné, il s’efforça de dissiper le malentendu s'il y en avait un.

"Bien sûr ! Quand je parlais de bonne impression sur cet endroit et nos hôtes, c'était très sincère et sans arrière pensée !"

Il leva son bol ou autre récipient et porta un toast à l'attention des gens de la forteresse en souriant :

"Au bon accueil et à la défaite des féondas !"

[Iris]

Un signe de Jidaza et les serviteurs en retrait vinrent débarrasser.

Les habitants du château levèrent leur verre avec un sourire lors du toast de Pwyll. Ultana regarda un peu longtemps autour d'elle et prit son verre en décalé.

Yulid intervint après : "Il faut absolument nous raconter vos aventures !" mais après un regard insistant de Paskel qui se penchait pour lancer un regard noir : "Mais les aventures indigestes attendront bien sûr."

Paskell changea alors de sujet : " Et d'où êtes vous originaires, les uns et les autres ? Comment êtes vous venus à lier votre destin à Terfynisel ? "

[Iris]

Les serviteurs s'assuraient que tout le monde avait bien à boire, et apportaient de nouveaux plats, tenus dans des cocottes individuelle en terre cuite et munies d'épais couvercles. Des galettes cuites au four étaient déposées au milieu de la table, en trois endroits pour permettre à chacun de se servir. Ces éléments furent déposés devant chaque convive avant d'être libérés de leur couvercle, rapidement, laissant s'échapper un fumet de soupe de poissons parfumé de senteurs alliacées, citronnées et piquantes. De nombreux légumes et des mollusques d'eau douces complétaient le plat.

[Caeso Senjak Khan]

Le doux fumet avait trouvé son chemin jusqu'aux narines de Jazkez.

-Je suis né à Kel Loar puis ai rejoint l'Ordre Hilderin à Osta-Baille ou j'y ai passé mes années de formation. Je fus ensuite affecté à Swelbecky sous le commandement du capitaine Uilhéam de Terkheim. Je ne saurais dire s'il s'agissait là d'une promotion ou d'une punition, probablement un peu des deux. Le fait est que le climat n'a pas très bien réussi au capitaine dont l'esprit a succombé rapidement aux assauts d'une fièvre chimérique. Le reste des mes compagnons a périt des suites de sa folie. L'ordre hilderin se veut plus présent dans la région depuis le projet d'une route sécurisée entre le duché de Tuaille et de Llewellen. Ma présence à Terfynysel est d'avantage lié à la menace que représente toujours Jeryl et désormais notre cher capitaine Uilhéam. S'il y a bien quelque chose dont l'ordre n'a pas besoin en ce moment, c'est de brebis galeuses dans son troupeau et ceci indépendamment du danger potentiel lié à leurs agissements et à leurs motivations obscures. Je dois avouer que Mouden et vous tous me redonnez énormément foi en l'avenir. Vous éclairez ce domaine plus que tous les feux follets de la forêt engloutie réunis.

[Madennig]

Au fur et à mesure que Jazkez racontait ses raisons, une drôle de sensation rendit songeuse l'osfei. La suite du repas arriva, mais elle n'avait plus faim.
Le regard baissé, elle observait chaque convive aussi discrètement que possible. Tous ici savaient bien s'exprimer, et rendre captivant les récits les plus barbants.
Elle soupira, et tortilla sa bouche, désappointée.

Elle caressa l'espoir que Pwyll ou Jazkez lui permette d'éviter de se ridiculiser une seconde fois.

[Iris]

Les gens de Moudenn écoutaient pour la plupart avec un intérêt perceptible.

Tairdelbach : "Merci. La Forêt engloutie a une longue tradition. Elle a seulement connu une éclipse dans son histoire."

Cummelen : "Vous semblez très déterminé à retrouver votre ancien capitaine. Avez-vous des pistes ?"

[Pwyll]

Pwyll observait les différents convives, souriant. De tourte évidence, les questions s'adressaient surtout à Jazkez, il se voyait mal répondre sur la question d'une piste éventuelle, ne sachant pas ce que le Chevalier souhaitait révéler ou garder par devers lui.

Il remarqua la gêne de Madennig et en fut peiné, ne sachant exactement ce qui la mettait mal à l'aise. Peut-être avait-elle mal pris les quelques mots qu'il avait prononcé quand elle avait commencé par se jeter avidement sur la nourriture.

Il tenta d'accrocher le regard de la rouquine pour lui transmettre une impression ouverte et rassurante.

[Iris]

Jidaza se trouvait entre Pwyll et Madennig. A sa gauche, un colosse qui s'appliquait à faire bonne figure mais se tortillait pour croiser le regard de Madennig. A sa droite une goinfre qui avait soudain perdu l'appétit. Entre les deux, comment ne pas finir par réagir ?

L'intendante dit à sa voisine : "La soupe de poisson a trop d'arêtes ?"