[OdE Chap 8-22] Par une nuit grise et pluvieuse

[Amnèsya]

En fait pas besoin de couteau. je vais juste les aspirer et les gober.
Ce sera plus propre et moins sanglant.
Ca laissera moins de traces.

[Casaïr]

Aeldred s'arrêta une seconde et regarda Ethel comme s'il la voyait pour la première fois. Ce genre de discours, il ne l'avait jamais entendu sortir de sa bouche jusque là et ne pensait pas que cela arriverait un jour.

"De quoi tu parles ? lui dit-il tout en observant chacun de ses gestes. On n'est pas là pour ça."

Il la soupçonna de se moquer de lui, mais n'en avait pas non plus la preuve. Raison de plus pour doublement la surveiller. Et éviter de lui donner sa dague.

"Allez, on avance, reprit-il, il faut qu'on sache de quoi il retourne."

[Amnèsya]

"Je parle de cette faim qui me dévore et de la raison qui nous a poussé à être la pour ça..."

Oui, avançons et agissons c'est la seule façon de rester en vie.

[Iris]

Les inconnus étaient plus loin et semblaient se diriger vers le pont. Aeldred et Ethel étaient pour le moment passés inaperçus, ce qui leur laissait la possibilité -- tant qu'ils ne poursuivaient pas activement les ennemis -- de parler.

Spoiler () :

En somme, je ne sais pas si vous vous mettez vraiment en mouvement ou échangez encore un peu Dans le doute je préfère demander ^^

[Casaïr]

Aeldred ne comprenait rien à ce que disait Ethel, mais c'était pour l'instant le cadet de ses soucis. Puisque les inconnus se dirigeaient vers le pont, il choisit un itinéraire qui leur permettrait de les suivre tout en bénéficiant de la protection de la forêt. Il ne souhaitait pas perdre de temps en verbiage inutile et fit signe à l'Eisdeach de le suivre.

Spoiler () :

Je pense qu'Aeldred connait suffisamment la région pour palier à son manque de discrétion

[Iris]

Aeldred était sûr de connaître le terrain et pourtant il lui paraissait différent, plus inquiétant. Peut-être cela provenait-il de sa compagne dont l'étrange coiffure flottait à un vent invisible, en dépit de la pluie battante. Elle s'animait comme si elle nageait. Il pleuvait tellement que l'air paraissait dense.

La forêt longeait la route qui était semblable à une frontière. L'autre côté semblait si lointain, alors qu'il était si proche !

Aeldred et Ethel couraient et arrivaient au début du pont. Il était bien plus long que dans leur souvenir, et un combat violent avait lieu dessus. Quelqu'un était renversé par dessus la balustrade et ne s'accrochait plus que de justesse.

La chevelure de méduse d'Ethel semblait pousser et s'animer davantage, comme attirée par la gourmandise à l'idée de capturer une proie.

[Amnèsya]

Était-ce la pression ?
Était-ce ses dreads-tentacules?
Était-ce l'absurdité de ce qu'elle ressentait qui mirent la puce à l'oreille d'Ethel?

Toujours et-il qu'elle compris enfin ce qu'il se passait. Ou elle était et surtout ce qu'elle faisait là.

Et il était temps.

Visiblement elle n'était pas au bout de ses surprises avec Maelstrom et si cela se traduisait comme cela, il allait falloir faire quelques choses.

Mais comme on disait a Lerwick un espadon après l'autre.

Il fallait d'abord combattre ce faim de fantômes dont elle ne maîtrisait que moyennement voir pas du tout les conséquences.

Elle s'approcha du clerc

Aldread je me souviens... on est dans un rêve dirigé. C'est Rozenn la magientiste qui nous a alerté sur des problèmes bizarres dans ton village

[Casaïr]

Pourquoi la forêt semblait différente ? et le pont ? Il n'était pas si grand, si ? Aeldred mit cette déformation du terrain sur le compte de la pluie qui tombait à outrance et l'obscurité de la nuit, il ne fallait parfois que peu de choses pour que vos sens soient trompés, alors, si tous les éléments s'ingéniaient à vous faire tourner en bourrique en même temps, cela compliquait la situation de façon absurde. Il chassa rapidement ses réflexions sur la topologie pour se concentrer sur ce qu'il pouvait discerner sans que son esprit ne cherche à le tromper.

Et ce qu'il voyait ne lui plaisait pas du tout.

Qu'il s'agisse de la chevelure d'Ethel qui semblait prendre vie ou de la scène de violence qui se déroulait sur le pont. En vérité, l'impression que les cheveux de l'Eisdeach cherchaient à attaquer l'incitait bien plus à s'en méfier que de la bataille : après tout, les combattants étaient bien trop occupés actuellement pour les seulement les remarquer. L'une des espèces de nattes flotta non loin de lui et il eut un geste de recul instinctif, quelque chose lui disait qu'il ne devait surtout pas les toucher. Sorcière. C'en était une, malgré tout. allait-elle s'attaquer à lui, ou parviendrait-elle à conserver sa lucidité pour un temps encore ?

Aeldred je me souviens... on est dans un rêve dirigé. C'est Rozenn la magientiste qui nous a alerté sur des problèmes bizarres dans ton village

"De..." Aeldred déglutit, visiblement mal à l'aise devant les allégations de son amie. "De quoi tu parles ? Et que vient faire cette femme dans cette histoire ? On ne la connait même pas. De quels problèmes tu parles ?"

Pour le clerc, Ethel était visiblement incohérente et cela lui déplaisait encore davantage. Il reporta son attention sur ce qu'il se passait sur le pont, essayant de reconnaître quelqu'un soit chez les agresseurs, soit chez leurs cibles. Cela devait rester sa préoccupation principale. Il prépara également son arc en cas de besoin, encochant une flèche d'un geste un peu moins assuré qu'il ne l'aurait voulu.

[Casaïr]

Concentré sur ce qu'il se passait sur le pont, Aeldred parvint à reconnaitre l'un des défenseurs : Jazkez. D'instinct, il tendit son arc pour aider le hilderin, mais...

Mais...

Pourquoi je l'aiderai ? se dit-il, alors que sa mâchoire se crispait. Il n'arrête pas de me rabaisser dès qu'il en a l'occasion. Il m'utilise même pour se faire mousser auprès des autres !

Le bras qui tenait l'arc tremblait.

Il n'a jamais pu me saquer depuis qu'il est arrivé ici, et pour des prétextes puérils, digne d'un enfant de cinq ans ! "Ouin, il a pas voulu jouer avec moi !" Quel bel enfoiré !

Une véritable vague de haine l'envahit soudainement et il se contracta davantage. Aeldred voyait le hilderin en proie aux difficultés, peut-être même en danger de mort, mais il ne parvenait pas à éprouver de compassion pour cet homme. Il lui serait si facile de le laisser mourir, voire même de faire semblant de rater sa cible en cherchant à le secourir. Mais...

Mais...

Pouvait-il réellement le regarder mourir ? Pouvait-il vraiment, de par son inaction, laisser mourir quelqu'un qu'il aurait pu sauver ? Pourrait-il seulement se supporter s'il se laisser aller à cela ?

"Fait chier ! cracha-t-il avant de tendre son arc de nouveau. Tu me le revaudras plus tard, enfoiré !"

Et il tira sur l'agresseur de Jazkez. Dans un cas comme dans l'autre, il comptait bien en finir, par ce geste, avec le comportement du hilderin.

[Amnèsya]

Venant de se faire rembarrer en bonne et due forme, Ethel fit une moue légèrement agacée.

"C'est toujours la même, histoire, sous prétexte que je suis une femme, que je suis un peu excentrique... Personne me fait confiance.
Est ce trop demander qu'une seule fois,rien qu'une seule fois, on me réponde Mais oui ma chère Ethel, tu as raison. Je vais croire en toi..."

Elle cherchait quelque chose de percutant à répondre lorsqu'elle vit Aeldred tirer...

"Mais qu'est-ce qui ont tous avec leur arc? Ça aussi c'est un substitue ou quoi? ... Kiddle, Aeldred... C'est infernal de travailler avec des amateurs."
Aeldred avait choisi pour elle la manière de procéder... Mais il restait néanmoins essentiel qu'il prenne conscience d'ou il se trouvait avant de causer des dommages irréversibles.

"Aeldred, Va falloir que tu t'ouvre à ton environnement. Si tu veux être à la hauteur de ton statue d'Elu, il va falloir que tu reconnaisses mieux les environnements que tu parcours. Essaye de me faire confiance et de prendre du recul par rapport à ce que tu vois.