[OdE Chap 8-23] La veillée - 23h40
Publié : 13 juil. 2019, 16:39
Gweneth et Rozenn
Les deux belles jeunes femmes, l'une uniste, l'autre magientiste, se retrouvaient face à face, assise sur l'herbe humide, protégée de la fraîcheur par leur manteau de voyage, veillant Aeldred et Ethel qui s'étaient endormi côte à côté, si près que leurs souffles se mêlaient. Ils étaient plongés dans un sommeil profond qui exprimait toute leur vulnérabilité. Si jamais des loups, plutôt que des spectres, venaient s'en prendre à eux, les deux apprentis occultistes pourraient être tués d'un seul sinistre claquement de crocs !
Rozenn
À peine Aeldred et Ethel endormis, la jeune magientiste s'était accroupie afin de mesurer leur rythme cardiaque, vérifier leur souffle, leur température. Elle restait professionnelle malgré l'air contrarié qu'elle arborait. Il n'y avait cependant pas grand-chose à faire finalement : tous deux se portaient bien et ne montraient aucun signe d'une quelconque mauvaise réaction à la drogue.
"J'imagine qu'on apprend pas ce genre de chose, chez vous", sourit-elle à Gweneth. Chez vous, sous-entendu chez les unistes. "Remarquez, si nous apprenons à anesthésier pour des opérations délicates, ce que nous faisons là est hors manuel."
Elle s'étreigniait les mains, nerveuse malgré tout. Elle releva le menton, soudainement intimidée.
"Je sais que... nous ne pouvons pas être plus opposées au niveau des croyances, mais je me disais que... J'ai fait ce que je pouvais de mon côté, vous n'auriez pas une prière adaptée à des situations similaires ?"
Gweneth
Gweneth avait suivi tout le rituel, soucieuse, jetant un regard désapprobateur à Aeldred pour lui signifier qu'elle ne cautionnait rien de tout cela. Elle était assise non loin du cercle. Ses bras entouraient ses jambes repliées, les genoux sous son menton, le tout recouvert par son manteau et sa robe. Elle jetait des regards inquiets aux deux corps étendus, observant Rozenn, professionnelle, vérifier qu'Ethel et le jeune clerc se portaient bien. Perdue dans ses pensées, elle fut surprises quand la magientiste lui adressa la parole et encore plus quand elle lui demanda une prière.
« Tout ceci m'est effectivement étranger. La doctrine du Temple désapprouve doublement ce qu'Aeldred fait : la consommation de drogue, le fait d'aller déranger les esprits. L'Unique seul sait où se trouve son âme à l'heure actuelle. Il a déjà survécu une fois aux Limbes, il ne devrait pas trop pousser sa chance... Pour l'Eisdeach, c'est ... différent. On lui a offert ce don. L'Unique doit avoir des plans pour elle...»
« Il existe une prière que nous récitons dans les heures sombres pour se rassurer et surmonter la peur de la mort. Elle me semble ici appropriée. »
La jeune femme s'éclaircit la voix et entama la prière à voix basse et douce, modifiant légèrement la rythmique pour l'adapter à l'ambiance du moment.
« Je t’espère tout le jour, et t’attends toute la nuit,
Pardonne mes offenses et mes errements.
L’intégrité et la modération me dirigent.
Créateur, Tu me rétribues selon ma justice.
Laisse-moi revenir en Toi.
Mon âme devient cristal de glace,
Pénétrée de lumière, purifiée de ses péchés,
Jaillissant de l’éclat de Ta majesté.
Mon cœur s’égaye dans Ton salut,
Tu m’abrites en Ta magnificence vivifiante,
Je suis régénérée et j’exulte .
Gloire des nimbes glacés. »
Les deux belles jeunes femmes, l'une uniste, l'autre magientiste, se retrouvaient face à face, assise sur l'herbe humide, protégée de la fraîcheur par leur manteau de voyage, veillant Aeldred et Ethel qui s'étaient endormi côte à côté, si près que leurs souffles se mêlaient. Ils étaient plongés dans un sommeil profond qui exprimait toute leur vulnérabilité. Si jamais des loups, plutôt que des spectres, venaient s'en prendre à eux, les deux apprentis occultistes pourraient être tués d'un seul sinistre claquement de crocs !
Rozenn
À peine Aeldred et Ethel endormis, la jeune magientiste s'était accroupie afin de mesurer leur rythme cardiaque, vérifier leur souffle, leur température. Elle restait professionnelle malgré l'air contrarié qu'elle arborait. Il n'y avait cependant pas grand-chose à faire finalement : tous deux se portaient bien et ne montraient aucun signe d'une quelconque mauvaise réaction à la drogue.
"J'imagine qu'on apprend pas ce genre de chose, chez vous", sourit-elle à Gweneth. Chez vous, sous-entendu chez les unistes. "Remarquez, si nous apprenons à anesthésier pour des opérations délicates, ce que nous faisons là est hors manuel."
Elle s'étreigniait les mains, nerveuse malgré tout. Elle releva le menton, soudainement intimidée.
"Je sais que... nous ne pouvons pas être plus opposées au niveau des croyances, mais je me disais que... J'ai fait ce que je pouvais de mon côté, vous n'auriez pas une prière adaptée à des situations similaires ?"
Gweneth
Gweneth avait suivi tout le rituel, soucieuse, jetant un regard désapprobateur à Aeldred pour lui signifier qu'elle ne cautionnait rien de tout cela. Elle était assise non loin du cercle. Ses bras entouraient ses jambes repliées, les genoux sous son menton, le tout recouvert par son manteau et sa robe. Elle jetait des regards inquiets aux deux corps étendus, observant Rozenn, professionnelle, vérifier qu'Ethel et le jeune clerc se portaient bien. Perdue dans ses pensées, elle fut surprises quand la magientiste lui adressa la parole et encore plus quand elle lui demanda une prière.
« Tout ceci m'est effectivement étranger. La doctrine du Temple désapprouve doublement ce qu'Aeldred fait : la consommation de drogue, le fait d'aller déranger les esprits. L'Unique seul sait où se trouve son âme à l'heure actuelle. Il a déjà survécu une fois aux Limbes, il ne devrait pas trop pousser sa chance... Pour l'Eisdeach, c'est ... différent. On lui a offert ce don. L'Unique doit avoir des plans pour elle...»
« Il existe une prière que nous récitons dans les heures sombres pour se rassurer et surmonter la peur de la mort. Elle me semble ici appropriée. »
La jeune femme s'éclaircit la voix et entama la prière à voix basse et douce, modifiant légèrement la rythmique pour l'adapter à l'ambiance du moment.
« Je t’espère tout le jour, et t’attends toute la nuit,
Pardonne mes offenses et mes errements.
L’intégrité et la modération me dirigent.
Créateur, Tu me rétribues selon ma justice.
Laisse-moi revenir en Toi.
Mon âme devient cristal de glace,
Pénétrée de lumière, purifiée de ses péchés,
Jaillissant de l’éclat de Ta majesté.
Mon cœur s’égaye dans Ton salut,
Tu m’abrites en Ta magnificence vivifiante,
Je suis régénérée et j’exulte .
Gloire des nimbes glacés. »