Pwyll était touché de 3 projectiles et plusieurs l'effleurèrent, mais le colosse suréquipé avait l'épaisseur résistante d'un sanglier après un bain dans la boue durcie sur ses soies et ses protections naturelle de cal et de graisse.
Sa performance était monstrueuse aux yeux de ceux qui le voyaient. Un fauve, presque un feond à visage humain.
Mais pour Pwyll les choses devenaient difficiles à mesure que ses lourds pieds s'enfonçaient dans le limon. La grande hache était encombrante et le gênerait pour nager, tandis que l'armure de roseau, outre qu'elle était gênante, était composée de beaucoup d'air. Elle réagissait bizarrement, de manière fluctuante dans l'eau. Enfin, chaussure et vêtements sous l'armure n'aidaient guère dans l'eau.
Tandis que la ville était sous le choc d'un assaut dément, aussi violent que fulgurant, Kiddle dormait dans son nouveau lit au château, tandis qu'Armel le nocher passait le temps à discuter au même château. Le nocher apprit comme tout le monde, l'attaque du garde feond de Terfynisel. Il fut convoqué et interrogé sur ce qu'il savait à propos du forcené. Bien sûr, il ne savait presque rien et l'interrogatoire ne fut pas long. Quant à Kiddle, il serait amicalement mais fermement invité à raconter ce qu'il savait quand il se réveillerait du lourd sommeil de morphéneuse.
Pwyll avait voulu qu'Oregen les conduisent loin de Losgadh, mais elle était arrivée après le transfert -- simultané avec les premières recherches de Pwyll-le-fou. La jeune femme avait décidé de faire profil bas et n'avait plus rien tenté.
L'air, avalé difficilement parmi les éclaboussures, lui brûlait la gorge et son cœur tambourinait à qui mieux-mieux dans son large poitrail. Le bruit terrifiant des flèches vrombissait encore dans ses oreilles malgré les clapotis de ses mouvement dans les eaux sombres du marais.
Pwyll avait l'objectif de ne nager que pour atteindre un îlot assez proche avec de la végétation. Peut-être serait-il poursuivi, mais il faudrait que les patrouilleurs aillent chercher leurs barques et reviennent le trouver.
Une fois un îlot suffisamment touffu atteint, il y cacherait sommairement sa hache de bataille, trop encombrante pour nager. S'il y était forcé, il l'abandonnerait avant pour atteindre un tel îlot, nécessité faisant loi, quitte, là encore s'il le fallait vraiment, à abandonner aussi ses chaussures...
Certes, l'armure d'osier n'était pas idéale, mais n'était-elle pas conçue justement pour éviter aux combattants de se noyer ?
La vague idée du survivant était de passer d'îlot en îlot, en se reposant un peu chaque fois, mais sans trop s'attarder en un même endroit. Il devait aussi rester en mouvement pour ne pas laisser son corps se refroidir. Heureusement, on était bien loin de la mauvaise saison.
S'il croisait des arbres assez hauts et costauds, il y monterait pour épier d'éventuels poursuivants, notamment en barque. Les passages réguliers dans l'eau devraient au moins lui éviter le risque des chiens de chasse et il y connaissait un rayon sur la question.
A vrai dire, il espérait des poursuites. les patrouilles seraient forcées de se disperser pour lui mettre la main dessus, et il avait vraiment besoin d'une barque.
Il ne s'éloigna pas énormément de Losgadh. Son objectif d'ici la nuit, était, si l'occasion se présentait, de prendre d'assaut une barque à sa recherche pour s'en emparer. Pendant une de ses pauses sur une terre émergée, il élaguerait une longue branche pour se confectionner un épieu de fortune.
Tant qu'il faisait jour, il gardait l’œil également sur les sources de nourriture d’appoint accessibles en cette saison clémente.
Si Alana ne savait pas où était Mad, mais Maoga si, c'est qu'elle avait dû laisser passer la barque des ravisseurs. Elle devait être quelque part, un peu plus au sud, mais pas loin de Losgadh, car le voyage avait déjà été sacrément long depuis Moudenn...
Prouesses 12 avec la notion d'endurance, 13 si notion de leste en plus de l'endurance.
Milieu naturel 10
Vigueur 11 (endurant)
Lorsque Kiddle émergea de son lourd sommeil l'esprit totalement embrumé, son récit fut laborieux et entrecoupé d'hallucinations il raconta une histoire de fous.
Selon lui, Mad et Pwyll avait du avoir une brouille car Mad était partie. D'ailleurs, elle en avait marre des deux lascars, Jazkez et Pwyll, mais Pwyll l'amoureux pensait que non. Alors lui, Kiddle, avait décidé de l'aider, en se faisant passer pour un brochet ils retrouveraient Mad. Mad qui s'était enfuie en barque avec deux complices dans la nuit rejoindre son amant, la preuve : elle s'est coupée les ch'veux...Y va lui casser la baraque à c'type. Avait-il conclut.
Principes adoptés a écrit :Supposons que l'îlot - tas de nénuphar - le plus proche est à 27.
VD 9m/2 mais *2 car action uniquement de mouvement (oui, je me réfugie sur ce bon vieux Dragons quand Esteren n'est pas assez carré)
Mais VD également handicapée par l'équipement. Vu l'armure de roseau, le risque n'est pas de couler à pic, mais de ne pas avancer correctement et se contenter de patauger. Pwyll garde son arme si possible : Difficulté 20 pour avancer normalement avec tout (9m). Les seuils en dessous sont 17 (4.5m) et 14 (patauge quasi sur place).
Sans la hache : difficulté 17 (9m), 14 (4.5m), sur un d10(1) patauge.
Respiration avec un effort intense : un jet de vigueur par round pour le besoin d'inspirer, difficulté croissante à chaque round : 14, 17, 20.
Pendant ce temps, les archers tirent et les barques arrivent dans la zones signalée par les archers. Le nombre d'archers augmente (pluie de flèches). Sur un déplacement 9m, Pwyll est assez profond pour ne pas être vu ni touché. Sur un déplacement 4.5m, il est proche de la surface, façon baleineau et peut être visé / touché (représentant une cible difficile 17) ; sur du sur place ou une respiration, il est une cible compliquée (14). Les archers tirent d'en haut et sont en terrain familier avec un matériel adapté. A partir de 24m (Dragons mon ami), la difficulté augmente.
Archers : carac 3 (par défaut) + tir (5) = 8. Avantage de tir en hauteur / dégagé : +1.
Les archers arrivent sur le mur de défense.
Pour info : dé différent aussi souvent que possible et systématique, un pool de dés pour les assaillants.
ROUND 1
Pwyll :
Prouesse : d10(9) +12 = 21. Avance de 9m.
Vigueur : d10(1)+11
Difficulté tir : 20+
Archers
d10(7)+8
d10(3)+8
ROUND 2
Pwyll
Respire : difficulté du tir 14
Prouesse : 12+7 = 19. Lâche la hache. Avance de 9m. TOTAL 18 m / 27.
Vigueur : 11+d10(4). Pas de respiration en ROUND 3.
Prouesse : 12+6 = 18. Avance de 9 m. TOTAL 27m / 27.
Vigueur : 11+d10(2). Respiration ROUND 4.
Pwyll ayant l'avantage en Rapidité, et bien que les actions soient quasi simultanées, j'admettrai par commodité que la distance
Archers (nombre max, ça ne montera plus)
d10(6)+8=14 . Dégâts marge 0+2=1. Armure compense.
d10(7)+8=15. Dégâts marge 1+2=3. Armure compense.
d10(1)+8 = 9.
d10(9)+8 = 17. Dégâts marge 3+2=5. Armure réduit de 3. Reste 2 dégâts.
d10(9)+8= 17. Dégâts marge 3+2=5. Armure réduit de 3. Reste 2 dégâts.
d10(9)+8= 17. Dégâts marge 3+2=5. Armure réduit de 3. Reste 2 dégâts. (je précise que j'ai bien tiré 9 sur trois dés différents lancés en même temps)
Santé de Pwyll :
OOOOO | OOOOO (-1) | OOOO (-2) | OOOO (-2) | O.
Pwyll avait un plan et mettait toute son énergie à l'appliquer. Il nageait tel un taureau furieux, sous une pluie de flèches. Il parvenait tel un héros d'épopée à garder avec lui sa grande hache attachée dans son dos (?). A l'image des colosses osags dont on disait qu'ils pouvaient recevoir une dizaine de flèches sans succomber, Pwyll continuait d'avancer, inexorablement. Il fut néanmoins touché par un trio de tir bien placés. Aucune des blessures prise indépendamment n'était très grave, mais elles étaient gênantes et l'affaiblissaient.
Plus que quelques mètres et il commencerait à avoir de bonnes chances d'échapper aux archers de Losgadh.
Au prix de l'abandon de sa hache, Pwyll parvint à mobiliser toutes ses forces à nager hors de portée dangereuse des archers.
Il était au sud-sud-ouest de Losgadh. Le danger arriverait depuis le nord-ouest par rapport à sa position. Tout autours se trouvaient des îlots cultivés, des cabanes de pêcheurs, des pièges à poissons et crustacés divers.
Dégoulinant, essoufflé et dans un état second, celui d'une réalité qui refuse d'admettre qu'elle n'est pas plus qu'un cauchemar échappé d'un sommeil troublé, Pwyll absorbait le monde réduit des alentours marécageux pour s'efforcer d'en ressortir un chemin viable pour lui dans les minutes à venir.
Après une dizaine de respirations, un bien court répit, il se remit en mouvement, une nage plus lente et discrète si possible, vers un îlot l'éloignant davantage des remparts et apparemment consacré à la pêche. Il voulait tenter d'y trouver une barque pour se diriger vers le sud-ouest de Losgadh.
Son objectif était d'opérer une approche discrète et repérer une embarcation manœuvrable seul et éventuellement un nécessaire pour attraper du poisson.
Si son fil de daols n'avait pas coulé ou disparu seuls les C'maoghs savaient où, il laisserait en dédommagement sur le sol ou l'embarcadère le peu qui lui restait (à concurrence du prix qu'il supposait être celui d'une barque, s'il avait encore une telle somme avec lui après avoir payé le soigneur).
S'il n'y avait pas de barque dans les îlots de pécheurs alentours, il poursuivrait son plan initial, passer d'îlot en îlot, en restant attentif aux poursuivants et en récupérant quand l'occasion se présentait de quoi manger.
Si continuer à se déplacer avec l'armure d'osier devenait un effort trop dur à fournir et impossible à tenir, il l’enlèverait, mais uniquement à condition de pouvoir trouver une nasse ou autre filet qui lui permettrait de la garder, en la traînant, attachée à sa ceinture par exemple. Sans protection, il deviendrait par trop vulnérable, les flèches qui s'y étaient fichées en étaient les témoins muettes.
Pwyll dut poursuivre son chemin pour s'éloigner à la nage un temps. Nager discrètement avec l'armure d'osier était une gageure. Il devait dépenser beaucoup d'énergie pour plonger, et corrélativement, soulevait des nuages de vase ; ou bien il restait à la surface, et laissait une grande trainée ondulante à la surface.
Derrière il entendait des sifflements qui semblaient communiquer et des échos de voix. Son action avait motivé apparemment un nombre conséquent de personnes à participer à la poursuite. Bien qu'endurant, Pwyll savait qu'il ne pourrait pas passer des heures à nager en se cachant tout en échappant à des gens qui connaissaient les lieux et risquaient de repérer chaque trace.
Tandis qu'il prenait le large plein sud et que les voix se rapprochaient, Pwyll finit par trouver une barque. Elle n'était pas de première jeunesse et ne pourrait pas encaisser de coups violents sans prendre l'eau. Le fugitif eut le temps d'ôter son armure (ou pas, à sa convenance).
Un regard derrière lui révéla les silhouettes de plusieurs personnes sur plusieurs barques. Du peu qu'il voyait, la traque se faisait comme pour rabattre du gibier. Tous ses ennemis gardaient un contact visuel autant que possible, et sonore assurément. Ils avançaient en commun sur une ligne qui était peut-être large. En navigant, Pwyll serait nécessairement un point de repère plus grand, plus haut et plus visible que lorsqu'il était dans l'eau, dissimulé par les nénuphars. En étant dans la barque, son armure le gênait peu ; en revanche, nager longuement avec se révélerait fatiguant et userait ses ressources.
Alors qu'il s'apprêtait à se débarrasser de son armure, la trouvaille d'une barque l'en dissuada. Les tirs restaient le danger le plus imminent et l'idée se départir de cette carapace venait lui clouer l'estomac tout lui tout entier finirait certainement cloué à cette coque de noix.
Pwyll essaya de se bifurquer vers l'ouest/sud-ouest pour s'éloigner du territoire de Gulguenn et compagnie et sortir les poursuivants de leur zone de confort.
Il souquait ferme, sa vie en dépendait sûrement.
Il restait sur le qui-vive pour ne pas heurter de branche ou autre haut-fond qui risquait de mettre à mal son frêle esquif. Pour ce faire, il évitait de frôler de trop près les îlots notamment.
Prouesses de force et endurance, comme lorsqu'il a ramé la veille : +13
Jet de vigueur : 11+d10(2) = 13. Points de fatigue (fonctionnent comme les points de froid ou poison). Effort difficile.
Santé : OOOOO | OOOOO (-1)|
Le départ de Pwyll était puissant mais mal maîtrisé, laissant à ses poursuivants une occasion de le repérer autant que de se rapprocher.
Pressé de la sorte, Pwyll rassembla ses forces pour repartir et s'éloigner. Il reprenait une bonne vitesse, mais elle ne suffisait pas encore à creuser l'écart de manière significative.
Pwyll maintenait la distance, mais ne la creusait pas. Ses poursuivants pouvaient se relayer, mais lui restait seul.
Le colosse maniait sa barque avec énergie, mais ne connaissait pas le terrain. Il tâtonnait et improvisait. Il fallait éviter les racines, les plantes d'eau dont les tiges s'entortillaient et ralentissaient. Les formes des îles étaient irrégulières et il était difficile d'anticiper le terrain et le meilleur trajet.
Même pour Pwyll, s'orienter et naviguer rapidement, en avançant sans savoir où, réussir à semer totalement ses poursuivants, était une épreuve. Ses muscles commençaient à tirer.
L'effort intense du gaillard gagnait peu à peu en régularité, après qu'il ait eu bien du mal à prendre la pleine mesure de cet environnement pas si familier.
L'intensité de cette course pour sa vie lui permettait de se vider des puissances mortifères et violentes qui s'étaient accumulées en lui. Le tiraillement des muscles et le soufflet de forge emportaient pour l'instant ses questions ou éventuels remords. Il se fixait sur une idée simple : il n'avait tué personne, mais Mad manquait toujours, il devait survivre pour la retrouver.
Pwyll poursuivit inlassablement, en ne changeant pas de tactique pour le moment. S'il parvenait à distancer nettement ses poursuivants, alors il pourrait imaginer d'éventuelles alternatives, notamment s'il voyait des îlots nettement plus grands et fournis en végétation.
