[OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Rozenn répondit par l'affirmative.
"J'ai soigné le capitaine de Dame Blodwen peu après mon arrivée, je peux facilement aller le chercher. Il serait effectivement plus intéressant d'aller les chercher séparément et de les réunir. Je peux me charger d'Adéodat et de Blodwen."
"J'ai soigné le capitaine de Dame Blodwen peu après mon arrivée, je peux facilement aller le chercher. Il serait effectivement plus intéressant d'aller les chercher séparément et de les réunir. Je peux me charger d'Adéodat et de Blodwen."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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21h00 passée
Le ciel était encore légèrement clair dans le ciel très à l'ouest, tandis que la nuit et les ombres s'emparaient de l'environnement. Au château, l'intérieur du bâtiment était plus sombre encore. Il n'y avait de la lumière que chez Oanell
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Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Rozenn se ravisa en voyant le ciel s'assombrir peu à peu.
"Battons le rappel demain, chasser un feond de nuit n'est pas vraiment indiqué, surtout quand celui que nous cherchons a la bonne idée de se cacher au fond de l'eau. Je vais rentrer me reposer pour l'heure, rentrez bien."
Elle sourit à Uilleam avant de descendre de caernide en se massant le bas du dos. Elle n'était pas loin de préférer monter à cheval.
"Je rentrerai à pied, ne vous en faites pas pour moi, je connais le chemin."
"Battons le rappel demain, chasser un feond de nuit n'est pas vraiment indiqué, surtout quand celui que nous cherchons a la bonne idée de se cacher au fond de l'eau. Je vais rentrer me reposer pour l'heure, rentrez bien."
Elle sourit à Uilleam avant de descendre de caernide en se massant le bas du dos. Elle n'était pas loin de préférer monter à cheval.
"Je rentrerai à pied, ne vous en faites pas pour moi, je connais le chemin."
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Petit matin
Rozenn rentra seule sans source de lumière, mais avec facilité.
Le lendemain matin, tôt, Uilleam se présenta chez elle, mais...
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Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Elle arriva sans prévenir. Comme toujours en réalité, mais cela faisait longtemps depuis la précédente, au point que Rozenn en avait pratiquement oublié les symptômes annonciateurs : ce fourmillement dans les doigts, ce léger vertige, suivis rapidement par cette sensation terrible de ne plus pouvoir respirer normalement. La paralysie arriverait vite, elle le savait. Déjà ses jambes menaçaient de ne plus pouvoir la supporter. Elle reconnut la panique qui menaçait de la submerger, comme chaque fois qu'une crise survenait. Ce n'était pas la première, mais pas encore la dernière. La seule différence, c'est que cette fois, elle ne pouvait compter que sur elle-même. Elle se força au calme alors que chaque cellule de son corps hurlait de peur, le souvenir de la suffocation n'était jamais loin. Dans son empressement à rejoindre sa chambre, elle fit tomber une assiette et plusieurs couverts de la table, heurta le mur attenant à sa chambre en haletant. Heureusement, le brûle-parfum qu'elle utilisait reposait sur un tabouret à côté de son lit, tout comme la petite sacoche de cuir, bien plus prête que Rozenn ne l'était au final.
L'heure n'étant plus à la finasserie, elle claqua la porte de sa chambre puis alluma le brûle-parfum dans lequel elle déposa un petit cube, presque semblable à de la cire et s'allongea, tout en essayant de se détendre. Il fallait toujours quelques instants avant que les premières volutes de fumée apaisante ne se répandent, et plus de temps encore avant que cela ne commence à faire effet. Elle savait déjà qu'il lui serait difficile de faire bonne figure aujourd'hui, le médicament avait cet effet malheureux que de l'assommer pour la journée.
L'heure n'étant plus à la finasserie, elle claqua la porte de sa chambre puis alluma le brûle-parfum dans lequel elle déposa un petit cube, presque semblable à de la cire et s'allongea, tout en essayant de se détendre. Il fallait toujours quelques instants avant que les premières volutes de fumée apaisante ne se répandent, et plus de temps encore avant que cela ne commence à faire effet. Elle savait déjà qu'il lui serait difficile de faire bonne figure aujourd'hui, le médicament avait cet effet malheureux que de l'assommer pour la journée.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Il avait peu dormi, une chose que lui avait dit le hilderin à l'auberge faisait échos à ses échecs. Uilleam toqua à la porte de bon matin. Pour toute réponse il entendit des chocs de vaisselle, une porte que l'on claque, puis ce fut le silence. Il frappa à nouveau.
Dame Rozenn ?
Aucune réponse. La porte n'était pas fermée de l'intérieur. Il franchit l'entrée, découvrit dans la salle à manger l'assiette brisée et les couverts éparpillés au sol. Tenaillé par son appréhension depuis la veille, il toqua à une autre porte, au hasard.
Dame Rozenn ?
Dame Rozenn ?
Aucune réponse. La porte n'était pas fermée de l'intérieur. Il franchit l'entrée, découvrit dans la salle à manger l'assiette brisée et les couverts éparpillés au sol. Tenaillé par son appréhension depuis la veille, il toqua à une autre porte, au hasard.
Dame Rozenn ?
Le cancre
Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
La voix de Uilleam fit grimacer Rozenn. Elle manquait toujours d'air alors qu'elle surveillait du coin de l'œil le brûle-parfum. L'odeur caractéristique de son remède s'élevait doucement dans la pièce, à la fois rassurante et annonciatrice d'une journée dans les choux. Elle inspira aussi profondément qu'elle put, sentit ses voies respiratoires s'ouvrir juste assez pour qu'elle puisse communiquer sans qu'elle ne s'étouffe.
"Tout va bien, mentit-elle d'une voix rauque qu'elle ne reconnaissait qu'à peine. Je suis un peu... souffrante." Nouvelle inspiration. "Je risque d'être... indisposée... pour la journée."
"Tout va bien, mentit-elle d'une voix rauque qu'elle ne reconnaissait qu'à peine. Je suis un peu... souffrante." Nouvelle inspiration. "Je risque d'être... indisposée... pour la journée."
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Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
Uilleam ne croyait pas que tout allait bien.
Rozenn...Vous avez été agressée par un feond. Souhaitez-vous que j'aille quérir un médecin ?
Rozenn...Vous avez été agressée par un feond. Souhaitez-vous que j'aille quérir un médecin ?
Le cancre
Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
En d'autres circonstances, elle aurait sans doute ri, si elle en avait eu l'énergie. Elle eut toutefois un petit sourire que Uilleam ne pouvait voir à travers la porte.
"Ça n'a... rien à voir avec... le feond. C'est un mal que... je connais bien et que... je subis depuis plus de... dix ans maintenant. Et je vous rappelle... que je suis médecin", conclut-elle d'un ton qui se voulait espiègle.
Parler l'épuisait. D'ordinaire, elle pouvait s'assurer d'un minimum d'intimité, ici, personne n'était au courant de son mal hormis Oanell. Mais elle sentait que ce fait ne resterait plus vrai très longtemps.
"Ça n'a... rien à voir avec... le feond. C'est un mal que... je connais bien et que... je subis depuis plus de... dix ans maintenant. Et je vous rappelle... que je suis médecin", conclut-elle d'un ton qui se voulait espiègle.
Parler l'épuisait. D'ordinaire, elle pouvait s'assurer d'un minimum d'intimité, ici, personne n'était au courant de son mal hormis Oanell. Mais elle sentait que ce fait ne resterait plus vrai très longtemps.
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Re: [OdE - Chap. 10-01] Raccommoder les déchirures
De l'autre côté de la porte, Uilleam réalisa qu'il allait passer pour un véritable chevalier servant s'il continuait à manifester son inquiétude au sujet de la santé de la belle Rozenn. Un peu perdu, il se demanda si la dame ne souffrait pas de règles douloureuses, tout bêtement...
Reposez-vous Dame Rozenn, nous ferons cette réunion au château lorsque vous serez remise de votre indisposition, j'avais de toutes façons l'intention de rendre ses caernides à l'ansailéir, prétexta-t-il, et je venais vous informer que je retournais à Swelbecky ce matin.
Reposez-vous Dame Rozenn, nous ferons cette réunion au château lorsque vous serez remise de votre indisposition, j'avais de toutes façons l'intention de rendre ses caernides à l'ansailéir, prétexta-t-il, et je venais vous informer que je retournais à Swelbecky ce matin.
Le cancre