Cette nuit fut totalement magique aux yeux d'Aeldred. Mais alors qu'il se réveillait, il se demanda comment agir avec Oanell maintenant que... Que c'était arrivé. Il n'en revenait pour tout dire pas lui-même.Le lendemain matin...
Alors que le soleil se levait tout juste, il se leva sans un bruit afin de ne pas la déranger, se rendant compte avec un pincement qu'Elwigg était resté dehors tout seul. Il était partagé entre un sentiment de culpabilité envers leur compagnon sonné par quelque rêve affreux la veille et le bonheur qu'il ressentait maintenant. Étonnamment, il avait l'impression de ne se rappeler que des bribes de cette nuit. Il revoyait les baisers et l'étreinte sublime, mais comme au travers d'un prisme, comme si c'en était un autre qui avait vécu ça. Se secouant les puces, il s'habilla rapidement, déposa un baiser discret sur la joue de sa compagne et s'efforça de ne pas faire de bruit en quittant le cabanon. Ratage complet : la porte grinça horriblement, comme si elle-même se moquait de lui. Toi, il faut vraiment que je graisse tes gonds... Jetant un regard sur Oanell, dont la nudité n'était cachée que par une simple couverture, il fut rassuré de ne pas la voir se réveiller -mais elle pouvait toujours faire semblant. Un barouf pareil aurait réveillé un sourd...
Il se retrouva bientôt dehors, et comme de bien entendu, le feu qui réchauffait le bûcheron était éteint depuis belle lurette. Il s'attacha en premier lieu à redonner vie au feu de la veille, avant de mettre le petit déjeuner à chauffer. Puis il alla puiser un peu d'eau au ruisseau avec le seau qui trainait par terre, là où il l'avait laissé la veille, et commença à faire sa toilette en chantonnant.